Un petit quart d’arène à ATARFE pour cette deuxième demie-finale des novilladas piquées de la fondation TORO DE LIDIA
Trois novillos de JIMENEZ PASQUAU et trois de AVE MARIA, bien présentés donnant tous du jeu pour :

EL MELLI une oreille et une oreilleie

Victor BAROSO une oreille et silence après avis


Ismael MARTIN deux oreilles et une oreille


El MELLI le plus capé des novilleros du jour accueille son premier par véroniques un peu génées par l’ardeur du novillo qui perdra un peu de son feu dans une mono-pique symbolique. Le tiers de banderilles permet de découvrir Héloy HILARIO dans sa nouvelle profession de banderillero, sérieux tant aux banderilles qu’à la brega, un bon début pour le jeune sanluqueno. A la muleta, El MELLI déroule une faena bien huilée dans son registre habituel d’adornos et desplantes en prenant le public à témoin et cela porte sur le conclave. le novillo un peu faible mais d’une grande bonté lui permet d’exploiter ce registre manquant toutefois de profondeur. L’estocade entière est pour le moins desprendida et tendida le public réclame et obtient sa première oreille mais la présidente ne se laisse pas attendrir pour la seconde.

A son deuxième le pupille de Carmelo GARCIA est bien décidé à triompher l’entame au capote trois vérodiques à genoux, trois véroniques et trois chicuelinas montre l’envie. Le quite par véroniques est parfait le novillo d’AVE MARIA est excellent. Après avoir brindé à sa grand-mère, le MELLI entame au centre à genoux, derechazos et changées dans le dos s’enchaînent dans un bouquet de passes ornementales. Le novillo est magnifique mais ici encore la profondeur manque même si l’esthétisme est de mise tant à droite qu’à gauche où le novillero nous sert une belle série de naturelles. A l’heure de la mort les choses se gâtent trois pinchazo et une entière desprendida le privent des trophées maximum qu’il aurait espéré une oreille lui permet toutefois de sortir à hombros.


Victor BAROSO  qui doit sa place dans cette demi-finale au forfait sur blessure du titulaire est bien décidé lui aussi à prouver qu’il n’est pas là par hasard et c’est à genoux par une larga afarolada qu’il accueille son premier son capotazo est d’une grande élégance. Le superbe exemplaire de l’AVE MARIA met les reins au cheval l’animal est brave et noble. Victor donne un trés bon quite par chicuelinas. La faena brindée “aux deux femmes de sa vie” sa mère et sa grand-mére commence sur les chapeaux de roue à genoux au centre du ruedo. Le novillo permet beaucoup mais on sent un peu de nervosité chez le novillero, l’envie de bien faire certainement. Peu à peu BAROSO met de l’ordre et enchaine de bonnes séries avant de conclure par les traditionnelles inversées, une série de manoletinas et  une belle passe de poitrine. Un pinchazo et une entière en place portée avec sincérité lui font octroyer un pavillon malgré une faible pétition : l’autobus du PUERTO DE SANTA MARIA  ne devait pas être aussi plein que celui de Sanlucar.

Les choses se gâtent à son deuxième toro Victor subit coup sur coup deux voltereta au capote suite à deux erreurs de placement, la seconde laisse craindre le pire pour les cervicales du jeune homme. C’est un peu groggy qu’il prend la muleta et la faena s’en ressent malgré  les qualités du novillo. Le triomphe ne sera pas pour aujourd’hui la mise à mort est laborieuse et le toro tombe après un avis et trois descabellos.


Ismael MARTIN, le jeune salmantino n’est pas venu faire de la figuration face à ses deux concurrents gaditanos. C’est encore un beau novillo de Jiemez Pasquau qui sort brave à la pique après une entrée par véroniques templées, bon quite par chicuelinas.Ismael banderille tous ces toros il le fait avec plus ou moins de bonheur mais à le mérite de le faire souvent avec élégance et toujours avec sincérité. Il est toujours agréable de voir un jeune novillero pratiquer cet art des banderilles trop souvent délaissé par ses jeunes confrères. La fena, brindée à RUIZ MIGUEL  est agréable mais le novillo s’avére rapidement un peu faible qoique tres noble,  cela s’avère dommageable pour la transmission même si les muletazos sont élégants et bien dessinés .Une trés bonne estocade en place et bien portée fait dégringoler deux oreilles du palco présidentiel.
Son deuxième adversaire noblissime avait tout pour doubler la mise l’entrée en matière par véronique le laisse augurer. Les passes s’enchainent des deux mains mais la deuxième partie est laborieuse. La suerte suprême sera elle compliquée un pinchazo trois quart de lames tombés et un descabello permettent toutes fois l’octroi d’un pavillon à la vox populi.

Ismael MARTIN sera le triomphateur de cette novillada dont les plus grands vainqueurs sont certainement une fois de plus les deux ganaderos.

Jean Dupin