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Séville: première novillada de promotion

Séville 4 juillet 2024. Première novillada de promotion.  1/2 arène.

Six erales de hermanos Expósito González, bien presentés et de bon jeu. . 

Miriam Cabas, saluts après avis. 

Miguel Osorio, silence après deux avis. 

Pepe Martínez, une oreille après avis. 

Juan Jesús Rodríguez, silence après avis. 

Rafael de la Cueva, saluts après avis. 

Pedro Rufo, silence après avis. 

Madrid

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Deuxième du certamen ‘Cénate Las Ventas’. Un tiers d’entrée.

 Novillos de Antonio López Gibaja, bien presentés, mansos das l’ensemble en su conjunto.

• ÁLVARO SÁNCHEZ, silence après avis et ovation

• CARLOS DOMÍNGUEZ, silence et silence.

 ÁLVARO DE CHINCHÓN, vuelta al ruedo et silenca près avis.

Le banderillero Juan Carlos Rey  a été pris violemment par le 1er. Il a terminé la lidia puis est parti à l’infirmerie.

Le 14 juillet chez Barcelo

Burgos: 3 oreilles pour Roca Rey

Plaza de toros de Burgos, Castilla y León. Quatrième de la Feria de San Pedro y San Pablo 2024. Lleno. 

Toros de Román Sorando.

ALEJANDRO TALAVANTE, silence et silence.

JOSELITO ADAME, oreille et silence.

ROCA REY, oreille et deux oreilles après deux avis.

Burgos, Emilio de Justo indulte le sixième lors de la despedida de Ponce

Plaza de toros de Burgos, Castilla y León. Troisième de la Feria de San Pedro y San Pablo 2024. LLeno. 

Toros de Juan Pedro Domecq, le sixième ‘Verdijoso’, negro mulato de 545 kilos, gracié.

ENRIQUE PONCE, silence et silence.

DANIEL LUQUE, silence et oreille

EMILIO DE JUSTO, oreille et deux oreilles et la queue

Les banderilleros Víctor Del Pozo et Fernando Sánchez ont salué au quatrième. Iván García et Jesús Arruga au cinquième.

Emilio de Justo est sorti en triomphe avec Juan Pedro Domecq et le mayoral de l’élevage.

Soria: Oreille pour Castella

Plaza de toros de Soria, Castilla y León. Dernière de la feria de San Juan 2024. 3/4

Toros de El Vellosino.

SEBASTIÁN CASTELLA, silence et oreille avec pétition de la seconde.

JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreille et silence.

RUBÉN SANZ, silence et ovation.

Boujan: Triomphe de Nino Julián pour la tarde et d’Isaac Galvín le matin…


Beau temps, trois quarts environ. Cinq novillos de Guadaira bien présentés, la plupart donnant du jeu, en retrait l’ultime qui s’est ankylosé à force de taper violemment contre les barrières. Un sobrero de Valverde (2) venu remplacer un Guadaira qui s’est brisé le piton gauche contre un burladero. Sérieux, ce remplaçant n’avait rien d’une sœur de la charité ! 

Mario Navas : oreille et saluts.

Nino Julián : oreille et deux oreilles.

Samuel Navalón : oreille puis saluts.

La bonne surprise de cette novillada est venue de Nino que l’on avait quitté à Istres en n’ayant pas vraiment reconnu celui qui une semaine avant s’était imposé à Mauguio. Mais comme il est dit que dans les toros la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, on a retrouvé ce jour avec une grande satisfaction le Nino de la face A du disque ! A la fois, allègre et sérieux, appliqué, entreprenant, y compris avec les palos, confiant, remarquable de transmission et d’envie. C’est avec un peu de tout ça et de bien d’autres choses encore qu’on aime le voir, aussi gageons que ce triomphe en terres héraultaises soit venu à temps pour le booster moralement en vue de ses prochaines échéances.

