Le torero mexicain Isaac Fonseca a reçu son congé médical et a quitté l’hôpital, où il est resté hospitalisé pendant quatre jours, à la suite des choquantes blessures subies dimanche dernier dans les arènes de Las Ventas à Madrid. Isaac Fonseca

Le torero mexicain Isaac Fonseca a reçu son congé médical et a quitté l’hôpital, où il est resté hospitalisé pendant quatre jours, à la suite des choquantes blessures subies dimanche dernier dans les arènes de Las Ventas à Madrid. Isaac Fonseca
Morante de la Puebla a annoncé qu’il interrompait la saison indéfiniment mais pas définitivement. C’est ce que son apoderdao, Pedro J. Marques, a fait savoir au journaliste Vicente Zabala de la Serna et qui a été publié par le journal El Mundo. « Il ne répond pas aux antidépresseurs et ces derniers jours nous avons fait toutes sortes de tests sur lui. Ses jambes lui faisaient défaut et il semblait n’avoir aucune force», explique-t-il au média. Morante écourte la saison, mais cette pause est indéfinie mais « pas définitive », comme le souligne Marques.
Pour l’instant, « El de La Puebla del Río » avait des engagements devant lui à Marbella ce samedi, et à la Beneficencia à Madrid dimanche. Plus tard, il s’était déjà engagé dans des ferias comme celles de Burgos, Torrejón de Ardoz, Pampelune ou Santander. L’apoderado lui-même a également déclaré : « Nous sommes vraiment désolés pour tout ce désordre. Nous avons dit aux hommes d’affaires de ne pas nous faire de publicité même si nous avions accepté mais sans envoyer les contrats. L’interruption est sans date, et dépendra de l’état du torero ».
Plaza de toros de Las Ventas. 23ème corrida de la Feria de San Isidro. Lleno de ‘no hay billetes’. 23 000 spectateurs. Corrida de la Prensa.
Toros de Victorino Martín,
PACO UREÑA, silence après deux avis, vuelta al ruedo après avis et silence après avis.
BORJA JIMÉNEZ, silence après avis, silence et silence.
Le roi, Felipe VI présidait la corrida en compagnie de Francisco Rivera Ordóñez assesseur artistique.
L’incertitude est une des caractéristiques de la corrida en cela elle est radicalement différente des autres spectacles où se répète –plus ou moins bien- une trame écrite. La tauromachie dépend de l’animal et l’animal est imprévisible dans sa nature à moins de lui prêter des sentiments humains comme le fait Walt Disney. Ainsi un grand événement comme cette corrida de la presse animé par des toros au nom consacré et des hommes motivés peut tourner en… eau de boudin comme ce fut le cas hier soir.
Certes les Victorino avaient fières allures armés jusqu’aux dents de poignards étincelants dans le ruedo madrilène. Mais cette carrosserie de luxe masquait un manque de race général et le manque d’appétence de l’ensemble pour les piques comme pour les capes et muletas. Le premier una alimaña, le second d’une noblesse limitée, le troisième sans rompre, le quatrième soso, le cinquième cherchant les planches, le dernier meilleur sous le peto mais vite éteint. Le bilan on le voit n’est pas terrible. Il y a de mauvaises corridas chez Victorino aussi. Je dis mauvais non pas parce qu’elle n’a pas « servie » mais parce qu’elle a manqué de race; défaut rédhibitoire.
Paco Ureña était décidé c’est un des chéris du 7 et de la capitale en général. Il a payé pour cela et on rend lui rend bien la monnaie de ses souffrances ici. Il s’est mis en danger dès l’entrée en matière face à un premier Victorino qui l’attendait immobile décochant ses coups au passage. Il se fit bousculer à plusieurs reprises et arracher les machos. L’engagement ne payant pas il partit chercher l’épée puis le verdugo qu’il mania laborieusement. Son second patapouf sans force ni race ne lui donna aucune opportunité de briller. Le « chevalier à la triste figure » comme dirait Cervantes accueillit le cinquième avec un capote qui donnait espoir. Il conduisit l’animal au centre mais jamais celui-ci ne se livra regardant les planches entre chaque passe. Paco coupa court à ces manières désobligeantes et connut de nouvelles difficultés à l’épée.
