Il y a la feria de Pâques en Arles, mais il y a des clubs taurins qui organisent des événements à côté qui mérite que l’on s’y attarde davantage. Le club taurin de la Muleta d’Arles organise un tentadero lors de la feria. Cette année, ils invitent Luis Gerpe que l’on a découvert dans les arènes de Vic-Fezensac et le tout jeune Matador français Solalito avec quatre vaches de la Ganaderia Yonnet affiche alléchante pour les aficionados de la tauromachie.
A quelques centaines de mètres du moulin d’Alphonse Daudet et de nos saines lectures d’enfant, alors que le marché bat son plein, les arènes et ses platanes pour protéger du soleil accueille le public nombreux venant même de Paris et de Londres.
Les quatre vaches de la ganaderia ont un trapio homogène. Elles ont donné des comportements divers. Au cheval, elles y vont avec de la charge en particulier la dernière. Elles ont de la noblesse et exigeante. La première est compliquée considérablement sur la gauche. La dernière est celle qui le plus de noblesse.
Luis Gerpe avec sa seconde vache de la Ganaderia de Yonnet
Luis Gerpe sur sa première vache s’emploie à la cape avec force et qui relève la tête. Il fait de bonne mise en suerte. Sur les naturelles, il a tendance à ne pas amener le bras assez loin, car la vache ne veut pas céder. Sur la droite, ses passes sont plus construites. Aucune émotion se dégage de la faena. Mathias Sauvaire le vaillant jeune élève de l’école taurine d’Arles s’emploie de tapia. Il arrive à faire des naturelles plus élégantes.
Sur la seconde vache qui a le moins d’exigence, mais tout autant de la noblesse. Comme sur sa précédente vache, le matador s’emploie activement à la cape. Il réalise notamment plusieurs sériés de naturelles et de derechazo plus abouti que de la précédente. Son attitude exprime du plaisir que le public ressent. Un autre élève sort de second.
Solalito
Solalito préparé son retour dans les arènes nîmoises aujourd’hui devant ses vaches, il a la même détermination. Il s’applique dans les différents tiers. Confiant dans sa technique, il laisse son inspiration taurine s’exprimer . Ses faenas ont de la profondeur et exploitent bien les capacités du bétail. Le public apprécie. L’émotion se vit, mais il est parfois compliqué de la retranscrire à l’écrit. L’aficion, c’est aussi de se rendre à ces tentaderos qui donnent du plaisir sans l’apparat d’une corrida s’exprime aussi et se termine autour d’un moment de convivialité dans le ruedo sous les platanes.
Photographe Nicolas Couffignal
Texte CN