Mois : avril 2024 Page 13 sur 16

La (belle) affiche de La Madeleine

Saint-Perdon / Mont-de-Marsan : Miguel Andrades coupe la seule oreille

Saint-Perdon aux arènes de Mont-de-Marsan : belle petite entrée, temps couvert, température agréable, deux heures trente de spectacle. Six novillos de Valdellan, bien présentés, souvent lourds et mobiles le deuxième et le troisième applaudis à leur entrée en piste. Tous deux piques, le dernier trois châtiments. Sur toutes les rencontres, ils ont chargé avec force et une grand bravoure. On retiendra la deuxième pique du cinquième, chargée, pratiquement du centre de la piste. Seul le premier très faible fut en dessous de ce très beau lot. Ce fut une belle après-midi de toro.

Daniel Medina (vert et ort) au premier, une entière, silence ; au quatrième, une entière, silence.

Jésus de la Calzada (rose et or), au deuxième, une entière, salut ; au cinquième, un pinchazo, un avis, une entière, silence.

Miguel Andrades (rose et or souligné de noir), au troisième, un pinchazo et une entière, vuelta ; au dernier une entière, une oreille.

Présidence, Jean-Christian Dabadie ; assesseurs, Nicolas Mirabaud et Camille Vacquier.

Il avait des envies de triomphe et cela se ressentait. Miguel Andrades joua le tout pour le tout avec le dernier novillo de Valdellan, « Mirasuelos » qu’il accueillit à porta gayola complétée par quatre véroniques, très amples et lentes. Pour la seconde fois il reprenait les banderilles pour trois poder à poder très athlétiques. Il y eut là de quoi réveiller l’arène qui l’applaudit chaleureusement… Mais dans sa faena sur la main gauche il allait atteindre des sommets du bon goût en tauromachie par une série de naturelles, très lentes et basses à la limite de l’équilibre. Une mise à mort propre bien qu’un peu basse et un oreille méritée. Un pavillon qu’il aurait voulu conquérir avec son premier adversaire… D’admirables chicuelinas, un quiebro aux banderilles, et de belles passes sur les deux mains. Malheureusement l’ensemble était décousu et par moment il fut débordé. Il devra se contenter d’un tour d’honneur.

Chef de lidia par l’âge, Daniel Medina a encore beaucoup à apprendre. Certes son premier toro n’était pas un cadeau, un animal apathique et faible, difficile à faire charger et ne cessant de s’écrouler. Ensuite, à la cape, on retiendra une belle série de véroniques et un classique début de faena. Mais le garçon fut toujours très mal à l’aise sur la main gauche. A revoir avec une meilleure cuadrilla.

Jesus de la Calzada acceptable à la cape fut plus discret à la muleta où il enchaîna des passes sur les deux mains, sans un véritable style. Il fut parfois en difficulté et victime d’une impressionnante voltereta. Il débordait de volonté et à son retour inventa la porta gayola de profil, qu’il compléta par deux faroles à genoux. Si a gauche il manifesta beaucoup de temple, on retiendra ses subtils changements de mains… mais que de fautes de débutant ! Se découvrant notamment, il le paya de cogida, envoyé plusieurs fois au sol.

En fait la novillada de Saint Perdon, donnée dans les arènes de Mont de Marsan aura trouvé son triomphateur, à la dernière minute avec la personnalité séduisante de Miguel Andrades.

Texte Jean-Michel Dussol

Photos Bertrand Caritey

Copa Chenel, Hernandez en triomphe

Plaza de toros de Torres de la Alameda, Madrid. Corrida de toros. Sixième et dernière du premier tour de Copa Chenel.  Demie entrée.

Toros de Guadajira (3º et 4º), Concha y Sierra (2º bis) et Lora Sangrán (1º, 5º et 6º),

RUBÉN SANZ, Ovation et oreille.

MANUEL DIOSLEGUARDE, Silence et silence.

VÍCTOR HERNÁNDEZOreille et oreille.

