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N.S.P. Du Puerto : à boire et à manger

Belle entrée au Puerto pur la sans piquée. Photo R. Valenzuela

Il y avait un peu moins de talent que lundi soir dans la novillada sans picadors de ce mardi au Puerto de Santa Maria et les Santa Coloma d »Ana Romero ont posé pas mal de difficultés aux apprentis toreros qui ont pour certains suppléé leur déficiences par un trémendisme de mauvais aloi.

Six pensionnaires erales de la ganaderia d’Alacala de los Gazules bien présentés dans le type de l’encaste à part le premier léger, de comportement variable mais pouvant servir pour :

Antonio Santana (E.T. Campo de Gibraltar) une oreille

Joselito de Cordoba (E.T. De Granada) deux oreilles

Gabriel Garcia (E.T de Chiclana) deux oreilles

Miguel Vasquez ‘ (E.T. El Volapîe de Sanlucar) deux oreilles

Juan Jesus Rodriguez (E.T. La Linea) ovation

Pedro Rufo (E.T. De Tolède) ovation

Le premier novillo et un petit modèle sans complication particulière Antonio Santana l’attend à la porte du toril pour une larga de rodillas mais ne réussit pas à fixer l’animal en sortie. C’est aussi à genoux au centre qu’il débutera son travail à la muleta par des changées dans le dos et une série à droite à la troisième passe le novillo s’arrête à hauteur de sa tête et suit un instant d’émotion avant que le novillo ne poursuive dans la muleta. A gauche, la faena est compliquée et le jeune homme reprend la main droite beaucoup plus exploitables. Il rentrera à matar sans muleta pour pincher dans un premier temps puis une entière en arrière. Le public abusé réclamera deux oreilles la présidence n’en accordant qu’une.

Le comble de la vulgarité revient à Joselito de Cordoba Certes son novillo est distrait il il ne fit vraiment rien pour l’intéresser au combat, toréant la plus part du temps sur le voyage le novillo demandant à être dominé. Heureusement pour lui lla noblesse innocent de l’animal lui permit quelques pitreries de mauvais goût. L’estocade sera le meilleur de sa prestation et le public très jeune et festif réclamera et obtiendra deux oreilles.

Très sérieuse, à contrario, fut la prestation de Gabriel Garcia. Face à un toro encasté brave et noble il entreprit une faena dominatrice qui lui permit toréant de face de donner des série profondes et templées tant à gauche qu’à droite. Il tenta les adornos à la mode mais l’animal toujours sérieux l’avertit et c’est par doblones qu’il clôturera avant un pinchazo profond suffisant le gratifé de deux oreilles de poids.

L’adversaire de Miguel Vasquez est loin d’être commode, difficile à fixer au capote, il se montre coriace à la muleta disposant d’une charge très courte. Vasquez réussira à allonger le voyage et à tirer quelques bonnes séries. Malheureusement il fallut revenir aux passes de une à une pour que le torero se replace correctement. Le final sera par des aidées par le haut avant une estocade à l’encuentro entière et en bonne place deux oreilles ici aussi pour gratifier un toréo sérieux.

L e cinquième, certainement le plus compliqué du lot restera au dessus de Juan Jesus Rodriguez qui ne parviendra qu’à de rares exceptions à tirer des masses correctes. Certes il essaye de solliciter le public qui loin de voir la complication l’ a un peu abandonné et comme de plus la mise à mort sera compliquée il se contentera d’une ovation.

Le jeune Pedro Rufo restera lui aussi au dessous de son adversaire qui a rapidement appris le grec et le latin beaucoup plus vite que le jeune torero qui fait encore ses classes. La mise à mort sera plus que laborieuse.

Final donc pour cette temporada d’été pour les jeunes samedi les vétérans reviennent dans la plaza réal pour la depetida de ponce devant les Garcigrande en compagnie de Luque et David Galvan.

