Las Ventas, Madrid. Sixième et dernière de la Feria de Otoño.  Trois quart d’entrée.

Toros de Victorino Martín.

Photo JY Blouin

ROMÁN COLLADO, blessure. (Cornada à la cuisse droite de 20 cms qui avance jusqu’au pubis, pronostic grave)

BORJA JIMÉNEZ, oreille après avis, oreille a celui tué pour Román et oreille. 

LEO VALADEZ, silence et silence. 

Intéressante corrida de VICTORINO MARTIN pour le final de la féria d’automne, Six Victorinos bien présentés armés et comportant toutes les complications du fer pour :

ROMAN : applaudissements et blessure

BOJA JIMENEZ ; oreille, oreille et oreille

LEO VALADEZ ; silence et silence

Le premier toro paraît distrait dans le capote de ROMAN et ne s’emploie pas au cheval, Borja JIMENEZ tente un quite mais à la deuxième véronique le toro derrote et lui déchire le capote, La faena de ROMAN débute de manière désordonnée le toro est loin d’être simple à la troisième série le toro s’arrête dans une passe le voit et frappe la cuisse le sang gicle mais ROMAN veut en finir il reprend le combat après qu’un de ses péon lui ait posé un garrot avec sa cravate l’estocade entière est contraire et verticale Roman est emporté à l’infirmerie par sa cuadrilla avant la mort du toro, Il n’en ressortira qu’allongé sur une civière pour rejoindre l’hôpital,

BOJA JIMENEZ est l’une des révélation de la temporada, ce soir à MADRID il a confirmé en s’offrant une grande porte de luxe. Son premier adversaire est loin d’être simple, endormi contre le peto à la première pique il sort seul dans combattre de la seconde, Leo VALDEZ lui propose un bref quite, Borja entame avec force par doblones, le toro derrote et proteste à chaque sortie de passe sur le bord droit, Borja JIMENEZ va alors l’entreprendre à gauche la corne gauche se révèle nettement meilleure et l’animal se soumet dans d’excellentes naturelles, le public de Las Ventas commence à apprécier car la dernière série à gauche, avant l’estocade, est formidable, l’épée quoique tendue est suffisante et la forte pétition fait tomber le première oreille,

Son Second adversaire, celui normalement dévolu à ROMAN, est le plus lourd du lot un cinqueno qui connaît le grec et le latin, Au capote JIMENEZ est efficace et complète le bagage en lui apprenant à suivre le capote jusqu’au centre, Après une série de doblones genoux en terre, JIMENEZ prend tout de suite la main gauche, Cette main fait des miracles et soumet l’animal en début de faena, Les naturelles sont très longues et profondes bien templées, Un derrechazo seulement et changement de main pour revenir à gauche dans un grand toreo de face, L’animal paraît soumis et le toreo à droite peut reprendre, muleta au sable le toro suit sans protester pour une série complète ornée d’un martinete et d’un desplante très torero et parfaitement justifié, Le final se fait par naturelles de luxe, L’épée n’est qu’une demie tendida suffisante pour couper un nouveau pavillon ouvrant la grande porte de Las Ventas,

On aurait pu croire que triomphe en poche, Borja JIMENEZ allait lever le pied pour le dernier, C’est mal connaître le pundonor du sévillan, Il l’attend à genoux devant la porte du toril pour une larga cambiada, C’est un exercice toujours risqué avec les VICTORINO qui sortent souvent hésitants, en marchant, Celui là n’échappe pas à la règle la larga est moyenne mais le travail de capote qui s’en suit est dominateur: La faena est un modèle dans l’art de dominer le toro; la première série à droit montre tout le pouvoir de Borja sur son adversaire, elle est conclue d’un immense pecho, L:es séries suivantes sont très profondes et portent sur le public, Dans les premières passe à gauche le toro proteste en sortie mais l’habileté et la précision de ce torero poderoso règlent vite le problème, la seconde série de naturelles est excellente et que dire du trincherazo superbe qui la conclue, On se prend à rêver à deux oreilles mais la demie, tendida, suffisante limitera le triomphe à une oreille,

Le jeune torero mexicain LEO VALADEZ a paru bien léger devant les VITORINO encastés à la limite du genio qui lui étaient opposés, Les séries sont souvent hachées le replacement est permanent et la muleta souvent accrochée au premier qui va en se compliquant, L’entière desprendida efficace lui vaudra quelques applaudissement,

A son second reçu à puerta gayola, mansito au pique les choses ne s’arrangent pas, C’est encore Boja JIMENEZ qui fera le meilleur dans un bon quite par chicuelinas, A la muleta l’accord ne se fera jamais et comme les aciers failliront c’est dans le silence que se terminera la prestation de VALADEZ,

Il fallait être a la hauteur pour cette dernière de féria d’automne où l’on a enfin vu des toros à LAS VENTAS.

Jean Dupin

Retour du Cid le 12 octobre à Las Ventas qui remplace Morante, le cartel : Manuel Jesús ‘El Cid’, Alejandro Talavante et Isaac Fonseca,ntoros de Núñez de Cuvillo.