Madrid. Corrida concours de ganaderías. 1/3 d’entrée. (7500 spectateurs).
Toros de Concha y Sierra, Palha, Partido de Resina, Castillejo de Huebra, Pedraza de Yeltes, Salvador Gavira García. Ensemble très bien présenté et intéressant.
RAFAEL DE JULIA, ovation et vuelta al ruedo.
ÁNGEL SÁNCHEZ, silence et silence.
AMOR RODRÍGUEZ, pitos après trois avis et pitos après deux avis.
Rafael de Julia a fait un tour de piste dans le concours de ganaderias de ce dimanche Plaza de Toros de Las Ventas. Un concours dans lequel le taureau de Castillejo de Huebra, combattu à la quatrième place par Rafael de Julia, a été déclaré le taureau le plus brave, tandis que David Prados et Andrés Revuelta ont remporté la distinction de « Meilleur picador » et de « Meilleur lidiador ».
Rafael de Julia a basé sa faena au quatrième de Castillejo de Huebra sur le piton gauche. Avec beaucoup de mando et de puissance, l’animal a répondu avec classe dans sa charge. Deux séries de naturelles d’un grand concept avant de passer à la main droite. Une entière. Le palco n’a pas réagi à la demande d’une oreille et il a fait la vuelta.
Eauze. Près d’une demie arène, journée ensoleillée mais fraîche, deux heures trente de spectacle, Six toros de Pages-Mailhan, très bien présentés, tous une pique prise avec une intéressante bravoure, nobles à la muleta. Le quatrième, le plus lourd renverse la cavalerie.
Dorian Canton (havane et or), au premier, une entière, une oreille ; au quatrième, une entière, avis, une oreille, sortie en triomphe.
El Rafi, Rafael Roucoule (gris et or), au deuxième, un mete y saca, une entière, un descabello, salut ; au cinquième un pinchazo et une entière, silence.
Yon Lamothe (bleu marine et or), au troisième, un mete y saca, une entière, avis, salut ; au dernier, trois pinchazos et une demie lame, silence.
Président, Pascal Lavigne, assesseurs, Pascal Darquié et Titouan Daudignon.
Le lot de toros de Pages Mailhan était remarquablement présenté et il est sorti avec beaucoup de noblesse. Ces six toros ont été les acteurs d’une course pleine d’intérêts d’un bout à l’autre. Elle a été parachevée par la sortie en triomphe de Dorian Canton.
Venu en voisin le palois avait des envies de triomphe Il l’affichait dès le paseo avec ce merveilleux sourire, à bouffer tous les toros du monde. Il concrétisa cette volonté dès le premier adversaire devant lequel il s’imposait après une belle série de véroniques. Dès lors, on allait admirer sa main gauche ; quelques pechos spectaculaires et autant d’ayudadas. Dorian avait un adversaire très collaborateur, même s’il ne laissait passer aucune erreur. Dorian su mettre toute sa technique au service de sa volonté.
Pour sa seconde sortie, Il reviendra en esquissant deux statuaires, nous fera peur à la seconde et partira pour un début de série à genoux. Devant ce noble de Pages-Mailhan on l’appréciera sur les deux mains dans des passes profondes, lentes, avec souvent une muleta très basse. C’était le plaisir de toréer. Il le fit parfois un peu trop durer. Maîtrisant désormais l’épée il s’offrit une oreille à chaque toro.
Ce bonheur de toréer on ne l’a pas retrouvé chef Rafi qui n’a jamais su prendre la véritable mesure de ses adversaires. C’est étonnant car ce garçon aime bien faire et on le voit rarement en dessous des toros qu’il affronte. Mais, samedi, Rafi n’a pu parvenir, a imposer sa domination. Certe on a pu l’apprécier dans quelques bons moments trop fugitifs, mais surtout il n’ pas su assurer la continuité de ses faenas. Lors de sa première sortie, on retiendra la façon dont il s’est « planté » au centre de la piste, immobile, le corps figé, lançant une série de derechazos et faisant progressivement humilier le toro. C’est dommage qu’il ne se soit pas imposé d’avantage mais l’on sait qu’on le retrouvera rapidement.
Yon Lamothe qui a chaque fois brindé au public était en petite forme hésitant trop souvent à se croiser devant les Pagès-Mailhan. Pourtant il demeurait près des cornes, sans pour autant trouver le sitio… Une position pour impressionner ou pour démontrer le calme et la précision de sa tauromachie ? On pensait le retrouver avec le dernier toro, mais ce ne fut qu’un feu de paille, l’animal devenant rapidement soso, et se figeant sur le sable, il refusait de suivre la muleta.Yon fut contraint d’abréger
Une corrida qui a maintenu son intérêt jusqu’au dernier moment.
