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Feria de Vic-Fezensac : Trois garçons mal à l’aise face à d’excellents Raso de Portillo

Photo Bertrand Caritey

Une excellente novillada de Raso de Portillo a ouvert la feria de Pentecôte à Vic. Même s’il n’y a qu’un seul salut, celui de El Melli avec le cinquième toro, ici on vient voir des toros. Il n’y avait pas de quoi être déçu par ce lot, d’une régularité parfait, une dizaine de kilos, tout au plus devaient séparer ces combattants. Le président, Alain Darroman a voulu jouer, jusqu’au bout la règle des trois piques. Même si les piqueros ont été plutôt discret avec le troisième châtiment, on a vu quelques très belles, charges, des galops intéressant vers le cheval. C’est un pari gagné.

Toros excellents avec par contre quelques novilleros qui n’ont pas su passer leur agrégations.

Vic-Fezensac, Novillada. Temps nuageux, température agréable, quelques gouttes de pluie, une jolie demi-arènes, deux heures vingt de spectacle. Sept novillos de Raso de Portillo, le troisième changé pour boiterie, par un sobrero du même fer. Tous bien présentés, entre trois et prés de quatre ans. Le premier, une pique, tous le autres trois châtiments, les seconds, quatrième et cinquièmes applaudi à l’arrastre.

Alvaro Seseña (bleu roi et or), au premier, un pînchazo deux entières, un avis, silence ; au quatrième, une entière basse, silence.

El Melli (bleu très clair et or souligné de noir) au deuxième, deux pinchazos, trois-quarts de lame, silence ; au cinquième, un pinchazo et une entière, salut.

Jesus de la Calzada (bleu du ciel et or), au troisième, un pinchazo et une entière basse, silence ; au dernier, une entière, silence.

Présidence, Alain Darroman, assesseurs, Richard Campistron et Pascal Bouneau.

On a ouvert les hostilités avec Alvaro Seseña. Deux silences avec une certaine pauvreté à la cape. A la muleta il n’a pas su toujours se glisser dans le bon sitio. Un mystère pour lui. Aussi après deux passes à genoux, fut-il obligé de rompre ses longs muletazos, sur la main droite, sans trouver plus de réussite sur la senestre ou il fut bousculé… Il revient pour brinder à Etienne Barbazan et ouvre le débat avec des passes à mi-hauteur avec une faena au centre de la piste. Il se contentera bien souvent de la main droite étant obligé de rompre à gauche. Pas commode ces novillos de Raso de Portillo qui ne voulaient pas se laisser faire.

El Melli avait quitté son beau pays de Sanlucar, pour se faire connaître dans le Nord. A sa première sortie il eut la chance de croiser une fabuleuse corne guche et il signa d’immenses naturelles. Un échec à la mort le prive du mieux. Par contre face à son second il trouve vite le rythme du toro et s’impose graduellement. Le garçon prend le dessus et utilise souvent sa main gauche avec laquelle il terminera, genoux pliées, muleta aidée par l’épée. Avec sa mise à mort correcte cela valait mieux qu’un simple salut.

Jésus de La Calzada n’est pas un grand capeador. Par contre il a tenté de se rattraper à la muleta en citant de loin avec une bonne première série. Par contre il fut en difficulté à gauche à part sur la fin de son deuxième adversaire, où il est parvenu à une certaine sérénité.

Jean-Michel Dussol

Galerie photo de Bertrand Caritey

MADRID, TRIOMPHE DE GUILLERMO  : UN MENDOZA PEUT EN CACHER UN AUTRE

Arènes combles à Madrid pour la despedida de Pablo Hermoso de Mendoza, mais c’est Guillermo son fils qui remporte la mise en ouvrant seul la première grande porte de la San Isidro 2024.

Les six exemplaires de Capea et Carmen Lozano bien présentés et modestement épointés, ont donné du jeu parfois pas jusqu’au bout et le dernier se voit attribuer la vuelta al ruedo.

