Photo JY Blouin

Real Maestranza de Seville. Vendredi Vème festejo de féria. Lleno de no hay localidades.

Corrida de Nunez del Cuvillo, intoréable le premier, mansos , grassouillets et peu armes les 2, 4et 5, noblote le 3, brave le 6eme.

Photo Jy Blouin

Diego Urdiales , champagne et noir, Silence et silence.

J M Manzanares Rioja et or, ovation et ovation après un avis.

Andres Roca Rey, oreille et deux oreilles: sortie par la porte du Prince.

Salut du banderillero Antonio Chacon pour deux paires de bnaderilles exceptionnelles. Viruta a également salué au second.

Lorsqu’on débute une chronique et que l’on veut être le plus juste sinon objectif sur un sujet tel qu’une corrida, on a des fourmillements dans les doigts: que dire d’un Urdiales venu sans croire à rien, classqiue dans sa posture , sans chance il est vrai avec son premier toro, un bœuf blanc quasi intoréable, gros et gras,  passons. Mais à son second , on n’a rien vu non plus alors qu’il venait de brinder au respectable ce colorado qui avait peu de charge , mais qu’il aurait dû tenter d’améliorer  autrement que par ses muletas qui trainent et ne vont pas loin derrière.

Donc , bref, Urdiales ne s’est pas fait d’illusion et nous non plus!

Photo JY Blouin

José Mari Manzanares  n’a pas eu des quantités d’options mais à son second  un colorado mieux présenté il a écouté la musique, c’était de bon aloi, cependant l’épée a fermé les espoirs de récompense, des pinchazos, des épées ratées des descabellos longs …

Photo JY Blouin

Dison le tout net, on a vu avec Roca Rey l’incontestable figura maxima du toreo actuel, profond, technique un poil de trémendisme , mais pas de gratuité du geste, tous les risques encourus sont réels, le 6eme toro a tappé le dessous du bras du torero sans le désarmer et tout s’est enchainé de manière merveilleuse, la musique a joué de bout en bout, et à Séville elle ne joue pas pour rien!

Photo JY Blouin

Ce sixième toro était solide , combattif, compliqué, Roca Rey sait tout mieux que quiconque et il ne vient pas dans un ruedo pour chercher des excuses  ; il démontre à chaque passe , il construit, force le fauve à passer devant derrière, après avoir commencé sa faena à genoux pour six passages  , dont trois dans le dos…Le public, tous âges tous milieux tous goûts artistiques confondus a fondu, s’est levé , et la vuelta du matador à hombros le fut sur les épaules  exclusivement de jeunes garçons: l’avenir de la corrida passera par là, la jeunesse qui comprend cette forme d’héroïsme car c’en est un et les ratiocineurs qui feront la fine bouche  seront laissés sur le bord d’un oubli fatal.

Photo JY Blouin

Viva Roca Rey Principe de los toreros!

Jean François Nevière

Soyons clair et coupons court aux controverses qui ne manqueront pas de se manifester: nous partageons à 200% le pont de vue de notre ami Nevière. C’est un grand exploit qu’a réalisé Andrés Roca Rey hier à Séville face à deux toros médiocres mais qui ont trouvé leur maître. Comme l’a fort bien dit Simon Casas au cours de la retransmission, la corrida a besoin de toreros d’entrega si on veut que le public revienne en masse aux arènes, seule condition de sa survie. L’engagement, c’est justement la qualité première du torero Péruvien et on l’a vu dès le premier quite par chicuelinas où il a mis le bain à ses deux camarades dubitatifs, sur la réserve, usés -atoreados en réalité. Ce sang aztèque qui bouillonne dans les veines d’Andrés c’est ce sang neuf dont nous avons besoin: celui de l’enthousiasme, de la prise de risque sans vulgarité et de la responsabilité comme on l’a vu lors de l’estoconazo fulminant qui a conclu la soirée. C’est ce toreo solaire qui nous vient de l’autre côté de l’Atlantique qui est reconnu par une aficion sévillane souvent chauvine et partiale mais suffisamment avisée pour consacrer les exploits véritables et les toreros d’exception.

Pierre Vidal