La sortie en triomphe des deux cavaliers accompagnés par les forcados et Jean-Luc Courtiol, le mayoral des toros de Jalabert, donne une idée de la réussite de la corrida portugaise de Cazaubon qui s’est déroulée devant un public nombreux. Vuelta du rejoneador et d’un forcado après le combat de chaque toro. Jalabert est devenu un incontournable de cette rencontre, et une fois encore le sang de La Chassagne a parlé. Tous bien présentés, parfaits et combatifs, les deux derniers témoignant d’un peu moins de classe.

Initialement prévu, Oscar Botjas, sérieusement blessé était remplacé par Roberto Armendariz, qui s’estr récemment offert une oreille à Madrid. Il fut chaque fois parfait aux banderilles longues et se régala dans la pose des banderilles courtes. Excellent cavalier, il signa aussi quelques belles figures équestres. Il travailla essentiellement avec trois chevaux. Il fut souvent très applaudi.

Les forcados de Chamuscas que l’on n’avait jamais vu aussi nombreux à Cazaubon évoluaient en deux formations réglementaires de huit qui alternaient sur chaque toro. Dés la première sortie le premier toro de Armandariz fut arrêté, mais il fallut une deuxième tentative pour immobiliser son second.

On trouvait également en piste Sergio Perez de Gregorio aux porte d’une alternative espagnole de rejoneador. Il s’est montré très précis et efficace dans la pose des « rejon de châtiment ». Par contre il fut plus hésitant dans la pose des banderilles, surtout lorsqu’il cherchait la pose al quiebro. Mais paradoxalement il était parfaitement à l’aise avec les « courtes », concluant excellemment chacune de ses tentatives. Lui aussi a prouvé qu’il était bon cavalier et dresseur, enchaînant de séduisantes figures avec ses chevaux. Pour les forcados, si bloquer le premier toro dès le premier essai ne présenta aucune difficulté, par contre avec le second il fallut ruser avec les terrains et aller chercher l’animal dans sa « querencia ». Deux tentatives avant d’en terminer avec succès.

En corrida portugaise les deux toreros travaillent ensemble le dernier toro. Armendariz démontra une grande facilité aux banderilles et en feu d’artifice Sergio Perez clotura cette journée qu’un sérieuse averse ne parvint pas à contrarier.

Jean-Michel Dussol