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Yves Charpiat au Club Taurin de Paris, une soirée captivante

par JYB https://facealacorne.fr

Ce mardi 11 février, le Club Taurin de Paris accueille Yves Charpiat, Docteur Vétérinaire, Président de l’Association Française des Vétérinaires Taurins (AFVT), membre du comité de rédaction de la revue ToroMag.

Myriam Comte ouvre la soirée : Yves Charpiat est né à Paris, fit sa prépa à Paris au lycée Saint Louis puis l’école vétérinaire de Toulouse. Son épouse, originaire de Noirmoutier, le conduit à s’installer et exercer (ville et rural) en Charente Maritime,

Sans tradition familiale, il découvre tardivement la corrida avec un copain lors d’une retransmission de corrida avec Victor Mendes et El Soro sur Canal +, C’était en 1988, il a alors 35 ans,

Il assistera ensuite à des corridas à Floirac, puis Dax et Vic.  Ce qui l’a touché c’est l’intensité du spectacle entre peur et beauté, ainsi que la passion des aficionados.

 Très vite il va rejoindre le fondateur Pierre Daulouède de l’Association Française des Vétérinaires Taurins, Il sera tour à tour, bibliothécaire, secrétaire puis Président depuis 9 ans. Il comprend vite l’importance du rôle du vétérinaire dans le bien être du toro.

Avant de répondre aux questions des passionnés, Yves Charpiat explique les différents rôles du vétérinaire, avec des projections.

En tant que vétérinaire taurin, il doit s’assurer que le taureau soit dans le meilleur état possible et qu’il ne souffre pas.

1/Au Campo

Le vétérinaire taurin peut-être praticien dans les élevages braves ou faire partie d’une CTEM (commission taurine extra-municipale) où sa présence est obligatoire.

A l’élevage, son rôle comprend : identification, vaccination, prophylaxie, conseils concernant l’alimentation, soins, pose de fundas. Nous est alors présenté un « mueco », piège servant à immobiliser l’animal et à accéder aux différentes parties du corps ou de la tête du taureau.

A propos des fundas, Yves explique qu’il était contre mais il reconnaît que cela présente des avantages, entre autres que le toro y étant habitué, stresse moins lors de son départ pour les arènes.

Par contre, si elles évitent des blessures ouvertes au campo, elles peuvent masquer des problèmes internes plus difficiles à détecter.

Sur le plan de l’alimentation, l’AFVT a mené une étude sur une durée de 8 ans avec l’INRA pour étudier les causes des chutes fréquentes des taureaux.

Ils ont travaillé sur les fibres musculaires sur 62 taureaux en 2003 puis 24 autres en 2005 pour chercher si ces chutes avaient un lien avec la nourriture. Après avoir filmé les combats, ils ont fait des prélèvements à l’arrastre sur les toros afin de déterminer les relations entre l’encaste, la ganaderia, l’individu.

Ils répartissent les toros selon trois types : ceux qui utilisent mal le glucose, les trop gras, ceux qui s’asphyxient.

Or une course demande au toro d’être à la fois un sprinter à l’arrivée dans le ruedo, un haltérophile sous la pique et un coureur de fond à la muleta.

Le premier type explosif, aux fibres glycolytiques nombreuses régénère mal et s’éteint vite, le type économe possède moins de fibres glycolytiques, utilise l’oxygène et dure plus longtemps. Quant au toro inapte il n’a pas de fibres glycolytiques et utilise mal l’oxygène.

Les plus proches du toro idéal sont les Victorino Martin et les Cebada Gago et les plus éloignés les Miura et Juan Pedro Domecq.

2/ Yves aborde ensuite le transport des toros du campo aux arènes. Les toros doivent être transportés dans des véhicules aménagés lorsque le voyage dépasse 8 heures de route.

Un projet d’arrêt au bout de douze heures de route avec décharge obligatoire des animaux est étudié à Bruxelles… Problématique avec des toros ! S’il est important que les animaux puissent s’hydrater durant le voyage c’est aussi vrai à leur arrivée aux arènes souvent sous la chaleur où ils ne doivent surtout pas rester dans le camion.

 Les toros peuvent devenir complètement inopérants s’ils restent en plein soleil ou confinés dans les chiqueros mal aérés trop longtemps.

3/ Aux corrals

Le rôle du vétérinaire est de veiller à ce que les toros dans les corrals puissent correctement s’alimenter et boire grâce à des mangeoires et des abreuvoirs adaptés, avoir une litière si le sol est en ciment.

De mauvaises conditions peuvent entraîner des désordres physiologiques comme l’acidose qui se manifeste par la perte des onglons.

Les vétérinaires établissent des fiches d’observation des toros pour que, s’il s’avère qu’il y a un problème au niveau de la nourriture, ils en rendent compte aux ganaderos afin de la modifier avant la prochaine corrida.