Belle opportunité pour Borja Jimenez un jeune homme plein d’ambition que cette corrida de la prensa. Il tomba sur le seul toro de la tarde que l’on puisse « sauver ». Il le fit peu piquer et l’animal se manifesta par des arrancadas violentes qu’il conduisit avec difficultés lors des premières séries ; mais l’affaire ne dura pas, le toro baissa rapidement et Borja le tua d’une entière desprendida. Le suivant avait moins de caste encore que ses prédécesseurs et Borja malgré ses désirs dut écourter. Le dernier donnait de l’espoir mais il fut durement châtié par El Espartaco (le picador), la lidia de Vicente Varela qui s’en suivit fut mal menée, les capotazos se multipliant, le tiers de banderilles escamoté. En conséquence (?) le toro arrêté, ne se livra jamais et Borja ne put s’accorder avec lui. Deux tiers de lame tombée eurent raison de son adversaire. Tout cela sous les sifflets de despedida et jets de coussins inoportuns.
Otro dia sera !
Pierre Vidal
C’était samedi dernier au Coso del Pino « El Melli » (à gauche) nouveau matador de Sanlucar sortait en triomphe de ses arènes avec Roca Rey (à droite) et Pablo Aguado. El Melli est porté par son frère Juan Mi Vidal et par Jaime Padilla le neveu de Juan José Padilla. Ces deux jeunes espoirs de la toreria gaditana seront à Castelnau-Rivière-Basse le 6 juillet pour la novillada sans picador. Ils seront accompagnés du « Cyclone de Jerez » qui viendra en personne superviser ses deux pupilles. Une date à ne pas manquer.
PV
Rencontre avec le matador de toros Dorian Canton venu tienter à La Paluna…
Lui, je l’ai connu encore tout petit, à l’époque où il était inscrit chez Richard Milian… Le temps a passé depuis et d’aspirant dans les becerradas du Sud-Ouest, il a franchi toutes les étapes jusqu’à son alternative du 6 août 2019 à Villeneuve de Marsan, suite à une annulation pour cause d’intempéries à Bayonne.
Par la suite, le Béarnais a connu des moments compliqués, surtout avec l’arrivée de la pandémie, mais depuis l’an dernier tout semble reprendre des couleurs malgré quelques contretemps et cette année, l’horizon se dégage puisque Dorian a déjà sept corridas inscrites sur son agenda, dont l’ouverture de la Madeleine avec Morante et Luque. Pas moins…
Rencontré lundi à la ganadería de La Paluna, chez la famille Fare, nous avons fait le point à l’issue du tentadero de deux vaches. On a évoqué la dernière temporada, son évolution et les challenges qui l’attendent, ainsi que ses objectifs pour cette temporada, tout ça étant intimement lié…
2023
« Il est vrai que ma dernière temporada a été pas mal perturbée, surtout à cause d’une blessure à la main droite survenue au campo qui a nécessité une opération début juin. Résultat, j’ai perdu trois corridas. Je suis revenu à Mont de Marsan à la mi-juillet, cinquante jours après ma blessure, sans avoir pu trop m’entrainer avant. Aux côtés de Sébastien Castella et Daniel Luque, j’avais coupé une oreille à un toro du Pilar. La même année, j’avais été aussi blessé à Pâques à Aignan, un toro de Pagès-Mailhan m’infligeant une grosse contusion à un mollet qui avait aussi nécessité une période d’arrêt.
En fait, les quatre corridas auxquelles j’ai pu participer ont été celles d’Aignan, Mont de Marsan, Bayonne et Villeneuve. En définitive, j’ai éprouvé pas mal de frustration, surtout par le fait d’avoir perdu trois corridas. J’étais surtout focalisé par le fait de reprendre pour la Madeleine avec un tel cartel, ainsi que Bayonne… Mais tout cela, c’est du passé et à présent, mon esprit est tourné sur ce qui m’attend tout au long de cette temporada.