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Avec le sobrero qui étala un fonds de mansedumbre, piqué à bon escient par Gabin, puis qu’il banderilla pour deux premières paires applaudies, Nino fit front avec la muleta face une menace quasi permanente, un effort qui lui valut une récompense après entière au second essai. Plus tard, il toucha un excellent novillo reçu par larga de rodillas, affichant sa décision après un puyazo bien dosé de Mathias avec un tercio de banderilles bien exécuté la plupart du temps. Brindis à Elodie Daure suivi de deux cambios au centre, Nino donnant ensuite la distance en enchainant par redondos sans fin mettant en exergue le potentiel de charge de l’utrero.  La suite sur le même ton des deux côtés avant une estocade qui mit tout le monde d’accord. En revanche, la pétition de vuelta pour son opposant n’a pas été suivie d’effet par le corps arbitral…

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Auparavant, Mario Navas avait répondu au coup d’envoi devant un novillo de belle prestance, discret sous le fer, avec lequel il composa plusieurs mouvements méritant la mention. Brindée à l’assemblée, la faena sera appliquée et posée, relevée par une suite d’instantanés du plus bel effet. Entière au second envoi pour la première récompense. Bon capoteo avec le cuarto, avec notamment des chicuelinas marchées pour le mener au cheval avec pique trasera puis une seconde cuidée. Après un brindis à Antoine Capdeville, le bicho y alla de sa vuelta de campana, ce qui ne l’arrangea pas au niveau des forces. Avec lui, Mario construisit toutefois une trasteo agréable fini par des tandas de uno por uno, toujours avec gestuelle soignée. Il aurait pu couper une autre oreille, mais l’épée sous forme d’une demie atténua l’impact de son effort.

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Samuel Navalón était précédé d’une flatteuse réputation, mais il n’a pu ce jour aller totalement au bout de ses intentions. Il brinda aux aficionados une première faena intelligente, bien rythmée, face à un adversaire de qualité, le tout étant toutefois altéré par un maniement approximatif des aciers, avec néanmoins un premier trophée dans son escarcelle. Samuel n’a pas pu hélas réussir le desquite à cause d’un Guadaira qui a rencontré un problème moteur pour avoir tapé fort dans les barrières. L’ankylose ressentie, provoquant pas mal d’affaissements, ne l’a pas empêché de poursuivre, à l’excès selon moi. Certes, il devait être bien déçu par sa malchance, mais en prolongeant, Navalón ne pouvait plus qu’exposer son pundonor. Ce n’était certes déjà pas mal, mais face à un adversaire diminué, l’affrontement avait perdu beaucoup de son impact. Otra vez…

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Matin.  Beau temps, soleil et légère brise. Six erales de Roland et Rafi Durand bien présentés, inégaux de forces, mais donnant du jeu la plupart, le quinto étant crédité de la vuelta posthume. 

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Luis Torres : saluts.

Adrián Monroy : oreille.

Jorge Hurtado : vuelta.

Valentin : silence.

Isaac Galvín : deux oreilles.

Dani Artazos : silence.

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Luis Torres a ouvert la séance en recevant son eral a portagayola, le Biterrois brindant plus tard à l’assistance une faena marquée par la faculté de son adversaire à embestir sans relâche. A ce jeu, devant cette machine à répéter, Luis s’en donna à cœur joie avant que les choses ne deviennent plus approximatives, ferraille comprise. 

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Adrián Monroy, de Badajoz, ne tarda pas à s’agenouiller pour recevoir un client dont il profita de la noblesse pour enchainer les échanges avec aisance et à propos, des dispositions juste atténuées par un bémol avec l’espada qui n’a pas empêché en fin de compte l’attribution d’une esgourde.

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Jorge Hurtado, de Badajoz lui aussi, eut affaire à un autre jabonero moins disposé que le premier avec lequel l’Extremeño proposa un peu de tout alors qu’il y avait certainement mieux à faire. Quelques mouvements méritoires toutefois feront place à une conclusion en trois fois.

