Madrid, Las Ventas, 11eme festejo de San Isidro.
Toros de Fuente Ymbro.
Adrian de Torres ( remplaçant de El Fandi)champagne rosé
et or
Juan Leal Bleu charrette et or
Leo Valadez Vert Olive et or

Corrida de Ricardo Gallardo très bien présentée, cinqueño, 5o kgs en moyenne.
Manquant de race la plupart sauf les 1et 3, faibles le 2 et le
4, brave le 5 , tardo et irrégulier de charge le 6.

Le torero de Linarès est venu en remplacement de David Fandila blessé, on n’a pas perdu au change, son courage d’airain au premier fit frissonner las Venta, pris trois fois de très vilaine manière avec la corne qui frôle la face au sol, le disciple admirateur de José Tomas a tout essayé et une oreille n’aurait pas été injuste , compte tenu de la pétition importante, mais le palco considéra sans doute que le matador avait été trop souvent désarmé.. Le toro avait poussé très fort au cheval en y revenant avec alegria. Adrian tenta un quite par chicuelinas et se fit prendre par la corne droite. Curro Javier à la brega fut remarquable. Adrian de Torres tua a l’encuentro avec un courage sans faille, fut accroché et envoyé dans les airs, repris au sol la corne fouillant le sable à la recherche du torero. Epée d’effet immédiat : pétition et VUELTA très fêtée.
Au 4eme le torero de Linarés revenu de l’infirmerie avec l’aval des médecins regarda Curro Javier , encore lui, banderiller en la cara et saluer sous les clameurs. Brindis au public… on sent pourtant que le cœur n’y est plus tout à fait d’autant que le toro tombe aux medios et reste couché sur le flanc.. trop piqué ? Manque de caste ? faiblesse ? Faena un peu désordonnée et un pinchazo puis une entière
trasera. Ovation depuis le callejon.

Juan Leal hérite en premier d’un toro de 6ans, castaño oscuro qui sent la poudre et qu’il reçoit par veronicas. Tito Sandoval a la pique manie bien sa lance et les deux puyas sont en place.


Leo Valadez qui a tous les talents et toutes les audaces offre un quite très ajusté par chicuelinas. Le public avec sa part de chicanos venus pour lui du Mexique lui font une ovation de gala .Brindis au public. Maitre de lui comme de l’univers Leal va se planter aux médios à genoux, mais le toro reste aux planches où le torero devra aller le chercher à genoux encore. Espada de travers ; moche moche, et 1 descabello.

Au cinquième, brindis au public, encore de rodillas au centre le toro passe deux fois et àu troisième passage le matador ne se relève pas assez vite et est désarmé. Toreo un peu lassant, talent forcé sans grâce avec trois passes en rond dans le dos… Final par Bernadinas. Le toro meurt en brave tenant debout longtemps. Toro applaudi à l’arrastre et Leal salue depuis le callejon.

Leo Valadez , lui ne cesse de progresser. Répertoire d’une variété et d’une précision dans l’exécution qui frise la perfection notamment pour le quite par Orticinas qu’il donne au troisième. Brindis au public, très belle entame à droite rematée par un pecho très long et lent de la tête à la queue. Tout est lié, profond , dans la moindre trace de mauvais goût et un final par deux séries gauchères, des naturelles splendides rématées par une trinchera de cartel. Grande épée, et une énorme pétition : OREILLE
Au sixième, dès son entrée ou espère le bon toro pour ouvrir la Puerta Grande. Hélas les deux charges violentes au cheval ne vaudront pour la suite que par leur violence. Leo, mexicain jusqu’à la moelle, va alors donner le plus beau quite de la feria par Zapopinas, conclu sur une media digne des plus grands. Le toro se refuse malgré l’entrega jamais démentie du jeune diestro : là il est évident que le toro manquait de race. Grande épée d’effet immédiat, bien qu’un tantinet trop basse.
Salve d’applaudissements teintée de déception tant Leo Valadez avait enchanté cette tarde de toros.

Adrian de Torres : vuelta et ovation
Juan Leal :silence et ovation
Leo Valadez : Oreille et ovation

Les banderilleros Curro Javier et Marc Leal ont salué.

Jean François Nevière