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Le film de la discorde

Vous avez pu lire voici quelques jours les impressions laissées par le film Tardes de Soledad à notre ami Jean Dupin. Impressions franchement négatives et qui du point de vue de l’aficionado font penser à une charge contre la corrida.

J’irai dimanche prochain à La Rochelle voir Tardes de Soledad en avant-première, en présence du réalisateur Albert Serra. Rien n’indique que ma vision du film soit différente de celle de Jean Dupin, cependant je vais voir ce film le plus possible en cinéphile et en tentant de laisser en arrière ma qualité d’aficionado a los toros.

Aurons-nous vu et ressentir la même chose ? Ce film est-il fait de manière à égoutter de la corrida ? Montre-t-il au contraire une réalité tragique, le côté sacrificiel voire violent ou cruel de la corrida ?

Dès lundi matin sur « corrida si » vous pourrez lire la chronique d’une soirée de cinéma consacrée au toro.

A lundi.

Jean François Nevière

CAMPO : TIENTA CHEZ ALBASERRADA

La ganaderia  « Marques de Albaserrada » ne s’appelle plus que ALBASERRADA. En effet, en Espagne, nul ne peut prendre sa retraite s’il est propriétaire de terres ou de bétail. La Marquise d’Albaserrada qui gérait l’élevage depuis le décès de son époux, mais qui souhaitait se retirer a donc dû vendre la ganaderia : C’est un ami de la famille, Francisco de Zoilo, grand aficionado, qui a racheté l’ensemble avec l’intention -à ce stade- de poursuivre dans la tradition de l’élevage. Mais bien entendu, il ne pouvait conserver le titre de Marques !

Vache d’un nouveau lot d’origine Bucaré (Santa Coloma-Buendia) élevé à part chez Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

Cela ne l’a pas empêché d’acquérir auprès de Bucaré, une pointe de 24 vaches Santa Coloma Buendia qui sont élevées séparément, mais sur lesquelles il a mis un jeune semental d’origine Albaserrada.

Le reste de l’élevage, sur 620 ha comprend 150 vaches d’origine Isaias et Tullio Vazquez. Il ne reste des camadas précédentes que 14 utreros et 3 toros destinés à la rue.

Doblon d’El Rafi à une vache d’Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

El Rafi, Nino Julian et Clément Hargous étaient invités à tienter 3 vaches d’Albaserrada : surprise car ce n’était pas le programme prévu ! La pluie ayant inondé les placitas de Bucaré et Ave Maria, il avait fallu qu’Andalucia Aficion fasse appel à son large carnet de relations pour résoudre ce problème. Heureusement la plaza d’Albaserrada, au sol plus dur était encore en bonnes conditions.

Pique d’une vache Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

3 vaches sont sorties, les deux premières regular mais avec quelques défauts soit à la pique soit dans la charge ; la 3 ème meilleure qui devrait rejoindre le troupeau des mères. Même si la Marquesa ne possède plus l’élevage, elle était présente pour assister à la tienta de vaches nées sous son règne.

Derechazo dominateur de Nino Julian à une vache Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

Nino Julian qui tientait deux vaches a semblé à l’aise et a su dominer le problème qu’elles posaient, sans être impressionné par la réputation d’Albaserrada.

Naturelle d’El Rafi à une vache Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

El Rafi, bien devant la vache qui lui était attribuée, a eu quelques beaux gestes et bien géré la caste de son adversaire.

Derechazo de Clément hargous devant une vache Albaserrada, le 12 mars 2025. ©JYB

Clément Hargous a eu quelques passes de bonne facture et bien profité de cet élevage inhabituel pour lui.

Leur coach, Patrick Varin était plutôt content car, comme il l’affirme : « c’est avec les toros difficiles qu’on peut apprendre le plus de choses et qu’on peut améliorer son toreo » (verbatim non garanti).

JY Blouin https://facealacorne.fr/

Ecole d’aficion, le tuto

SANG ET LUMIERES SUR VALENCE

Plaza de toros de Valence, Comunidad Valenciana. Última corrida de toros de la Feria de Fallas 2025. Plus de 3/4 d’entrée. Vent violent.

