Ce dimanche 1er septembre, journée taurine à Seissan (32) avec un encuentro le matin et pour la tarde, une novillada piquée…
Ayant remporté ce week-end le bolsín de Nîmes Métropole, Andy Martin, élève de la section El Toreo de l’AFAP, a été inclus au cartel.
Il lidiera donc des novillos de Camino de Santiago aux côtés de Nino Julián et Clément Hargous lz torero de Villenave d’Ornon qui fera ses débuts en piquée à cette occasion. Il mérite bien par sa persévérance cette promotion Il sera au côté de Niño Julian qui vient de couper une grosse oreille à Roquefort.
Arènes d’Antequera , Malaga . Corrida Goyesque. Près des trois quarts d’arène. Taureaux de Núñez del Cuvillo, avec une bonne présentation et n jeu varié, le sixième de l’après-midi se distinguant.
MORANTE DE LA PUEBLA , oreille et silence
CURRO DÍAZ , deux oreilles et une oreille
CAYETANO qui revait de blessure , applaudissements et deux oreilles
Arènes de Las Ventas (Madrid) . Deuxième de la Féria du Cheval. Des taureaux de Benítez Cubero (2e, 3e, 4e bis, 5e et 6e) et Pallarés (1er), avec une bonne présentation et un bon jeu en général.
Seul l’arlésien repartira des arènes avec une oreille, lui valant également le prix de la meilleure faena et ce au terme d’une novillada sans picador dont on espérait un niveau un peu plus relevé de la part des trois finalistes, un constat à relativiser car ils n’en sont encore qu’au stade de l’apprentissage. Valentin Vindevogel a affiché le plus de décision, Andy Martin le plus d’envie, quant à Léo Pallatier, il montra le corte le plus torero mais aucun ne réussit vraiment à se démarquer. Certes, il y avait un vent particulièrement dérangeant mais les novillos des deux élevages ont affiché des possibilités, dans des registres différents, mais furent assez peu exploités.
Trois erales de La Paluna, propriété de Vincent Fare (2ème, 3ème et 4ème) et trois de la ganaderia Bernard Taurelle et fils (1er, 5ème et 6ème). Valentin Vindevogel (vert et or), Centre Français de Tauromachie de Nîmes : Silence et vuelta après avis. Andy Martin (blanc et or gris), École taurine El Toreo de l’Afap : Salut après avis et oreille. Léo Pallatier (bleu ciel et or), École taurine José Cubero « El Yiyo » de Madrid : Silence et vuelta. Pst : Ch. Arlac. Temps ensoleillé et vent pas mal gênant. Un bon tiers d’arène…
Plaza de toros de Bilbao, dimanche 25 août 2024. Un tiers d’arène.
Toros de la ganadería de Dolores Aguirre, 5ème bis:
FERNANDO ROBLEÑO, ovation et silence après avis.
DAMIÁN CASTAÑO, silence et oreille.
JOSÉ GARRIDO, silence et silence.
La corrida torista a clôturé le cycle bilbaino. Elle a attiré un public réduit sur les gradins. Les Dolores Aguirre ont remonté le niveau assez pitoyable de la semaine -excepté les Fuente Ymbro- par la présentation de lots programmés. Lourde, dépassant les six cents kilos de moyenne, la corrida, dans le type, était haute et longue et astifina; les toros étant salués à leur sortie. Leur comportement a été décevant au cheval là où on l’attendait et aucun ne prit plus de deux piques, la plupart sans s’employer réellement. Par contre, les toros de Dolores ont suscité de l’intérêt par leurs combats s’avérant compliqués et dangerux, ne se livrant qu’avec parcimonie à condition de les consentir. Il y avait donc du suspens toute la tarde : le premier partit aux planches, le second âpre et calculateur, le troisième fut le seul à donner du jeu à la muleta, quatrième manso au cheval rompit par la suite, le cinquième (sobrero) avisé mais se laissa voler quelques muletazo, le sixième garbanzo negro du lot -une carne.
Fernando Robleño habitué à ces rendez-vous virils a débuté avec conviction à la cape d’abord puis à la muleta dans de premières séries qui donnaient de l’espoir. Le toro partit aux planches très vite. Le madrilène entreprit de toréer dans sa querencia mais ses efforts furent vains. Il tua d’une entière atravesada. Le second, manso au cheval, se révéla à la muleta et Fernando sut profiter de ses charges inattendues. Faena brève, intéressante qui se termina par des échecs successifs à l’estoc.
Grande après-midi de Damian Castaño qui fit preuve d’héroïsme face au lot le plus complexe. Son engagement total, sa toreria aussi et sa rigueur dans la construction de ses travaux brefs mais intenses ont conquis le public. Il se révéla surtout à son second passage face au sobrero, un monstre, retors et vicieux qu’il obligea et qu’il sut assujettir. Il conclut d’une estocade atravesada et fut justement récompensé par Matias qui pour une fois ne se fit pas tirer l’oreille. Damian ce n’est pas une révélation mais la confirmation d’un torero solide doté d’une forte personnalité indispensable dans ce type de cartels.
José Garrido est tombé sur le plus comestible du lot : le troisième. Il a été bien avec lui à la muleta construisant un travail engagé sur les deux côtés sans jamais céder et sachant s’imposer à l’animal encasté. Hélas pour lui, il faillit à l’épée pinchant de nombreuses fois ce qui enleva tout prix à son travail. Il ne put rien faire face au dernier arrêté d’emblée et sur la défensive qui refusait toutes sollicitations.
Ainsi s’achève la Semana Grande qui résume à elle seule les interrogations que l’on est droit de se poser sur l’avenir : arrivée du mediotoro dans le temple du torotoro, manque d’investissement des figuras (à part Manzanares qui coupe une oreille), public réduit sauf lors de la présence de Roca Rey. Seul l’innamovible Matias du haut de son palco ne se pose pas de questions…
Mario Bois écrivain est décédé à l’âge de 90 ans avant hier…
Diplôme de HEC Paris il est élevé du côté de Bayonne. Il effectue son service militaire entre l’Afrique est l’Amérique. A son retour à Paris, il devient secrétaire de Louis Merlin, créateur d’Europe 1, puis prend en charge la direction des éditions musicales Boosey et Hawkes France.
Il entretiendra une longue carrière autour de l’opéra et se mariera avec la danseuse étoile Claire Motte. Homme de lettres (il créera sa propre maison d’édition BMB) et amoureux de l’Espagne et de Séville, il laissera plusieurs ouvrages autour de Séville et du flamenco. Son roman La Fête d’avril (1978), les taureaux des fêtes (1976) ou encore Manet : tauromachie et autres thèmes espagnols (1994) sont de véritables bijoux littéraires.
Décoré de l’ordre des arts et des lettres et de la légion d’honneur, il était un homme simple et un puits de science…
J’ajoute que Mario Bois fut un des grands spécialistes du flamenco dont il a publié une anthologie. Il a recueilli les enregistrements des plus grands chanteurs ou guitaristes, les paroles de « 1000 coplas » travail pour lequel il a obtenu le prix de la Maison de la Poésie. D’une manière générale il a été l’ami, l’éditeur et le traducteur de nombreux grands musiciens. A sa famille, à ses proches nos sincères condoléances.