Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 100 sur 151

Séville, Puerta Grande pour Talavante

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Première corrida de la Feria de San Miguel 2024. Casi lleno. 

Toros de Victoriano del Río, vuelta al ruedo du 2ème ‘Dalia’, Nº 15, castaño meano, né en 08/19, de 530 kilos, 

SEBASTIEN CASTELLA, oreille et silence

 ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles et oreille

DANIEL LUQUE, oreille après avis et silence

Saluts de José Chacón au premier et Iván García au 3 ème. 

Tarde d’enthousiasme à la Maestranza et pourtant il n’est sorti que 2 bons toros de Victoriano del Rio, les deux premiers.
Castella à son premier tombe sur un toro noble qui montrera à la faena son mauvais caractère par un extrano dangereux. Mais l’accueil à la cape, genou fléchi est superbe d’autorité et de sens de la lidia. Visiblement, Sébastien en veut ! L’entame de faena est sensationnelle par statuaires au tiers, suivies d’une cambiada et d’une passe du mépris. la Maestranza bouillonne et la musique joue. Séries de derechazos liés, de naturelles bien menées et pour terminer des manoletinas avant une belle estocade en place. l’oreille est largement méritée.


Son second, beaucoup plus retors, sort mansote et cherche les planches avant de montrer de la caste lorsqu’il est cité à la cape. Aux banderilles il coupe le terrain. La faena est difficile en raison des derrotes permanent du toro. Castella arrive à le maintenir au centre et lui règle la tête avant une estocade trasera concluante. Castella n’a rien à se reprocher aujourd’hui.


Le 2 est le meilleur toro du lot, d’une noblesse infinie même s’il est un peu limite de forces et sera piqué légèrement. Talavante l’aborde en multipliant les trincheras ce qui plait à Séville. La première série de derechazos déclenche la musique. Les séries très liées s’enchaînent à gauche et à droite avec des changements de main et des adornos (arrucina) pour terminer. L’estocade sera en place, mais il sera pris par le toro (enfourchement sur la corne sans conséquence). L’enthousiasme du public lui fait attribuer 2 oreilles, la seconde généreuse, mais ne boudons pas le plaisir de voir revenir le Talavante d’avant.
A son second, plus compliqué, il fera preuve d’une bonne technique mais sera un ton en dessous, en toréant par moment le public. Mais on sentait qu’il voulait sa troisième oreille et la Maestranza était avec lui, d’autant que l’estocade entière était très bonne. Il gagnait ainsi sa Porte du Prince.

Luque au 3 ème va donner une leçon de dominio: Le toro est compliqué, saute beaucoup dans la cape notamment sur la corne gauche. Les véroniques sont dominatrices. La faena commence par des doblones puis le toro est pris sur sa corne gauche et s’améliore. L’estocade est entière et contraire mais une belle oreille pour Luque.
Le dernier est aussi compliqué. Les véroniques sont agitées. A la pique il se défend sans s’employer même sur le second picotazo. A la faena 2 doblones, une série de naturelle où le toro serre et il vaut mieux abréger. Un pinchazo suivi d’une estocade habile, en passant par l’extérieur, mais foudroyante.
le public est sorti heureux de la Maestranza ce soir!

Jean-Yves Blouin.
Texte et photos

Arènes de Caveirac

« Qu’elle s’habille de Grâce »

Gitallino de Jerez Photo Jean Dupin

C’est sous ce tire que vient de s’ouvrir à Jerez de a Frontera dans le cadre somptueux de la mairie, une exposition de robes des Vierges de Jerez cousus à partir des broderies des costumes de lumières donnés par de nombreux toreros.

Juan José Padilla qui prit la parole lors de l’inauguration résuma fort bien cette relation très spéciale entre tauromachie et religion : « Lorsqu’il quite l’autel de la chapelle pour l’arène le torero est seul face à son destin, seul non, accompagné de Dieu et de Marie qui tant de fois a ouvert son manteau, il est normal que nous lui rendions ce vêtement » Padilla a pour sa part offert son costume de la gravissime blessure de Saragosse promesse qu’il fit sur son lit de douleur.

Ce sont dix neuf robes de la Vierge qui sont exposées, remises par de nombreux toreros depuis le début du XXème . jusqu’à nos jours, des plus grands, Rafael de Paula, Ordonez, Paquiri ou Ortega Cano aux plus humbles.

L’exposition est ouverte dans le patio de la mairie de Jerez jusqu’au 11 Octobre veille de la « Magna Mariana » qui marquera la plus grande procession mariale de l’histoire de la ville pour ce rosaire 2024.