Toros de La Quinta, premier ovationné, cinquième ‘Famoso’, nº 35, cárdeno oscuro, néle 10/20, de 555 kilos vuelta al ruedo.

• ROMÁN, ovación, ovación tras aviso, oreja tras aviso, oreja y silencio tras aviso. 

• BORJA JIMÉNEZ, blessé.

A la fin du paseo, une minute de silence a été observée en mémoire des victimes du DANA.

Les deux toreros ont été obligés de recevoir une ovation après le défilé.

Grande suerte de varas du picador Francisco Ponz Puchano qui a salué au cinquième et partagé la vuelta de Roman.

SM Philippe VI, le roi d’Espagne assistait à la corrida d’une barrera au côté de Luis Francisco Espla et d’Antonio Bañuelos (président des ganaderos). Roman et Borja Jimenez lui ont brindé leur premier toro.

Tarde d’émotions, de sang et de lumières dans le coso de Jativa qui s’est empli de manière remarquable -après deux llenos successifs c’est un nouveau succès. Un lot impeccable de présentation de La Quinta, devise qui faisait ses débuts ici: dans le type Buendia, de trapio respectable, armés pointus -le sixième garbanzo negro. L’ensemble encasté a donné un jeu spectaculaire: les toros humiliant, mobile, nobles mais avec du danger. Le cinquième sera le plus brave allant au cheval avec promptitude. Le sixième décasté.

Le poids de la corrida a reposé sur les épaules de Roman qui après la blessure de Borja Jimenez a du tuer les six toros ce qui en soi est un exploit. Le jeune et sympathique Franco-Espagnol fit le boulot avec le sérieux et le courage qu’on lui connaît. Jamais il ne se déroba dans le combat et consentit l’effort nécessaire qu’exigeaient ses adversaires. Il eut de bons moments à la muleta au cinquième surtout et il sut canaliser la caste dangereuse des La Quinta. Il pêcha à l’épée ce qui limita son succès. Il ne fut pas aidé par le vent violent non plus. Mais il peut dire : mission accomplie … Roman c’est l’homme des situations difficiles, des grands défis: sa fermeté et son courage y font merveille.

Borja Jimenez que l’on avait vu à son avantage en début de faena fut pris de manière horrible en mettant à mort son premier adversaire. Le toro le souleva et la corne sembla frapper le haut de la poitrine. On apprit au cours de la corrida que, par miracle, il ne s’agissait que d’ecchymoses brutales et que la corne n’avait pas pénétré. Cela ne lui permit pas de revenir comme il l’aurait souhaité et c’est donc Roman qui dut « s’appuyer » les six tigres enfermés dans les corrals. Ainsi s’illustra une fois encore le mot de Joseph Peyré -titre de son roman titulaire du Goncourt-, Sang et Lumières… sur Valence cette fois: le sang pour Borja, la lumière pour Roman.

Pierre Vidal

PS Borja Jiménez a été pris de façon dramatique alors qu’il entrait pour tuer le deuxième taureau. Des moments terrifiants, où, tant sur la place qu’à la télévision, on craignait le pire en raison du mouvement du python. Selon le rapport médical, Borja Jiménez souffre de « diverses blessures ». Contusion grave dans la région lombaire, avec un coup continu sur la tige. Coup et contusion à l’abdomen. Coup à l’épaule gauche et contusion. Diverses contusions sur M.M.I.I. Pronostic : Réservé. Après un premier examen médical, Borja Jiménez a demandé aux autorités de tuer ses deux taureaux restants, en cinquième et sixième position. Sa demande a été acceptée et le cinquième de l’après-midi – le troisième taureau du lot de Román – est arrivé à la quatrième place. Cependant, malgré tous ses efforts, il n’a pas réussi à sortir et à tuer ses deux taureaux respectifs.

Le choix du simulacre, pauvre Mexique!

NTR photo: Mexico ultime manif le parlement.

La décision des juges mexicains est tombée, la corrida espagnole est désormais interdite au Mexique, dans sa forme intégrale.

