

Sortie a hombros de Juan Leal et Samuel Navalón à l’issue de la clôture du Riz avec une bonne corrida de Margé. Demi-arène environ, soleil revenu.

Six toros de la ganadería Margé bien présentés et armés, au comportement varié, bons la plupart, la palme allant à Tizón (2) et Excalibur (4) crédités de la vuelta posthume.

Juan Leal : vuelta puis deux oreilles.
Diego San Román : oreille puis silence.
Samuel Navalón : oreille et oreille.
Juan Leal n’a pas perdu son temps ce dimanche dans sa ville de cœur, un triomphe qui, du moins on le lui souhaite, devrait lui apporter un peu plus de considération. En effet, ce jour, il a fait un réel effort, en particulier face au cuarto, Excalibur, un excellent toro à la muleta que certains auraient bien vu retourner aux Monteilles ! Mais sans entrer dans la polémique, disons qu’une vuelta aussi émouvante et justifiée que ce qu’elle a été a déjà constitué une bien belle récompense, autant pour le torero que pour les Margé père et fils.
Pour revenir à Excalibur, ce superbe veleto astifino a fait preuve tout au long d’une faena à rallonges d’une bravoure répétitive dont usa Juan pour lui servir de superbes muletazos, à l’image d’une série de cinq redondos qui mirent les étagères à ébullition.
Le palco a limité en définitive le succès, et c’était déjà bien, à deux oreilles (après deux avis faute d’avoir trop prolongé) et un mouchoir bleu pour Excalibur. Olé ! Auparavant, Juan ouvrit course avec décision et entrega face à un castaño face auquel il avait réalisé un trasteo comprenant quelques mouvements ambidextres de bonne facture , le tout se soldant par une vuelta après pinchazo profond puis un coup de verdugo.
Diego San Román se signala à son premier par un accueil capotero rematé par larga cordobesa et après un lidia désordonnée à la pique puis un tercio de banderilles éparpillées, le Mexicain brinda à l’auditoire une faena bien débutée au centre avec poursuite de son adversaire. La suite par combat quelque part sur le fil du rasoir, à l’image d’une séquence qui vit Diego perdre l’équilibre, se rattrapant de justesse après avoir frôlé la correctionnelle ! Du rythme, de la volonté, de la transmission avec une touche de tremendisme lui ont valu une oreille, Tizón étant pour sa part crédité de la vuelta… Bon accueil du quinto en se fendant et après deux rencontres, Diego a alterné le bon et le moins bon, un peu à l’image de son opposant s’avérant en retrait par rapport aux autres composantes du lot.
Samuel Navalón a laissé déjà une belle impression avec le troisième reçu par deux largas arrodilladas. Le Margé se lança à l’assaut à deux reprises face au groupe équestre qu’il percuta par gros chocs. Vent de panique avec les palitroques puis brindis à Jean-Baptiste Jalabert suivi de rodillazos au centre avant séries ajustées sur les deux ailes. La suite dans les cornes puis entière. Avec l’ultime, il brinda sa faena au respectable après deux piques suivies d’un bon second tercio. A la muleta, Samuel jeta toutes ses forces dans la bataille pour rejoindre Juan sur les épaules des costaleros, ce qu’il parvint à obtenir au terme d’un labeur duquel ressortirent son envie et son évidente rage de vaincre, ce qui lui valut, après avoir transmis à l’assistance puis conclu par entière au second envoi, l’oreille de la grande porte…
En matinée, sortie a hombros de Manuel Quintana au terme d’une longue mais entretenue novillada sans picadors de Jalabert. Nous y reviendrons demain lundi, tout comme sur les triomphes de Clemente et Daniel Luque avec les toros de Santiago Domecq à Dax et la présentation des toros pour les Vendanges nîmoises…
texte et photos Paul Hermé. Torofiesta.






Photo JF Galeron
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