Arène de Nîmes. 15 Septembre 2024. Gros 2/3 d’Arène. Temps ensoleillé, du vent mais moins que le matin surtout en fin de corrida.
Toros de La Quinta. Présentation correcte et globalement de bon jeu en général mais parfois fades. Mention supérieure au 6em et surtout le 5em qui fait un tour de piste.
DANIEL LUQUE, oreille avec pétition de deux, applaudissements, silence, oreille, deux oreilles et ovation après pétition d’oreille.
Difficile de voir de belles véronique de Daniel Luque avec le vent présent ce soir à Nîmes. Daniel Luque a ouvert la Porte des consuls après avoir coupé quatre oreilles et il a offert une grande prestation au public du niveau de la figura qu’il est. Le vent a néanmoins encore une fois été présent et a gêné le Torero. Beaucoup moins à partir de la moitié de corrida. Le meilleur moment a été au cinquième taureau avec lequel il a montré tout son répertoire plein de profondeur surtout sur la corne droite avec au préalable la pose de deux paires de banderilles.
Le premier taureau de La Quinta était un taureau noble mais avec une charge changeante. Luque l’a vu clairement dès le début et a parfaitement choisi le terrain, en se battant près des planches pour éviter le vent et a réussi de bons muletazos sur les deux côtés. Après un bon coup d’épée, le public demande les deux oreilles mais le président a raison de résister. Il coupe une oreille.
Luque a réalisé une bonne performance contre le quatrième. La main basse et avec beaucoup de temple, il tire le maximum du toro. Après un pinchazo et une épée efficace il coupe une oreille.
Le dernier de l’après-midi a été un taureau de moindre trapio mais avec du gaz. Luque connait bien cet encaste et il réussi à profiter de la charge de l’animal. Une entière d’effet tardif fait que le public réclame l’oreille mais le président juge le tout trop juste. Le tour de piste final de Luque à la nuit tombée est acclamé par le public.
Photographies Bruno Lasnier
Daniel Luque a de la chance : le vent qui perturbait toutes les corridas s’est mis à tomber à partir du 3 ème toro et lui a permis de mener son solo a mas et de couper 4 oreilles accordées par le rigoureux président Burgoa. Les toros de la Quinta, bien présentés dans le type, sans excès de poids ont confirmé l’évolution de la ganaderia vers plus de noblesse et d’humiliation. A la pique ils ont fait leur devoir le cinquième, bien que piqué à la présidence en partant de loin ayant été plus ménagé. Au premier, toro très noble avec beaucoup de fixité dans le leurre, la faena sera engagée, la muleta sous le museau du bicho qui suivra sans désemparer. Les naturelles seront supérieures. Une grande estocade légèrement desprendida permettra l’octroi de la première oreille. Le second est plus réservé, moins racé, et n’accepte d’abord que des passes une à une, avant de se livrer sous la muleta autoritaire de Luque qui pourra terminer par des luquecinas. Un pinchazo suivi d’une entière concluante ne permettront pas de récompense. Le 3 ème est supérieur au second mais en retrait du premier et manque de caste. Et le vent qui souffle ses dernières forces limite les choix aux passes classiques, souvent 1 par 1. A l’estocade un pinchazo suivi d’une entière pulmonaire et foudroyante. Le 4 ème à la robe inhabituelle, est abanto à la sortie. Après 2 piques bien poussées, mais pompées, Luque lui donne une faena de classe en laissant la muleta sous le museau, en terminant par des luquecinas. Après un pinchazo, l’épée sera tendida et trasera, mais la faena est d’oreille qui sera accordée. Le cinquième est également abanto à la sortie, accueilli par des delantales, il est piqué à la présidence plutôt légèrement, avant que Luque ne prenne lui-même les banderilles posées superbement. Une grande faena totalement relâchée suivra terminée par luquecinas et couronnée de 2 oreilles méritées et de la vuelta au toro. Le 6 ème a moins de classe et il faut toute l’intelligence de Luque et sa connaissance de l’élevage pour lui tirer une bonne faena en dessous de la précédente. L’épée d’effet lent ne permettra pas au président d’accéder à la pétition. Au total une bonne tarde où Luque a pu montrer pourquoi il est consentido dans le Sud-Ouest et bientôt sans doute dans toute la France taurine.
Samedi 14 septembre 2024 matin. Aréne de Nîmes. Petit 3/4 d’arènes. Grand soleil mais vent violent.
Taureaux de Fermín Bohórquez pour Lea Vicens a cheval et de Robert Margé pour les toreros à Pied
LEA VICENS, silence et oreille.
SEBASTIÁN CASTELLA, silence et ovation après pétition d’oreille.
CLEMENTE, qui confirme l’alternative, oreille et deux oreilles.
