Auteur/autrice : Bruno Lasnier Page 2 sur 6

Captieux : Tristan Barroso se distingue

Captieux, dimanche 2 juin. Lleno sur les gradins. Trois premiers novillos de La Golosina, de petit format, nobles, surtout le second, mais faibles et trois de Jalabert, avec plus de volume mais manquant de race.

Jarocho : oreille sans à peine pétition et salut.

Tristan Barroso : oreille et silence après avis.

Tomás Bastos : silence et silence.

Sur le papier, il aurait pu y avoir une belle rivalité entre trois des novilleros les plus intéressants de l’actualité. Mais malheureusement et malgré l’idée originale de confronter les deux fers de la famille Jalabert, celui de Juan Bautista, « La Golosina » et celui de son oncle Marc, « Jalabert », les toros n’ont pas permis aux novilleros de pouvoir vraiment s’exprimer. Plus nobles ceux de La Golosina, en particulier le second qui fut un bon novillo mais faible sur ses pattes, et manquants de fougue, de piquant, de bravoure ceux de Jalabert.

Malgré tout on a pu voir un novillero se distinguer : Tristan Barroso. Par sa conception de la tauromachie, sans doute influencée par son mentor Emilio de Justo, par la profondeur de certaines ses passes, par son engagement et son enthousiasme juvenil. Il y eut de beaux passages et s’il était parvenu à bien tuer, il serait sorti en triomphe.

Petite déception avec Jarocho, dont on attendait beaucoup après son triomphe madrilène. Quelconque devant son premier, trop frileux, s’il est vrai qu’il parvenait parfois à enchaîner les passes, son toreo était toujours à distance, avec trop de précautions. Il réussit à intéresser par moments son novillo de Jalabert mais sans trop d’écho sur les gradins.

Tomás Bastos aura laissé une meilleur impression au dernier de la novillada, où il s’est  montré tenace et a réussi à conecter avec le public lors des deux séries finales.

Signalons pour finir la très belle entrée, le « lleno » dans ces belles petites arènes girondines.

Gallerie Photos Bruno Lasnier

Le matin, novillada non piquée, et présentation en habit de lumières de Léo Pallatier, fils du peintre Loren. Très vert, il a quand même réussi à dessiner quelques naturelles de bon aloi. Plus intéressante a été la prestation du novillero de l’école de Badajoz, Julio Mendez, qui a déjà un certain bagage, une esthétique variée mais auquel il manque encore de l’engament, il faudrait qu’il s’arrime un peu plus. Novillos du fer français « La Espera », corrects de présentation, nobles mais faibles. Il y eut un tour de piste excessif au troisième et dernier novillo. 

Julio Mendez

Léo Pallatier

Texte Antonio Arévalo et photographies Bruno Lasnier

Replay TV : Toro d’Alcurrucen gracié par Gomez Del Pilar

A voir en replay sur Castilla La Mancha Media Toros sur internet.

Arène de Orgaz (Toledo) España dimanche 26 mai 2024 – Toros de Alcurrucén, le cinquième gracié par Gómez del Pilar. Esaú Fernández, oreille et oreille, Gómez del Pilar, oreille et “indulto” et Álvaro Alarcón, silence et silence.

L’histoire taurine de Aire-sur-l’Adour publié par l’UBTF

Replay corridas sur Canal Sur TV. Antonio Ferrera et Victorino Martin.

La TV d’Andalousie Canal Sur retransmet régulièrement des novilladas et corridas en direct.

Mais il est également possible de les regarder en replay. La dernière en date celle du 18 mai à Osuna ou Antonio Ferrera a coupé les deux oreilles et la queue d’un grand toro de Victorino Martin (le 5em de la corrida) avec pétition d’Indulto.

Nîmes : Tomas Rufo sort par la porte des consuls

Plaza de toros de Nîmes. Grand beau temps. Casi Lleno. Une bonne corrida de Victoriano del Rio dont le 3em taureau fait une vuelta posthume. Tomas Rufo coupe trois oreilles lors d’une brillante après midi. Sebastien Castella pouvait l’accompagner après deux prestations remarquables mais l’usage de l’épée en a décidé autrement. Emilio de Justo n’a pas non plus réussi ses mises à mort en particulier à son second taureau avec d’interminables descabellos.