Pablo Hermozo de Mendoza : salut et oreille

Lea Vincens : ovation et silence

Guillermo Hermozo de Mendoza : ovation et deux oreilles

C’est visiblement très ému que Pablo Hermoso de Mendoza fait pour la dernière fois le paseo dans les arènes de Las Ventas. Il brindera son premier toro à Joao Mura qui fut un grand cavallero en praza portugais avec Manuel Vidrie l’un de ses mentors avant d’être compagnon de se premiers cartels. Ce premier toro sort avec fougue et donne d’entrée beaucoup de jeu dans des cercles très serrés les cornes dans la queue du cheval. Le premier réjon de châtiment tombe au sol le second est en place. Vient ensuite le festival avec Berlin et les Hermosinas, ces poursuites dans lesquelles le cheval change de pied et de direction au raz des cornes et cela sur tout le périmètre. La première banderille est posée de face la seconde à la croupe. Et puis c’est un peu tout le toro s’arrête à la farpa suivante et la mise à mort à toro arrêté se fait en deux temps et un descabello.

A son second adversaire Pablo pose un premier rejon dans l’épaule et le second en place, Le début de faena est plutôt ennuyeux, mais à partir de la troisième pose très risquée et qui fait lever le public, les choses s’accélèrent ? Le toro se grandit et l’émotion gagne les gradins les poses se font de face et les trois roses finales sont parfaites . Le rejon de mort quoique en arrière est suffisant et la pétition majoritaire.

Lea Vincens n’a pas démérité loin de là. Excellente cavalière et bonne torera elle a laissé deux bonnes faenas malheureusement mal terminées par de nombreux pinchazos.

Guillermo Hermoso n’a déjà plus besoin de se faire un prénom, il a déjà triomphé dans la première plaza du monde. Aujourd’hui il confirme son excellent niveau comme rejonéador. Sa première prestation est de bon niveau mais parfois approximative dans la localisation des rejons et des farpas. Sa dernière paire de banderilles courtes est cependant parfaite. La mise à mort est hasardeuse : deux pinchazos avant une entière en arrière et deux descabellos.

A son deuxième toro la sérénité est revenue . Le toro est un peu long à fixer mais le toreo est parfait le rejon unique sera parfaitement porté de face. Pour les quatre premières farpas Guillermo a emprunté Berlin à papa et le festival commence, hermosinas à n’en plus finir entrecoupées de poses au quiébro qui font rugir les tendidos debout. Guillermo restera sobre deux roses et une paire de courtes à deux mains pour conclure, Madrid est conquise. Le rejon de mort est parfait et d’effet rapide. La pétition de deuxième oreille est presque plus forte que pour la première et par la même occasion la présidence accorde la vuelta al ruedo au toro. C’est une nouvelle puerta grande pour Guillermo alors que Pablo sort à pied ravi du succès de son fils.

Jean Dupin

Osuna, un Victorino de vuelta et grande tarde de Ferrera

Osuna, deuxième de feria. Plus de ¾ d’arènes.

Six toros de Victorino Martin, le cinquième vuelta al ruedo après une forte pétition d’indulto.

Rafaelillo : silence et une oreille.

Antonio Ferrera silence et deux oreilles et la queue après deux avis.

Curro Diaz : deux oreilles et silence

Victorino Martin et Antonio Ferrera on fait une vuelta commune au cinquième toros.

Corrida variée avec du trapio mais aux défenses exagérément raccourcies, chose surprenante et inacceptable en présence d’un ganadero de ce niveau, même dans une arène de troisième catégorie. Au moral il y eut de tout : les deux premiers sur la réserve dangereux avec du genio, le troisième se laissant faire, le quatrième encasté, le cinquième d’une noblesse exceptionnelle humiliant avec classe et ne se lassant pas de charger, le sixième faible.

Rafaelillo  est un habitué des coupes gorges et il sera ce dimanche face aux Miura à Madrid. Rude week-end pour le murciano.  Comme à son habitude, il a prouvé qu’il avait le goût du risque, une manière de se mettre en danger qui porte sur le public. IL fut accroché plusieurs fois sans conséquence et malgré une épée défectueuse coupa l’oreille de son second après une faena  qui connut des moments moins agités.