Comment peut on faire abstraction du vent et être aussi clair dans sa tête et ses intentions ce matin à Nîmes dans les arènes. CLEMENTE signe une prestation majuscule. Le grand moment qu’il traverse lui ouvre grand les portes de futurs succès
Photos Bruno Lasnier
Le vent a encore gâché la fête même si Clemente qui a eu le meilleur lot et bénéficié de quelques accalmies a coupé une et 2 oreilles. Les toros de Margé, encore une fois très bien présentés (sauf le premier de Castella un peu en dessous) ont fait leur devoir à la pique, chargeant ensuite avec caste et mobilité en humiliant bien. On partait pour une corrida triomphale mais le vent…
Castella malchanceux en tirant son premier, ne peut donner que quelques passes isolées quand la tramontane tombe L’échec à l’épée (prudente) qui nécessite le descabello ne lui vaut que le silence. A son second, un sardo superbe qu’il brinde au public, son début de faena est sensationnel en statuaires à la talanquère puis doblones. La suite sera perturbée par le vent, même s’il arrive à donner plusieurs séries de bon son. L’estocade entière mais plate nécessitant encore le descabello, la présidence refusera l’oreille réclamée par une bonne partie du public et écoutera une bronca.
Pour Clemente, le 6 ème, qui saute dans la cape mais va ensuite mettre la tête n’est pas un adversaire facile puisqu’il lui inflige une voltereta, sur un coup de vent inopportun. Mais sa faena est belle dès que le vent tombe et la présidence lui accorde 2 oreilles et la sortie par la porte des consuls.
Léa Vicens mal servie par 2 Bohorquez mansotes et tardos a du user du descabello à 2 reprises. Toujours superbe cavalière elle obtient l’oreille de son second.
Plaza de toros de Guadalajara, Castilla- La Mancha. Troisièmede la Feria de La Antigua. 3/4.
Toros de El Pilar et Hnos. García Jiménez (4º, 6º),
DAVID FANDILA ‘EL FANDI’, silence et deux oreilles
MIGUEL ÁNGEL PERERA, oreille et deux oreilles.
VÍCTOR HERNÁNDEZ, deux oreilles et une oreille
Grande corrida d’El Pilar ce samedi soir à Gualajara avec plusieurs toros importants le 3ème et 5ème ce dernier emportant la palme; les autres avaient aussi leur intérêt : de la noblesse sans faiblesse ni mièvrerie, de la transmission. Bref du grand spectacle : El Fandi a tué à recibir le quatrièm;e, sensationnel de toreria et surtout de capacités Miguel Angel Perrera (une fois de plus !); très intéressant Victor Hernandez dans son hiératisme très personnel. Mais l’important ce sont les toros d’El Pilar dont le comportement est de bon augure pour la corrida de Vieux-Boucau ce dimanche soir.
Arène de Nîmes. Vendredi 13 septembre 2024. 2/3 d’Arène. Toros de Jandilla (le second est changé pour le même fer). Le taureau d’alternative est un Vegahermosa. Beaucoup de vent qui perturbe le spectacle et temps frais ensoleillé. Lalo de Maria est devenu le 74e torero français.
SEBASTIÁN CASTELLA, silence et ovation. N’a pas de bons taureaux. Il insiste à son second mais le vent de l’aide pas.
JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreille et silence. Ca fonctionne bien à droite avec son premier taureau. On reste un peu sur notre faim mais une estocade ‘A recibir’ remporte l’adhésion et il coupe une oreille. Trop de vent à son second taureau.
LALO DE MARÍA, oreille et oreille.
Lalo a eu le meilleur lot de taureaux. Après un brindis émouvant à sa mère Marie Sara qu’il fait venir en piste il ne perd pas les papiers et s’applique. Il coupe une oreille à son taureau d’alternative après une entière au premier essai sur le côté. Il profite bien du 6 em : le meilleur taureau de l’après midi. Toreo ‘con sentimiento’ main basse et bonne communication avec le public. Il coupe une oreille après un pinchazo. Sortie en triomphe acclamée par le public.
Photos Bruno Lasnier
Quand il y a trop de vent, c’est impossible pour les toreros, comme l’a dit Castella.
Les toros de Jandilla sont sortis avec de la mobilité , y compris en se retournant vite et malheureusement de la faiblesse. Peut-être sans le vent aurait-on pu voir une corrida triomphale. J’ai insisté sur Lalo de Maria, puisqu’il est le héros du jour: bien à son second, le meilleur du lot et en profitant d’une accalmie des vents, plus regular à son premier. Ses estocades n’auraient peut-être pas dû lui permettre l’octroi des oreilles mais on est à Nîmes et c’est l’enfant du pays. Manzanares coupe aussi une oreille grâce à un recibir tombé mais son travail à son second était d’un niveau supérieur (salut seulement). Castella a eu le plus mauvais lot et le plus de rafales. Mais sa faena au 4 ème était à commenter dans les écoles taurines: tombé sur un toro qui multipliait les hachazos il lui fallait régler la tête de l’animal avant de passer à l’estocade. Cela a pris du temps et il n’a pas cédé aux injonctions du public qui lui demandait de tuer, mais il a amené ce toro à humilier et à se fixer sur le leurre. Grand lidiador Castella en l’occurrence. Malgré tout cela, une tarde qui ne restera pas dans les mémoires sauf celle de Lalo.
