Beaucaire (Gard) – Novillos de Hubert Yonnet y Tardieu Frères, un quart d’arène.

João D’Alva, silence après avis et vuelta al ruedo après deux avis; 

Pepe Luis Cirugeda, ovation après avis et oreille après avis;

 Valentín -qui débutait avec les picadors: silence après avis et silence.

Photos JF Galeron

Beau temps avec légère brise appréciable, 1/4 d’arène environ. Les trois premiers novillos de Yonnet, les trois suivants de Tardieu frères. Un « lot » dans lequel il y eut un peu de tout, la plupart bien présentés, mais avec un comportement un peu trop défensif. Dans une certaine mesure, le dernier Yonnet et le premier Tardieu avaient quelques arguments, la palme allant toutefois au quinto, deuxième de Tardieu, affichant une meilleure embestida.

Joao d’Alva : silence et vuelta.

Pepe Luis Cirugeda : saluts et oreille.

Valentín : silence aux deux.

Avant le paseo, la composition des cuadrillas a été précisée au micro.

Joao d’Alva, engagé les deux jours, afficha sa détermination en allant accueillir ses deux adversaires a portagayola. A son premier, il enchaina par une larga de rodillas puis bon capoteo. Deux piques, la deuxième trasera, puis banderilles pour le compte du portugais qui salua. A la muleta, malgré quelques gestes appréciables lors de l’entame, la suite ne s’envola jamais face à un novillo, il est vrai, qui ne se livra guère. Entière. Avec son Tardieu, ovation sur la réception et avec les palos, puis faena brindée à Laurent Giner, le maitre d’œuvre de l’ATB. Début droitier agréable qui présageait une montée en puissance, mais ce ne fut pas vraiment le cas, la suite s’avérant plus inégale. Un trasteo en fin de compte décevant, d’autant plus que l’on sent bien que ce novillero a un potentiel. Encore faut-il davantage l’afficher dans le ruedo.

Pepe Luis Cirugeda alla lui aussi se poster face au toril pour recevoir son Yonnet qui alla trois fois au cheval avant un bon second tercio dont tout le mérite est revenu à David Adalid. Brindis à l’assistance d’une faena qui n’alla pas franchement a más, si ce n’est sur quelques muletazos droitiers, le novillo ne se livrant guère. Entière puis long à se coucher.  Le quinto allait plus tard proposer le moment le plus intéressant et compact de cette tarde. Après une nouvelle portagayola, et deux rencontres, un autre salut d’Adalid avec un de ses compañeros, au second tercio, Pepe Luis brinda à son chef de lidia une faena débutée à genoux au centre et poursuivie par des séries ambidextres qui ont transmis. Le meilleur moment de cette tarde et d’ailleurs, le seul accompagné par un pasodoble interprété par la Gardounenque ! Même si tout n’a pas été parfait, ce quart d’heure a eu au moins le mérite d’animer la séance jusque-là assez soporifique. Entière et oreille.

Valentín débutait ce jour en piquée et la partie n’a pas été vraiment facile pour lui, bien qu’il mit visiblement pas mal de cœur à l’ouvrage. Son premier, le plus roulé des Yonnet, offrait quelques possibilités qui auraient demandé une muleta plus experte, mais Paris ne s’est pas fait en un jour. Le Nîmois tira de ci-de là quelques muletazos acceptables, mais insuffisamment pour se rendre totalement maitre de son opposant. A l’heure de vérité, Valentín se fit soulever sans mal. L’ultime avait un port superbe, avec deux poignards, mais il s’avéra rapidement que le ramage n’était pas raccord avec le plumage ! Bon tercio de piques, brindis au respectable puis trasteo volontaire, mais très inégal car sans réel dominio. Néanmoins, face à ces deux dagues qui n’engageaient pas à la rencontre, Valentín glissa une belle épée entière. Au bout de trois heures de course…

Trophées : Le prix à la meilleure ganadería est resté desierto et celui au meilleur banderillero est allé logiquement à David Adalid…

Reportage Paul Hermé torofiesta.com