On savait l’éleveur jérézano dans un grand moment, la corrida du jour de SEVILLE l’a confirmé. Si la Réal Maestranza n’avait pas fait le plein c’est quand même une belle assistance qui était venue pour cette troisième corrida d’abono de la féria sévillane.

Six toros de SANTIAGO DOMECQ, biens présentés d’un moral d’acier, forts, nobles et braves le cinquième pétition d indulto.

Jose GARRIDO une oreille et ovation après avis

David de MIRANDA salut après avis et deux oreilles

Leo VALADEZ silence et silence

Photo Jean-Yves BLOUIN
Photo Jean-Yves BLOUIN

Jose GARRIDO avait décidé d’entrer fort dans cette féria d’Avril et c’est à puerta gayola qu’il attend son premier toro qui s’avère rapidement un brave mettant la tête dans son capote. Si le tiers de pique est un peu désordonné la première se donnant dés la sortie du cheval en piste, il n’en reste pas moins que l’animal révèle ses qualités. GARRIDO est bien décidé à ne pas passer à côté. La faena est puissante et dominatrice mais aussi très artistique en longs muletazos sur les deux bords harmonieusement ourlés. Le public ne s’y trompe pas mais déguste avec une certaine fraîcheur. L’estocade en décomposant les temps est efficace et permet à GARRIDO de couper la première oreille, Le toro lui est applaudi à l’arastre.

Son deuxième adversaire est aussi brave que le premier mais probablement plus encasté et de ce fait beaucoup plus exigent. La faena fut en dessous de ce que méritait l’animal toréé peut être dans le mauvais terrain mais certainement comme il aurait fallu même si les séries à gauche furent de qualité. L’estocade après avis laissa Garrido sans le deuxième trophées que pourtant l’animal aurait pu lui offrir.

Photo Jean-Yves BLOUIN
Photo Jean-Yves BLOUIN
Photo Jean-Yves BLOUIN

David de MIRANDA faisait sa présentation en temps que matador de toros dans la plaza sévillane, une opportunité à côté de laquelle il ne faut pas passer. Son premier offre toutes les qualités nécessaires pour un un triomphe. La faena est enlevée d’une grand sobriété mais emplie de profondeur souvent dans un terrain réduit malgré la force de l’animal qui comme tous ses congénères de ce soir mourra la bouche fermée. David de MIRANDA canalise parfaitement la fougue de son toro qui jamais ne touche la toile tout en l’effleurant. L’estocade est d’école sans son exécution mais contraire et donc peu efficace et au descabello l’affaire est ardue. De MIRANDA se contentera d’un salut alors qu’il tenait l’oreille au bout de son épée .

Son deuxième Santi Domecq est un tio, certainement le meilleur de cette tarde importante. Il a tout ce que l’on attend d’un toro de combat, bravoure noblesse caste et présence en piste. Ce coup ci David de MIRANDA ne passera pas à côté. Jamais le toro ne se lassera de charger une muleta tenue la main basse avec une ferme douceur. Une faena toute en profondeur et en sincérité qui fait monter la pétition d’indulto mais la présidence ne cède pas. La « Sevilla » n’est pas un quelconque pueblo d’Andalousie : ici on ne brade pas. Malgré un pinchazo il coupe les deux pavillons.

Leo VALADEZ lui restera en demi-teinte. Il faisait lui aussi sa présentation ici en temps que matador mais son alternative est peut être encore une peu fraîche pour venir à bout des grands toros qui lui étaient opposés. Son passage ne marquera pas l’histoire et ses deux ouvrages finiront dans un silence respectueux.

J.DUPIN