– Les toros de Victoriano del Rio pour la corrida de clôture du dimanche après-midi à 17h30 pour Alejandro Talavante et Juan Ortega. Pablo Hermoso de Mndoza fera sa despedida avec des toros d’El Capea.
Arènes d’Albacete , Castille-La Manche . Cinquième de la Féria d’Albacete. Plus des trois quarts d’arène. Taureaux de Domingo Hernández et Garcigrande (1er, 2e et 4e) , inégaux dans la présentation et le jeu.
SEBASTIEN CASTELLA, ovation et oreille après avertissement.
PACO UREÑA, oreille et ovation après avertissement.
DANIEL LUQUE, silence et deux oreilles.
BORJA JIMÉNEZ, palmas après avertissement et oreille.
Arènes de Guadalajara , Castille-La Manche . Première de la Féria de La ntigua . Presque plein.
Taureaux del Pilar bien présentés en général,dont le comportement inégal a conditionné le résultat artistique avec le vent.
JOSÉ MARÍA MANZANARES, silence et silence.
ANDRÉS ROCA REY, silence et oreille.
GINÉS MARÍN, oreille et silence
Arènes de Baza , Jaén . Corrida. Plus d’une demi-entrée.
Taureaux de Castillejo de Huebra, de jeu remarquable dans son ensemble.
SEBASTIÁN FERNÁNDEZ, vuelta et deux oreilles.
DAVID FANDILA ‘EL FANDI’, deux oreilles et une oreille.
CAYETANO, deux oreilles et silence.
Arènes d’Arganda del Rey, Madrid . Quatrième du concours. Lleno de no hay billetes .
Novillos de Baltasar Ibán , bien présentés et vec un jeu varié dans l’ ensemble, le deuxième ‘Camarino’, a été récompensé par une vuelta al ruedo.
JUAN HERRERO, silence après avertissement et silence.
CRISTIANO TORRES, deux oreilles après l’avertissement et le silence.
Toros de Robert Margé qui seront combattus le samedi 14 septembre à 11h30 à l’occasion de la corrida hommage à la Tauromachie Française ainsi que le lien direct vers la billetterie.
Rappelons le cartel : – Samedi 14 septembre 2024 – 11h30 – Corrida. 4 toros de Robert Margé et 2 toros de Fermín Bohórquez pour la rejoneadora Léa Vicens et les matadors de toros Sébastien Castella et Clemente (qui confirmera son alternative).
Arènes d’Albacete , Castille-La Manche . Quatrième de la Féria de la Vierge de Los Llanos. Plus des trois quarts de’entrée.
Taureaux e Victoriano del Río et Taureaux de Cortés (2e), bien présentés, sérieux, bien qu’inégaux dans le jeu. Une course qui, de manière générale, a manqué un peu d’entrega et à la fin de bravoure. La grande classe du cinquième s’est démarquée. Le troisième, bien mais manquant de fond.
ALEJANDRO TALAVANTE, silence et division des opinions
JUAN ORTEGA, ovation et oreille
TOMÁS RUFO, ovation après avertissement et silence
Arènes d’Arganda del Rey, Madrid . Troisième. Plein de « no hay billetes ».
Novillos de Pablo Mayoral , avec une bonne présentation et un jeu varié. Le sixième récompensé par la vuelta al ruedo. Les deuxième et troisième de l’après-midi applaudis à l’arrastre.
SERGIO DOMÍNGUEZ ‘ EL MELLA’, silence après avertissement et ovation après avertissement
ADRIÁN CENTENERA, oreille et deux vueltas après pétition d’oreille
IKER FERNÁNDEZ ‘ EL MENE’, vuelta et deux oreilles.
Navalcarnero, Madrid – Deux tiers d’ entrée.
Novillos de María Cascón Martín pour
Rubén Nuñez, silence et applaudissements ; Nek Romero , ovation et ovation après avis ;
Pepe Luis Cirugeda, silence et sifflets après avis
LOS SANTOS DE LA HUMOSA
Taureaux (1er, 3e et 5e) et novillos(2e, 4e et 6e) de Miranda et Moreno pour Javier Cortés, qui a remplacé Víctor Hernández, oreille, deux oreilles et oreille ; Alejandro Casado, deux oreilles, oreille et oreille