
Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 32 sur 171

Vendredi Las Ventas accueillera le 1 contre 6 de Marco Pérez une première dans le cycle isidril qui affiche un nouveau No Hay billetes depuis plus d’un mois. Novillos de Fuente Ymbro et El Freixo. La composition des cuadrillas est essentielle dans ce genre d’exercice. Voici le choix du torero salmantino:
Picadores:
Puchano
Alberto Sandoval
Antonio Muñoz
Borja Lorente
José María Gonzáles
Miguel Ángel Sánchez
Banderilleros:
Rafael González
Elías Martín
Curro Robles
Iván García
Jesús Talaván
Rubén Blázquez
José Antonio Prestel
Ismael González
Vicente herrera
Mozo de espadas:
Joselito De la Iglesia
Ayudas:
Miguel Hernández
Jonathan García
Roberto Gómez Blanco
AFAP : à Nîmes, hommage aux « Pionniers de la Tauromachie Française » au Lavoir du Puits Couchoux le jeudi 5 juin à 11h…
Avec comme Parrain d’honneur de cette manifestation Alain MONTCOUQUIOL, l’Association Française des Aficionados Prácticos s rendra hommage cette année au Maire de Nîmes Jean Paul FOURNIER pour son soutien inconditionnel à la tauromachie et décernera la médaille de l’association française des aficionados prácticos à MARC SERRANO, matador de Toros Nîmois, à l’occasion de ses 25 ans d’alternative.
En outre, l’A.F.A.P. célébrera également les 150 ans de la création de l’Opéra CARMENT, de BIZET.
Exposition des muletas des enfants réalisées dans le cadre des actions de quartiers 2025.
A l’issue de la cérémonie, apéritif au Lavoir du Puits Couchoux (rue du Puits Couchoux, au-dessous du réservoir du Mont Margarot).
Présentation des six novillos de divers élevages français qui seront lidiés le samedi 21 juin pour la Novillada de la Romería…
François André
Le Cercle Taurin Toros y Toreros de Mauguio a choisi les 6 novillos qui fouleront le sable des Arènes de Mauguio le samedi 21 juin à 17h30 lors de la 36ème Romería del Encuentro.
Tardieu Frères
Pour la 3ème année, la confiance aux ganaderos français est renouvelée. Voici 6 novillos issus des élevages François André, Tardieu frères, Gallon, Margé, Pagès-Mailhan et San Sebastian pour El Mene, Julio Norte et Victor.
Gallon Frères
La billetterie en ligne est ouverte : https://www.billetweb.fr/novillada-de-la-romeria-de-mauguio1
Margé
Infos et réservations par email à billetterie.mauguio@gmail.com ou téléphone au 06 95 93 36 22 ou 06 70 32 30 06.
Pagès-Mailhan
Prix des places :
25€ pour les Entrées Générales / 20€ pour les Clubs Taurins et les Groupes (à partir de
10 personnes) – Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés.
San Sebastian
(Communiqué)
Site de l’association TOROFIESTA

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). 16 ème de la Feria de San Isidro 2025. Plus de trois quart.
Toros de Dolores Aguirre,

• FERNANDO ROBLEÑO, silence et pitos.