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Valentin avait toréé la veille à Arles et devait quitter Boujan après cette matinale pour rejoindre dans la foulée Plan d’Orgon. On le voit, le jeune Nîmois ne chôme pas ! A Boujan, après quelques capotazos applaudis, il brinda au conclave un trasteo débuté par quatre cambios histoire de montrer sa détermination, étant toutefois désarmé sur le dernier. Plus tard, il essuya une violente voltereta qui ont quelque peu refroidi ses ardeurs sur la fin malgré un évident courage, l’épée n’arrangeant rien.

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Isaac Galvín a constitué la bonne surprise de la matinée. Le Chiclanero a eu à l’évidence fière allure, soignant ses gestes, telle une larga cordobesa au capote, puis avec la flanelle, sur pas mal de séries exécutées avec temple et entrega, connectant avec les gradins, au demeurant moyennement garnis pour environ un petit tiers. Mention à son adversaire qui par ses charges inlassables lui a permis de se distinguer, Isaac coupant en définitive les deux oreilles de la grande porte – après deux lames, la première transperçante – qu’il franchit non sans avoir auparavant invité dans sa vuelta Bernard Martinez, qui lui apporte un sérieux soutien…

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Dani Artazos s’est signalé au capote face à l’ultime avant de connaitre une suite plus heurtée à la muleta par faute de dominio. Cependant, le novillero de Valencia a étalé quelques dispositions intéressantes, mais comme la conclusion n’a certainement pas été à la hauteur de ses espérances, il se retira sous le silence.

Un sympathique final pour Galvín, certes, au terme d’une novillada somme toute entretenue grâce aussi à l’intérêt soutenu de la plupart des erales des Durand !!!

Paul Hermé torofiesta.com

Victor Hernandez sort par la grande porte de la Copa Chenel

La deuxième corrida consécutive à Mostoles pour le finale à deux après la finale à trois a rassemblé un public nombreux dans lequel apparaissaient de nombreux professionnels. Trois élevages ont été présentés Baltazar Iban, Pedraza de Yeltes et Victoriano del Rio tous bien présentés certains un peu faible mais donnant du jeu. Pour les deux finalistes

Molina silence oreille et salut

Victor Fernandez oreille, vuelta al ruedo et oreille.

Molina n’a pas été gâté par le sort touchant le lot le plus difficile mais sa faillite aux aciers est certainement responsable de son échec ce soir.

Son premier adversaire de Baltazar Iban, sérieux de présentation, répond bien au capote par véronique que lui offre Molina en gagnant du terrain. A la muleta les premières séries à droite sont liées et templées mais le passage à gauche s’avère compliqué avec des passes d’une en une le toro protestant. Le retour à droite n’arrange rien le toro raccourcit la charge et il faut en finir. La mise à mort et laborieuse.

En second lieu Molina hérite d’un Victoriano del Rio charpenté et bien armé. Molina le reçoit à puerta gayola par une bonne larga suivie d’une série de véroniques profondes. Malheureusement à la sortie de la deuxième passe de muleta le toro plante ses cornes dans le sol et fait une terrible vuelta de campana. Il mettra un long moment à se remettre ce qui amène Molina à allonger démesurément une faena pauvre avant de pouvoir sorti quelques passes intéressantes un avis sonne avant qu’il prenne l’épée. L’entière est tombée mais efficace et permet de couper une oreille.

Son Pedraza de Yeltes est très haut et bien armé mais très vite il laisse paraître une faiblesse certaine. Il s’en suit une faena convenue à mi hauteur entre les chutes de l’animal ici encore la mise à mort est plus que laborieuse.

A contrario Victor Hernandez aura touché e meilleur du lot. Son premier le Pedraza est armé commode, la réception de capote est compliquée. Le début de faena se fait au centre par des inversée dans le dos et des statuaires. La série suivante à droite est bien liée et templée par la suite le toro proteste et relève la tête. A gauche les choses sont plus claires et les séries enchaînement avec goût et une certaine profondeur. Le final sera par luquesinas. L’épée est tendue mais efficace.