Je prends la plume aujourd’hui comme président d’un club taurin mexicain, habitué aux plus formidables moments taurins à Guadalajara, Tlaxcala, Durango, Querétaro, Aguascalientes, Puebla, San Luis Potosi,Autlan de la Grana et Mexico!

Désormais ne s ‘y dérouleront plus que des « corridas non cruelles », c’est à dire sans pique sans banderilles et sans mise à mort.

L’essence de la course de toro c’est le sacrifice, le combat à mort, et réduire la corrida a ce simulacre idiot est inacceptable.

Ces petits juges de la bien- pensance animaliste croient respecter l’esprit ? 

En ce domaine, pas de demie mesure : la corrida,c ‘est autre chose, on n’est pas au cirque, on trahit tout si on réduit le rite.

Donc messieurs les juges incultes et imbéciles, allez au bout de choses, interdisez totalement ou  acceptez tout, la mort du torero comme celle du toro, mais de grâce,

, ne soyez pas les pauvres hypocrites qui veulent tuer un art plus que bicentenaire . Ce faisant vous insultez tous les hommes qui ont risqué ou perdu la vie, vous me faites pitié, dans vos demi mesures.

Honte à vous, juges sans connaissance.

Les prix Nobel de littérature, les plus grands peintres de notre époque, les publics  les plus cultivés, les plus populaires et les plus sensibles n’iront pas, je vous l’affirme, assister à ces singeries sans enjeu vital (ou mortel comme vous voudrez) vous aurez gagné, hypocrites que vous êtes, la corrida mourra de ce que vous l’aurez amputée de tout sens, en prétendant ne l’avoir pas interdite.

Pauvre Mexique, pauvres juges qui préférez sans doute la mort de 200 000personnes assassinées par an par les narcos, la corrida est évidemment un sujet bien plus grave.

Ce mot est tout simplement un brindis à Rodolfo Rodriguez « El Pana », immense torero mexicain , qui vécut pour les toros et mourut par un toro, et qui de là où il est , sombres idiots, vous nargue et vous assure que la corrida revivra, malgré vous.Elle vivra, entière.

Jean François Nevière

Président de Mexico Aztecas Y Toros

MEXICO : CORRIDAS « SANS VIOLENCE » OBLIGATOIRES DESORMAIS

Les corridas sans « effusion de sang » sont une réalité à Mexico. Ce mardi, l’Assemblée législative de la capitale mexicaine a débattu de la réglementation des corridas sans effusion de sang et non violentes. Une proposition qui avait été initialement approuvée vendredi dernier et qui a finalement été approuvée ce mardi. Un coup dur pour le monde taurin, à nouveau attaqué au Mexique. La capitale mexicaine a centré sa bataille politique sur la tauromachie plutôt que sur la situation actuelle du pays : morts, meurtres, criminalité, pauvreté…

Le député Pedro Haces Jr. a été nommé comme adjoint qui dirigera la table de dialogue avec les amateurs de tauromachie pour l’élaboration de la nouvelle réglementation taurine de la ville de Mexico, qui entrera en vigueur dès qu’elle sera rédigée.

Avec 61 voix pour, une contre et aucune abstention, le Congrès de Mexico a approuvé en termes généraux l’interdiction des spectacles animaliers publics, privés et itinérants, y compris les corridas sans effusion de sang. « C’est le début de la fin de la tauromachie à Mexico », a déclaré Jesús Sesma, coordinateur parlementaire du Parti vert, pour expliquer son vote en sa faveur.

Dans son discours, le député Víctor Romo a déclaré que l’initiative des corridas sans effusion de sang « réalise un compromis équitable » entre les intérêts de la tauromachie et ceux des défenseurs des droits des animaux. « Il ne cherche pas la disparition de la tauromachie, mais plutôt son évolution. « Cette réforme propose de transformer la Plaza México en un espace où nous respectons les êtres sensibles », a-t-il déclaré.

Vidéo: Manifestation des taurins contre cette nouvelle loi.

Accord entre les matadors colombiens et français

 Sur la photo: “Guerrita Chico” (vice président) et Cristian Restrepo (President) des matadors de toros colombiens, avec Marc Serrano le président de l’Association des Matadors de Toros Français.