J. Dupin

Graines de talents à la sans chevaux du Puerto de Santa Maria

Un quart d’arène ce qui au Puerto fait déjà beaucoup de monde s’est déplacé hier soir pour la novillada sans picadors organisée par l’école taurine de la Galosina. Six erales de Torrealta, bien présentés (Peu- être un peu trop épointés même si cela est toléré par le règlement), tous donnant du jeu et permettant aux apprentis de s’exprimer, pour :
« El Esquisito (E.T. de la Puebla del Rio) une oreille

Angel Perez (E.T. D’Ubrique) une oreille

Javier Ragel (E.T. La Galosina el Puerto) une oreille après avis

Jaime Padilla (E.T la Galosina ) deux oreilles

Olga Casado (E.T. Jose Cubero El Yiyo) deux oreilles

Jorge Hurtado (E.T. Badajoz) deux oreilles

Il revenait à Manuel Luque « El Esquisito » d’ouvrir les débats de cette première novillada non piquée du cycle estival du Puerto de Santa Maria . Il commença par un bon salut capotero par véroniques suivi d’un quite par chicuelinas très serrées d’Angel Perez auquel il répliqua par delantales. Il faut noter que tout au long de la soirée les jeunes ont joué le jeu des quites et répliques auquel les novillos se prêtaient parfaitement. El Esquisito devra dompter la fougue de son adversaire avant de servir à la muleta, tant à gauche qu’à droite de bonnes séries templées et d’une certaine profondeur. La mise à mort se fera en deux temps un pinchazo suivi d’une entière tombée et en avant qui lui valurent toutes fois la première oreille de la soirée.
Angel Perez débute par véroniques auxquelles l’éral répond avec noblesse. Quite par chicuelinas et réplique par tafalleras. La faena débute par de bonnes statuaires alternées d’inversées dans le dos. Par la suite le novillo montre d’excellentes dispositions sur sa corne gauche qu’utilisera bien Perez en donnant de bonnes séries naturelles. Retour à droite pour pour les sempiternelles circulaires inversées qui à mon avis n’apportent rien mais plaisent au public. Le final se fera à genoux, il faut dire qu’Angel Perez est très grand et ce final de rodillas le met à hauteur de l’animal. La mise à mort est compliquée et réduira l’octroi de trophées.
Javier Ragel torée à domicile ce qui lui facilitera bien les choses. Discret au capote il laissera briller Jaime Padilla au quite auquel il ne donnera pas la réplique. Le novillo est le plus léger et le plus faible de la soirée. La faena sera essentiellement d’une a une avec toutefois de bons gestes. Ici les circulaires inversées finales se feront de la main gauche. La mise à mort est pour le moins délicate et l’oreille sera celle de la terre.
Jaime Padilla qui se présente ce soir au Puerto ira en digne Padilla à la porte de la peur attendre son adversaire, La bonne larga cambiada sera suivie d’une série de véroniques fermes à un novillo encasté et noble. Le quite d’Olga Casado se clôturera par un désarmé la réplique de Padilla par chicuelinas est ferme. C’est accoudé aux planches que Jaime entame sa faena. Les premières séries à droites sont templées . A main gauche les choses sont plus compliquées le novillo lorgen les molets et Padilla finit par se faire crocheter sans mal. Il reprend sur le bord droit et termine par de bonnes manoletinas au plus prés. L’estocade est portée en rentrant droit mais résulte contraire et sera un peu longue d’effet, ce qui n’empêchera le jeune jérézano de couper deux oreilles.
Olga Casado est nouvelle venue en terre gaditana et il faut bien dire que cela fait toujours plaisir de voir toréer de nouvelles jeunes filles surtout quand elles allient élégance et courage. Olga ne manque ni de l’un ni de l’autre. 2Légance dans le dessin de ses muletazos bien liés et templés courage lorsque trop souvent bousculée et jetée au sol par un novillo fort et encasté elle se relève pour repartir au combat comme si de rien n’était. Visiblement blessée au poignet droit lors d’une de ses volteretas, la bombe magique bien cornue des rugbymans est de sortie, elle tuera en deux temps et recevra les deux oreilles du courage.
Jorge Hurtado est discret au capote mais commence une faena dominatrice. Son toreo est très classique mais d’une sobre efficacité. Il entreprend le noble Toréalta des deux bords dans un dans un travail bien construit et élégant. Le final permettra dans une circulaire inversée avec changement de main de prolonger la passe à l’infini, ici oui la circulaire inversée apporte quelque chose. Quant à l’estocade ce sera celle de la soirée et vaudra à son auteur les deux oreilles du triomphe mérité.
Ce soir nous avons de nouveau rendez-vous au Puerto pour peut-être découvrir de nouveaux talents et parmi eux un certain Rufo frère de Tomas qui paraît il est prometteur.