SEBASTIÁN CASTELLA, oreille près avis et vuelta al ruedo après avis. 

EMILIO DE JUSTO, silence après avis et silence après deux avis. 

TOMÁS RUFO, deux oreilles et oreille 

Le premier taureau de Castella est un petit Victoriano del Rio qu’il va facilement amadouer. Faena pleine de douceur et de tact. Castella met tout son coeur de torero dans l’arène et le public est ébloui par tant de maîtrise. Il a signé avec son second taureau une autre œuvre importante et a fait se lever le public lors de somptueuses passes pleines de temple. Malheureusement trois pinchazos lui font perdre les trophées mais il fait un tour de piste.

Emilio de Justo a montré sa personnalité avec le cinquième, un animal qui avait un bon jeu. Les meilleures moments avec la main droite et on a cru qu’il pourrait partager le festin avec ses compagnons de cartel. Une bonne épée bien placée mais une interminable série de descabellos, ou il paraissait manquer de force, ruine tout succés. Son premier taureau est exigeant et il se défend ne permettant pas au torero de s’exprimer à sa juste valeur. La aussi, deux pinchazos et une épée sur le côté n’arrangent rien.

Tomás Rufo a encore démontrer ici à Nîmes le grand moment dans lequel il est en ce moment. Avec un taureau encasté de Victoriano del Río (le 3em) qui répétait avec avidité et devant lequel il ne fallait pas faire d’erreur. Il a monté haut le niveau de sa tauromachie avec un engagement ferme et total en baissant la main sur les deux bords pour signer une prestation remarquable terminée par des luquecinas serrées avant une estocade d’effet rapide. Deux oreilles et un tour de piste au taureau. Son second taureau n’était pas facile, il protestait mais avec fermeté et technique, Tomás Rufo a su résoudre les problèmes. Après un pinchazo et une entière il coupe une oreille qui lui ouvre la porte des consuls.

Galerie photo Bruno Lasnier

Nîmes : Sébastien Castella survole la corrida et sort pour la 17em fois par la porte des consuls.

Arène pleine, plus un billet à vendre. Beau temps sans vent. Cela rappelait les grandes entrées comme le solo de José Tomas en 2012. Heureusement que Sébastien Castella était là pour illuminer la soirée car le spectacle fut long : 3h15 de spectacle et 3 toros changés.

Taureaux de Garcigrande, Juan Pedro Domecq (5º bis et ter), et Fernay (6º bis) de jeux très inégal. Les meilleurs le 1er, 3em et 4em.

SEBASTIÁN CASTELLAdeux oreilles et une oreille

ROCA REY, oreille et silence

EL RAFI, tour de piste et tour de piste.

La lidia du 1er taureau de Garcigrande et excellente afin de le garder le mieux possible pour la faena . Bonnes banderilles de Chacon. Une jolie faena de Castella surtout à gauche. Beaucoup de maîtrise et de contrôle. Une entière fulgurante. Le public demande les deux oreilles et le président accepte.
Mais c’est à son second toro que Sébastien Castella va montrer tout son talent et réaliser une véritable démonstration. La muleta jamais touchée par le toro et des passes d’une pureté inouïe sur les deux bords. Le torero dans la plénitude de son art. Il avait écouté un avis en fin de faena. Un premier essai pour tuer le taureau ou l’épée ne rentre pas (mais il la garde en main) puis une entière. L’animal ne tombe pas et il faut utiliser le descabello. Le président lui donne une oreille mais la faena valait bien plus.

Roca Rey réalise à son premier taureau une faena technique un peu froide qui ne porte pas sur le public mais avec plein de bonne volonté et de pouvoir. Malheureusement l’animal ne l’aide pas. 1/2 épée efficace et 1 oreille.

