
Victor Baroso : deux oreilles après avis et une oreille
Aaron Palacio : salut après deux avis et deux oreilles
El Mene : salut et une oreille.
Il y avait peu de monde ce soir au Puerto pour la novillada débutant ce premier week-end à la plaza réal un petit tiers environ. Les six novillos de La Cercada, d’un poids de 375 à 460 kilos étaient en général commode d’armure, à part le second cornes en avant bien ouvertes.
Malgré des signes de mansedumbre au premier tiers ils ont tous donné du jeu au troisième permettant au novilleros de s’exprimer, même si un manque flagrant de force ne permit pas d’avoir toute l’émotion requise pour que la soirée soit extraordinaire.
Victor Baroso joue à domicile au Puerto et le capital sympathie est entier. Il donne une bonne faena à son premier liant bien dérechazos et naturelles dans de bonnes séries agrémentées des classiques adornos modernes. Le final sera par manoletinas de face l’estocade est en arrière ce qui explique le temps écoulé avant que le novillo ne plie les jambes. Le novillero se refusant à utiliser le verduguillo, on aurait pu penser de ce fait que la deuxième oreille ne tombe pas mais le président devait avoir l’âme généreuse. Son second adversaire auquel il servira un bon quite par chicuelinas, perdra vite du tonus l’obligeant à toréer d’une en une après deux bonnes série dont la première à genoux. L’estocade est le meilleur de la faena et mérite l’oreille.
Aaron Palacio est bien décidé à ne pas s’en laisser compter après le début en fanfare de la novillada. Il accueille le novillo qui est le plus armé de l’envoi par une larga à genoux au fil des planches puis l’amène au centre par véroniques. C’est genoux en terre qu’il débute sa faena par des aidées par le haut puis poursuit par de bonnes séries alternant gauche et droite. Le novillo est d’une grande bonté et particulièrement obéissant pour bien toréer et tous deux s’accouplent parfaitement. On aurait pu s’acheminer vers un beau triomphe si une erreur de placement ne l’avait empêcher de se croiser à l’estocade, qui ne se croise pas va en enfer dit le dicton, et le novillo le prend sèchement sans mal apparent. L’épée est inefficace et je vous passerai le décompte des descabellos, dommage !!!
Aaron ne se décourage pas et entame son second sur les chapeaux de roues, par une série de farols au capote à genoux, avant deux véroniques suivies de chicuelinas serrées qui réveillent le conclave. Il attend son novillo au centre , muleta repliée pour une grande série de circulaires de la main gauche. La suite est un festival que permet cet excellent cinquième qui perdra ses deux oreilles après une bonne estocade.
El Mene aurait bien voulu accompagner ses camarades pour la sortie par la Puerta Real mais sa faena soporifique mal conclue au premier et celle meilleure au second mais conclue d’une épée franchement tombée, ne lui permettront de couper qu’une seule oreille l’obligeant à rentre à pied sans avoir démérité toutefois.
Demain nous rentrons dans le dur avec le bal des figuras qui font le gros du menu de cette féria d’été, les «dobletes » Morante, Roca Rey,Aguado etOrtega font leur entrée en lice entre samedi et dimanche.
Jean Dupin