Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 121 sur 154

Samedi à Parentis: les novillos de Los Maños

C’est la ganaderia la plus au nord de l’Espagne elle est située à Luesia dans les contreforts des Pyrénées. Menée par la famille Marcuellos elle est d’origine Santa Coloma (par Pablo Mayoral). Elle a connu en queleques années de grands succès en novilladas surtout mais aussi en corridas. A ne pas manquer ces tigres de la montagne qui vont à màs et exigent beaucoup des toreros.

Pour les affronter, Diego BASTOS de Séville (1er de l’escalafon en 2023), Jesus de la CAZALDA de Salamanque (qui a déjà combattu tous types d’élevages et d’encastes) et Nino JULIAN de Nîmes (novillero français) qui vient de couper une oreille à Roquefort le 15 août.

Bilbao: un grand cartel pour peu de toros

Troisième des Corridas Generales de Bilbao, plaza de toros de Vistalegre.

Beau temps, un petit tiers d’arène, mais public aficionado.

Toros de Nuñez del Cuvillo  de couleurs diverses, du noir au melocoton et au burraco assorti au sable de Bilbao. 

Cinq toros de 4 ans et un de 5 ans. 

Joliment faits, d’armures normales bien que deux escobillées d’entrée. Intéressants le 3eme , 4eme et 5eme.

Fades décastes et sans race le 1 le 2 et le 6 particulièrement distrait.

Pour Sébastien Castella , de marine et or

          Miguel Angel Perera d’émeraude et or

         Emilio de Justo de Catafalque et or (que d’or que d’or, il croulait dessous).

Résultats : Sébastien Castella blessure ( cornada en haut de la cuisse droite , sous la sse, au moment du descabello. Ovation. Au quatrième qu’il vient combattre en sortant de l’infirmerie malgré sa blessure : grande ovation au centre et re-ovation au tiers.

Miguel Angel Perera: salut au tiers et grande ovation.

Emilio de Justo: Oreille et palmitas.

Toujours présidé par don Matias, on ne pouvait pas s’attendre à des fantaisies, et il n’y en eut pas, respect des pétitions du public et  pas f’enthousiasme exagéré de la part du président qui aurait pu se laisser aller pour la deuxième oreille à Emilio de Justo au troisième toro. Parce que, vraiment les toros de Nuñez del Cuvillo, joliment faits, sauf le premier, anovillado et paraissant tout petit dans le grand ruedo de Bilbao, ne nous ont pas fait vibrer, mansedumbre, distraction, manque de transmission avec le public, mais ce qui est plus grave, avec les toreros, semblant souvent se demander ce qu’ils faisaient là.

Un qui savait bien ce qu’il faisait là c’est Sébastien Castella.

Hélas, son premier ne valait rien et faillit , in fine, lui coûter sinon la vie du moins très cher! le maestro prend le descabello tout près des planches et au moment du geste fatal pour letoro, ce dernier releève brutalement la tête et jette le matador en l’air et le reprend sur la corne . Blessure sang, infirmerie. Mais Sébastien n’est pas n’importe qui, il va récupérer sa montera des mains de la ganadera de Dolorès Aguirre à qui il avait brindé la mort de cet animal, hésite un peu, « vais je ou non à l’infirmerie », y va , et en reviendra le ventre et la cuisse droite bandés pour tur le 4ème.

Le quatrième justement, un melocoton très joli et plus âgé que les autres, 5ans , 569kgs, Castella le reçoit par veronqicas, et décide de le brinder au public. Grosse salve de bravos d’un public qui sait ce que cela représente de toréer avec une cornada juste strappée en attendant l’intervention chirurgicale qui forcément suivra. De belles naturelles par le bas, le toro, bien que manso au cheval garde la bouche fermée presque jusqu’au bout, Castella le tue d’une entière un tantinet en arrière mais efficace. La faena a été réalisée au centre, le matador n’a pas à bouger beaucoup pour lever les bras et recevoir une grande ovation et filer sans plus attendre à l’infirmerie.

Rafael Viotti a salué aux Banderilles.

Autre blessé, si l’on peut dire, mais cette fois avant la corrida, M. A. Perera fera montre tout au long de la tarde de sa technique parfaite, de sa connaissance des torosmais le second qu’il eut en main il n’y avait rien à faire, en revanche le 5eme lui donna et à nous aussi beaucoup de plaisir.