Dans le cadre de l’AMTF (Association des Matadors de Taureaux Français), on vient de signer un accord de collaboration avec l’ASTOC (Asociacion de Toreros Colombianos).
L’idée étant comme nous l’avons fait avec l’Association Espagnole, de créer une synergie entre les associations de professionnels taurins, de pouvoir échanger sur problématique de la profession ou encore de s’entre aider sur d’autres thématiques.

Valence: la seule oreille pour Luque, grande faena de De Justo

Plaza de toros de Valence, Comunidad Valenciana. Quatrième corrida de toros de la Feria de Fallas 2025. Autour de deux tiers d’aforo. 

Toros de Juan Pedro Domecq, justes de présentation plusieurs protestés à la sortie. Décastés dans l’ensemble sauf le 1er et le 6ème;

• SEBASTIÁN CASTELLA, silence après avis et palmas.

• DANIEL LUQUE, oreille et silence.

• EMILIO DE JUSTO, silence et silence.

Javier Zulueta survole le novillada de Sanlucar de Barameda

Chose rare l’assistance était réduite cet après midi dans les arènes de Sanlucar de Barameda pour la première novillada piquée du circuit andalou de la Fondation Toro de Lidia. La présence des caméras de Canal Sur y était peut être pour quelque chose, mais surtout le temps à ne pas mettre un andalou dehors, la pluie fine pénétrante et incessante ainsi qu’un froid polaire pour la province de Cadiz a incité plus d’un à rester au chaud devant sa télé. A l’issue de la corrida les rues étaient vides et nous n’ûmes pas de mal, les quelques jerezanos que nous étions en compagnie de la commission taurine de Mont de Marsan à trouver des places au restaurant après la course .

Les novillos de Rocio de la Camara remarquablement bien présentés donnèrent du jeu avec parfois un peu de genio (le second) et une certaine faiblesse. Ils furent brave à la pique et certaines chutes des amimaux furent dues à l’état de la piste et aussi à la brusquerie des novilleros qui ne tinrent pas compte de cet état.

Le bilan de la novillada est une fois de plus pléthorique :

Gonzalo Capdevilla deux oreilles et une oreille

Javier Zulueta deux oreilles et deux oreilles

Angel Perez deux oreilles et silence après deux avis

On ne change pas Gonzalo Capdevilla son style est toujours aussi tremendiste et sans profondeur. Au capote deux sorties à puerta gayola sans autre effet que de faire peur au respectable une kyrielle de largas des rodillas au second et aucune passe de capote un tant soit peu dessinée. A la muleta la profondeur fait aussi défaut les dérechazos et naturelles sont collés les uns aux autres sans donner l’impression de construire une faena. Le final toujours tremendiste porte certes sur une parti du public sans convaincre l’aficionado puriste. L’estocade au premier est sincère mais en arrière et provoque une hémorragie buccale, cela vaut-il deux appendices, j’en doute. A son second il tuera en deux temps ce qui réduira les trophées de moitié. Et que dire des protestations bruyantes et gesticulante du novillero et de sa cuadrilla quand le président imposa la pose de la troisième paire de banderilles, cela me paraît être un profond manque de respect envers la présidence souveraine en la matière.

Il faudra attendre le tour de Javier Zulueta pour voir une tauromachie certes épurée, mais construite et harmonieuse. Son premier est compliqué  démontrant un peu de génio rapidement arrêté dans la passe et cherchant l’homme. Peu à peu Zulueta allongera la charge surtout à gauche. Il finir de façon limpide par de bons muletazos avant une bonne estocade. Les deux oreilles sot un peu généreuse mais à l’aune du jour. Son second adversaire est certainement le meilleur de la tarde. Ce quasi toro (480kg) ne manque pas de bravoure dans un long combat au cheval qui ne permettra pas une deuxième rencontre. Notons au passage que les chevaux de pique de ce soir étaient tous de race de trait particulièrement lourds. A la muleta Zulueta monte une faena intelligente et dominatrice particulièrement templée. Le jeune sévillan nous a offert les meilleurs moments de cette après midi tout en douceur verticalité et « compas » l’épée est entière légèrement tendida et en arrière mais efficace le novillo tombera en brave sans puntilla . Deux oreilles ici parfaitement méritées et comme le dirent certains, pourquoi ne pas lui donner aussi la queue pour faire bonne mesure avec ses confrères, il ne faut pas exagérer. Un seul regret que novillo n’ait pas eu la vuelta al ruedo.