Yves Charpiat avec un mayoral

Il arrive que la CTEM, après remarque  des cuadrillas, demande au vétérinaire de vérifier la vue d’un toro, ce qui est extrêmement compliqué. La plupart du temps, pour sa part, il fait confiance aux professionnels et préfère dans le doute, éviter toute prise de risque pour le torero.

Cas exceptionnel, Yves raconte comment le Dr Daulouède eut à recoudre un toro de Miura qui s’était déchiré le cuir lors de la mise en chiqueros…

4/ Pendant et après la course

En Espagne, il y a obligatoirement un vétérinaire au palco. En France,  selon les arènes, un vétérinaire peut être présent au palco, mais c’est assez rare, même si à Vic, le palco de la corrida concours est entièrement composé de vétérinaires.  Cependant il y en a souvent un à proximité à qui la présidence peut demander son avis dans les cas difficiles.

Le vétérinaire peut avoir à intervenir pour soigner un cheval blessé. C’est ainsi qu’à Floirac, Yves a, avec l’aide d’un de ses confrères et du chirurgien bayonnais Jean-Michel Gouffrant présent, sauvé la vie de Coquet, un cheval de la cavalerie de Bonijol,  éventré par un toro. Coquet, rétabli, mourut dix ans plus tard de sa belle mort.

Le vétérinaire peut aussi être amené à soigner les toros graciés : désinfection, usage de miel liquide  pour la cicatrisation et retour au plus vite au campo. Il donne l’exemple de Lebrero (Santiago Domecq) grâcié en 2018 à Dax par Ginés Marin, très bien remis mais qui mourut au campo lors d’un affrontement avec un autre semental.

5/ L’AFVT s’est vue confier il y a 30 ans par l’UVTF une mission de contrôle des cornes des toros dans les arènes de 1ère et 2ème catégories. Dire qu’une corne est afeitée sans en faire l’analyse est totalement impossible.

Aussi, actuellement, deux paires de cornes par course sont tirées au sort. Le mayoral prévenu peut assister au prélèvement des cornes. Les cornes sont mesurées à l’arrastre puis identifiées par scellés et conservées dans un sac lui-même scellé accompagné d’une fiche.

Toutes les cornes prélevées lors de la temporada sont analysées en novembre. Aujourd’hui, très peu de cornes sont afeitées : en 2001, sur 160 cornes prélevées ,52 étaient « positives »  et en 2019 sur 126 cornes prélevées, il n’y en a que 4 provenant de toros différents. 

Or pour qu’il y ait déclaration d’afeitado, il faut que 3 cornes sur les 4 analysées de la même course soient positives…

6/ Enfin, un prix Pierre Daulouède, assez mal vu par les autres vétérinaires, récompense toute personne ou entité qui met en valeur le toro, que ce soit un matador comme Emilio de Justo ou Thomas Joubert, un picador Gabin, la cavalerie Bonijol, un organisateur comme l’ADAP ou Orthez, ou l’ONCT pour le travail fourni par André Viard et son équipe, ONCT à laquelle collabore de manière active l’AFVT pour apporter les réponses techniques à nos accusateurs. A l’issue de la projection, la parole est donnée à la salle

N’y aurait-il pas d’autres manières de déceler la fraude au niveau des cornes, les infra rouge par exemple ?

Ce serait possible mais coûteux. La technique est testée en Espagne à titre expérimental.

Qu’en est-il de la pique ?

La pique pyramidale présentée par Julio Fernandez Sans a été présentée et testée en Espagne. Pour l’instant, il n’y a pas de retour officiel. De toute manière, il sera nécessaire de la tester sur beaucoup de toros.

Comment faire la part entre le stress et la bravoure ?

Le toro est un animal stressé par le voyage, l’attente au corral et un peu moins dans l’arène. Malgré la lumière, la foule qui l’accueille à sa sortie, il charge, là ou les autres bovins fuiraient. Cette agressivité lui permet d’évacuer son stress.

La bravoure est génétique et n’a pas de rapport avec la forme physique. Le toro perçoit la douleur différemment des autres animaux. Des études (dosage des hormones) montrent qu’il ne transforme pas la douleur en souffrance mais en agressivité.

La bravoure se mesure à la pique mais également lorsque le toro embiste à la muleta

Avant, les indultos n’avaient lieu que lors des corridas concours. L’interprétation de la bravoure peut être influencée par le « ressenti » des arènes. Mais chaque toro est particulier.

Que pensez-vous des encierros pour le toro ?

L’encierro n’est pas bon pour les toros surtout lorsqu’il a lieu le matin de la corrida et que le toro se retrouve à la chaleur le reste de la journée. Il devrait n’avoir lieu qu’en nocturne pour lui permettre de se reposer la nuit. Un autre facteur de stress existe, rarement évoqué,  les pétards. Yves donne aussi l’exemple de toros de Yonnet enfermés sous les tribunes alors, qu’un concert de hard rock avait lieu le soir. Inutile de préciser qu’ils furent très mauvais durant la corrida du lendemain.

Quel est votre rôle lorsqu’un toro se blesse ?