J.D.

Ortega Cano. Photo J. Dupin.

Vu de mon tendido alto.

Vincent Van Gogh

C’est le vieil aficionado qui écrit ces mots.  Aficionado qui se demande parfois s’il l’est vraiment , étonné, surpris, scandalisé qu’il est par ce qui se passe dans le mundillo, ce que rapporte la rumeur, ce qui nous trouble lorsque , par exemple, une entreprise comme ONE TORO dépose le bilan pour de très valables mais anormales raisons. Raisons valables devant un commissaire aux comptes: défaut de recettes , perte de marge bénéficiaire, motifs scandaleux par ailleurs puisque d’une part l’étude de marché a certainement été faite naïvement, comptant sur l’honneteté des potentiels abonnés payants, et le résulat des courses démontrant que la plus grande partie des gens qui regardaient One Toro ne payaient pas leur abonnement, en se débrouillant avec de vilaines combines pour  voir les corridas sans donner les 1 ,28 que One toro leur demandait à l’unité. Ça rappelle la grande époque de Canal Plus que beaucoup regardaient en douce sans bourse délier.  

L’aficionado devrait avoir honte de ce genre de comportement et encore plus honte les peñas ou clubs taurins qui en payant un seul abonnement faisaient profiter leurs très nombreux adhérents de ces projections.. »clandestines » .

Certains ne manqueront pas de se réjouir que cette offre moderne disparaisse, arguant du fait que la corrida doit se voir en direct et jamais à la télévision. Avec des raisonnements de ce genre la corrida est assurée de mourir plus vite qu’envisagé, les prix pratiqués par les empresas éloignant de facto les gens à faibles revenus, les jeunes, et les mollah qui traitent d’idiots ceux qui n’ont pas leur vision integriste de l’art qui nous passionne, oublieux qu’ils sont du fait que la corrida est un art populaire qui se prête à toutes les manières de le voir.

Sur ce plan je crois absolument nécessaire de faire  des comparaisons, qui pour une fois seront raison.

Dira- t -on que le theâtre n’existe que s’il est de Brecht et d’extrême gauche en rejetant la comédie ?  

En musique les amateurs de dodécaphonisme se permettraient ils d’interdire Bach, Fauré Ravel, pauvre musique si on n’avait plus que l’école de Vienne pour bercer nos besoins mélodiques ?

Voulez vous d’autres exemples? Il se trouve que , à titre personnel, certains toreros ne me font pas  vibrer, de quel droit  aurais- je l’outrecuidance de tenter de leur nuire quand précisément beaucoup de gens dans le public aiment l’un et l’autre, disons un » pueblerino » et un » rigoriste classique »!

Tout cela ne nous éloigne pas de notre sujet,  j’en ai marre des donneurs de leçon, des querelles de chapelles, sachons regarder, chaque fois comme nouvelle la tauromachie d’un homme qui, on l’oublie toujours, risque sa vie même avec des petits toros mal foutus ou « mansos ».

Contentons nous d’aimer cet art si compliqué que depuis 60 ans que je m’assieds dans une arène, me reste mystérieux , émouvant, et, m’a toujours aidé à vivre.

L »art, les arts, nous sont des béquilles(muletas) morales et esthétiques.

Alors , au lieu de vous engueuler et vous comporter  toujours comme des écornifleurs ( cf Jules Renard) ouvrez vos esprits et vos goussets et admirez ce qui doit l’être.

J’ai lu tout récemment un livre de Francis Marmande dans lequel il se livre à l’exercice que je fais souvent : un musicien face à un torero.

Essayez vous- même si vous êtes mélomane; José Tomas qui serait il ? et Juli? et Ponce? et Ortega? et Morante?

Vous verrez c’est  bien  agréable !

Et, au moins, vous ne ferez plus la guerre à vos amis aficionados qui ne partagent pas vos goûts taurins.

Jean François Nevière

Algemesi

Arènes d’Algemesí , Valence. Sixième de la Semaine del Bouts Complet.

    Des novillos de Moreno Pérez-Tabernero et Hnos, inégaux en résentation et en jeu.

    NEK ROMERO,ovation et oreille après avertissement.

    JUAN ALBERTO TORRIJOS , ovation et oreille avec deuxvueltas.

    PABLO DONAT, ovation.

    Arènes d’Algemesí , Valence. Septième célébration de la Semaine Bous Complet.

    Novillos de Dolores Aguirre (1er, 2e, 4e et 5e) et Hnos Serrano (3e) , très bien présentés

      MARIO ARRUZA, silence après deux avertissements et sifflets après

      trois avertissements

      JÉSUS DE LA CALZADA, ovation et oreille

      le rejoneador • SEBASTIÁN FERNÁNDEZ, vuelta après avertissement.