Grande tarde d’Antonio Ferrera  qui après lidié le premier rapidement s’accorda totalement avec l’excellent second. Faena engagée, volontaire et donnée essentiellement pas le bas dans un rythme adéquat. Il sut faire monter la pression et se refusa à tuer l’animal s’appuyant la pétition du respectable. Un poil démagogue, c’est son pêché mignon, il attendit les deux avis avant de se décider à clouer l’animal qui fut honoré d’une vuelta méritée. Il partagea son triomphe avec Victorino.

Bien Curro Diaz à son premier toro, passant le Victorino à la cape avec sa classe naturelle et la capacité qu’on lui connaît. La faena fut bien construite avec du goût et de la personnalité malgré la difficulté de l’animal, encasté et spectaculaire. Il le tua d’une épée basse ce qui ne l’empêcha pas de récolter un double trophée. Il abrégea par la suite en raison de la faiblesse de l’ultime toro de tarde.

L’expérience a prévalu hier à Osuna face à un lot varié de Victorino et on peut le dire avec admiration : il y a de beaux restes dans ce trio de solides guerriers…

Pierre Vidal

Miguel Angel PERERA et Emilio DE JUSTO « Toreros de Madrid »

MADRID 17/05/2024- 7° course de la San Isidro 2024. Arène pleine, ciel partiellement nuageux, 20°, petit vent.
6 toros de LA QUINTA pour 3 matadors du premier groupe, affiche justifiant le nouveau plein des arènes avec un public du vendredi soir de Madrid, heureux de venir à Las Ventas avant de partir en Week end.
Toros : Poids et âges divers, 577, 574, 589,532,543,627 kg, cornes infernales comme toujours ici, manque de race en général, à part le 5°, visible dès les piques peu poussées, ne permettant pas le bon toreo, des Santa Coloma dangereux poussant les acteurs à l’héroïsme.

Miguel Angel PERERA, grenat et noir argenté, ovation après 2 avis et Vuelta très fêtée après pétition d’oreille.

Emilio DE JUSTO, gris clair et noir, ovation puis Vuelta très fêtée elle aussi après pétition d’oreille.

Gines MARIN, bleu et or, silence et silence.
Saluts des banderilleros El Alagabeno au 2° et Morenito de Arles au 5°.

Ce soir il fallait conduire et aussi bien Miguel Angel PERERA que Emilio DE JUSTO savent conduire sans doute mieux que Gines Marin qui nous a paru en retrait par rapport à ses deux compagnons d’affiche.

Miguel Angel PERERA est en grande forme cette année comme on a pu le voir à Séville, il a le sitio et il commande aux toros, même à ceux qui ne pensent qu’à l’encorner de la droite comme son second toro. Deux fois prévenu il impose sa domination et c’est la même chose sur la corne gauche qui ne veut pas plus passer. Ce toro est un assassin mais PERERA est un patron, et un patron ne s’échappe pas, arrivant à estoquer loyalement ce toro impossible. Demande d’oreille, pas accordée mais vuelta triomphale.

L’ estocade justifiait à elle seule l’octroi de l’oreille, mais peut-être le Président l’a-t-il mal vue. Bronca donc au palco.

Ason premier toro il avait servi un travail important à un toro peu combatif, lui imposant par sa science du placement et du commandement deux bonnes séries à droite et une bonne série à gauche, mais la mise à mort fut trop longue avec deux épées et trois descabellos, le contraire en quelque sorte de l’épée à son second toro. Pas de chance…


Emilio de Justo est héroïque avec son second toro, le cinquième de l’après midi, qui l’a pris de la corne droite et envoyé dans les airs, heureusement sans gravité. Sa tauromachie alors de la main gauche, pieds déchaussés, mais Madrid debout par une série de naturelles fondamentales, certaines de face. La trinchera finale avant la mise à mort est d’anthologie. L’épée un peu derrière et trois descabellos sont malheureusement nécessaires qui privent le torero d’une voire deux oreilles. A son premier toro après un quite par chicuelinas mains très basses il avait servi une faena courte et engagée à un toro peu racé.