Les fractures sont rares et ne donnent pas lieu à des analyses. Si, il s’agit de la chute d’onglons, il faut en déterminer la cause.

Comment la morphologie détermine-t-elle le comportement du toro ?

Les Murube lors des rejones ne tombent jamais. Or leur corps s’inscrit dans un carré et ils courent la tête en l’air en suivant la queue du cheval. A contrario, en corrida à pied, ils ont beaucoup de mal à embister avec cette morphologie.

Les vétérinaires en Espagne ont-ils les mêmes attributions ?

Il y a d’une part ceux qui travaillent dans les élevages et sont parfois aussi missionnés par la RUCTL, qui connaissent parfaitement les toros, et d’autre part  ceux des plazas, employés par l’administration et qui souvent refusent des toros sans véritable justification….

 Il ne règne pas une grande entente entre les deux groupes !

Quels sont les effets du stress sur les toros au corral ?

Si celui-ci n’est pas suffisamment bien aménagé, souvent, ils ne s’alimentent pas ni ne s’hydratent.

Quelles sont les causes de l’invalidité des toros : sanitaires, hépatiques ?

Parfois ils sont victimes de parasites mais la cause la plus fréquente est la tuberculose, difficile à surveiller au campo où ils sont contaminés par le gibier.

Comment détecte-t-on les troubles de la vision ?

S’il s’agit d’une blessure, une taie sur l’œil permet de le diagnostiquer facilement. Quant au défaut de vision, le confirmer en agitant des mouchoirs dans un corral fermé reste très aléatoire.

Dans les arènes il est plus facile de détecter une myopie.

L’association des vétérinaires taurins a-t-elle comme les chirurgiens des arènes des difficultés à renouveler ses membres ?

Nous ne sommes pas hélas très nombreux. Heureusement, trois jeunes nous ont rejoints cette année. En fait, il y a eu pas mal d’étudiants qui ont fait leur thèse sur le toro bravo, mais par la suite  pour des raisons professionnelles ou familiales, ils ne donnent pas suite à leur passion…

Pour les chirurgiens, c’est différent et c’est encore plus difficile, il n’y a pas assez de moyens financiers (matériel, assurances…). Or s’il n’y a plus de chirurgien dans les arènes, la corrida s’arrête.

Qu’en est-il des conséquences d’une mauvaise pique ?

Le toro n’a pas de clavicule, alors piquer sur l’apophyse d’une vertèbre a des conséquences immédiates, le toro s’affaisse. Si la plèvre est atteinte, le toro respire mal et s’asphyxie.

 Parfois il y a des picadors mal intentionnés mais la plupart du temps c’est à la demande de leur matador.

Le travail sur la pique continue. La pique « française » (Bonijol) est plus petite que l’espagnole, c’est elle qui est utilisée actuellement obligatoirement en France.  Lors de la San Isidro en 1998-99, la moyenne des trajectoires mesurées sur tous les toros était de 21cm contre 11cm pour les trajectoires mesurées avec la pique française. Une nouvelle pique a été testée qui donne encore un léger gain avec  9,5-10 cm. La question se pose sur son emploi avec de gros toros ?

Qu’en est-il de la boiterie ?

Le toro qui sort des chiqueros est parfois engourdi. Ensuite, quand il galope dans le ruedo, il peut se faire un claquage ; ou encore un retournement trop brusque peut provoquer une fracture d’un doigt ou du boulet.

Un vétérinaire peut-il consacrer tout son temps au toro de combat ?

Non, il exerce comme un vétérinaire normal dans sa clientèle où le toro brave est un client comme les autres, même s’il est bien différent des autres ! Aucun vétérinaire, en France, ne se consacre uniquement aux toros. C’est possible en Espagne où certains vétérinaires travaillent exclusivement dans les élevages braves, où ils soignent également les chevaux.

Est-ce- que les vétérinaires qui, en Espagne, refusent les toros sans raison sont sous l’emprise des toreros ?

Non, c’est une de leur prérogative principalement à Madrid et un peu à Séville.

texte Martine Bourand enrichi par Yves Charpiat photos Yves Charpiat et Jean Yves Blouin

De Justo se propose pour tuer 6 La Quinta à Séville

De Justo ici à Valdemorillo où ila coupé 2 oreilles (Photo JYB)

Tout n’est pas encore fermé à Séville. Après avoir dit « non » à la proposition que la société Pagés a faite à Emilio de Justo – la corrida de La Quinta et Victorino Martín en preferia -, le torero d’Estrémadure jusqu’à maintenant exclu de la féria, s’est proposé pour toréer seul la corrida de La Quinta.

L’une des conditions de cet accord serait que la corrida de La Quinta se déroule pendant la semaine des « farolillos ». Emilio de Justo a ainsi lancé un nouveau défi à l’entreprise Pagés, en lui proposant de combattre six taureaux dans la Real Maestranza de Séville.

