Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Novillada. Troisième de la Feria de Otoño. 13.757  spectateurs.

Novillos de Fuente Ymbro,

JORGE MOLINAovation et saluts au tiers et division d’opinions après avis et silence après avis.

GUILLERMO GARCÍA PULIDO, ovation et saluts après avis et ovation et saluts après avis.

CRISTIANO TORRES, silence après avis et saluts.

Ensemble de Fuente Ymbro lourd, certains pesant plus de 500 kilos, dans le type de la maison, longs et bien armés. Les pupilles de Gallardo ont déçu au moral : inexistants sous le cheval, nobles mais sans émotion par la suite, se réservant et ne rompant jamais véritablement à l’exception du second le plus maniable du lot.

Jorge Molina écopa du mauvais lot. On ne saurait lui en faire reproche, pourtant sa contribution fut convenue, terne et sans éclat. On voit que le jeune homme a un métier, une expérience qui lui permet de se sortir de situations compromises ; on voit aussi qu’il manque de personnalité pour imprimer sa marque ne serait-ce que dans des détails. Deux épées basses, après plusieurs tentatives. Passage sans peine ni gloire; à Madrid c’est le pire…

Guère mieux loti Gustavo Pulido aura eu de bons moments avec la muleta face à ses deux adversaires avec une décision notable mais peu de personnalité lui non plus. Il tenta inutilement un récibir face au cinquième après une fanea d’alti y bajos, sans jamais convaincre véritablement.

Finalement c’est le nouveau venu Cristiano Torres qui rassembla le plus de suffarge. Le jeune loup zaragozano qui a débuté à Arzacq en costume de lumière en 2021 a fait preuve de son entrega habituelle débutant à genou par une arrucina au centre de la piste après un brindis culotté au micro de Onetorotv; “notez mon nom, je suis ici pour devenir riche”. Même s’il manque d’expérience, sa fraîcheur animera la tarde et réveilla le conclave. Il ne fit pas l’unanimité mais il plut à beaucoup pour sa décision, sa capacité d’improviser, son final par manoletinas à genou et l’estoconazo qui a suivi. Réelle promesse, véritable personnalité: Cristiano qui défilait avec seulement sept novilladas au compteur est à revoir.

Pierre Vidal

Photos JY Blouin