Face aux puissantes forces qui voudraient nous imposer une société uniformisée et qui font de l’interdiction de la corrida un cheval de bataille, le monde taurin a, ces dernières années, plutôt bien résisté. En témoigne le nombre de corridas et de spectateurs qui s’est maintenu, voire a augmenté, après avoir subi de plein fouet crises économiques et sanitaires. En témoignent aussi les liens qui se sont resserrés chez les aficionados pour combattre cette nouvelle idéologie qui a inventé, contre l’Homme rendu coupable de tous les maux, une nature totalement idéalisée. Car il s’agit aujourd’hui pour nous, aficionados, de défendre de manière décomplexée notre passion, mais aussi de combattre ces nouvelles ligues de vertu qui se voudraient les nouveaux tyranneaux d’une humanité aseptisée et qui sont passées maîtres dans l’art d’investir médias et mouvements politiques.

   Deux livres ont paru ces dernières années sur des tons différents mais avec le même objectif de redonner foi et fierté aux aficionados.

   Ce fut d’abord José Miguel Arroyo “Joselito” qui, dans La corrida expliquée à ma fille a remis en cause, dans un style direct et efficace, tous les poncifs de l’animalisme de salon.

  Plus récemment, le journaliste Ruben Amon, dans La fin de la fête, analyse le malentendu grandissant entre une partie de la société espagnole et le monde taurin. Il montre également l’attraction que continue d’exercer dans le monde contemporain la tauromachie devenue “espace de subversion et de résistance à la normalisation”.

   Enfin (signe des temps ?) un vrai roman taurin vient d’être publié par les éditions Gallimard dans la célèbre collection Blanche. La romancière Camille de Villeneuve nous fait partager les doutes et les espoirs d’un torero femme et de son entourage à la suite d’une grave blessure. Le dernier torero, un roman d’aujourd’hui …

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