En fait PERERA et DE JUSTO sont deux monstres de tauromachie face à des toros aussi difficiles et
méchants que ceux de LA QUINTA cet après-midi, et Gines Marin, pourtant bien disposé lui aussi n’a pas encore atteint leur bagage technique pour devenir « Torero de Madrid ». A noter cependant son désir de triompher puisqu’il avait reçu son premier toro à genoux à la porte du toril, tout comme l’avait fait Perera au taureau d’ouverture.

EXIR

Nîmes, la course camarguaise

Nîmes (France). Jeudi 16 mai 2024, Journée internationale de la tauromachie. Colisée romain. Foire de la Pentecôte. Corrida Camarguaie, concours de troupeau, Trophée Jean Lafont. Entrée : Demi-place.

Taureaux : Aramis (troupeau de Nicollin), Ursule (troupeau de Cuillé), Acajou (troupeau de Lautier), Vizir (troupeau de Saumade), Ripart (troupeau de Didelot Langlade), Vicaire (troupeau de Saumade), Castella (troupeau de Saumade, Biou d’or 2023).

Raseteurs : Félix ; François Martin ; Ziko Katif ; Marignan ; Zekraoui ; Lopez; Nordine El Ghiati ; J. Martin.

Détails:

Une minute d’applaudissements a été donnée à Cédric, récemment décédé.

Le raseteur Ziko Katif et son partenaire Esteve ont été proclamés vainqueurs.

Le taureau de troupeau Castella de Saumade et Biou de Oro 2023 a remporté le prix du concours de troupeau.

Un prix « Coup de cœur » a été décerné à Romain Bruchet pour sa carrière

gallerie photos P. Gil Mir

Nîmes 16-05-2024 Corrida Camarguesa Trofeo Jean Lafont © Philippe Gil Mir

Madrid : projection de Tomás Rufo

Par Antonio Arévalo


Madrid, 16 mai. «Lleno de no hay billetes ». 5 toros de Victoriano del Rio et un de Cortés, sorti en premier et protesté par une partie du public pour son trapio. Les cinq autres à la présentation inégale, combatifs au cheval, le plus complet le troisième et dans une moindre mesure le second. Intéressant aussi le quatrième.


Sébastien Castella silence et avis et salut après pétition minoritaire.


José Mari Manzanares salut après pétition et silence.


Tomás Rufo oreille et silence.


Importante prestation de Tomás Rufo qui a justifié amplement sa présence dans ce cartel des figuras si attendu. On l’a vu serein, déterminé et avec une excellente conception du toreo. Son premier toro de Victoriano fut le meilleur de la course et il le comprit à la muleta dès le début de la faena. Bien placé, administrant les passes avec du goût, il fut cependant accroché de manière spectaculaire après un changement de main.

Torero de race, il est revenu devant l’animal pour lui faire endosser de superbes naturelles, acclamées par le public. Faena vécue avec intensité sur les gradins et malgré une demie estocade, il coupa une oreille de poids.

Son second, le dernier de la corrida, excessivement grand et haut, ne s’employa pas au cheval et chargeait avec âpreté aux leurres. Une nouvelle fois, la détermination, le sitio du torero de Tolède lui permirent d’initier avec des statuaires d’un engagement total la faena. Mais le toro déclina petit à petit malgré la volonté du matador. Un torero à suivre, à voir, dont il faut aussi souligner un énorme courage qui va sans
doute lui permettre de se hisser au plus haut. Enhorabuena !

Bonne après-midi également de Manzanares, surtout à son premier, toro de Victoriano aux charges courtes à la cape et qui se révéla à la muleta. On l’a vu toréer avec « empaque », surtout de la main droite. Difficile de le faire avec la gauche, car à ce moment là de l’après-midi il faisait beaucoup de vent. Il a manqué à sa faena une série supplémentaire qui aurait donné plus d’envergure à sa prestation. Malgré une demie épée, bien placée, il y eut une pétition.

Bon début de muleta également au cinquième, avec du « señorío », cette prestance naturelle qu’il porte en lui, mais le toro n’alla plus loin.