• DAMIÁN CASTAÑO, silence et ovation

• JUAN DE CASTILLA, vuelta al ruedo et ovation.
Fernando Robleño a reçu une ovation pour ses adieux madrilènes à l’issue du paseo.
Blessure de Juan de Castilla au 3ème : 14 centimètres dans le dos et 4 points dans le pénis. Soigné à l’infirmerie il est sorti pour tuer le dernier.
La corrida de Dolorés Aguirre était présentée comme il se doit, harmonieuse, haute et longue, armée jusqu’au dent. Le sixième pesait 660 kilos. Au moral, sans l’accabler, nous dirons qu’elle aura déçu au cheval d’abord -où elle était très attendue-, aucun animal ne s’employant véritablement, tous accusant la puya, faisant sonner les étriers, sortant seuls après avoir contourné l’équidé. A la muleta il n’y eut guère que le lot de Castaño qui se livra un peu, sans beaucoup de transmission. Les autres développant le sentido habituel de la maison et développant ce peligro sordo qui est le cauchemar des toreros car il ne touche pas les asientos.
Professionnel, Robleño voyant la cause perdue d’avance, choisit la lidia sans chercher à briller. Il tua avec difficultés ses deux adversaires. Ce grand (par le courage) et admirable guerrier aurait mérité une autre despedida et les ultimes sifflets à l’égard de sa deuxième prestation certes décevante, sont irrespectueux et dénote de l’état d’esprit malsain d’une partie du public madrilène, celle qui se prétend éclairée…
Damian Castaño a touché le bon lot, en tout cas la meilleure paire. Il montra qu’il était à l’aise face à ce genre d’opposition administrant des séries courtes à son second passage de la droite surtout, isolées cependant et sans connexion réelle avec les tendidos. Il tua en deux fois et sa bonne volonté fut ovationnée.
C’est Juan de Castilla qui donna l’émotion que demande ce genre de rencontre amère le plus souvent. Sa jeunesse, sa détermination portèrent sur le public. Le troisième toro se jeta sur lui dès le première passe de muleta. Il le projeta par terre une première fois avant de revenir lui infliger une sévère correction. Le jeune colombien revint en short, passé dans le callejon, avec détermination et finit par imposer sa loi. Il tua en deux fois d’un estoconazo. Malgré l’émotion il y eut trop peu de mouchoirs pour une oreille qui aurait été pourtant une prime méritée au courage. Avec beaucoup de cran, sorti de l’infirmerie, Juan ira à porta gayola face à un animal de 640 kilos, pour son deuxième passage. Le pupille de Dolorés se réfugiant aux planches, il abrégea.
Il faut le dire: Juan de Castilla que l’on verra à Vic et Mimizan notamment a fait honneur à la Colombie un pays merveilleux, qui a une histoire tauromachique remarquable avec des toreros illustres comme César Rincon, Luis Bolivar ou Pepe Caceres qui ont inspiré des artistes universels comme Botero ou Garcia Marquez. Une histoire que la dictature actuelle veut éradiquer sans vergogne.
Face à ces mesures liberticides, Juan de Castilla a montré la vitalité de la tauromachie colombienne faite de courage et d’entrega.
Viva Colombia !
Pierre Vidal

– S 05/07: Aarón Palacio, El Mene, Bruno Martínez (Ganadería de Pincha)
– D 06/07: Roberto Armendáriz, Lea Vicens, Guillermo Hermoso de Mendoza (El Capea)
– L 07/07: Miguel Ángel Perera, Alejandro Talavante, Daniel Luque (Fuente Ymbro)
– M 08/07: Antonio Ferrera, Román, Víctor Hernández (Cebada Gago)
– X 09/07: Morante de la Puebla, Roca Rey, Tomás Rufo (Álvaro Núñez)
– J 10/07: Sebastián Castella, Emilio de Justo, Borja Jiménez (Victoriano del Río)
– V 11/07: Juan Ortega, Roca Rey, Pablo Aguado (Jandilla)
– S 12/07: Rafaelillo, Pepe Moral, Juan de Castilla (José Escolar)
– D 13/07: Fernando Adrián, Ginés Marín, David de Miranda (La Palmosilla)
– L 14/07: Manuel Escribano, Damián Castaño, Jesús Enrique Colombo (Miura)
(Cartels non officiels ). Roca Rey seul torero doublé.
Plaza de toros de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla, Séville. Finale du circuit de Novilladas de Andalucía 2025. Plus d’un tiers. Novillos de José Luis Pereda.
• CID DE MARÍA, silence et silence.
• MARTÍN MORILLA, silence et vuelta al ruedo après avis
CARLOS TIRADO, oreille et oreille.
Le banderillero Raúl Francisco Martín a salué au second


Jerez quatrième et dernière de la féria del Caballo. Lleno de no hay billetes.
6 toros de Jandilla, le sixième, ‘Labriego’ nº141, 520 kilos, né en 01/21 sera gracié.