Jean Dupin

Le Puerto : « Au Bon Marché » les oreilles

.Avant tout parlons de météorologie température étouffante sous un ciel plus que voilé par un très fort vent de lévante empêchant tout toréo un peu lié, il faudra en tenir compte dans ce qui va suivre. Un petit tiers d’arène d’un public estival complaisant.

Six novillos de Nunez del Cuvillo assez bien présentés (455 à 475 kg) sympathiques d’armure et peu racés pour les novilleros

Manuel Roman une oreille et une oreille après avis



Gonzalo Capdevilla une oreille et deux oreilles

Marco Perez une oreille et une oreille

Le premier de Roman sort seul du capote est très difficile à fixer le novillero réussira toutefois à lui donner tris véroniques. Il subira une longue pique sans s’employer suivi d’un quite par chicuelinas dont le novillo semble se désintéresser. La faena sera compliquée par le vent qui empêche toute fixité. De se fait le novillero est sur la défensive cherchant à toréer près des planches pour éviter les rafales dans une grande impression de désordre. Malgré cela Roman s’entête à tirer des muletazos isolés qui n’apportent rien sinon une sensation d’ennui. L’estocade est efficace et tombe la première oreille de petit prix.
Le second de Roman à les mêmes défauts que ses frères difficiles à fixer et restant tête haute, le vent n’a pas faibli et c’est toujours la même impression de désordre. Le jeune homme arrivera toutefois à lier une bonne série à droite et ce sera tout. L’estocade en arrière nécessite l’usage du verduguillo en trois temps mais une oreille tombera quand même.
Gonzalo Capdevilla torée sur ses terres et est bien décidé à marquer les esprits d’un public tout acquis à sa cause qu’il ne manquera pas de solliciter à tout instant. Il commence à genoux à la porte du toril par une larga à genoux suivi d’une véronique une passe à pied joints une demie et une revolvéra le tout en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire. La pique est symbolique. Gonzalo entame sa faena à genoux au centre mais se relève bien vite pour se retrouver désarmé à la première passe de poitrine. Le reste de la faena souffre d’imprécision et manque de profondeur. Une entière en arrière lui offre le revirer pavillon, il en coupera deux de plus à son second qu’il attendra aussi à la porte du toril , la faena sera très brouillonne en provoquant le public, clôturée d’une entière.
Marco Perez ouvre les débats à son premier par véroniques et délantales qui ne manquent pas d’élégance de même que le quite par chicuelinas Comme ses camarades il aura du mal à s’exprimer à la muleta en raison du vent mettant la muleta à l’horizontale mais laissera toutes fois d’intéressants détails. À son second discret au premier tiers, Marco Perez tentera une faena beaucoup trop longue dans laque

lle il se fera bousculer avant une entière efficace.
En conclusion une novillada qui ne restera pas dans les mémoires, ni bonne ni mauvaise et des jeunes à revoir dans de meilleures conditions.

Jean Dupin

Première du Puerto de Santa Maria « Sin pena ni gloria »

El Puerto de Santa María (Cádiz).- Première de Feria 2024. 3/4

Corrida Mixte de Los Espartales et El Parralejo

Diego Ventura, Palmas et oreille

Alejandro Talavante, Oreille et oreille

Pablo Aguado, Oreille et silence

La sortie à hombros de Talavante ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt des manques de cette première soirée portuense.

Pour commencer une petite demi-entrée d’aficionados de plage, les madrilènes et les sévillans n’ont pas du tous arriver et le festival de musique latino a pu prendre quelques spectateurs potentiels. Deux toros d’Espartales de comportement différent pour Diego Ventura au rejon ( salut et salut) et quatre de el Paralejo de présentation correcte de poids 510 à 565 kg. mais justes d’armure totalement dépourvus de race. La température est agréable et les arènes du Puerto de Santa Maria toujours aussi belles et je pourrais m’étendre sur les sujets météorologiques et architecturaux tant la partie taurine fut légère mais bon quand il faut il faut.

