Madrid, mardi 2 mai. Trois quarts à quatre cinquième d’arène, corrida goyesque.

Cinq toros de VALDEFRESNO bien présentés en général de mansote à manso perdido, le deux bis de Jose Luis PEREDA guère mieux  sifflés à l’arastre pour la plus part, pour:


UCEDA LEAL  : ovation, silence et silence



Fernando ROBLENO silence, après avis, ovation et silence


Triste bilan pour une triste après-midi de toros dans la plus importante arène du monde.

En ce “dos de mayo”, jour férié à MADRID en souvenir de la révolte des madrilènes contre l’occupant français je pourrais vous parler des deux œuvres monumentales de GOYA exposées au Prado illustrant cette journée et celle du lendemain évoquant la féroce répression de l’armée française, je pourrais vous parler de Francisco GOYA le grand maître obligé de s’exiler comme afrancesado. Cela pourrait être bienvenu puisque l’on nous proposait en ce jour une corrida goyesque en souvenir de l’œuvre taurine du grand peintre. Mais il parait que je suis là pour parler de toros, les grands absents de jour.

Je ne ferais pas un compte rendu toro à toro pour quoi faire, disserter de la minute trente de la faena d’UCEDA LEAL à son dernier, de la course folle de Robleño derrière son dernier pour lui arracher trois passes à la porte du toril.

ROBLENO est certainement celui qui aura le mieux toréé cette tarde : A son premier le remplaçant d’un invalide Valdefresno, un toro sérieux de Jose Luis PEREDA  il donna une faena qui eut le mérite d’exister avant une mise à mort laborieuse. La faena à son second, peut être un peu moins manso, il eut le mérite d’intéresser peu à peu l’animal à la flanelle et nous offrit de tres belles séries de naturelles que personne n’espérait plus. Reprenant la main droite Robleño termine sur deux grandes séries liées terminées d’un grand trincherazo  une faena de” mucho menos à mucho mas”. Malheureusement pour le madrilène, les aciers le trahirent le privant de tout grand succès.

UCEDA LEAL  fit ce qu’il put donnant quelques détails dans le terrain de la querencia le seul endroit où ses opposants acceptèrent de se confier un petit peu. A son premier de bons détails conclus difficilement sont salués par un public bon enfant. Son second refusa tout combat malgré les efforts du toreros le manso de gala fut copieusement sifflé à l’arrastre.

Triste début pour LAS VENTAS avant la féria de San Isidro qui commence demain. On pouvait remarquer en callejon la présence d’Isabel DIAS AYUSO  la présidente de la communauté de MADRID qui ne cache pas son attachement  et son appui à la fiesta nacional. 

Jean Dupin