Son second taureau est changé une première fois pour boiterie pour un Juan Pedro Domecq …lui aussi changé pour un autre Juan Pedro Domecq qui va s’avérer court de charge et peu coopératif. Le public s’ennui et Roca Rey n’insiste pas. Il ne peux pas briller cette après midi.

Un bon travail de Rafi surtout sur la corne droite du troisième taureau de la corrida. Il a commencé à genoux au centre de l’arène et a bien profité des attaques franches de l’animal qui répétait. Cependant, son échec à la mise à mort l’a laissé sans oreille et il fait un tour de piste acclamé par le public entièrement avec lui. Rappelons qu’il est nîmois. El Rafi n’a pas eu de chance au dernier taureau. Après avoir réchauffé la foule à genoux avec la cape par une puerta gayola et plusieurs larga, le taureau de Garcigrande se blesse et est remplacé par un taureau de Fernay qui décline rapidement. El Rafi a fait un effort soutenu par le public pour construire une faena mais en vain. Après un bon coup d’épée efficace, Il fait un tour de piste final.

Galerie photo de Bruno Lasnier


Nîmes : Talavante triomphe pour le retour de Ponce

Arène de Nîmes. Beau temps. Plein sauf les places en amphithéâtre. Les taureaux de Juan Pedro Domecq n’ont pas aidé Enrique Ponce et c’est Alejandro Talavante qui triomphe avec le meilleur toro de l’après midi. Les autres taureaux sont faibles avec un manque de caste.

ENRIQUE PONCEsilence après avis et une oreille avec deux tours de piste.

ALEJANDRO TALAVANTEsilence et deux oreilles.

DAVID GALVÁN, qui confirmait son alternative : ovation après avis et une oreille après avis.

Le 1er taureau pour la confirmation de David Galvan est faible. Faena à mi hauteur avec à la fin des génuflexions : un clin d’oeil à Enrique Ponce. Après 2 tentatives ratées à la mise à mort, la 3em est la bonne et il vient saluer le public. Belle sortie du 6em toro qui défonce les planches. Deux largas et de belles véroniques. On y croit…surtout que le Picador est applaudi. Malheureusement le toro va “a menos”. Une prestation esthétique de Galvan plein de bonnes intentions qui termine passe après passe et met une bonne épée en place : 1 oreille.

Le second toro, 1er de Ponce, est encore plus faible et on ne va rien voir. Une entière sur le côté de Enrique Ponce pour terminer. Son second toro ne va pas lui permettre de triompher pour sa despedida à Nîmes. Il brinde son toro à sa compagne. A force d’insister et avec sa technique légendaire il finit sa faena avec trois séries remarquables. Une épée entière basse. L’oreille est demandée fortement par le public et le président suit. Il réalise deux tours de pistes très émouvants.

Talavante à son premier toro réalise une belle entame à la cape. Il commence la faena à genou mais son toro est faible et il ne peut réaliser grand chose. Il rate complètement la mise à mort. Son second toro…No ay malo quinto…est le meilleur toro de l’après midi. Talavante est plein d’envie et il réalise une faena variée et riche sur les deux bords. Un grand coup d’épée d’effet rapide et le président lui donne deux oreilles. Le toro est applaudi.

Galerie photo de Bruno Lasnier

Saragosse : un bon toro d’Ana Romero avec une faena d’El Cid

Arène de Saragosse Feria de San Jorge. 1/3 d’arène. Taureaux de Ana Romero et Núñez del Cuvillo (2º), bien présentés mais de jeux inégal. Le pire étant celui de Núñez del Cuvillo. Meilleur le 4ème pour lequl le public a demandé la vuelta.

EL CID, silence après un avis et une oreille avec deux tours de piste

BORJA JIMÉNEZ, silence après avis et ovation

CLEMENTE, tour de piste après demande de l’oreille par le public et ovation après trois avis.

Salut au sixième de Juan José Domínguez.