Il revient à Diego Ventura d’ouvrir les débats. Ventura est un torero à cheval et il le démontrera encore ce soir à son premier, un toro qui galope et suit bien le cheval dans de longues courses templées à l’infini, les cornes au plus prés des flancs du cheval, tout au long de ce ruedo qui est le plus grand d’Espagne après Madrid. Le cavalier insistera sur cette partie très tauromachique limitant les poses de banderilles aux limites du règlement trois longues et trois roses posées au millimètre et une paire à deux mains. On se prit à rêver. Las au moment de prendre le réjon de mort un capotazos trop brutal fait chuter le toro qui se démet l’arrière-train, la mise à mort en devient chaotique et limite le succès à un salut.

Le second d’Espartales est bien différent mansito,faible et distrait, la partie tauromachique est réduite à sa plus simple expression et se limitera donc à une session de clouages à profusions de banderilles courtes et longues de roses avec ou sans embouchure au cheval cela plaît au public mais la mise à mort longuette après un rejon mal placé et deux descabellos fait retomber le soufflet.

Passons à la partie pédestre des débats. Le premier de Talavante est un tonton noble et ennuyeux Talavante le toréera entièrement du pico de la muleta sur le voyage sans peine ni gloire c’est vraiment le cas de le dire. L’estocade est entière mais tombée. les mouchoirs des talavantistes étaient déjà sortis alors que le toro se relevait trois fois, enfin bon l’oreille tombait du palco.

A son second un torito de 515 kilos aux cornes bien fermées Talavante se lancera dans le trémendisme outrancier. Il entame sa faena à genoux et se fait désarmer deux fois, mais qu’à cela ne tienne au lieu d’ essayer d’allonger la charge il restera dans un toreo de proximité avec ou sans l’ayuda. Le public le suit et il abuse. L’estocade elle est parfaite et fulminante en quelques secondes le toro roule au sol sans puntilla, la foule se déchaîne la première oreille tombe, le président gardera pour lui, et à mon avis à juste tire, la seconde.

Pablo Aguado n’a pas démérité à son premier accueilli au capote par des véroniques de sa facture et donnera un bon quite par chicuelinas. L’animal laissera le peu de forces qu’il tient dans son unique rencontre au cheval. L’animal tient un bon fond de noblesse qu’Aguado utilisera dans un bon toreo de face par dérechazos et naturelles. La liaison intervient parfois lorsque la force de toro le permet mais les séries sont souvent d’une à une. Le sévillan portera une bonne estocade en entrant droit et il coupera une oreille.

Son second est outrageusement mal et longuement piqué en fermant la sortie, la suite des débats en sera fortement diminuée. Le toro proteste en sortie de passe et reste tête haute. Aguado n’arrivera jamais qu’à lier trois dérechazos le bord gauche est inutilisable. La suerte suprême sera un long calvaire, pas moins de dix pinchazos plus au moins profonds.

Demain est un autre jour espérons qu’il sera meilleur Pour la novillada piquée pour Manuel Roman, Gonzalo Capdevilla l’enfant du pays et Marco Perez que l’on espère bien remis de sa rouste de Santander devant les novillos de Nunez del Cuvillo.

Jean Dupin

Tyrosse: Clemente, Colombo et Gallon à hombros

Photo Gil Mir

Plaza de toros de Saint Vincent de Tyrosse Corrida de toros. Trois quart. Paseo retardé d’un quart d’heure en raison de la forte affluence aux guichets.

Toros de Aimé Gallon, 

Photo B Caritey

CLEMENTE, palmas et deux oreilles.

Photo B Caritey

 JESÚS ENRIQUE COLOMBO, vuelta al ruedo après avis et silence et deux oreilles.

Photo B. Caritey

YON LAMOTHE, ovation après avis et oreille après avis.


6 toros de GALLON, Braves, nobles et encastés, bien présentés pour cette catégorie d’arène.
Tous une pique sans hésiter.
Le deuxième un grand toro qui aurait mérité une vuelta, le cinquième le plus compliqué.

Sortie sur les épaules de l’éleveur accompagné de CLEMENTE et de COLOMBO et sortie sous la bronca de Yon LAMOTHE pour avoir rejeté rageusement au sol l’oreille accordée par le Président au sixième toro, le matador en souhaitant deux ! Du jamais vu en cinquante ans et plus de corrida.