2024
J’ai déjà participé au festival d’Arzacq et à la corrida pascale d’Aignan, et à ce jour, cinq rendez-vous m’attendent encore : Aire avec les Peñajara, La Brède avec les Margé, Eauze avec les Pagès-Mailhan, Mont de Marsan avec les Puerto de San Lorenzo et Villeneuve avec encore les Pagès-Mailhan…
Il est évident que compte tenu du prestige de mes deux compañeros de cartel et de la catégorie de l’arène, la corrida de Mont de Marsan avec Morante et Luque revêt un caractère particulier. Elle fait partie de celles dont je rêve depuis longtemps ! Plus la date va approcher, plus il y aura de la responsabilité ! L’enjeu est très important pour moi dans la mesure où un gros triomphe au Moun devrait énormément m’aider pour le futur…
TOREO
Ce qui est perdu est perdu, c’est pourquoi j’essaie résolument de me tourner vers l’avenir en me préparant du mieux possible afin d’arriver puesto pour affronter mes prochains challenges. Je tiens avant tout à toréer comme je suis et surtout comme je cherche à toréer. En cela, je veux être aussi bien à Aire-sur-l’Adour qu’à Mont-de-Marsan ! Ce qui signifie que pour moi, toutes les arènes sont importantes et où que je sois, je compte bien donner le meilleur de moi-même !
En ce qui concerne mon toreo, je crois que j’ai progressé, que je torée mieux qu’avant, d’une manière plus fluide, plus ajustée, avec plus de maturité. Tout cela se prépare au quotidien, essentiellement au campo. Je suis plus attiré et ému par des faenas classiques, dans le genre d’Antoñete, Paco Camino, Yiyo… Ce sont des cassettes que je regarde énormément, ça m’aide aussi à tirer vers ce que je cherche.
TOROS
Concernant les toros, oui, les élevages me plaisent et en tout cas, il n’y en a aucun que je redoute. J’irai à chaque fois avec un bon ressenti sur l’élevage, je veux bien toréer et triompher, c’est la seule chose en ce moment que je recherche !
Outre les courses déjà arrêtées, je pense que la suite dépendra des résultats obtenus. Nous sommes en pourparlers pour d’autres corridas, mais il est trop tôt pour en parler car rien n’est encore définitivement arrêté. Mais il est évident que des résultats positifs aideraient à faire pencher la balance. Beaucoup de cartels ont été déjà annoncés, mais je dis ça pour ceux de fin d’année, ainsi que, sans souhaiter quoi que ce soit pour les compañeros, pour d’éventuelles substitutions comme il y en a toujours en cours de temporada. Pour cela, il est clair qu’il faut mettre toutes les chances de mon côté !
TERRITOIRE
Effectivement, toutes les arènes que j’ai citées se trouvent dans le Sud-Ouest. A partir de cette évidence, mon but premier sera désormais d’élargir mon champ d’action avec le Sud-Est et l’Espagne ! Là aussi, ça va dépendre des résultats, mais avec mon apoderado Olivier Mageste, ça fait partie en bonne place sur la feuille de route. J’ai la chance que dans les arènes du Sud-Ouest, les organisateurs me fassent confiance et me mettent dans leurs cartels, mais je ne veux pas être considéré comme un torero régional, sans rien rejeter, et je pense que mon ambition est compréhensible.
CUADRILLA
Concernant mon entourage professionnel, sur les courses que je vais toréer cette année, je ne peux pas exiger à quiconque de rester tout le temps avec moi. Dans la mesure du possible, je prends toutefois les mêmes, à commencer par Agustín Serrano, un banderillero avec qui je m’entraine quasiment tous les jours à Madrid où je vis. Manolo de los Reyes m’accompagnera aussi le plus souvent et les picadors seront Juan Manuel Sangüesa et Rafael Agudo qui m’accompagnent depuis le début. Ça, c’est la base, avec comme mozo Jérôme Courtiade qui me suit depuis longtemps.