Emilio de Justo a coupé six oreilles au cours des deux dernières années, avec des corridas importantes et il s’est approché à plusieurs reprises de la Puerta del Príncipe, un des meilleurs palmarès à Séville au cours des dernières années. Un pari qui corrobore celui fait à Madrid, lorsqu’il a été annoncé avec les taureaux de Victoriano del Río, Victorino Martín et La Quinta.

Le tableau de la Copa Chenel

Qalification

1 mars. San Agustín del Guadalix. Toros de Montalvo y El Montecillo para Oliva Soto, Álvaro Alarcón , Sergio Rodríguez.

8 mars. Estremera. Toros de Las Monjas y Moreno Pérez-Tabernero : Nuno Casquinha, Francisco Montero, Germán Vidal «El Melli».

15 mars. Valdilecha. Toros de Flor de Jara y Cerro Longo : Sergio Flores, Juanito y Jorge Molina.

22 mars. San Martín de Valdeiglesias. Toros de Condessa de Sobral José Luis Pereda : Rubén Pinar, Ruiz Muñoz, Alejandro Peñaranda.

29 mars. Torres de la Alameda. Toros de La Campana , Guerrero , Carpintero : Daniel Crespo, David Garzón y Álvaro Burdiel.

5 avril. . Alalpardo Toros de Ana Romero Luis Algarra : Fernando Tendero, Carlos Olsina, Guillermo García Pulido.

Deuxième phase:

26 avril. Colmenar de Oreja. Toros de Monte La Ermita y El Vellosino.

3 mai. Valdemoro. Toros de Baltasar Ibán y Los Eulogios.

4 mai. Algete. Toros de Martín Lorca y José Cruz.

Semi-finales:

14 juin. Navas del Rey. Toros de Aurelio Hernando y Montalvo.

21 juin. Moralzarzal. Toros de El Estoque y José Enrique Fraile de Valdefresno.

Final a trois:

5 de juillet. Valdetorres de Jarama. Toros de Cuadri y Adolfo Martín.

Gran Final Mano a Mano:

6 juillet. Valdetoeres de Jarama. Toros de Victoriano del Río, Zacarías Moreno y Concha y Sierra.

Carlos Olsina le seul français sera présent donc le 5 avril avec des toreos de Anna Romero et Luis Algarra.

Carteles del Circuito de Madrid

Qualification:

2 mars. Navas del Rey. Novillos de Antonio Sánchez y El Retamar : Julio Méndez et Jairo López.

9 mars. Valdilecha. Novillos de Caras Blancas de Carpio y Concha y Sierra Cristiano Torres et Sergio Rollón.

16 mars. El Álamo. Novillos de Quintas y Guerrero y Carpintero : Joel Ramírez et Álvaro Serrano.

12 avril. Miraflores de la Sierra. Novillos de El Estoque y José González: Luis Rivero et El Mene.

Semifinales:

28 avril. Talamanca de Jarama. Novillos de Ángel Luis Peña y El Álamo para 3 semifinalistas.

1 mai. Anchuelo. Novillos de Fernando Guzmán y San Isidro pour 3 semifinalistes.

28 juin. Alalpardo. Novillos de Montealto pour 6 semifinalistas.

Final a tres:

12 juillet. Valdetorres de Jarama. Novillos de Los Eulogios y Hermanos González para 3 finalistas.

Gran Final:

13 juillet San Martín de Valdeiglesias. Novillos Victoriano del Río, Flor de Jara y Cerro Longo para 2 finalistas.

La Peña A LOS TOROS de Mont-de-Marsan reçoit « CLEMENTE »

Après une prestation remarquée en 2023, le torero bordelais a marqué la temporada 2024 de son empreinte en réalisant deux indultos historiques en août dernier, d’abord à Dax, puis à Béziers.

L’année 2025 s’annonce tout aussi prometteuse : Clemente vient d’officialiser sa confirmation d’alternative dans les arènes de Las Ventas à Madrid, en ouverture de la prestigieuse Féria de San Isidro.

Lors de cette soirée, il partagera avec les aficionados montois les moments forts de son parcours, ses récents succès, et dévoilera les prochaines étapes décisives de sa carrière.

Rendez-vous le samedi 14 février à 19h dans les locaux de la Peña A LOS TOROS de Mont-de-Marsan pour une rencontre conviviale et enrichissante.

📢 Entrée libre et ouverte à tous !

Communiqué de la Fundación del Toro de Lidia à propos du futur « Premio Nacional de Tauromaquia »…

On se souvient encore qu’il y a peu, le ministre de la Culture a manifesté ostensiblement son aversion pour la tauromachie en supprimant notamment le trophée qui jusque-là lui était attribué. Cette décision a fait réagir les professionnels, avec à leur tête El Juli et Victorino Martín qui par leur action ont contribué à ce que le Sénat décide avec plusieurs instances régionales de se mêler de l’affaire en créant leur propre Premio Nacional de la Tauromaquia !

