
Plaza de toros de Azpeitia, País Vasco. Troisième de la Feria de San Ignacio. 3/4.
Toros de Murteira Grave, bien présentés au comportement varié; un ton au dessous de la cuvée précédente.
PACO UREÑA, vuelta al ruedo après forte pétition et ovation et saluts après avis.
BORJA JIMÉNEZ, oreille après avis et pétition de la seconde et oreille.
TOMÁS RUFO, ovation et saluts et oreille.
Saluts de Agustin de Espartinas au premier, Fernando Sanchez au troisième, Andres Revuelta et Fernando Sanchez au sixième.
La corrida de Muteira a clôturé positivement la San Ignacio. Bien présentée, elle a donné du jeu dans l’ensemble : les second et cinquième surtout, le sixième avait ses avantages, le premier sur la défensive, le troisième manso querencioso. On n’a pas atteint cependant les sommets de l’an dernier; la devise portugaise est rentrée dans le rang : elle ne porte plus les couleurs des fameux Miuras portugais, elle n’est pas non plus à ranger dans la catégorie des ganaderias commerciales et banales. Elle garde un réel intérêt.
Question toro la prime de la féria va à la corrida donnée la veille, celle d’Anna Romero, pour l’harmonie de sa présentation et pour sa caste, le précieux sang Santa Coloma… Dommage qu’elle n’ait pas été mieux combattue.
Revenons à hier : Borja Jimenez qui a touché le bon lot s’est imposé par son entrega, sa joie communicative de toréer qui a porté sur les gradins. Toreo certes un poil superficiel mais engagé souvent, émouvant par sa décision. Spectaculaire à la cape, l’andalou construisit deux faenas qui retinrent l’attention par leur cohérence et qui allèrent à màs. Maladroit à l’épée il passa à côté d’un succès plus marquant encore et qui aurait été décisif pour lui.
Paco Ureña décidé lui aussi, chercha -et qui s’en plaindrait ?- un toreo de vérité en exécutant l’essentiel de ses travaux dans les cornes. Après un très beau quite par véroniques, il raccourcit les terrains, dans des manières ‘effectistes’ qui, compte-tenu de l’inanité de l’adversaire, n’impressionnèrent pas. Un bajonazo, en conclusion, n’incitèrent pas les indécis à sortirent les mouchoirs et la pétition fut minoritaire. Nouveau numéro encimista du murciano au second passage. A son crédit l’estoconazo final.
Passage discret de Tomas Rufo qui chercha sans réussir à construire quelque chose de potable dans la querencia du premier. Il montra ses qualités de muletero d’exception au second passage, le tuant mal mais coupant une oreille pour l’ensemble de son ouvrage. Mais déjà l’affaire était dans le sac et Borja, plus allègre, avait emporté la partie…
La Féria dans l’ensemble a un bilan positif avec un public à la hausse et un lleno de no hay billetes pour la venue du torero cigarrero, une présentation plus sérieuse (sauf le premier jour). Une année de plus Daniel Luque a dominé les débats en coupant deux oreilles à un toro. La corrida d’Anna Romero a passionné les aficionados et la détermination de Borja Jimenez les a séduits.
Bilan globalement positif -comme disait l’autre-.
Pierre Vidal