Castella n’eut pas de chance avec son premier, protesté dès sa sortie, et vite vide de charges. Le quatrième fut plus collaborateur, surtout parce qu’on fit très attention à lui et qu’il ne fut pratiquement pas piqué. Début vibrant de faena, très imaginatif, porté par l’inspiration mais le toro, malgré sa noblesse, manquait de fond et ne tarda pas à protester à la fin des passes. Sébastien lui administra des séries courtes et s’engagea sur ces terrains de proximité qu’il affectionne. Il y eut une pétition minoritaire après une bonne estocade.

Signalons également la qualité des cuadrillas qui s’illustrèrent aussi bien à la pique
qu’aux banderilles en cette journée mondiale de la Tauromachie où il y eut également une minute de silence à l’issue du paseo en hommage à Joselito « El Gallo », décédé le 16 mai 1920 aux arènes de Talavera.

Enrique Ponce nous parle de son retour

Bel interview du maestro à déguster.

Vamos à ver..Le premier jour de la despedida c est demain à Nîmes. Avec Alejandro Talavante et David Galvan. Toros de Juan Pedro Domecq.

Bonne chance.

https://youtu.be/_uVcJbPnNuQ

Madrid: « L’ennui naquit un jour de l’uniformité « 

Les arènes de LAS VENTAS combles.

Plus un billet à vendre.

Les toros el PARRALEJO étaient attendus après le triomphe de Miguel Angel PERRERA à Séville et l’indulto de Jalaperras à Las Rozas en Mars.

C’était également jour de confirmation d’Alternative pour Alejandro Fermin auquel la chance semble avoir peu souri,  il a plus de trente ans.

Miguel Angel Perrera : Vert olive et or

Paco Ureña : Tout en or

Alejandro Fermin : Bleu et or

Toros de El Parralejo : Tous 5 ans , entre 550 et 628 Kilos. Tous très bien présentés, remarquablement armés.

FINI et Vicente Herrera de la cuadrilla de M.A. PERRERA ont salué après les banderilles du quatrième.

On ne peut vous imposer la lecture de ce qu’il advint ce soir à LAS VENTAS. Le voir était ennuyeux, le lire serait insupportable.

Ce que nous pourrons signaler est la « cérémonie «  bâclée pour l’alternative d’Alejandro Fermin.

On peut croire que chacun avait d’autres soucis et portait en lui d’autres espoirs. Six magnifiques bichos à combattre après les sorties vibrantes de leurs congénères à Séville.

On ne pourra rien reprocher à personne, aucun des six toros ne répondit aux attentes des 22500 spectateurs et encore moins aux trois acteurs.

Miguel Angel PERRERA entama ses deux faenas avec volonté et le style qu’on lui connait, on retiendra ce début de faena « de rodillas » très technique et spectaculaire, une série somptueuse par naturelles et puis deux toros qui s’arrêtent obstinément.

On trouva la même volonté chez Paco UREÑA.dès qu’il baissa la main le toro se désagrégea ne laissant aucune option.

Alejandro Fermin au trac dut ajouter toutes les difficultés techniques dues au manque d’engagement de ses deux adversaires.

Pratiquement toutes les épées furent « basses ».

Six silences et toujours la même dizaine de siffleurs.

« L’ennui naquit un jour de l’uniformité «  (Antoine Houdar de la Motte )

Charles FIGINI

Les élevages de la feria de Vic présentés par le président Cabannes

Dédé Cabannes, président du CTV place beaucoup d’espoirs dans les Dolores Aguirre Ybarra. Photo DDM.

Depuis quelques heures, l’essentiel des toros de la feria de Petecôte à Vic sont dans les corrales de l’arène Joseph Fourniols. La novillada de Raso de Portillo attendra l’ouverture de la feria le samedi 19 mai à 11 heures dans les installation d’Eauze. Pour beaucoup de vicois avec cette présence, Pentecôte a déjà commencé. Pour André Cabannes, président du Club taurin vicois (CTV), la grande attente se poursuit avec ce souhait de faire mieux que le grand cru que fut l’édition 2023.

