Mois : février 2024 Page 6 sur 13
Venez célébrer avec nous, en Camargue gardoise, la fin de l’hiver et le début de la temporada ! Nous vous donnons rendez-vous le samedi 16 mars 2024 dans le cadre pittoresque du Mas d’Auzières à Saint-
Gilles pour notre fiesta campera de printemps.
Au programme :
•Accueil dès 10h30 autour d’un café, d’un thé et de viennoiseries.
•Lidia complète par Nino d’un novillo de la ganadería François André.
•Buvette et ambiance musicale (boissons non comprises).
•Repas complet, dessert et café.
•Toreo camarguais.
La participation est de 30 euros pour la journée (gratuit jusqu’à 12 ans).
Réservez dès à présent penaninojulian@gmail.com 06 27 58 04 60 ou 06 10 18 96 05
El Rafi devant le toro n°188 de Robert Margé, qui va lui permettre de couper sa première oreille. ©JYB
Lorsqu’on a connu Raphaël Raucoule – El Rafi – seulement par ses prestations médiatiques lors de la triste affaire Caron, on avait noté son sérieux et son charisme. De cette affaire il ne regrette rien, même si elle l’a fait connaître. Il ne pense pas qu’elle lui ait valu des contrats supplémentaires, d’ailleurs il n’en aurait pas voulu : il s’engageait pour la défense de la tauromachie et non par intérêt personnel. Et puis sa place dans les cartels on se la gagne face au toro dans l’arène et non sur les réseaux sociaux.
Le rencontrer permet de confirmer cette image : personnalité forte, un charisme évident et en même temps une attention aux autres qui impressionne !
S’il évoque sa formation, c’est pour souligner qu’elle a commencé à l’âge de 10 ans, même s’il avait accompagné son grand-père qui s’occupait des torils aux arènes de Nîmes bien avant. Le déclic semble s’être vraiment produit lors de son passage au CFT et la rencontre avec Patrick Varin qui a tout de suite décelé ses qualités. Et sa formation continue encore aujourd’hui car comme l’explique le coach : « il faut 10 ans pour former un torero » et « on n’arrête jamais de se former car tous les toros sont différents au long d’une carrière ». Et 10 ans après, Patrick Varin est encore là même si ce n’est plus dans le rôle de formateur mais de conseiller.
Quant à ses parents ils lui ont imposé le contrat : passe ton bac d’abord ! Ce qu’il a fait, mais le lendemain (ou presque), il partait aux toros !
De novillero il a connu des triomphes à Nîmes, à Valence, mais à Madrid il est sorti le jour où Rufo a triomphé ce qui a masqué sa prestation. Il a également toréé en novillada à Vic et en corrida à Alès, ce qui indique bien une volonté qui se confirmera cette année de prendre tous les encastes.
C’est ainsi qu’il sera annoncé dans 9 cartels en France à ce jour dont : Alès (toros de Valverde, Pagès-Mailhan, Tardieu), Vic (avec les Los Manos), Dax, Istres (toros de Pagès-Mailhan), Eauze, Mimizan etc. Un contrat en Espagne est également signé mais sera dévoilé par l’empresa des arènes.
Rappelons qu’en 2022 il avait toréé 5 corridas et en 2023, 10.
En attente, bien sûr, la confirmation à Madrid, mais rien n’est acquis à ce jour et peut être aussi ce n’est pas d’une urgence absolue. Il n’est pas encore allé en Amérique du Sud, mais ne veut y prendre que les grandes arènes : dans les pueblos, il y a trop de toros de média casta qui ne permettent pas.
Rafi avoue ne pas avoir une idole particulière dans le monde des figuras : bien entendu, El Juli qu’il a souvent vu à Nîmes l’a sans doute marqué, mais il admire le torero qui est a gusto devant le toro et qui réalise une belle prestation, ce qui arrive aux figuras comme aux autres matadors.
De même, il n’a pas d’exclusivité en matière d’élevage : « Dans tous les élevages, il y a du bon et du mauvais ; on coupe des oreilles à tous les élevages ».
Sa préparation se fait au campo : il vit en Espagne de décembre à avril-mai et retrouve sa famille quand la saison française est lancée. En fin de temporada, il se relâche un peu (novembre) mais dès décembre il reprend de manière intensive : Sport, toréo de salon, déjeuner, sieste, toréo de salon et sport forment la trame de ses journées. Il ne croit pas trop à la préparation mentale : « elle commence en sortant de sa maison, si on vit avec les toros dans la tête et avec la peur dans la tête » et « la préparation mentale permet éventuellement de saisir mieux comment s’améliorer. C’est surtout être tous les jours torero dans sa vie ; c’est la meilleure préparation et l’ indispensable c’est la passion ! » Son objectif est clair : « ce n’est pas d’être matador, c’est d’être torero ! »
Sur le plan pratique, hormis la sobriété en termes de boissons, pas de contraintes alimentaires : d’ailleurs il aime cuisiner.
