Le « coso del pino » de SANLUCAR était plein au deux tiers pour cette première novillada piquée du circuit de Andalou de la Fondation Toro De Lidia, la température estivale et la présence de deux novilleros de la province de Cadix avaient certainement incité le public à se déplacer malgré la présence des caméras de Canal Sur,

Le lot de novillos de TORREHANDILLA bien présenté en général (408 à 438 kg) donnait du jeu à part le dernier exécrable à noter la vuelta al ruedo du quatrième le premier l’aurait aussi méritée à mon avis pour


Mario SANCHEZ d’UBRIQUE vuelta à ruedo et deux oreilles,
Gonzalo CAPDEVILLA du PUERTO DE SANTA MARIA une oreille et deux oreilles
Martin MORILLA de MORON DE LA FRONTERA une oreille et silence

Mario SANCHEZ, pourtant le plus expérimenté des trois laisse passer un excellent premier qui bien encasté, brave et noble tète littéralement la muleta s’élançant de loin au moindre cite, Le jeune novillero se contente de toréer sur le passage collant les passes les unes après les autres sans jamais peser sur son toro et ne dégageant aucune émotion, Il se laisse aller aux adornos publerinos et aux desplantes inutiles, La mise à mort en trois temps conclus d’une entière tombée en arrière ne lui permettra pas de couper malgré la pétition tonitruante de ses supporteurs descendus en autobus de la sierra,
En second lieu il hérite d’un bon novillo qui lui aussi ne demande qu’a se laisser faire, Ici la faena sera plus liée avec parfois de bons gestes mais l’émotion vient plus de l’excellente interprétation de Nierba par la banda de musica de Sanlucar que du travail proprement dit du novillero, Ici encore les adornos et passes inversées se succèdent ainsi que les desplantes mais de profondeur on ne peut pourtant pas parler, Le public se laisse prendre et comme l’estocade est rapide et correcte ce sont deux pavillons qui tomberont de la présidence,
Que dire de Gonzalo CAPDEVILLA certes il coupe ce soir trois oreilles mais jamais sa tauromachie ne m’aura fait vibrer Lui aussi tombe sur deux très bons toros 0 Son premier le meilleur sera le quite par chicuelinas serrées et d’une lenteur absolue que donnera Martin MORILLA , par la suite à part une première série à droite bien liée ce ne seront que torchonades et désarmés, Le novillero ne fait preuve d’aucun poder et aucune émotion ne se dégage de son labeur, La mise à mort est rapide et lui vaudra certainement, avec la présence de nombreux portuenses, de couper sa première oreille,

Son deuxième partenaire , un magnifique jabonero qui lui aussi fait preuve d’un grande bonté, pourrait laisser entrevoir une faena d’anthologie, Mais que nenni c’est à un festival de toreo de pico de muleta que nous assistons avec souvent un pas en arrière du torero, la aussi les postures sont de mise et si certes la mise à mort fut rapide cela ne justifiait pas à mon avis les deux oreilles tombées du palco présidentiel,

Jean Dupin