Il y a dans cette programmation quelques paris. L’un des premiers, la présence des toro des Hijos de Celestino Cuadri. Dédé Cabannes s’explique « Je sais que mettre à l’affiche les toros de Cuadri est un risque. Mais quand nous étions à Trigueros sur la finca, on nous a présenté deux magnifique lots, un de quatre ans l’autre de cinq ans. Vous avez la priorité, celui que vous ne prendrez pas ira à Madrid. Le 24 mars, à Las Ventas, les Cuadri furent très présents, laissant une oreille à Antonio Ferrera… Si nous retrouvons cette conjoncture à Vic, on ne pourra pas se plaindre… ».

Il y a aussi dans les corrales, florilège de cornes, ces toros qui font peur à beaucoup de matadores, les Dolores Aguirre Ybarra. Le président du CTV met aussi beaucoup d’espoir dans cette course « Il y a quelques jours j’étais à Guadalix de la Sierra, dans cette nouvelle feria aux portes de Madrid j’ai vu la course de Dolores avec les frères de nos toros. On ne peut que souhaiter que cela sorte pareil à Vic. C’est très encourageant… » Il faut ajouter que cet élevage est’ actuellement une valeur sûre du monde taurin. En outre le chef de lidia en ce dimanche 19 mai, Alberto Lamelas est désormais un habitué de l’arène où il a connu divers succès. Un gage supplémentaire de l’intérêt de cette course.

La journée aura commencé, avec en fin de matinée la traditionnelle corrida concours. C’est un bouquet des meilleurs fers historique, Palha, Prieto de la Cal, Conde de la Corte ou Veiga Teixera. « Cette course, poursuit le président, est un des plats de choix de la feria. Elle va être rehaussée par la présence d’un jeune torero, Juan de Castilla, il a insisté pour affronter le Prieto de la Cal avant de défiler, sept heure plus tard à Madrid pour tuer deux Miura. Nous lui avons proposé d’organiser sa venue à Vic différemment. Il a refusé, insistant pour toréer le Prieto… » Un exploit que Juan de Castilla pourra signer en prenant un avion à Auch, après avoir quitté Vic.

Le lundi 20 mai, la feria se terminera avec une corrida de Los Maños, arrivée directement de Sarragosse sur le coup de midi. La course sera marquée par la présence de Roman qui après une bonne feria de Valence vient de s’offrir l’oreille d’un difficile Fuente Ymbro le 11 mai dernier lors de la San Isidro de Madrid. Roman est un des représentant de ces nouveaux ou jeunes torero que la feria de Gascogne veut faire connaître aux aficionados comme Luis Gerpe, Juan de Castilla ou encore Esau Fernandez qui gracia, un jour, un Victorino Martin.

Précisons que la feria comporte aussi, le lundi matin, une novillada sans picador de l’élevage gersois du Lartet (Jérôme Bonnet), avec le vainqueur de Bougue, Pedro Rufo (le frère de Tomas), Bruno Martinez et Juan de Morena.

Jean Michel Dussol

Les cartels de la feria

Samedi 18 mai, 11 heures, novillada de Raso de Portillo pour, Alvaro Seseña, El Melli et Jesus de la Calzada.

18 heures, six toros des fils de Celestino Cuadri Vides pour Fernando Robleño, Esau Fernandez et Gomez del Pilar.

Dimanche 19 mai, 11 heures, corrida concours avec par ordre d’ancienneté, Saltillo, Palha, Prieto de la Cal, Veiga Teixera, Conde de la Corte, Pages Mailhan pour Sanchez Vara, Octavio Chacon et Juan de Castilla.

Florilège de cornes avec les Dolores Aguirre. Photo DDM.

18 heures, six toros de Dolores Aguirre pour Alberto Lamelas, Damian Castaño et Luis Gerpe.

Lundi 20 mai, 11 heures, novillada non piquée du Lartet pour Bruno Martinez, Juan de Morena et Pedro Rufo, le vainqueur du bolsin de Bougue.

17 heures, six toros de Los Maños pour Morenito de Aranda, Roman et El Rafi.

Des Montealto décevants et Samuel Navalon interessant pour la novillada piquée de Las Ventas

Troisieme novillada piquée de la San Isidro 2024 pour Diego Bastos et Samuel Navalon que nous avons vu régulièrement dans les arènes en France et Nek romero que nous avons vu lors des Fallas 2024.