Au total un jeune homme bien dans sa tête et dans sa passion et qui a montré dans les tientas sa maîtrise du toréo et déjà une connaissance des toros approfondie, avec en complément une grande empathie envers les ganaderos et les aficionados présents qui ont apprécié ses tertulias de fin d’exercice.
A noter dans vos agendas !
Samedi 02 mars 2024, date de l’assemblée générale de l’association des Amis du Curé de Valverde.
Au programme : visite, accoso y derribo, récapitulatif sur l’année passée et présentation de l’année à venir, verre de l’amitié..
Nous comptons sur vous !
Pour une meilleure organisation, nous vous remercions de bien vouloir nous confirmer votre présence au : 06-29-42-36-70 ou via ganaderiavalverde@gmail.com
Ce que l’on est accoutumé d’appeler les années covid a bien failli avoir la peau de notre association. Mais l’aficion étant là, cette période de frustration ne nous a pas empêchés de nous retrouver pour des ferias comme Istres Valencia ou bien , l’an dernier, Olivenza. Cette année, nous voici sur le point de nous retrouver à Pau en Assemblée générale pour redonner vie à nos projets, nos ambitions, notre bureau. Déjà sommes- nous certains d’être une bonne trentaine à la feria du Corpus de Granada. Nous sommes, comme chacun le sait, un groupe d’aficionados particulièrement attachés au Mexique et à tous les pays d’Amérique latine où se pratique la corrida.
Nous sommes allés pas loin de dix fois au Mexique dans diverses régions, au centre dit “colonial” avec la feria d’Aguascalientes,San Miguel de Allende, Guanajuato, Zacatecas, Mérida dans le Yucatan, sur les côtes atlantiques et pacifiques , à Autlan de la Grana, à Guadalajara, liant toujours culture et approche des hommes avec la fête taurine. De Teotihuacan à Chichen Itza, de Puebla à Tlaxcala nous avons fouillé l’âme mexicaine, découvert ses traditions, visité quantités de ganaderias, vogué sur les jardins flottants de Xochimilco, visité les plus belles églises baroques, les arènes les plus illustres, et rencontré les toreros qui nous ont toujours acceuillis en amis.
Ainsi cette année, depuis les deux faenas formidables qu’il livra à Orthez à un Monteviejo et à un monstrueux Dolores Aguirre aurons- nous la chance de voir Sergio Flores le 5 juillet prochain face à deux toros de José Escolar. Où ça? A Céret! Et qu’on ne vienne pas nous parler de la fragilité et de la fantaisie du toreo mexicain. Notre parrain reste la figura maxima du Mexique Joselito Adame. Par deux fois nous sommes allés en Equateur, en Colombie, une fois aussi au Pérou et chacune de nos retrouvailles, bien entendu, est l’occasion d’évoquer le passé, mais surtout de nous projeter dans un futur plein de grandes faenas. Nous espérons très vivement que la grève des contrôleurs de la SNCF ne nous privera pas de nos amis parisiens qui ont prévu depuis longtemps de se joindre à nous . Le 18 février nous serons à Arzacq pour l’ouverture de la temporada française. Que les aficionados tentés de faire partie d’un club taurin qui ne soit pas seulement une peña, se manifestent, nous serons heureux de les accueillir.
A bientôt!
Jean François NEVIERE
Président de Mexico Aztecas y Toros
Le « monoencaste » est au cœur des discussions entre aficionados depuis déjà de nombreuses années. En réalité, toute l’histoire de la ganaderia brava, au moins depuis le premier quart du XXe siècle voire avant, est celle d’une réduction du nombre des encastes originels, qui s’est traduite par la quasi-disparition de la race navarraise, sauf dans une certaine catégorie de spectacles, la disparition pure et simple de l’encaste « Jijon », la marginalisation de l’origine vazquena et finalement la suprématie, dès le premier tiers du XXe siècle, de l’encaste Vistahermosa, notamment de sa branche Murube-Parladé, devenue depuis déjà plusieurs décennies, largement plus d’un demi-siècle, ultra-dominante dans la cabana brava espagnole.
Ce phénomène conduit inévitablement à une uniformisation du campo et à un effacement progressif de tout ce qui diffère de l’encaste majoritaire, aujourd’hui l’encaste Domecq au sens large. Pour évoquer ce phénomène, le Club taurin de Paris aura le plaisir d’accueillir
Thomas THURIÈS , du site « Terre de toros » et de « Campos y ruedos » qui nous parlera de « l’uniformisation du toro aujourd’hui », visuels à l’appui.
La soirée se tiendra au restaurant « Loubnane » 29 rue Galande(5e) le lundi 11 mars à partir de 20h.
Prix de la soirée: membres du club à jour de cotisation: 32 euros; jeunes de moins de 25 ans: 15 euros; hôtes de passage: 40 euros.
Il vous est demandé de vous inscrire par retour de mail ou à l’adresse: clubtaurindeparis@gmail.com, le plus rapidement possible.