Est-ce par la grâce du toro qui co-présidait hier soir la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques que nous eûmes cet après midi une grande entrée avec des arènes quasiment remplies et des toros permettant aux toreros de briller ? Le meilleur de l’après-midi, hormis le jeu des toros, a été offert par l’opposition de style des deux triomphateurs.

Photo B Caritey

CLEMENTE dans un style classique et artistique. Une véronique et une demi de gala à son premier, idem à son second, complétés par un quite à faire se lever un sévillan de son siège.Le tout avant deux faenas complètes comportant des séries de naturelles lentes et templées. CLEMENTE est un grand artiste.

Photo B. Caritey

COLOMBO dans un style « sud-américain » avec des passes de cape fleuries, Zapopinas, Ariposas, Largas, et des banderilles « al dente » au cuarteo puis al violin, avant deux faenas allègres allant de menos a mas. Son travail de muleta au cinquième toro, le moins noble de l’envoi, mérite d’être souligné, ainsi que ses Bernadinas finales et ajustées à ses deux toros

Photo B. Caritey

Yon LAMOTHE de son côté nous est apparu un peu trop vert pour ce genre de toro, facile à toréer. Si l’on a assez de métier car ne présentant pas de difficulté majeure, mais qu’il faut savoir consentir en rentrant dans leur terrain, en se confiant à eux, chose que ne fit pas le torero, toujours profilé, sans doute par manque de sitio. Son entourage devrait en outre lui enseigner l’importance du respect de la Présidence et du public qui lui avaient accordé une oreille après sa prestation à son second opposant, une estampe de toro, le sosie de celui de l’ouverture des JO, celui-là même qui parraina cette grande corrida.


EXIR

photos Bertrand Caritey

Tyrosse, la matinale: Victor gagne le prix du Cercle Taurin

Saint-Vincent de Tyrosse. Samedi 27 juillet 2024, matinale. Arènes Marcel Dangou. Novillada sin picadores. Un tiers d’arène.

Deux erales de La Espera.

Victor, Ecole taurine d’Arles: Oreille.

Léo Pallatier, Ecole taurine El Yiyo de Madrid: Vuelta al ruedo après avis.

Victor a gagné le prix offert par le Cercle Taurin de Tyrosse.

Le prix de l’ACOSO (Association des Comités Organisateurs de Corridas et Novilladas du Sud Ouest) a été octroyé aux deux toreros.

Photos B. Caritey

Santander: Final décevant

Brindis de Luque à Perera


Si ce final est déçevant c’est la faute aux toros de La Quinta qui, comme le reconnaissait le ganadero lui-même en fin de corrida, ont manqué de fond de race et de caste. Six exemplaires très inégaux tant de poids que de tête, totalement absents au premier tiers, tous inintéressants mis à part le cinquième qui a un peu relevé le niveau pour en mano à mano :

Miguel Angel Perera : salut, salut et salut
Daniel Luque : salut, salut et salut.
On le voit égalité dans le médiocre pour ce mano à mano dont on aurait pu attendre beaucoup plus

Miguel Angel Perera n’a pas démérité devant son premier qui entre dans la faena la tête haute pour pour suivre à mi-hauteur jusqu’au bout. Perera saura donner par moment du rythme à un toro qui n’en a guère, laissant de bons derechazos. A main gauche les séries seront d’une en une. Le final est par bonnes manoletinas avant une entière dans les bas-fonds.
A son second les mêmes causes produisant les mêmes effets, la faena ne décollera jamais malgré les efforts louables de Perera qui conclura d’un trois quarts en arrière desprendida.
Au cinquième Perera ne peut que s’en prendre à son mauvais maniement des aciers d’être passé à côté d’un succès majeur. Dès le capote Le toro montre ses bonnes dispositions. La pique est symbolique, et c’est avec un toro cru que Perera entame une faena sur les chapeaux de roue. Début au centre par des changées dans le dos puis longues séries sur les deux bords, rythmées et templées. Le seul souci serait les chutes de l’animal mais Perera sait le maintenir et la faena intelligente ne perd rien, et enfin touche les gradins. On s’achemine vers le triomphe mais une mise à mort désastreuse gâchera tout.
Luque n’aura pas la chance de son compagnon de cartel de toucher un toro potable. Ses trois adversaires sont décastés et limites de force même si parfois ils sont dotés d’un peu de noblesse. Son premier prend un pique en venant de loin. Luque l’entreprend à droite puis par un grand changement de main il donne une série de naturelles profondes qui déclenchent la musique qu’aussitôt Luque fait taire, il a sans doute vu les limites artistiques de l’animal, pour continuer à gauche. Il se livre à une faena très techniques qui n’est pas sans rappeler un certain Ponce capable d’inventer un toro là où il n’y a qu’un bœuf. Malheureusement la technique ne passe pas la rampe et malgré une bonne estocade Luque se contentera de saluer.
Le second est un gros lourdaud qui de plus à tendance à se défendre de la tête. Luque ne pourra lier qu’une série à droite en milieu de faena, tout le reste ne sera que d’une en une. A noter la série de luquesinas finales qui tireront le respectable de la torpeur. Un pinchazo et une bonne entière pour terminer ne permettront à celui de Gerena que de saluer.
Le dernier, brindé à Perera, ne donnera aucune option dans une faena essentiellement gauchère, le seul bord à peu près utilisable. Malgré les efforts de Luque il n’y a rien de mieux à en tirer avant de tuer d’une bonne estocade entière longue à agir au centre.
Voilà donc le pauvre final de cette féria estivale de Santander qui aura vu la renaissance du cigarero et un émouvant départ de Ponce et de Pablo de Mendoza.