Président D IGNACIO SANJUAN RODRIGUEZ

Diego Bastos : Silence et silence

Nek Romero : silence et avis / salut au tiers

Samuel Navalon : vuelta / deux avis et silence

Le lot de la Ganaderia Montealto est sérieux en trapio avec des des comportements décevants. Le troisième et le cinquième auraient permis de couper des oreilles.

Diego Bastos engage quelques séries à la cape pas très appuyées. Lors du quite  avec Nek romero Diego bastos exécute de belle façon deux gaonera.

Sous le vent le novillero exécute des statuaires.Les premières séries à droite agréables sous les encouragements du public Le novillo ayant réellement une charge plus courte. Il se fait désarmer sur la première naturelle sur le fait qu’il n’allonge pas son bras pour finir le point d’interrogation. Il recommence sur des derechazos sans profondeur ni inspiration poétique dans la construction. L’engagement à l’épée est intense, mais elle contraire et légèrement caida.

Le quatrieme novillo est assez fuyard et brusque dans sa charge. Il a un manque de caste. Avec douceur, le novillero entame ses véroniques. La faena s’ouvre par des doblones. Il finit par une trinchera, ses premières liaisons à droite sont sans conviction. Les naturelles sont propres, mais sans émotions. Il finit sa faena par des manoletinas et récolte quelques applaudissements.

Nek romero

Le comportement du second novillo est à peine mieux. Le novillo embiste plus que le précédent dans la cape de Nek Romero. Le public apprécie les genoux flexions du novillero. Le toro freine dans le peto et donne des coups de tête à défaut de pousser davantage. Le vent se renforce Nek commence par des doblones et reste le long des planches. Le public attentif apprécie les premières derechazo. Le novillo est plus compliqué sur les naturelles De nouveau à droite le toro ne répond pas aussi bien aux multiples sollicitations qu’au début de la faena. La faena va menos.  Pinchazo puis un quart d’épée avant que l’avis ne tombe et l’utilisation efficace du descabello.

Le cinquième novillo avec un piton gauche pas droit. Le novillero l’accueille par des rodillas. Au cheval le novillo charge correctement sans pousser. Sur le quite Samuel Navalon realise de jolies chicuelinas. Joli tiers de banderilles avec le banderillero Víctor del Pozo qui est applaudi chaleureusement. La faena commence prêt des planches et avec domination sur le novillo. Il n’insiste pas sur les naturelles. La lidia va à mas. L’entrée à matar est totale. L’épée est bien placée. Le novillero semble s’être blessé lors de l’engagement alors que le toro tombe rapidement. Le toro est applaudi à l’arrastre.

Samuel Navalon

Le troisième novillo embiste bien dans les véroniques de Samuel Navalon. Le novillero est plus sérieux à la cape que lors du quite sur le précédent toro. Plein centre le novillero attaque à genoux la faena. Ses premiers derechazos manquent de douceur, mais il y a de la profondeur. Malgré le vent? les naturelles sont agréables et le public le fait savoir. La charge courte du toro n’empêche pas Samuel Navalon d’exprimer de l’alégria dans ses dernières liaisons à droite. Il finit sa faena à mas avec des bernadinas avant de placer le toro pour le tuer. L’épée est tracera . Le novillo s’effondre assez rapidement. La pétition est forte, mais le président résiste. Il subit une bronca du public.

Sur le dernier novillo Samuel Navalon est déterminé a couper l’oreille. Il accueille le toro à puerta Gayola de façon limpia. Le castano embiste bien à droite comme à gauche. Le toro rentre violemment dans le cheval sans forcément pousser fort. La seconde charge est identique. Il sort tout seul du cheval. Il commence la faena par des statuaires. A peine au dela des lignes, la première série à droite est bien et la suivante est à mas. Le novillo ne répond plus à la sollicitation sur les naturelles. Le public applaudit la volonté du novillero. C’est sur un pinchazo, deux avis et trois tentatives que se conclut cette novillada.

Resena E.M

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