Photo J.Y Blouin


SEVILLE 3° corrida de la Feria d’avril. Arène pleine jusqu’au drapeau. Ciel azur. 28°.
6 toros de Juan Pedro Domecq, agés de quatre ans, infumables sauf le premier pour :


Jose Antonio Morante de la Puebla, rose et noir, cravate et ceinture bleues : 1 épée tombée, Ovation. Silence et sifflets au toro.


Jose Maria Manzanares, rubis et or : 1 épée, 1 descabello, Silence. 2 épées, 3 descabellos. Silence et sifflets au toro.


Pablo Aguado, rouge et or : 3 épées, Silence. 1 épée. Silence et sifflets au toro.
Salut du banderillero Curro Javier au premier toro.
Pas un brindis, pas une vuelta.
Jets de coussins de déception sur la piste à l’issue de la corrida.

Photo J.Y Blouin

Que dire d’une corrida si attendue à Séville lorsque les toros ne sont pas au rendez-vous ?
Morante, lui, a été présent au rendez-vous. Décidé, sortant de chez le coiffeur, souriant, il a fait du Morante au premier toro de l’après-midi, le seul toro permettant le succès. C’est-à-dire, tant à la cape qu’à la muleta, du toreo essentiel et inspiré, depuis les véroniques de réception jusqu’àu pecho final. Dommage qu’une épée trop tombée l’ait privé d’une oreille demandée par une partieminoritaire du public.

Photo J.Y Blouin

Manzanares, lui aussi était présent, comme on a pu le voir à la réception du deuxième toro par des
passes de cape dominatrices puis artistiques, mais aucun de ses deux toros ne lui permirent la
moindre option de triomphe.

Photo J.Y Blouin


Pablo Aguado, dans son jardin, était lui plus que présent avec un jeu de cape enthousiasmant à ses deux toros. Sept Véroniques de réception allurées, une demi templée merveilleuse, des chicuelinas marchées mains basses au troisième toro puis à nouveau des véroniques templées et une rebolera de gala au sixième. Une démonstration de chic andalou qui a elle seule méritait l’achat d’un billet.


Et puis rien de plus pour les faenas de muleta, les toros de Juan Pedro Domecq du jour étant mansos, fuyards, ennuyeux, distraits, sans race.
Le retour sur le sable des arènes du toro de quatre ans va-t-il nous faire regretter le toro de cinq ans post covid doté de caractère ?

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