Jean Dupin

Santander, Tomas Rufo: la relève est là.

Santander corrida d’El Pilar. 5 colorados et 1 negro de 4 ans et de 520kgs en moyenne. Faibles et décastés, incapable de supporter un puyazo normal, les 1,2,4, agréables les 3et 5, excellent le 6eme.

Pour J M Manzanares, violet et or, silence et silence.

          Alejandro Talavante: Bleu sombre et or partage d’opinion et  salut au tiers avec pétition minoritaire.

         Tomas Rufo, Obispo et or, :1 oreille et 2 oreilles.

Arènes copieusement remplies d’un public toujours respectueux et assez jeune, il est bon de le souligner encore.

J M Manzanares a été horriblement mal servi par le sorteo, ce qui ne manquera pas de faire sourire sa cuadrilla qui lors du tirage au sort espérait bien avoir le joli premier qui ne valut rien ! Réception sans éclat, un picotazo, le toro tombe tout seul trois fois en début de faena et retombera , mufle dans le sable.  Rien à faire, même si cela ne semble pas navrer le maestro plus que cela.

Une épée longue d’effet…

A son second ce sera pire, on n’ose pas vous décrire le bestiau, joli sur la photo, épouvantable à côtoyer sur le sable José Mari ne fait pas de brindis, il a compris dès la misérable rencontre au cheval. Le matador expliquera sa déception  en long et en large, disant qu’il revient en pleine forme après tous ses ennuis chirurgicaux mais les toros l’empêchèrent à Valence et ici à Santander.

Le problème c’est qu’on voudrait bien le croire mais chaque fois qu’on le voit depuis un certain temps il semble ne pas se préoccuper beaucoup de ce qu’il peut tirer de ses adversaires, bons ou mauvais. Donc ce quatrième ne valant vraiment rien il se résigne à le tuer, mal, un pinchazo, une demie trasera  et tendida vilaine comme tout. Silence( cf respect ) et sifflets au toro.

Talavante  au second toro de la tarde va rencontrer le même problème que son confrère d’Alicante. La réception à la cape  est élégante et terminée par une belle demie à une main.

Brindis au respectable, début par statuaires que le vent gêne un peu. Mais Talavante insiste et malgré la main gauche du toro qui ne peut l’appuyer sur le sol il essaie de construire une faena. Cette patte va particulièrement empêcher la charge de l’animal au moment de la mise à mort, d’où pinchazo et une entière très en avant .

Moitié palmas moitié pitos, le torero indique d’un geste qu’il fera mieux au prochain. Toro sifflé copieusement à l’arrastre. Et en effet à son second Talavante s’y met: bien au capote sur les deux pitons. Pour la pique on se contentera d’un picotazo. Brindis au public et comme promis l’extremeño construit une faena pleine d’originalité , de variété, de ^profondeur , quand il le veut Talavante échappe aux conventions et nous régale par des changements de main enchainés avec des pechos et plusieurs passages dans le dos arrive le moment de l’épée et patatras un pinchazo le prive de l’Oreille que sa belle faena méritait. Grande ovation au tiers.