Au cours d’un « acto » qui s’est tenu à Madrid en présence du président du Sénat, El Juli et Victorino Martín sont intervenus pour annoncer les décisions prises dans le sens de maintenir ce trophée par d’autres voies que celle du ministère concerné…

Ci-dessous, le communiqué de la Fundación National del Toro de Lidia qui m’a été envoyé ce vendredi…

« La Real Casa de Correos de Madrid a accueilli aujourd’hui (vendredi) la présentation du Prix National de la Tauromachie 2024. Une manifestation présidée par le président du Sénat Pedro Rollán et la présidente de la Comunidad Isabel Díaz Aayuso, au cours de laquelle sont intervenus Victorino Martín, président de la Fundación National del Toro de Lidia et Julián López « El Juli », torero et lauréat du Prix 2023.

Pedro Rollán a indiqué que par rapport à la position du ministre de la culture, c’était une chance que neuf Communautés se sont ajoutées pour donner la voix à 30 millions d’Espagnols, soit plus de 60% de la population.

Pour sa part, la présidente de la Comunidad a affirmé que les gouvernements n’ont pas le droit de transformer idéologiquement la société, mais doivent respecter la vérité et protéger le legs naturel et culturel hérité des autres générations, pour le laisser dans les meilleures conditions à ceux qui vont suivre.

Dans son intervention, le président de la Fundación Victorino Martín a signalé que « face à la triste censure que certains veulent imposer, nous célébrons ici que la culture s’impose par la liberté, que la tauromachie pourra organiser comme le reste des expressions culturelles la célébration de son Premio Nacional de la Tauromaquia. »

Finalement, le torero El Juli, Prix 2023 et récemment retiré des ruedos, a assuré que « l’on a l’habitude de dire que les toros ne sont ni de droite, ni de gauche, mais ils sont en fait du peuple, tout le peuple, c’est ce qui en fait leur grandeur, leur importance et aussi leur caractère indestructible. »

A cette réunion, ont assisté aussi le conseiller de la Junta d’Andalousie Antonio Sanz, le conseiller d’Extremadura Ignacio Higuero, ainsi que de nombreux représentants de Communautés et du monde des toros, comme Curro Vázquez et El Fundi, les ganaderos Ricardo del Río et Antonio Bañuelos, mais encore la danseuse Triana Ramos ou Rafael Sandoval.

Le jury du Premio Nacional de Tauromaquia se réunira le prochain 11 février à Tolède où le nom du vainqueur sera proclamé. En définitive, le lauréat recevra son prix au Sénat, la date restant à décider.

Suppression du Premio Nacional de Tauromaquia

En mai 2024, le ministre de la culture Ernest Urtasun a annoncé la suppression de ce prix. Cette attaque idéologique à la liberté et la diversité culturelle en Espagne a été immédiatement contestée par la société. Mais aussi en grande partie par les institutions publiques, beaucoup d’entre elles décidant de mettre en place un prix de substitution, dans la stricte application de défendre et promouvoir la tauromachie que la loi 18/2013 impose à toutes les administrations publiques.

La Fundación del Toro de Lidia, entité qui comprend et représente tous les professionnels et aficionados du secteur taurin, et en droite ligne avec ses finalités, s’est offerte pour réunir toutes les initiatives promues par des institutions publiques autour d’un unique prix national de tauromachie concédé chaque année tant que la situation d’exception créée par le ministère de la culture persistera.

C’est finalement le Sénat, la Junta d’Andalousie, de Cantabrie, la région de Murcia, la Communitat Valenciana, le gouvernement d’Aragon, la Junta des Communautés de Castilla-La Mancha, la Junta d’Extrémadure, la Comunidad de Madrid, la Junta de Castilla-León et la Fundación del Toro de Lidia qui ont organisé le Prix National de Tauromachie supprimé par le ministre de la culture Ernest Urtasun…

Photos : Fundación del Toro de Lidia

in torofiesta.com

Mont-de-Marsan: « Fortes » à la peña « A los Toros » samedi 25 janvier


A l’occasion de son cinquantenaire la peña A los Toros de Mont de Marsan entame une saison de conférences avec la venue du matador Saul Jimenez Fortes, « Fortes » sur les affiches, nom de sa mère Mary Fortes qui fut une novillera reconnue dans les années 80.
« Fortes », originaire de Malaga, a pris l’alternative à Bilbao en 2011 des mains d’El Juli, témoin Alejandro Talavante. Il confirme cette alternative à Madrid en 2013 avec pour parrain Morante de la Puebla et pour témoin Manzanares.
Grand espoir de la tauromachie, torero à forte personnalité, sa carrière sera contrariée par plusieurs coups de cornes dont un très grave à la gorge en 2015. Une autre cornada à la cheville reçue à Madrid lui fera perdre une saison entière.
En 2023 il signera une grande corrida seul contre six toros (dont un Victorino Martin) à Antequera et sera le triomphateur de la feria de Malaga. Il récidivera à Malaga en août 2024 sortant triomphateur de son mano a mano avec Andres Roca Rey. 2025 verra un retour en force de « Fortes », déjà annoncé à la corrida de Malaga hommage à Picasso. Il fera également son retour à Madrid pour la feria de San Isidro. La peña A los Toros accueille donc « Fortes » le samedi 25 janvier à 19h.