Son second est un cinqueno de Baltazar Iban très armé mais plutôt petit modèle. C’est un violent qui arrache facilement le capote. La pique particulièrement dure réduit cette fureur et le toro s’avère très toréable surtout sur le bord gauche ou les naturelles longues et profondes s’enchaînent avec bonheur. L’entière tendue nécessite l’usage du verduguillo en deux essais privant Fernandez des oreilles mais pas d’une vuelta chaleureuse.

L’ultime Victoriano del Rio fait l’avion dés la première passe de capote. L’entame de faena a genoux au centre est intense. Le toro entre au galop dans la muleta de Fernandez et ne se lasse pas de charger sur les deux bords dépassant parfois un peu le torero mais la faena reste intense. Malgré une entière tombée et un coup de descabello Fernandez coupe sa deuxième oreille qui lui ouvre la grande porte et la victoire dans la Copa Chenel 2024.

Jean Dupin

Boujan: triomphe de Clément Jaume

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Sortie a hombros de Clemente Jaume qui a coupé une oreille de chacun de ses adversaires…

Beau temps, frisquet sur la fin, ½ arène environ. Trois novillos de Valverde (1, 2 et 6), les autres de Turquay. Des novillos bien présentés et armés, sérieux et exigeants la plupart, donnant un jeu divers.

Jesús Moreno : palmitas et saluts.

Clemente Jaume : oreille et oreille.

Cid de María : silence et oreille.

On sait très bien que dans le domaine des toros, les choses peuvent basculer dans les deux sens sur un coup de dés. Preuve en est ce qui est arrivé au local de l’étape, Clemente Jaume qui déjà n’était pas programmé au départ et qui n’a dû qu’au forfait de Chicharro de trouver un « hueco » sur l’affiche. Non seulement son inclusion dans ce cartel était pour lui un premier élément positif, mais ce jour, en sortant en triomphe, on tenait là un deuxième point favorable. Et s’il fallait en trouver un autre, disons que la « paliza » subie à son second novillo lors d’un cambio au centre aurait pu compromettre le tout, comme en a témoigné l’estafilade sur toute la longueur de sa taleguilla. Mais il s’en est en définitive bien tiré car il y a des jours comme ça et à Boujan, les planètes se sont bien alignées pour le Biterrois qui est reparti a hombros…

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Avec son premier, un Valverde offrant des possibilités, Jean Loup Aillet se distingua sur deux rencontres et après un second tercio poussif, Clément brinda à l’assistance une faena bien débutée en se ployant. La suite a été entretenue, avant qu’une entière ne fasse tomber un premier mouchoir blanc. Le Turquay sorti en quatrième position, de grande présence, a été applaudi à sa sortie et après une réception par larga de rodillas pour donner le ton puis un puyazo, le Biterrois brinda au président de sa peña une faena débutée par deux cambios avec spectaculaire voltereta à son second comme déjà mentionné plus haut. Par la suite, il afficha suffisamment d’entrega et d’aguante pour obtenir un autre trophée après entière au second envoi. 

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Mais revenons à l’ordre chronologique avec Jesús Moreno, d’Albacete, rescapé d’une horrible blessure subie à Las Ventas un mois et demi auparavant. Il ouvrit le bal avec son Valverde, applaudi à sa sortie, qui prit deux piques avant un second tercio à ne pas montrer dans les écoles. Brindis au respectable, puis échanges appliqués mais sans réel dominio pour l’essentiel, faute d’avoir peut-être pas assez pesé sur son client. Entière au troisième essai. Avec le Turquay offrant une séquence de montagnes russes au piquero qui l’a toutefois bien contenu, Jesús donna le change, sans faire pour autant de miracles malgré quelques séquences méritoires. Trois quarts au second envoi. 