Il débute sa faena à genoux au centre du ruedo, conclue toutes ses séries par des pechos de catégorie, du museau au bout de la queue, Perera déroule, le toro suit, humilie.

Poder, mando, tout va bien sur les deux bords, ce toro est nettement fait pour le triomphe, et MA perera pinche, re-pinche et l’entière qui suivra, ornée d’un avis ne lui offrira qu’une très belle ovation.

Toro applaudi à l’arrastre.

Fini a salué pour ses banderilles. Daniel Duarte salue aux banderilles.

Emilio de Justo qui n’est manifestement dans une bonne période s’arrime comme un fou au meilleur de la tarde construit une faena avec sérieux et une touche d’élégance, citant le toro de loin, le rapprochant et l’embarquant dans des passes en rond, calmes, profondes, rématées par des pechos templés.

L’élégance dont je parlais plus haut ce sont les doblones de la fin de faena qui vont la distiller. Ne fût-ce l’épée tombée ( caida) le président Matias aurait pu donner la deuxième oreille réclamée un instant par une partie du public.

Au sixieme, un très esthétique burraco assorti au sable du ruedo, faisant un joli tableau avec l’or et le noir du matador et la pointe de rouge de sa ceinture et de sa cravaté, on ne put rien voir et on se demande bien, compte tenu de ce qu’avait montré le toro dans les deux premiers tiers pourquoi lui était venue l’idée de brinder cet animal au public. Faute de goût ? ( cf. l’excès de dorure du costume!)

Voilà, en somme ce qu’on pouvait dire ou penser, librement de cette corrida pourtant « normale » d’un grand éleveur, de présentation normale, d’âge normal, de poids tout aussi normal allant de 543 k à 580. Manquait seulement la caste, la noblesse ne faisant pas tout.

Jean François Nevière

Photos: De Marchi

Orthez rendez-vous au Pesqué !

Jimenez Fortes, blessé mais triomphateur de Malaga

Plaza de toros de Málaga. Mano a mano. Dernière de la Feria de Agosto de Málaga 2024. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Núñez del Cuvillo (1º et 2º), Jandilla (3º et 6º) et Daniel Ruiz (4º et 5º bis), Le premier  ‘Ponderoso’, Nº 79, de Núñez del Cuvillo, vuelta al ruedo.

JIMÉNEZ FORTES, deux oreilles, oreille et oreille (Blessé par le troisième toro il est resté en piste et il est allé ensuite à l’infirmerie)

ROCA REY, ovation oreille et oreille. 

Fontvielle

L’Ecole Taurine du Pays d’Arles organise ce jeudi 22 août à 21 heures sa traditionnelle manifestation taurine dans les arènes de Fontvieille…

Cette année, ce sera une « tienta pédagogique » menée par les élèves de l’école sous la direction du maestro Mehdi SAVALLI. 

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Alternativement, Manuel FUENTES, MATIAS, Mathis MESEGUER et LISARES réceptionneront puis toréeront quatre vaches de l’élevage François ANDRÉ afin de tester leurs qualités, en invitant le public à suivre un moment essentiel du travail de sélection de l’élevage de toros braves.

(Communiqué)

Blanca: oreille pour Clemente Jaume

Oreille et vuelta pour Clemente Jaume à Blanca lors de la novillada de Los Chospes

Dax: « Deslumbrante », bouquet final avant l’Agur

Plaza de toros de Dax. Sixième et dernière de la feria : corrida de l’Agur. Lleno.

Toros de Pedraza de Yeltes ‘Deslumbrante’, nº 34, né le 10/19, de 592 kilos vuelta al ruedo.

ROMÁN, saluts après avis et palmas. 

DAVID DE MIRANDA, ovation et palmas. 

ADRIEN SALENC ‘ADRIANO’, palmas après avis et oreille après avis.