Ouvert à tous, entrée gratuite.


Prochain rendez-vous à la peña A los Toros le 15 janvier avec le matador français Clemente et
fin mars avec le triomphateur de la feria de Mont de Marsan 2024 Morenito de Aranda.

Retour du « Premio Nacional de Tauromaquia »

Le Prix national de la tauromachie 2024 sera finalement décerné par le Sénat, Junta de Andalucia, Cantabria, Región de Murcia, Comunitat Valenciana, Gobierno de Aragón, Junta de Comunidades de Castilla-La Mancha, Junta de Extremadura, Communauté de Madrid, Junta de Castilla y León et la Fundación Toro de Lidia à la suite de la décision arbitraire d’Ernest Urtasun, ministre de la culture, d’éliminer ce prix. Un appel à la remise du prix qui sera présenté le 30 janvier prochain au siège de la Communauté de Madrid.

En mai 2024, le ministre de la Culture, Ernest Urtasun, annonçait la suppression du Prix national de tauromachie. Cette attaque idéologique contre la liberté et la diversité de la culture en Espagne a été immédiatement réprimée par la société. Et il en a été de même pour une grande partie des institutions publiques, dont beaucoup ont envisagé de convoquer et de remettre différents prix en remplacement du annulé, dans le strict respect de l’obligation de défendre et promouvoir la tauromachie que la loi 18/2013 impose à toutes les administrations publiques.

La Fondation du Taureau de Lidia, entité qui regroupe et représente tous les professionnels et amateurs qui forment le secteur taurin, Il a proposé de réunir toutes les initiatives promues par des institutions publiques en un seul grand Prix national de tauromachie qui serait décerné chaque année tant que le statut d’exception censora créé par le Ministère de la culture serait maintenu.

Les prix nationaux d’Espagne sont des prix décernés par les différents ministères espagnols au cours de leur histoire. Le Prix national de tauromachie était régi par la réglementation applicable aux Prix nationaux de culture, qui reconnaissent le travail individuel et collectif de ces personnes physiques ou morales qui contribuent à l’amélioration et au développement culturels de l’Espagne dans ses diverses manifestations (littérature, théâtre, arts plastiques, musique, cirque, télévision…).

Le Premio Nacional de Tauromaquia a été donné la première fois en 2013; voici la liste des gagnants:

2013: Francisco Manuel Ojeda González «Paco Ojeda»
2014: Francisco Cano Lorenza «Canito»
2015: Escuela de Tauromaquia de Madrid «Marcial Lalanda»
2016: Victorino Martín Andrés
2017: Enrique Ponce Martínez
2018: Juan José Padilla Bernal
2019: Foro de Promoción, Defensa y Debate de las Novilladas
2020: Fundación del Toro de Lidia
2021: José Antonio Morante Camacho «Morante de la Puebla»
2022: Casa de Misericordia de Pamplona
2023: Julián López Escobar «El Juli

Traduit de mundotoro.com

LUIS GERPE À CULTURAFICION

Culturaficion avait invité le maestro Luis Gerpe ce 14 janvier pour une soirée interview dont voici le contenu :

Luis Gerpe est né en Galice, la province celte de l’Espagne, où bien que ce soit peu connu existe une aficion intense et fidèle. Peu d’arènes effectivement hormis celles de Pontevedra toujours pleines, mais beaucoup de portatives et de spectacles de rue. Il est aujourd’hui le seul matador en activité originaire de cette région.

Son grand-père et son oncle ont eu une carrière de novillero avant de se faire le premier impresario, le second banderillero, mais c’est surtout du côté de sa mère que la passion taurine était prégnante.  

Luis Gerpe a commencé à s’approcher des toros à 7 ans puis est entré à l’école taurine de Madrid à 13 ans où il a fait ses débuts en novillada non piquée. À 16 ans, il en avait toréé environ 80, en participant à des concours d’écoles taurines, dont celui de Madrid qu’il a remporté. C’est ainsi qu’on a pu le voir à Nîmes en 2010 pour une de ses premières apparitions en France.

Véronique de Luis Gerpe à un novillo n°37 d’El Freixo, à Nîmes le 23 mai 2010. ©JYB archives

Après une brillante carrière de novillero, où il toréera 55 novilladas, l’alternative vient en 2015, mais comme beaucoup de jeunes, il ne bénéficie pas de contrats et vit une période difficile, pendant laquelle il ira toréer au Mexique et au Pérou. Même Madrid lui refuse la confirmation d’alternative, ce qu’il ressent comme une injustice alors qu’il avait confirmé en Amérique, et pour se rappeler au souvenir de l’empresa, sur les conseils de son entourage, il entame une grève de la faim de 11 jours en 2019 devant las Ventas. Il avoue que ce fut une erreur qu’il ne commettrait pas aujourd’hui. En fait, c’est le manque de contrats en Espagne qui explique ces réticences de Madrid, même s’il toréait beaucoup en Amérique. Enfin la confirmation viendra en 2022, après le COVID.