RAPPEL IMPORTANT: vous avez encore jusqu’à la fin du mois pour indiquer votre préférence pour le prix Claude Popelin au meilleur lidiador de la temporada française, si possible en le motivant brièvement(cf.le mail de la semaine dernière). Merci d’avance.
Amitiés aficionadas,
Le bureau
C’est au site de mon ami Paul Hermé torofiesta.com que j’emprunte ce bel hommage -car on ne saurait si bien dire- à Jacques Joulin. Patrice Quiot a trouvé, comme souvent, les mots pour évoquer cette figure aimée, que pour ma part j’ai toujours respectée et écoutée. Sur la photo, il « les » a réunis dans un moment d’amitié montrant ainsi que l’impossible n’existe pas pour l’aficionado résolu et les cœurs purs comme celui qui battait dans la poitrine du « Pato de Tyrosse ».
PV
« Pato » : Il voulait être torero…
Et ça ne l’avait pas fait.
Même si, en 1982, au cartel avec Olivier Baratchart, Michel Bertrand, Philippe Burgain, Evelyne Fabregas, Roger Ferreira, Olivier Martin devant des becerros de François André, il avait rempli les arènes de son pueblo.
Alors, il s’était reconverti.
Il vivait en Espagne depuis plus de vingt ans.
Les toros toujours dans la tête.
Une maïsse gitana avec l’accent de Dédé Prat.
Et la débrouille por delante.
Mozo d’espadas en cravate mal nouée et veste chiffonnée.
Revendeur occasionnel de billets.
Cocinero de «delicatesen » de cantine.
Un peu de bric et beaucoup de broc.
Fourgueur de foie gras que continuait à fabriquer sa grand-mère décédée.
Un carnet de commandes de clients dont le «paté» marquait l’ascension sociale.
Un carnet d’adresse épais des mêmes.
Et qui le laissait croire à une amitié.
Il bricolait.
Par-ci, par-là
Sin dinero.
Dans une humble poésie de souvenirs en anecdotes.
Il s’essaya entre autres à organiser des festivals.
Dont celui de Pomarez en 2011 avec Curro Díaz, Finito et Morenito de Aranda.
Un fracaso financier.
En fumée de cigarettes et distillats d’armagnac.
Maletilla du comercio.
Trafiquant du plaisir.
Vagabond du sentiment.
Solitaire des chemins de traverse.
Il allait
Et venait.
Personnage de bande dessinée.
Nomade du paysage taurin.
De Paco Dorado, José Mari au Cordobés hijo.
De Juan Pedro Domecq et Murube à Bohórquez.
D’Ojeda et Campuzano à Espartaco.
De Daniel Luque à Andrés Roca-Rey.
Une famille de raccroc.
Pour remplacer.
Celle.
Qui ne voulait plus le connaître.
Un orphelin.
De vraies racines.
Qui pensait avoir trouvé les siennes.
Dans le débridé d’une vie.
Il allait et venait.
De Gerena à Hinojos.
Sa peña «El Pato Arte y Sentimento»
En bannière.
Mais loin des Landes, des pins.
Du stade de La Fougère.
Et de la banda Esperanza pour la Ste Cécile des fêtes de Tyrosse.
Avec le temps qui passait.
Sonnant.
Inexorablement dans des tentaderos presque quotidiens.
Les clarines de l’âge.
Pour un dernier tiers.
Outrance en paillettes.
Volubilité en adornos.
Arlequinades de façade.
Et solitude au centre du ruedo de la vie.
Il roulait a su aire.
Rigolant de se cabosser les ailes.
Au rugueux des murs.
Qui ne connaitront jamais le lustre des carteles qu’il disait.
Les discours, le mousseux et les chips de la retraite.
N’étaient pas dans son ciel.
Même si ses rêves pas aboutis.
Commençaient à avoir l’accent de l’aigreur.
Il était comme il était le Pato.
Une nomenclature de l’excès.
Un Zampano de l’outrance.
Qui laissaient entrevoir la tristesse d’un long hiver.
Il était comme il était le Pato.
Beaucoup riaient de lui, certains le rejetaient, d’autres l’aimaient.
Ombre de pauvre bohemio souvent en incartade.
Lumière de perpétuel romántico toujours en dérive.
Il est mort seul, samedi.
Dans sa cambuse de Gerena.
« Por causas que en las próximas horas se analizarán en el Instituto de Medicina Legal de Sevilla.
Aunque todo apunta a «algo natural», pouvait-on lire dans l’ABC de Sevilla du dimanche.
On ne sait rien.
De ce qu’il adviendra.
De son corps.
Amaigri.
Mais il est certain.
Qu’à la taquilla du ciel.
Il trouvera dans une enveloppe à son nom.
Un callejón d’éternité.
C’était le Pato de Tyrosse.
Il avait soixante-cinq ans.
Et Jacques Joulin.
Était son nom.
Patrice Quiot torofiesta.com