Angel Perez toréait sa première novillada piquée et le jeune torero d’Arcos de la Frontera parut un peu vert. Il faut noter qu’au premier rang de ses supporters se trouvait le maire de sa commune cela est assez rare pour le souligner par les temps qui courent. Angel montrera de bonnes choses au capote à son premier par de bonnes véroniques élégamment dessinées. Sa faena de muleta est décousue et illisible les passes sont données de loin et il n’y a aucun liant. L’estocade sera efficace et le bruit des socios aidant il coupera deux oreilles d’encouragement. A son second, bon au capote, il ne sera guère mieux qu’à son premier à la muleta et entendra deux avis qui auraient pu être trois après une succession de pinchazos et de coups de descabello.

Les trois novilleros sont sortis à hombros et paraissaient content de leur exploits Zulueta surtout qui a certainement marqué des points dans le concours.

Jean Dupin

AU MEXIQUE ON JOUE AU FOOT AVEC LES MAINS

Clara Brugada du parti animaliste à l’origine de la démarche qui pourrait metter fin à la corrida à Mexico. (photo Al toro Mexico).

Je n’ai pas encore évoqué la situation de la tauromachie à Mexico car on ne sait jamais comment tournent les événements dans ce pays à la démocratie balbutiante et bien mal en point, indéchiffrable pour l’observateur moyen en quête de cohérence. Il semble que les anti-taurins aient découvert une nouvelle trouvaille qui agréé aux gouvernants locaux : juges et assemblées fédérales du parti moreno. Il s’agit de la corrida « corrida de toros sin violencia », c’est-à-dire sans mise à mort, ni picador, ni banderilles. Pour prendre un exemple bien français : du hachis parmentier sans viande… Tout se jouerais ce mardi et les taurins mexicains sont appelés à se réunir devant l’assemblée avant que ne soit pondu ce décret stupide et insensé.

Stupide puisque la nature même de la corrida est de donner la mort du toro d’une manière rituelle strictement réglée avec un tiers réservé aux picadors, un autre aux banderilles et le troisième justement à la mise à mort. C’est l’essence même de la corrida, sans cela ce n’est qu’un jeu dérisoire, vulgaire, irrespectueux de l’animal. Ce n’est pas plus concevable que de jouer au foot avec les mains.

Ensuite cette mesure vient d’une des pays les plus dangereux de la planète où règne une violence extrême, livré au narcotrafic qui entretient des armées privées, qui a ses propres écoles, hôpitaux, radios, groupes de rocks, etc. Leurs exactions sont telles que l’on a parlé récemment de narcofourcrématoires  où on a trouvé des milliers d’os humains calcinés dans de gigantesques citernes appartenant à des paysans locaux disparus. Les narcos ont infiltré par ailleurs toutes les couches de l’administration. Qu’en est-il d’ailleurs de ceux qui prennent ces oukases anti-taurins?

Quelque soit le résultat de ce mardi -le pire est probable- il faut en retnir la leçon: le danger pour les taurins est toujours politique. Il l’est en Colombie où le régime dictatorial de Petro aux prises avec un redémarrage de la guerre civile en a fait une obsession ; il l’est aussi au Mexique où la nouvelle présidente de gauche a bien du mal en interne comme en externe avec Trump qui lui mène la vie dure.

Une fois encore la tauromachie est la variable d’ajustement. C’est le hochet que l’on agite en direction des minorités woke. On voit en Espagne où les arènes sont pleines grâce à l’effet Roca Rey qui joue à plein, l’attitude brutale et intolérante du ministre de la culture Urtasun que la tauromachie reste dans l’œil du cyclone lui et ses partisans attendant leur heure. La décision de Mexico a donc son importance pour notre avenir.

Pierre Vidal

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