En fait, ses contrats en Espagne se passaient dans la vallée de la terreur : dans cette dizaine de villages, des arènes petites, des toros immenses (jusqu’à 700kg), parfois très âgés, et des toreros sans autre opportunité.

Dans cette période, il était le petit prince de la vallée de la terreur et coupait beaucoup d’oreilles.

Luis Gerpe pendant son interview à Culturaficion, à Paris, le 14janvier 2025. ©JYB

 Q : On remarque que son parcours est semblable à celui d’Emilio de Justo 

Parfaitement et comme de Justo c’est en France qu’il va sortir peu à peu du marais : le système français est moins fermé et moins biaisé que l’Espagnol. En particulier, le succès ouvre automatiquement la porte à la répétition lors de la prochaine féria. On l’a vu à Vic où il a obtenu d’être reprogrammé après une course de qualité « dans une arène de qualité ». Mais il prend ses après-midi les uns après les autres.

Geoffrey Calafell à Culturaficion, à Paris le 14 janvier 2025. ©JYB

Son apoderado en France, Geoffrey Calafell, raconte d’ailleurs qu’il ne connaissait pas Luis à l’époque où il apodérait un autre matador, mais qu’un des picadors de la cuadrilla lui avait conseillé de s’intéresser à Luis « qui avait du potentiel, et deviendrait quelqu’un dans la tauromachie ». Après s’être rencontrés, ils se sont aperçus qu’ils étaient en phase.

Q : Comment gère-t-il le stress ?

Par la mentalisation et le soutien de l’environnement familial. Il essaie d’atteindre ce niveau où l’on est prêt à tout perdre -y compris la vie- en entrant dans la plaza. Avec le temps et la maturité, il aborde chaque course comme si c’était la dernière. Donc avec un détachement mental. Il médite beaucoup notamment toute la semaine précédent une corrida et est serein le jour J. Cependant il reconnait que plus jeune, il toréait de manière instinctive.

Au total, il est toujours impressionné en entrant dans une arène : cette pression ne disparait pas avec le temps mais elle est nécessaire pour maintenir l’envie.

Luis Gerpe pendant son interview à Culturaficion, à Paris, le 14 janvier 2025. ©JYB

Q : Comment se prépare-t-il ?

Le toréo de salon est fondamental. Mais il va aussi tienter dans les ganaderias dont il va lidier les toros. Il ne prépare pas ses corridas comme des corridas « dures » : il y a des toros nobles et des toros de sentido dans tous les élevages. Donc il torée chaque toro comme il sort.

Par ailleurs la dimension physique est très importante : outre l’échauffement (1h30) avant chaque entraînement, il pratique la boxe et le Muay Thaï.

Luis Gerpe en naturelle devant Caracorta1, n°12 de Dolores Aguirre, à Vic, le 27 mai 2023. ©JYB archives

Q : Son évolution vers les corridas toristes ?

Il voit cette évolution comme inattendue : il rêve de toros « de luxe ». Donc il accepte de ne pouvoir exprimer forcément tout ce qu’il ressent et tout ce qu’il a envie de montrer. Il saisit l’opportunité des cartels pour s’exprimer et se veut plus artiste que belluaire, même si toutes les corridas ne lui permettent pas d’exprimer son caractère de torero artiste. Ses références sont d’ailleurs : Antonete, Rafaël de Paula, Manzanares Padre et Curro Vasquez. Parmi les toreros français, il admire Castella, Juan Leal avec qui il avait toréé de novillero, Cayetano Ortiz, Tibo Garcia et Clemente. D’une manière générale il apprécie tous les toreros qui osent se mettre devant les élevages toristes.

Naturelle de Luis Gerpe devant Perdigon, à la robe inhabituelle dans cet élevage, n°5 de Dolores Aguirre, à Vic le 19 mai 2024. ©JYB

Q : Vic 2024 ?

Il s’était bien senti à Vic en 2023 et en 2024, son deuxième toro lui permet de couper une oreille, même si le public et la présidence de Vic sont très exigeants et très durs. Il était très déterminé après sa blessure : ce toro donnait beaucoup d’émotion, serrait à droite mais chargeait bien à gauche. Cependant, le toro ne s’est pas exprimé à fond à cause de la boue ( gros orage à Vic et gros travail des areneros pour essayer de remettre la piste en état).

Q : 2025 ?

Ce sera une temporada plus importante, plus intense selon Geoffrey Calafell. Il est déjà annoncé à San Agustin de Guadalix et des contacts sont en cours pour Madrid (il n’est pas annoncé dans les prévisions de cartels déjà sorties, mais l’officialisation n’interviendra que le 6 février et peut-être est -il programmé par l’empresa plutôt pour la feria d’Otono). D’autres contrats sont sans doute signés, mais comme d’habitude, il faut attendre la publication par les organisateurs.