En outre, grâce à Olivier et Agustín, j’ai la chance d’avoir rencontré le maestro Uceda Leal avec qui je m’entraine assez souvent. On a le même concept et ça me sert énormément de m’entrainer à ses côtés car ses conseils me sont précieux. Quand il était jeune, il s’entrainait souvent avec Manzanares père et Ángel Teruel qui sont quand-même des références !
OBJECTIF
L’objectif pour cette saison, je le répète, c’est avant tout laisser une bonne impression par mon envie et mon toreo car au final, bien toréer sans triompher ça ne sert à rien, et triompher sans bien toréer ça ne sert aussi à rien ! Donc, j’ai envie de triomphes qui me permettront d’étendre mon territoire, comme déjà évoqué, et comme je passe des fois devant Las Ventas, il est clair que j’y compte bien y confirmer un jour mon alternative ! »
Dorian avec à gauche son apoderado Olivier Mageste et au centre le ganadero Vincent Fare.
On souhaite évidemment à Dorian d’être à la hauteur de ses rêves les plus fous, propres à favoriser l’accomplissement de ses objectifs. La motivation est là, les capacités aussi, alors on croise les doigts… Suerte, Maestro !!!
Paul Hermé http://torofiesta.com
Dans une conférence de presse, Le lieutenant Hermano mayor de la Real Maestranza de Caballería de Ronda, Rafael Atienza, a communiqué que, pour des raisons de sécurité, la corrida Goyesque, et les festivités qui l’accompagnent lors de la feria Pedro Romero 2024, sont suspendues. « C’est une mesure préventive qui reflète notre engagement envers la sécurité avant tout. Nous comprenons l’importance de ces événements pour la communauté et regrettons profondément tout inconvénient que cette décision pourrait causer. »
Cette décision drastique a été prise après avoir mené une étude de la plaza, dans laquelle des mesures de vibrations environnementales ont été effectuées à l’aide d’accéléromètres sismiques, une analyse modale expérimentale sur les colonnes et un balayage tridimensionnel complet de la structure. Une étude qui a été réalisée par l’équipe d’architectes et une société d’ingénierie, avec la collaboration du département de structure et d’ingénierie du bâtiment de l’École d’architecture de Séville.
La Real Maestranza de Caballería de Ronda a eu accès à ce dossier le 30 mai, dans lequel des doutes ont été exprimés quant à la sécurité de l’arène en cas de remplissage à 100%. « Nous avions préparé une série d’événements en hommage à Francisco Rivera « Paquirri » et à Antonio Ordóñez, deux gr ands toreros, qui devront malheureusement être reportés. Cependant, je tiens à souligner que cette annulation n’est qu’un report. Nous restons déterminés à faire en sorte que l’année prochaine et les années suivantes, nous puissions célébrer toutes les célébrations de la Foire Pedro Romero avec la sécurité et la splendeur qu’elles méritent », déclare Rafael Atienza.
Selon la Real Maestranza, l’objectif est de mener une intervention globale dans ses arènes, dans le but de garantir la sécurité et la continuité des célébrations. Cette intervention permettra d’assurer la préservation de ce patrimoine
Nous apportons ici tout notre soutien à Patrick Laugier grand éleveur, esprit libre et ouvert, généreux et qui eut un rôle important dans la défense des éleveurs français de toros de combats français. Nous le savons dans la peine et nous saluons le courage qu’il met dans ce combat pour la survie de son élevage pour lequel il a tant donné.
PV
Par ailleurs, une pétition a été lancée à l’intention de tous ceux qui ont décidé de le soutenir…
https://www.change.org/p/justice-pour-l-%C3%A9leveur-patrick-laugier
© 2025 Corridasi - Tous droits réservés