Par Patrick Cauna

Le 20 Juillet 1995, en novillada non piquée du matin, un petit blondinet d’une douzaine d’année alternait avec Marc Serrano et Francisco Marcos aux arènes du Plumaçon.

On avait été impressionné par ses ordres à la brega, son toreo et sa personnalité presque insolente, déjà de facilité et de tranquillité.

Les après-midis, alternaient les Joselito, Rincon et autre figuras de l’époque, ceux-là même que quelques années plus tard, il allait affronter.

Julian Lopez El Juli, 28 ans après, lors de sa 25e année d’alternative, décide de mettre un terme à sa carrière en fin de temporada.

25 années émaillées de succès, de position de force, de difficultés, d’agacements, une carrière de rock-star du toreo.

De ses années 2000, où à peine mise la zapatilla en piste, les oreilles étaient accrochées au palco, de ses années de trop où il ennuyait les non-julistes, de ses détracteurs du Julipié, il n’a jamais cessé de diviser, d’alimenter les tertulias, les apéros entre amis.

Comme régénéré par les années Covid – deux ans sans toros -il est revenu plus fort, plus torero, remettant de l’ordre dans la maison toro en restant en haut. Les jeunes qui pensaient bousculer la hiérarchie sans jamais reconfirmer en ont fait les frais. Il a encore mis quelques bains – Aguado, Tellez, Rufo – ouvert la 7e Porte du Prince à Séville l’an passé. On n’oubliera pas ses larmes à Madrid devant les toros de la Quinta.

Il nous tarde Dax ,il nous tarde Séville…

Un grand torero va s’en aller…et avec lui la science des toros.

Chapeau bas Maestro !!