L’homme du jour, et celui de demain, c’est Tomas Rufo.

Gonflé à bloc il reçoit son premier à genoux et le torée en rond pendant de longues secondes bien rythmées, La faena sera particulièrement belle et méritoire sur la corne gauche et une grande estocade haut et droit lui fait décrocher l’oreille de ce NIñito de 464 kg seulement mais qui a été applaudi bien plus que ses frères du même nom et qui pesaient 100 kg de plus que lui.

Mais le grand moment, le vrai toro et le torerazo qui finirent cette tarde, ce fut pour le 6ème. Beau colorado, bien fait , plus haut que ses frères, pitons blancs veletos, Tomas Rufo le reçoit par un farol de rodillas et ensuite ce toro  qui est un brave pousse fort au cheval même si ce n’est que pour une unique pique. Brindis au public.

Début par statuaires pieds joints au centre du ruedo, le toro observe du bord de la première raie, le torero lui fait signe de la main et tout commence, ce seront deux séries de naturelles d’emblée puis à droite et retour à gauche, le tout avec une intensité rare. Soyons court: la faena va a mas , elle est variée en gagée, profonde, et , au moment de la mort plus que courageuse, d’une audace infinie puisque le matador tue d’un estoconazo mais le toro le prend au moment ou il veut sortir des cornes, l’envoie en l’air deux fois on pense au pire.. Le toro meurt, le torero triomphe : deux oreilles pour le souvenir. 

Ne jamais partir avant le 6ème toro!

Jean François Nevière

Santander: la beauté des émotions

Plaza de toros de Santander. Quatrième de la Feria del Norte 2024. Plus de 3/4.

Toros de Domingo Hernández,  

 ENRIQUE PONCE, oreille après avis et deux oreilles après avis. 

MORANTE DE LA PUEBLA, oreille et oreille après avis. 

FERNANDO ADRIÁN, deux oreilles et une oreille

Tous les subalternes ont fait un travail de qualité : Victor del Pozo, Joao FERREIRA et Alberto ZAYAS ont salué.

Jour de grand soleil au COSO DE QUATRO CAMINO de SANTANDER.

Quasi LLENO d’un public jeune, de comportement respectueux , un peu déroutant par son calme et sa maturité. Son manque d’enthousiasme laissa peut-être échapper une ou deux oreilles.

Six toros de Domingo Hernandez légers et nobles, tous de très bonne tenue même si une seule pique suffisait pour chacun d’entre eux. Le dernier comme c’est le cas dans beaucoup de fratrie se montra plus violent et agressif. Fernando Adrian en fit les frais.

En piste :

Enrique PONCE : 34 ans d’alternative venait offrir sa despedida . Le Valencien qu’on ne présente plus était venu comme à Istres ou nous le vîmes indulter un joli petit toro de JUAN PEDRO DOMECQ se montra  sous son meilleur jour.

MORANTE DE LA PUEBLA : 27 ans d’alternative nous revenait après un moment difficile

FERNANDO ADRIAN : 11 ans d’alternative et des années de galère avant l’année bénite pour lui de 2021 qui lui permit de sortir largement vainqueur de la « COPA CHENEL «  et qui n’en finit plus d’enchainer les « PUERTAS GRANDES »

Ce soir, pour tous, Toreros, entourages et publics fut une grande soirée. Celle qu’on gardera dans nos mémoires, tellement sélectives !

Nous avons vu Le » ROI HENRY » tel qu’en lui-même  nous offrir face à deux adversaires commodes de cornes et de trapio une danse enchantée avec la souplesse et la tendresse qui convient à un jeune amant. Il a été magique d’intelligence, de science, de sensibilité. Il n’a jamais surjoué son rôle de star qui se retire. Merci Maestro, une larme à l’œil nous y repenserons…C’est sûr les « doblones » c’est vous Maestro .

Et puis il y avait celui que nous attendions tous…MORANTE ! Je l’avoue je n’y croyais pas trop et puis miracle… Dès le premier derechazo tout devenait possible. Morante avait toujours sa main,, son poignet, son charme irrésistible. Tu regardes Morante et tu pleures, tu pleures parce que c’est beau, c’est doux, c’est sensible, c’est intelligent.

