
Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 8 sur 143

Les arènes du Palio vous informe que le « No Hay Billetes » vient d’être affiché pour la corrida du dimanche 15 juin à 18h. En effet, le « Mano à Mano », Juan Bautista et Marco Perez avait, dès le mois de janvier, suscité un énorme engouement. Toutefois ce « No hay Billetes » restera historique à Istres, car il s’affiche un MOIS avant la corrida.
L’actualité tauromachique est favorable sur le choix des cartels d’Istres, après les ferias d’Arles, Séville, Madrid et prochainement Nîmes.
Il reste encore des places pour la corrida des « Banderilleros » du vendredi, pour le « Cartelazo » de la « Flamenca » du samedi ainsi que pour celle de « l’excellence » du dimanche matin.
Communiqué

L’ état mexicain du Michoacan vient de voir interdire la pratique de la corrida, par un juge ou un gouverneur ou un narco quelconque, cet état fantastiquement beau et taurin dont le dr Ramirez récemment disparu était propriétaire du plus beau et riche musée taurin privé du monde. Son arène, Palacio de Arte ne verra sans doute pas s’ y produire le fils de Morelia, Isaac Fonseca, formidable torero ( au sens étymologique « qui fait peur ») et le minimum que nous puissions faire est de chanter ses louanges, de dire ses mérites son art et son courage exceptionnels.
Hier à Madrid, à Las Ventas il partageait le cartel avec Roman Collado, torero franco- espagnol de Valencia, et Jesus Enrique Colombo, torero ardent et explosif du Vénézuela. De cette corrida de Pedraza de Yeltes on gardera des images inoubliables.
Une bonne faena de Roman à son premier, un fracaso à l’épée à son second, deux grandes estocades et des banderilles sans reproche pour les deux toros de Colombo…Résultat : une vuelta à Roman et une vuelta qui méritait l’oreille à Colombo.
Il se mit à pleuvoir, fort, tres fort au premier toro d’Isaac Fonseca, un noir moins dans le type que ses frères colorados .Oublions le.
Mais le 6éme, mes enfants! le sixième ! un autobus, un torpilleur, pour un grand petit homme d’un métre soixante cinq, avec cette face de méso- américain dont les origines indiennes annoncent l »obstination, la volonté matinée de douceur, de ce « quoi qu’il arrive » annoncé par le regard et la démarche.
Brindis au public au centre du ruedo et départ en appuyant ses pas dans le sable trempé de l’arène jusqu’à la deuxième ligne de pique. Avant cela, Fonseca a reconnu dans cet animal énorme , armé haut et brave la possibilité de trois piques de loin, un grand bonheur pour le public debout: Isaac part donc du centre vers le toro, démarche assurée, se plante à genoux dans le sable mouillé, et fait passer cinq fois autour de lui le Pedraza de Yeltes , un toro de légende, « Brigadier », havane clair 667 kg, un noble animal mais un bolide, un fauve, un bon sauvage, si vous voulez réduire le mérite du torero.
isaac Fonseca a tout osé avec goût et courage, s’est blessé probablement avec le fer d’une banderille ; tombé, il a mis du temps à se relever ou plutôt à être relevé, le toro était » a tablas » le petit indien reprend l’épée. L’ animal collé aux planches, pas d’autre choix que de le tuer là, avec pour seule échappatoire que la sortie sur la corne droite au-dessus de laquelle bien entendu il ne peut passer. Il fonce donc entre les cornes et s’envole hors des pitons, le toro meurt, fin du drame, fin du chef d’œuvre, vuelta au toro oreille au torero : que vivan los toros !
Isaac Fonseca, grand petit homme, little big man, petit indien admirable.
Jean-François Neviere
Co président de l’Association Mexico Aztecas y Toros

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Cinquième de la Feria de San Isidro 2025. Moins de trois quart.
Toros de Pedraza de Yeltes, le sixièmeBRIGADIER, nº 2, colorado, né 12/20, 667 kilos, vuelta al ruedo.

• ROMÁN, vuelta al ruedo et silence après avis.

• JESÚS ENRIQUE COLOMBO, vuelta al ruedo après pétition et silence.