El Cid
Borja Jimenez
Clemente
Clemente

Galerie complète de Philippe Gil Mir ci dessous

Zaragoza 23-04-2024 Toros de Ana Romero © Philippe Gil Mir

Une feria de Nîmes de haut niveau

La feria de Nîmes débute vendredi 17 mai 2024 à 18h00 avec une affiche incroyable pour le retour de Enrique Ponce dans les arènes. Sa tournée d’adieux, où sera-t-il en France cette année ensuite ? Il est accompagné par Talavante qui est dans un bon moment après son triomphe éclatant avec 4 oreilles à la feria de Pâques d’Arles cette année. Pour compléter : David Galvan ami de Ponce qui fera sa confirmation d’alternative à Nîmes et qui est un torero courageux avec beaucoup de goûts. Les toros de Juan Pedro Domecq pour satisfaire les toreros.

Le samedi 18 mai 2024 à 11h30 une novillada sans picadors avec 4 erales de Raphaël Chaubet pour Marco Polope, « Victor », Alejandro González et « Valentin ».

Puis à 18h00 la corrida de Garcigrande – un élevage de garantie – pour Sébastien Castella (le triomphateur de la saison 2023), Andrés Roca Rey : le numéro 1 qui remplit les arènes partout et qui vient d’ouvrir la porte du prince des arènes de Seville. Et le français El Rafi qui va tout donner après avoir triomphé pour sa première corrida en France à Gamarde dimanche dernier. Un cartel explosif à ne pas rater.

Dimanche 19 mai 2024 à 11h30 une belle affiche pour la novillada piquée avec 6 novillos de Piedras Rojas pour Lalo de María qui va prendre l’alternative cette année et deux promesses qui se sont illustrées à Arles à Pâques : Manuel Román et Samuel Navalón.

Dimanche à 18h00 une Corrida de Victoriano del Río – autre élevage prestigieux – pour le second contrat de Sébastien Castella, Emilio de Justo – qui est dans le top 5 des matador fin 2023 et a marqué les esprits à Seville – et Tomás Rufo jeune torero de Talavera de la Reina (alternative en sept 2021) qui fait des débuts époustouflants.

Lundi 20 mai 2024 à 11h30 – Corrida de rejón avec des toros de Fermín Bohórquez pour Rui Fernandes pour ouvrir le bal, Diego Ventura le numero 1 du rejon et notre amazone française Léa Vicens qui ne cesse de triompher partout.

A 18h00 c’est une corrida de Virgen María qui a fait des sorties remarquables l’année dernière. Pour Juan Leal, l’Arlésien qui a fait une remarquable prestation à la feria de Pâques, Fernando Adrián ancien élève de la fondation El juli qui a fait beaucoup de chemin et a ouvert la grande porte de Madrid l’année dernière et le français Solal qui a pris l’alternative à Nîmes l’année dernière.

Beaucoup de belles choses au programme de cette feria de Nîmes 2024 avec 4 toreros français dont deux nîmois

Nouveau : Le pack « Expliquez-moi la corrida » qui est animé par une guide-conférencière de l’Office de Tourisme de la Ville de Nîmes. Ce pack comprend une place en Porte Présidence ainsi que la mise à disposition de chuchoteurs afin d’écouter le commentaire de la guide en toute discrétion. Il s’agit d’une explication objective, en lien direct avec le règlement taurin et les traditions taurines.

Il est valable pour la corrida du samedi après-midi et/ou celle du lundi matin.

suivez le lien ci dessous

https://www.nimes-tourisme.com/fr/reserver.html

Saragosse. Juan Ortega et Roca Rey triomphent

Saragosse. Feria de San Jorge. Arène pleine pour un lleno historique en ce mois d’avril. Toros de Daniel Ruiz (1º, 2º, 3º) et Álvaro Núñez, (4º, 5º y 6º).

ALEJANDRO TALAVANTE, silence et silence

JUAN ORTEGA, oreille et oreille

ROCA REY, silence après avis et deux oreilles

Photos Philippe Gil Mir

Galerie complète de Philippe Gil Mir ci dessous

Zaragoza 21-04-2024 Toros de Daniel Ruiz Yagüe y Álvaro Núñez Benjumea para Alejandro Talavante, Juan Ortega y Andrés Roca Rey © Philippe Gil Mir

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