
Beau temps avec ciel couvert et légère brise. ½ arène environ. Novillos de Partido de Resina les trois premiers, les trois suivants de Prieto de la Cal. Des novillos issus d’élevages aux noms qui sonnent mais qui ce jour ne se sont pas montrés sous leur meilleur jour, bien présentés certes, mais au comportement souvent décevant au cheval comme à la muleta.
Joao d’Alva : silence et saluts.
Victor Barroso : silence et saluts.
Gonzalvo Gonzalez : silence et saluts.
Avant le paseo, il a été précisé au micro, outre la composition des cuadrillas, que le banderillero David Adalid, qui avait la veille remporté le prix, avait décidé dans un joli geste de compañerismo d’en reverser la somme pour l’ajouter au prix de cette tarde. Olé !
Joao d’Alva débuta avec un superbe novillo de Partido de Resina qui n’était pas loin d’être toro. Comme la veille, il alla le recevoir a portagayola et un peu plus tard, sur le deuxième assaut, le tío fit valdinguer spectaculairement son piquero qui une fois au sol, reçut une cornada qui le contraignit de gagner l’infirmerie.
Ensuite, Joao banderilla pour un salut en fin d’exercice, puis brinda à ses deux compañeros de terna, invitant également Pepe Luis Cirugeda, vainqueur la veille (photo du haut). La faena comprit un peu de tout, et après entière, le Partido résista de longues minutes avant de rouler au sol après descabello. Au quatrième, de Prieto de la Cal, inégal sous le fer, le Portugais s’illustra encore avec les palitroques puis brinda à l’assistance un combat face à un opposant à la charge réduite qui ne lui permit pas de briller autant qu’il l’aurait voulu. On retiendra en outre chez Joao son sens de la lidia et son sérieux tout au long de la tarde. Entière puis deux coups de verdugo.
Victor Barroso – rien à voir avec Tristán ! – a hérité en partage d’un Partido moins rempli que le précédent, mais qui laissait espérer une faena entretenue. Après deux piques sans grand style puis un brindis à l’auditoire, il se lança dans un long affrontement de « pases y pases », concluant par trois pinchazos en passant par le Rhône avant entière, ce qui n’arrangea rien. Avec le quinto, un jabonero sucio bien roulé, le Portuense brinda à Daniel Jean Valade – natif de Beaucaire -, après saluts de David Adalid et Jorge Pardos au second tercio, une faena de más a menos achevée par entière au troisième envoi.
Gonzalvo Gonzalves prit un Pablo Romero protesté par le conclave pour faiblesse, allant au sol sur le premier assaut et « piqué sans piquer » au second ! Il se chargea lui-même par la suite du second tercio puis à la muleta, il passa tout le répertoire sans pour autant faire preuve d’une grande transmission, ni de sa part, ni de celle de son adversaire. Trois quarts. L’ultime avait la même pinta que le précédent et après deux rencontres, brindis au ganadero de Prieto, don Tomás Prieto de la Cal… La faena s’égrena ensuite au rythme d’un exercice convenu, sans grand morceau de bravoure. Entière au second coup.
A l’issue de la course les trophées ont été remis en piste. Pepe Luis Cirugeda a été déclaré vainqueur de cette édition, remportant l’Oreille d’Or, Joao d’Alva a été invité à venir être ovationné pour son investissement durant ces deux tardes, le prix à la meilleure ganadería restant desierto comme la veille, et enfin, celui à la meilleure cuadrilla est allé à celle de… David Adalid (Victor Barroso), encore très en vue aujourd’hui…
A noter pour l’anecdote, la plus belle ovation de la tarde réservée à un trompettiste de la Peña La Gardounenque pour la très longue introdution d’un morceau. Dos orejas…
Paul Hermé torofiesta.com