« Deslumbrante » sorti en sixième et qui obtint la vuelta al ruedo conclut par le haut une féria de Dax de grande qualité dans son ensemble. La corrida de l’Agur auquel accourt un public un peu particulier, attendant plus de l’épilogue musical que du spectacle lui-même, aurait mérité plus de brillant, un écho plus enthousiaste compte tenu de la qualité du lot. Mais cette tiédeur, cette inattendue réserve ne peut être reprochée au Respectable qui aura eu son lot de bonheur avec l’ultime Pedraza. Il n’y a rien de mieux pour le souvenir qu’une belle conclusion.

Présentation impeccable des Pedraza de Yeltes, hauts et lourds, deux d’entre eux pesant plus de six cents kilos. Un lot homogène dans sa conformité mais aussi dans son comportement partant de loin vers le cheval sans s’employer exagérément. Le sixième prenant trois piques ; la dernière du centre de la piste. Par la suite et c’est à souligner, ils ont donné un jeu brillant sans fadeur, répétant leurs charges sans mollir et terminant à bloc. Nous retiendrons pour leur ardeur le premier et surtout les troisièmes et sixièmes, très spectaculaires. Le second et quatrième plus complexes dans leurs attaques mais mobiles, eux-aussi.

Roman capta les bonnes intentions et la vigueur du tambour-major avec cette entrega qu’on lui connaît. Le toro noble certes se défendait aussi par le haut et le franco-valencien fut sur la défensive à plusieurs reprises. Il cita de loin avec perspicacité et l’ensemble fut émouvant mais ne porta que modérément sur les tendidos. Il ouvrait les débats… Une entière tombée, deux descabellos et un salut très chaleureux. Il ne s’accorda que partiellement au quatrième, il raccourcit les terrains mais son final n’eut pas l’écho espéré. Un pinchazo, une demie et un descabello douchèrent les enthousiasmes et il fut reçu un silence peut-être un peu injuste.

David de Miranda face à son premier adversaire retors abrégea rapidement d’une entière son premier travail après avoir été déséquilibré et jeté à terre. Le début de sa seconde faena genoux en terre nous laissa espérer une suite plus complète et ardente. Le toro avait une bonne corne gauche et David excella dans des naturelles de belles factures qui transmirent peu en raison d’une certaine distance. Il se fit applaudir à droite en raccourcissant les terrains sans allumer le feu pourtant. Une demie et un descabello lui valurent une certaine froideur.

Adriano tombé sur le bon lot est passé hier à côté d’un gros triomphe. Il toucha le bon lot tombant sur les deux toros les plus vibrants de la journée. Il fallait se mettre à leur niveau et il le fut aguantant avec courage ces charges ardentes et conduisant d’une muleta puissante. Deux belles faenas qui auraient dut être largement récompensées s’il n’y avait eu l’acier : neuf descabellos face au premier puis deux pinchazos et une entière tombée. Une oreille certes mais voilà un triomphe échappé alors-même qu’il était annoncé.

On attendait les Pedraza à la pique on les vit cette fois dans leurs combats menés avec ardeux face aux piétons. Ils vendirent chèrement leur peau. Cela n’a pas manqué d’allure ni d’intérêt.

Pierre Vidal

Dax Rejoneo: rabo pour Léa Vicens

Plaza de toros de Dax. Cinquième corrida de toros de la feria. Lleno. Matinale. Rejoneo.

oros de Murube, le cinquième vuelta al ruedo.

ANDY CARTAGENA, palmas et deux oreilles.

LEA VICENS, oreille et deux oreilles et la queue.

DUARTE FERNANDES, deux oreilles et ovation après deux avis.

Photos B. Carritey

Masterclass avec Octavio Chacon

Parce qu’il n’y a pas d’âge, de sexe, ni de condition particulière pour découvrir le toreo,

Que vous soyez élève ou futur élève d’école taurine,

Que vous soyez débutant ou amateur aguerri,

Rejoignez-nous pour vivre 3 jours uniques dédiés au toro, à l’aficion et au partage ! »

JACQUET Céline

Ganaderia Los Espejos

Siège social: 15 lotissement le Camargue – 30129 REDESSAN

Exploitation: Mas Carlot, D3 route de Redessan – 30129 MANDUEL

06 68 50 25 61

Béziers : Triomphe de Pablo Hermoso de Mendoza et Léa Vicens et en matinée, du novillero Vicente Sánchez…