Luis Gerpe et Geoffrey Calafell avec les organisateurs de Culturaficion, à Paris, le 14 janvier 2025. ©JYB

À l’issue de cette soirée, Luis Gerpe et son apoderado, très applaudis, ont reçu la traditionnelle photo hommage des aficionados parisiens avant de laisser un message sur la cape des dédicaces du Club.

Luis Gerpe dédicace la cape de Culturaficion, à Paris, le 14 janvier 2025. ©JYB
Message de Luis Gerpe après la soirée de Culturaficion, à Paris, le 14 janvier 2025. ©JYB

J.Y. Blouin https://facealacorne.fr/

David Casas au Club Taurin de Paris

l y a exactement 60 ans, précisément un jour de mai 1964, l’Espagne cessait pratiquement de respirer pour suivre à la télévision la confirmation d’alternative d' »El Cordobés ». A cette époque lointaine, les corridas télévisées – toujours sur la chaîne « officielle » TVE –  étaient une rareté, et elles le sont restées encore longtemps, au moins jusqu’aux années 1980, marquées par la diffusion en direct de la fameuse « corrida del siglo » du 1er juin 1982 à Madrid, puis par l’arrivée de Canal Plus et les diffusions d’extraits, et parfois de corridas intégrales, à partir de 1985. Ce phénomène s’est amplifié dans les années 1990, époque de la « massification » où il était parfois possible de voir jusqu’à plusieurs corridas télévisées le même jour sur différents canaux. Ensuite sont arrivées les télévisions à « péage », Via Digital, un peu avant l’an 2000, Canal Plus, et jusqu’à tout récemment Movistar, qui diffusait en intégralité toutes les grandes ferias espagnoles. La dernière en date a été « Onetoro », l’an dernier, dont l’aventure s’est toutefois terminée – provisoirement? – de façon quelque peu frustrante puisque faute d’un nombre suffisant d’abonnés, la chaîne a essuyé de telles pertes qu’elle a dû renoncer à diffuser la feria de San Miguel à Sevilla et la feria d’Automne de Madrid.
 C’est dire que la question de la corrida télévisée est brûlante, notamment en raison du problème des droits d’image versés par les télévisions aux organisateurs et toreros, qui ont été à l’origine de plusieurs conflits – et, plus profondément, parce que la diffusion télévisée d’un grand nombre de corridas dans l’année a transformé très nettement notre rapport au spectacle.
Nul n’était mieux placé pour évoquer la question que celui qui fut pendant de nombreuses années journaliste pour Movistar, soit dans le callejon soit comme commentateur, avant d’être de l’aventure de Onetoro l’an dernier. 

C’est pourquoi le Club taurin de Paris aura le plaisir d’accueillir

David CASAS
le jeudi 30 janvier à partir de 20 heures au restaurant Loubnane, 29 rue Galande 75005 Paris. 
Prix de la soirée (à régler en chèque ou espèces) : membres du Club à jour de cotisation: 32 euros; jeunes de moins de 25 ans: 15 euros; hôtes de passage: 40 euros. Il vous est rappelé que vous êtes encore à temps de régler votre cotisation pour l’exercice en cours, d’un montant de 60 euros.

Vous pouvez également noter la réunion suivante, qui aura lieu le mardi 11 février avec Yves Charpiat, vétérinaire de l’AFVT.

MANUEL ROMAN REVIENT : BONNE NOUVELLE !

Naturelle serrée de Manuel Roman à une très bonne vache de Virgen Maria, à la ganaderia, le 29 avril 2023. ©JYB archives

Il avait annoncé la fin de sa carrière de torero il y a quelques mois, provoquant les regrets d’aficionados qui ne comprenaient pas qu’un jeune doué comme lui (son bilan 2023 est parlant : 17 novilladas – 28 oreilles – 1 queue) pouvait quitter le mundillo. Il est vrai qu’il avait été très artificiellement mis en concurrence avec Marco Perez qui, mieux préparé par Jean-Baptiste Jalabert et bénéficiant de l’appui du monde taurin dominait l’escalafon novilleril.

Revolera de Manuel Roman devant le becerro n°32 de Pages Mailhan, à Arles le 11 septembre 2022 matin. ©JYB archives

Son retour, avec de nouveaux apoderados, Antonio Saez et José León, empresas des arènes d’Andujar, laisse planer plusieurs objectif: rentrer à Séville et Madrid, et peut-être prendre l’alternative à Cordoue, si le succès est au rendez-vous.

Doblon de la gauche de Manuel Roman à une très bonne vache de Virgen Maria, à la ganaderia, le 29 avril 2023. ©JYB archives

Lors de la présentation à la presse de cette décision, Manuel Roman a précisé sans regrets :

  » À cette époque, il y avait des choses que je n’aimais pas autour de moi et les derniers après-midi, je ne sortais pas à cent pour cent sur la plaza. ‘Au cours de ces moisj’ai médité sur tout ce qui s’est passé et je reviens avec un enthousiasme retrouvé.« 

JY Blouin https://facealacorne.fr/blog/

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