«  Là tout est ordre et beauté

Luxe calme et volupté »

Baudelaire et Morante ne se sont pas connus et pourtant l’un l’a dit et l’autre l’a fait.

Le sort désigna au plus jeune qui en même temps que le respect n’avait pas intention de s’en laisser compter plus que de raison, le deux moins commodes des six ? Les deux restant tout -de -même très toréables .Le deuxième l’avertit sérieusement et il sut en tenir compte. Dans un style plus « moderne », plus fleuri, plus vibrant il sut se mettre à la hauteur (considérable) des deux maestros. Les marches étaient hautes, avec bon goût, sans tape à l’œil, il sut ciseler deux faenas de grande qualité. Nous serons toujpurs contents de retrouver ce Maestro dans des temps prochains.

Tout ceci n’aurait bien sûr pas été possible sans un superbe lot de toros de quatre ans de moins  de cinq cent kilos de moyenne. Il faudra y repenser !

Ch FIGINI

Madeleine erre dans le désert !

Mont-de-Marsan. Troisième corrida de feria, soleil et forte chaleur, arènes quasi combles, deux heures quarante de spectacle. Corrida concours.

Fernando Robleño (vert et or), avec le premier, un Saltillo bien présenté, bien armé, (quatre piques), trois quart de lame et deux descabellos, avis, vuelta ; avec le quatrième, un Peñajara (trois piques), trois pinchazos, un mete y saca, un descabello, silence.

Morenito de Aranda (noir et or), avec le second, un Conde de la Corte (trois piques) deux pinchazos, une entière trois descabellos, salut ; avec le cinquième, un Flor de Jara (deux piques), un pinchazo et une entière, une oreille.

Alberto Lamelas (vert olive et or), au troisième, un Dolores Aguirre (trois piques), une entière, vuelta ; au dernier, un Yonnet (deux piques), un pinchazo et trois-quart de lame, silence.

Président Hugo Lavigne, assesseur, Yoaan Texeira et Romain Hilotte.

Madeleine est encore en pleine traversée du désert… A l’issue de la corrida concours aucune récompense d’attribuée, aucun prix, pas de toro vainqueur, pas de picador récompensé. Desierto comme l’on dit en Espagnol, désert, rien à voir ou presque. On attendait peut être trop de cette corrida concours, parfaite sur le papier. Espoirs ravivés par l’entrée en piste de Jamuquero, solide toro de Saltillo, lourd et superbement armé qui reviendra quatre fois sous la pique. Mais ce ne fut là qu’un feu de paille dont Robleño, malgré une faena assez morne parvint à tirer quelques éclats. Notamment une excellente séquence à droite terminé par un surprenant changement de main. Mais dans l’ensemble la faena est resté morne. Tout de même le maestro s’est octroyé cette vuelta que personne ne demandait. Ce fut pire pour sa seconde sortie, un nouveau toro distrait. Robleño fera tour pour le faire charger. Mais le marbre reste souvent immobile.

Le seul grand moment de cette course viendra de Morenito de Aranda qui accueillit son second adversaire, un Flor de Jara, à porta gayola et servit ensuite un farol à genoux. Le Castillan donnera un véritable festival de bon goût, corps relâché, muleta traînant sur le sable, concluant chaque série, sur l’une ou l’autre main par de magistrales tricheras. Enfin un toro qui bougeait et permettait de toréer. Mais ici se pose une question, ce toro n’avait reçu que deux châtiments… les autres pouvaient-il en recevoir plus et participer à une corrida concours ? Morenito terminera en beauté s’offrant la deuxième oreille de cette feria.

Et soudain un nouvel éclair… Le toro de la course était-il du fer de Yonnet qui sauta dans la cape présenté à porta gayola par Alberto Lamelas. L’animal passa au dessus du garçon qui frôla l’accident. Des cornes à toucher le ciel mais lors des faroles que lui propose le maestro, le toro se blesse et devient l’ombre de lui même. Envolé le dernier espoir de triomphe. A son premier le Madrilène n’avait guère été favorisé par la chance, malgré son style de lutteur il ne s’imposa pas dans les premières séries et rapidement l’animal s’éteignit.

Une nouvelle déception dans cette madeleine qui ne compte plus que deux courses pour faire oublier ces début chaotiques.

JM Dussol

Photographies Bertrand Caritey

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