      Journées taurines de Béziers

      Du 18 au 19 octobre 2024 à Béziers se tiendront les 42emes Journées taurines organisées par la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois (FCTB).

      Celles-ci débuteront le vendredi 18 octobre à 19 heures dans les locaux du Musée taurin du Biterrois, 7 rue Massol avec une conférence consacrée aux ganaderias française avec des éleveurs de notre pays, animée par Stefan Guin chroniqueur taurin au midi Libre. Le lendemain, samedi 19 octobre à 10h30 un hommage sera rendu à Robert Margé aux arènes de Béziers avec la pose d’une plaque. Puis à 11 heures TIENTA gratuite de trois vaches pour les élèves de l’École Taurine Béziers Méditerranée. Ensuite, rendez-vous à la peña Emilio Oliva, boulevard de Genève pour un apéritif…

      Le soir à 20 heures ouverture du grand Gala taurin* à la salle Zinga Zanga durant lequel seront remis par les clubs et peñas les trophées découlant de la Feria biterroise 2024 :

      • trophée du triomphateur : Clemente (FCTB),
      • meilleure faena : Roca Rey (Peña Le Poulpe),
      • meilleur novillero : Lalo de Maria (Tastevin d’argent, Union Taurine Biterroise),
      • meilleur toro : Neptunio élevage Margé (Club Taurin Biterrois),
      • meilleur lot de toros : ganaderia Margé (Peña Oliva),
      • meilleur banderillo : Manuel Durán “Viruta”, (Vino Y Toros),
      • coup de cœur : ganaderia « La Paluna » (FCTB),
      • coup de coeur : Vicente Sanchez, novillada non piquée (FCTB).

      Une soirée animée par Arte Espagnol, Gypsies Kompas et Lous Camelous. Avec la lecture par Tierry Girard du « Llanto » à Francisco Rivera « Paquirri » de Richard Pascal pour célébrer le 40eme anniversaire de la mort du Maestro espagnol. Les murs de Zinga Zanga seront décorés par les œuvres photographiques de Jeremy Busquere, les sculptures d’Olivier Caysac et des pièces des collections du Musée taurin de notre ville.

      40 euros, s’adresser à votre club taurin ou au 06 88 06 65 70

      Il y a 40 ans: la tragédie de Pozoblanco

      Il y a 40 ans exactement dans les arènes de Pozoblanco un toro de Salayero y Banfdres blessait mortellement le matador de toro Francisco Rivera Paquirri. Le gaditano amenait son adversaire au cheval par delantales regardant le public dans un geste de défi. Il fut pris par l’animal retors, la fémorale percée et après être passé à l’infirmerie des arènes, il fut conduit en ambulance à Cordoues et il mourut à son arrivée à l’hôpital après plusieures heures d’atroces souffrances, la route étant dans un état épouvantable. Ce fut une sorte de collapse qui non seulement concerna le monde de l’aficion mais aussi l’Espagne dans son ensemble et on pointa du doigt sévèrement à cette occasion le manque d’équipement des villes isolées des capitales régionales.

      Paquirri fut un des plus grands matadors de l’histoire de la taurmachie: sa fin tragique ne doit pas faire oublier son importance. Torero largo Francisco Rivera brillait dans les trois tiers, aux banderilles notamment qu’il n’a jamais lâchées, et c’était un tueur intrépide et sûr qui n’hésitait pas à user du recibir. Personnage charismatique il était aussi, comme Cordobes, une idole des masses avides de liberté au crépuscule du franquisme. Il avait su par son courage et sa détermination échapper au destin misérable qui lui était promis et c’est sans doute cela qui en fait sa popularité.

      Spontané, gentil, amène avce les grands comme les modestes, c’était un seigneur sans prétention avec lequel il faisiat bon discuter en toute simplicité. Un grand Monsieur qui n’est sans doute pas au rang qu’il mérite dans le grand livre du toreo.

      PV

      Monument placé à Pozoblanco qui évoque la tragédie

      Gimeaux le 6 octobre

      Rafi, Parejo, A. Mora à la fiesta campera de Rion

      La temporada dans le Sud Ouest tire à sa fin et pour clôturer celle-ci la Peña Toro Blanco de Rion des Landes vous propose de se retrouver pour une fiesta campera les 9 et 10 novembre aux arènes André Taris .