• ISAAC FONSECA, silence et oreille après avis.
Les banderilleros Juan Carlos Rey, Jesús Robledo ‘Tito’ et Raúl Ruiz pour la lidia ont salué au sixième.
Les incidences météorologiques pèsent lourdement dans le déroulement des corridas : il y a le vent, la canicule et comme ce soir la pluie. Elle s’abattit sur le ruedo venteño accompagnée d’une baisse brutale du thermomètre : -7 degrés en quelques minutes. Alors s’ouvrirent les parapluies, les plus exposés quittant leurs asientos pour se réfugier dans les coursives, les choses prenant un cours plus amer, critique. Le succès de Fonseca qui aurait pu être triomphal s’il avait tué du premier envoi n’en est que plus remarquable.
Le lot de Pedraza de Yeltes, massif, haut, armé, ensemble encasté, aura donné un jeu varié ce qui en a fait son intérêt. Le sixième, un mammouth de 675 kilos, emporte le pompon : complet, subissant un bon tiers de piques (trois en partant de loin), noble avec de la transmission par la suite.
Trois diestros différends mais décidés, entreprenants et courageux étaient confrontés à cet envoi. Roman brilla par son engagement mais aussi par sa capacité à résoudre les problèmes de ses adversaires. Il eut des séries émouvantes à droite face au premier qu’il tua en deux fois. Le « 6 » l’envoya faire une vuelta, c’est dire s’il est tenu en estime ! Trop de difficultés à l’épée face au second.
Toujours le même dynamisme chez Colombo qui est une sorte d’archétype du torero sud-américain. Il faut lire cela comme un hommage car il a, outre son courage, les vertus du torero largo qui domine tous les tiers des banderilles à l’épée. Il l’a prouvé hier à son premier passage, avant l’averse, avec un bon tiers de banderilles et une muleta puissante ; estoconazo, mais la pluie sans doute retint de nombreux mouchoirs : il lui fallut se contenter d’une vuelta. Estoconazo encore à sa seconde prestation.
Isaac Fonseca eut le bonheur de tomber sur « Brigadier » sorti en dernière position. Le torero de Morelia sut mettre en valeur sa bravoure par un bon tiers de piques, et la cuadrilla se mit au diapason au cours de la brega. Grande faena du jeune mexicain, à base de temple et de soumission, ornée de belles trincheras et de pases del desprecios. Il tua en deux fois pour un final d’apothéose qui fera du bien à l’aficion du Nouveau Monde injustement traquée sur ses terres.
Pierre Vidal

Les cartels de la Feria de Santiago 2025 sont les suivants:
– S 19/07. Novillada avec picadors. Diego Bastos, Bruno Aloi ; El Mene (El Parralejo)
– D 20/07. Rejones. Mano a mano. Andy Cartagena , Diego Ventura (Los Espartales)
– L 21/07. Fortes, Fernando Adrián , Borja Jiménez (Juan Pedro Domecq)
– M 22/07. Manuel Escribano, David Galván , Damián Castaño (Miura)
– X 23/07. Mano a mano. Morante de la Puebla , Juan Ortega (Domingo Hernández, El Pilar y Álvaro Núñez)
– J 24/07. Talavante, Emilio de Justo , Marco Pérez (Puerto de San Lorenzo y Ventana del Puerto)
– V 25/07. El Cid, Roca Rey , Jarocho (Victorino Martín)
– S 26/07. Cayetano, Juan Ortega , Roca Rey (Domingo Hernández)

Le circuit des novilladas de andalucia a ses finalistes qui se disputeront le titre le 28 mai Plaza de Toros de Sevilla.

Les toros de Veiga Texeira et Dolores Aguirre, les deux derniers élevages titres d’une vuelta à Orthez seront affrontés par un cartel jeune et prometteur :
Luis Gerpe
Juan de Castilla
Francisco Montero
Trois toreros prêts à tout donner pour triompher devant l’afición orthézienne !
Novillada piquée :
Les novillos de Yonnet, ganadería française de renom, seront combattus par :
Jésus de la Calzada
Mariscal Ruiz
Deux espoirs pleins d’avenir pour un moment d’émotion et d’engagement.