MORANTE DE LA PUEBLA, silence et une oreille avec pétition de la seconde.

ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles et oreille.

• ANDRÉS ROCA REY, silence et deux oreilles symboliques.
Les banderilleros ‘Viruta’ et Paquito Algaba ont salué au troisième. Antonio Chacón au sixième.

Le soir tombait, les hirondelles plongeaient sur le coso, dessinant leurs arabesques. Nous n’en pouvions d’enthousiasme, de joie, d’admiration… se levèrent alors quelques mouchoirs et quelques cris d’indulto puis, bientôt, la plaza entière blanchit de pañuelos et ce fut un cri en faveur de la la grâce unanime. Alors du palco tomba le mouchoir orange et le brave « Labriego » sauva sa peau. Roca le mena tranquillement à la porte du toril qu’il franchit sans se faire prier pour rejoindre les verts pâturages de la dehesa et les vaches promises.
Cet épilogue glorieux d’une féria historique fut scandée par les palmas por bulerias qui firent frissonner les murs de la vieille plaza et chavirer les cœurs les plus endurcis. Bientôt la jeunesse jerezana descendit des tendidos et se précipita sur le sable pour accompagner le héros venu du Pérou dans la vuelta du triomphe, partageant avec lui instant de sa gloire.
Le lot de Jandilla inégal dans sa présentation avait néanmoins plus d’allure que celui de la veille. Au moral il y eut trois excellents éléments les seconds, cinquièmes et sixièmes. Le premier s’arrêta après deux piques sévères (avec batacazo), le troisième noble mais soso, le quatrième avait du genio.
On ne pensait pas Morante capable d’un doublé après le sommet de la veille. Il l’a pourtant frôlé et s’il n’a pas obtenu une nouvelle grande porte, on le doit au manque de sensibilité du palco, trop économe cette fois. Car sa seconde faena fut un modèle du genre, bâtie d’une autre manière que le chef d’œuvre de la veille. L’opposant avait son quota de vices cachés que le cigarerro sut parfaitement dominer pour bâtir un ensemble fluide, luieux, à màs. Il s’appuya sur la corne droite de l’animal, la plus amène, le conduisant au centre où il effectua l’essentiel de labeur, terminant (mais oui !) par un recibir qui certes ne fut pas parfait (une demie lame) mais concluant. El de La Puebla est dans un grand moment: décidé, créatif, expérimenté, il incarne le toreo idéal comme il l’a largement montré à Jerez.
Tout autre chose avec les manières de Talavante qui chauffa la salle lui aussi lors de son premier passage. L’excellent opposant de Jandilla lui permit de montrer sa facette la plus agréable: son côté vif-argent, ce goût de l’improvisation, ses clins d’œil au public sans racolage, mais avec un sens du rythme, une désinvolture plaisante. C’est un séducteur patenté et on oublie dans ses bons jours (s’en fut un) les quelques facilités qu’il se donne. Il tua le cinquième en deux fois.
Andrés Roca Rey n’a pas manqué sa présentation jerezana et le public porta le Péruvien, sans ces acrimonies, ces réticences iniques qui pèsent sur les épaules du jeune péruvien. Dans ce climat de confiance, le jeune péruvien se donna au maximum à la cape par véroniques, saltilleras et gaoneras puis à la muleta face à l’ultime. Faena importante bâtie de manière lucide en citant de loin à genoux pour débuter puis raccourcissant le terrain et se plantant dans les cornes où il excelle là où personne ne va (sauf lui !). Le toro répondant avec classe à ses avances, Andrés enchaîna les circulaires inversées, les arrucinas hallucinantes, les improbables changements de mains. Toujours dans les cornes avec une absolue sincérité à laquelle le public se rendit.
Ainsi, le chercher à tout prix, par la force de son indomptable courage, le lion de Lima sauva la vie de « Labriego »…
Pierre Vidal