      Ce week-end taurin débutera le samedi 9 novembre à 18h au thèatre municipal  par une conférence avec pour thème «  LES ECOLES TAURINES » agrémenté par la projection du film  « SABLES FAUVES « réalisé par FRANCIS DEL RIO . A l’issu du film le maestro RICHARD MILIAN répondra aux questions de l’assistance .

      Le dimanche place à la fiesta campera : après avoir dégusté les croupions, nous vous proposons avec le concours de Jean Baptiste Jalabert un cartel de jeunes toreros :

      EL RAFI   le Nimois  a laissé une très bonne impression à Dax lors de Toros et Salsa face à une trés  bonne corrida de MARGE

      CHRISTIAN PAREJO natif de Chiclana de la Frontéra , mais  Biterrois d’ adoption à fréquenté l’ école taurine de Béziers dirigée par le maestro Thomas Cerqueira . Cette temporada Christian a toréé 10 corridas et coupé 14 oreilles

       ALEJANDRO MORA  né d’une famille torére a pris l’alternative en 2023 à la féria de l’atlantique à Bayonne où il a triomphé

      Le repas de l’aficion sera servi après le spectacle avec la participation des acteurs de la matinée.

      Vous trouverez ci-après la participation aux frais :

      –          Journée compléte ( croupions ,spectacle et repas)        :    40€

      –          Spectacle seul    30€

      –          Repas  18€

      –          Groupes de 10 personnes  36€

      Réservations : Office de tourisme – contact@coeurdeslandes.com   – Tel : 05 58 73 39 98

      ·               -penatoroblanco@gmail.com        – Tel : 06 79 64 18 67

      Communiqué de la FSTF

      La FSTF, violemment et injustement agressée par l’invité de l’émission « Callejon » du 21 juillet 2024 animée par Albert BLAIN sur Radio Bleu Gascogne, a demandé un droit de réponse qui a été honoré ce 21 septembre.
      La FSTF ne se reconnait pas dans l’outrance des accusations et des mensonges proférés à cette occasion par André VIARD. Non, la FSTF n’est pas atteinte de « mélenchonisation », ni du « syndrome de Stockholm » ! Non, les aficionados ne sont pas « nostalgiques du règlement franquiste », encore moins « amers de ne pas être la pythie » !
      Non, le CPAC n’est pas « la Stasi » et il ne formule pas de « propositions burlesques » !
      Oui, la concertation sur le nouveau règlement a été tronquée !
      Il est vrai que la FSTF s’attache à défendre et promouvoir la corrida authentique et éthique, à défendre l’intégrité du taureau ou encore les intérêts des aficionados, des approches qui peuvent gêner les tenants d’une soit-disant modernité.
      Il y aura toujours des divergences d’opinion parce qu’il y a divergence d’intérêts entre ceux qui vivent pour la corrida et ceux qui vivent de la corrida. Un professionnel, un organisateur ne peut pas parler au nom des aficionados ou prétendre les représenter.
      Ainsi, nous dénonçons actuellement les dérives des spectacles taurins qui voient l’affadissement du taureau et le triomphalisme gagner du terrain, soi-disant pour conquérir un nouveau public. Or la justification essentielle de la corrida et sa tolérance par la société ne peuvent reposer que sur le respect dans l’arène d’un taureau brave en pleine possession de ses capacités, qui doit être combattu et mis à mort le plus loyalement possible.
      L’avenir de la corrida passe cependant par le rapprochement de ses défenseurs, ce que nous demandons c’est de l’écoute, un dialogue lui aussi loyal et le respect de l’autre et de ce qu’il représente.

      Réécoutez la réponse de la FSTF en cliquant sur le lien suivant :
      https://www.francebleu.fr/emissions/callejon/gascogne

      PS Il s’agit d’un communiqué de la FSTF que nous passons comme tel. Ce sera le dernier sur ce sujet -sauf si la personne mise en cause veut apporter des précisions légitimes. Nous estimons en effet comme nous l’avons toujours dit qu’il y a mieux à faire dans l’intérêt des aficionados, par les temps qui courrent, qu’alimenter les polémiques, les communiqués succédant aux communiqués comme on l’a vu récemment. Un peu de hauteur de vue et de sens des responsabilités devraient prévaloir du côté de l’ensemble des défenseurs de l’aficion. J’ajouterai que par définition la tauromachie est dans son essence éthique et authentique et qu’il ne peut y avoir de différences de point de vue sur ce principe. Enfin gagner un public nouveau paraît une nécessité vitale ne serait-ce que pour assurer la pérennité de l’art taurin : c’est une évidence.

      Le droit de réponse a été honoré, le communiqué est publié; l’affaire est close !

      PV

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