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Soleil revenu, 4/5 d’arène. Six toros de Fermín Bohórquez donnant du jeu à divers titres.
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Paseo – toreador de Carmen – chanté par Frédéric Cornille et le Se Canto, avant l’entrée du sixième
, par Floreal Vaquerin

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A l’issue du paseo, Robert Ménard, maire de Béziers assisté de son premier adjoint, a remis la médaille de la Ville à Pablo Hermoso de Mendoza en guise de souvenir au terme de son impressionnante carrière qui l’a vu participer à 35 temporadas depuis son alternative…  
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Pablo Hermoso de Mendoza : silence, oreille puis deux oreilles
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Léa Vicens : oreille, oreille et silence.


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Pablo Hermoso de Mendoza a pinché sa première faena après une belle démonstration aux banderilles avec Berlín. Face au bon troisième, le centaure d’Estella a obtenu un premier trophée au terme d’une prestation relevée notamment par ses poses de banderilles avec Navegante. Mais il était assez évident que Pablo, avec son ultime adversaire sur le Plateau de Valras, était très désireux de terminer en beauté, ce qu’il parvint à réaliser au terme d’un trasteo ayant d’emblée l’approbation de l’assemblée. Un final fêté dans l’alegría générale comme on la souhaite en pareille circonstance. Un figurón del Arte de Marialva pouvait se retirer avec la satisfaction du devoir accompli, avec l’approbation d’un public qui s’était déplacé en nombre, bien en phase avec sa popularité. Un bien bel ambassadeur de sa spécialité nous a tiré ce jour sa révérence…
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Dans ce contexte particulier, Léa Vicens n’a pas voulu être en reste et en fin de compte, elle s’est donné les moyens pour accompagner le Navarrais par la grande porte.  Démarrant avec sa superbe jument isabelle Guitarra, la Nîmoise se signala ensuite aux banderilles par quatre poses avec Diluvio. Après trois roses et un rejón traserito, une première oreille tombait dans son escarcelle. Face au cuarto, reçu au toril, Léa fit monter la pression ave Bético sur trois paires, la seconde al violín, un rejón en deux temps d’effet rapide faisant tomber un second trophée, le sésame qui lui permettait de rejoindre au final son compañero futur jubilado. Après le « Aqui, acqui, es Béziers », Léa brinda à Frédéric Leal un dernier passage inégal, certes, mais toutefois marqué par plusieurs gestes remarquables, dont de spectaculaires marches arrière.  Pour Léa, une tarde marquée par son entrega et son aisance. Un rejón puis un coup de verdugo mettant fin à la séance…


MATIN

Deuxième novillada non piquée. ¼ d’arène environ. Beau temps. Quatre erales de La Paluna inégaux de jeu, meilleurs les 1 et 3, a más le second, noble mais juste de forces le quatrième.
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Daniel Altarzos (Valencia) : vuelta. Echec aux aciers… Un mouchoir bleu est tombé du palco, mais le novillo a été arrastré sans tenir compte de cette distinction !

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Luis Torres (Béziers) : oreille. Il s’est notamment fait remarquer par un accueil a portagayola qui lui a valu un violent accrochage. Plus tard, après un trasteo inégal, il s’est encore signalé par sa vaillance et son aguante en portant une épée en s’engageant, étant ensuite poursuivi jusqu’aux planches…al17k

Antonio López (Toledo) : vuelta. Il  a pinché une faena bien débutée avant que son opposant qui avait toutefois des qualités ne finisse rajado, ce qui donna un final plus nuancé.

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Vicente López (Vilafranca de Xira) prit un adversaire playero pourvu d’une belle noblesse, hélas contrariée par une faiblesse qui nous fit penser que l’on était en train de passer à côté de quelque chose d’intéressant, le tout relevé par la volonté du novillero de ne pas lâcher prise. Après une entière, Vicente  a été désigné vainqueur de cette matinale.

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Au terme de sa sortie a hombros, il n’eut pas un grand chemin à parcourir pour rejoindre la bodega Circus de la Peña Christian Parejo afin de recevoir une distinction, sous la forme d’une muleta du jeune matador de toros, en la présence aussi de son apoderado Tomas Cerqueira. Enhorabuena…

Texte et photos Paul Hermé torofiesta.com

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