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Cid de María reçut en premier lieu un Turquay qui s’en prit violemment aux barrières. Après une rencontre, il brinda à Moreno une faena relevée par des détails, mais qui au fond, manquait d’engagement. L’enfant de Marie ferma le ban avec un Valverde qui n’avait rien à envier aux autres côté armures et qui prit deux bonnes piques. Brindis au conclave d’une faena démarrée avec de bonnes intentions, sans être avare de quelques effets décoratifs. Le Cid avait du cœur et il a tenu à le montrer dans un registre varié qui lui valut une récompense après trois quarts de lame. En fin de séance, il a obtenu le trophée…

A noter le présence discrète de qualques antis aux abords des arènes qui ont plié bagage après le premier…

Voir la vidéo de Feria TV : 

https://feria.tv/video/4417/clemente-jaume-triomphateur-de-la-premiere-novillada-de-boujan/

Paul Hermé torofiesta.com

Mimizan: viva Murcie !

Rafaelillo. Photo Bruno Lasnier.

Mimizan.  Samedi. Corrida de toros. Deux tiers d’entrée. Temps gris.

Toros de Zacarías Moreno. 5em changé pour le même fer.

RAFAELILLO, oreille et oreille. 

DANIEL LUQUE, silence et oreille après avis. 

EL RAFI, palmas après avis et oreille. 

A 17 heures la marée changea, les nuages disparurent et même si ce n’était pas la canicule, ce n’était plus la pluie. Un peu de sable et la piste était en état. C’est sûr la succession d’orages qui s’était abbatue avait freiné les ardeurs mais l’ambiance était à l’espérance sur les bords de l’embouchure du courant et nous partîmes le cœur léger aux arènes : on avait évité le pire, la corrida aurait bien lieu.

De présentation idoine à la catégorie des arènes de Mimizan, sans excès mais corrects, les toros de Zacarias Moreno eurent un comportement varié manquant parfois de race, mais nobles aussi comme le premier et le sixième ; le quatrième étant le plus complet parce que transmettant plus que ses frères. Le cinquième qui avait fait impression se cassa la corne à sa sortie et fut changé fort à propos ; son successeur déçut.

On est content pour Rafaelillo, héros du jours souvent à la peine et rarement opposé à un lot aussi amène. Il est vrai que le Murciano toucha la bonne paire. Il s’attacha à montrer qu’il n’est pas uniquement l’homme des coupes-gorges mais qu’il peut réussir dans des circonstances plus agréables. Deux toros qu’il conduisit avec aisance à la muleta dans des faenas plaisantes, en s’engageant. Peu de fantaisie, pas de démagogie mais des moments élégants comme lors du début de sa seconde faena genoux plié dans de beaux et longs derechazos. Une entière tombée et une entière portée au centre de la piste lui valurent un gros succès et le droit au triomphe.

Daniel Luque n’eut pas la chance de son ami (qui lui brinda un toro) ; il tomba sur un lot de peu de race qui dura peu et ne se livra que parcimonieusement. Le torero de Gerena ne pouvait sortir les mains vides et il fit un réel effort à son second passage, il obtint donc quelques séries courtes menées de la main droite conclues par une mise à mort rapide. Cela lui valut une récompense et l’estime public qui avait pris la mesure de ses efforts. Daniel pour sa part semblait assez insatisfait de son passage.

Rafi aura laissé sur le sable de la « Perle de la côte d’argent » de bonnes impressions. Il mania la cape avec temple et élégance face à ses deux adversaires. Cela semble son point fort. A la muleta dans les deux cas il fit preuve de rigueur optant pour un toreo classique, agréable à regarder mais un tantinet froid; les manières du jeune homme ayant du mal à passer sur les gradins. Plus enjoué à son second passage il débuta à genoux puis construisit son travail avec ces bonnes manières qui lui sont propres. On sent chez le nîmois une volonté de faire le « beau » toreo il manque cependant à ces intentions louables, un poil d’âme, de fantaisie, ce clin d’œil nécessaire à la connivence. Il tua mal le premier et en deux temps le second ce qui ne l’empêcha pas d’empocher un pavillon mérité.

La soirée se termina par une sortie en triomphe de Rafaelillo tout sourire d’être à la fête et nous étions heureux pour lui.

Viva Murcie !

Pierre Vidal

Photographies Bruno Lasnier

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