Hier devant six toros “madrilènement” armés, un bon mètre de pointe à pointe, trois toreros ont tenté de démontrer que toréer n’est pas une sinécure. 

Très normalement, et en toute logique, c’est le plus engagé des trois qui,a  coupé deux oreilles,(1  e1 ). 

Il s’agit de Victor Hernandez, qui trouve vite le sitio, fait preuve d’entrega d’aguante, , ceinture, construction mentale et adaptation à ses deux adversaires, obtenant la digne récompense de ses deux “actuacions”.Et il tue bien, haut et droit. 

On a eu de la peine pour le chef de lidia, Ruben Sanz dont le talent est inversement proportionnel à la chevelure. Nous avions en son temps assisté à Soria à sa regrettable alternative, l’âge n’a pas arrangé les choses, vouté tel un arc roman en cours d’effondrement dans ses trasteos à la cape, on se demande comment la petite pétition d’oreille à son second a pu fléchir la présidence…Comme disait Aznavour: il faut savoir quitter la table. 

Et le second  compañero, Diosleguarde en qui certains plaçaient leurs espérances voici quatre ans, on n’en a vu que l’académisme sans classe, mais peut- on lui en vouloir, il a hérité du plus mauvais lot. 

Et malgré tout cela j’ai regardé avec un intérêt soutenu cette tarde de toros davantage, probablement, à cause du danger que représentaient les animaux qu’en raison du génie bien caché de leurs opposants. 

La tauromachie c’est cela aussi, des placitas à demi remplies avec des anti vedettes , un public rural, des toros impressionnants, un excellent picador comme Israel de Pedro, un torilero en polo fané, jambes arquées et ventripotent, ni Madrid ni Séville, mais l’ADN d’un peuple. 

La fiesta nacional. 

Jean François Nevière 

Brihuega: grand triomphe de Roca Rey

Plaza de toros de Brihuega, Guadalajara. Lleno.

Toros de García Jiménez. 

MORANTE DE LA PUEBLA, oreille et ovation

JOSÉ MARÍA MANZANARESoreille et ovation

ROCA REY, deux oreilles et ovation

SANLUCAR DE BARAMEDA : LA MAITRISE DE VENTURA LE CHARME DE LEA

Le ciel obscurci par les calimas et la température lourde n’avaient pas empêché les aficionados du rejon de remplir aux trois quarts le Coso Del Pino de la station du Guadalquivir pour cette première course d’abono.

Deux toros de Benitez Cubero ( 2 et 6) et quatre de Pallares bien présentés de poids (500 kg) mais outrageusement épointés, ceci évita certainement le pire au cheval de Léa VINCENS pris sous le ventre par le sixième provocant la chute de la la cavalière sans mal ni pour elle ni apparemment pour sa monture, Ce sixième fut le pire du lot, un manso de gala, les autres donnèrent du jeu, le meilleur le premier.

Rui FERNANDEZ oreille et ovation
Diego VENTURA deux oreilles et la queue et deux oreilles
Léa VINCENS deux oreilles et une oreille

Le cavalier Portugais est passé à côté de son toro pourtant noble et brave et noble à souhait. Il ne put jamais vraiment trouver la distance et toréa sans pouvoir que ce soit dans ses deux rejons de châtiment le premier sous la peau et le second correct où aux banderilles dont il usa à profusion souvent à étrier passé, la mise à mort fut laborieuse en deux temps mais lui valut quand même la faveur du respectable qui exigea une oreille et aurait même demandé la seconde.
Son deuxième adversaire fut un peu plus compliqué et il lui opposa le même style de toreo manquant de profondeur la mise à mort fut plus que laborieuse, pas moins de cinq rejon de mort mais le public reteint ses rancœurs et lui offrit une belle ovation.

Diego VENTURA s’impose comme le maître actuel du rejoneo, Il torée réellement ses toros son cheval est un capote et une muleta. Il met en place avec sûreté et cloue avec précision. Tout se passe au raz des cornes avec une maîtrise parfaite des deux arts que sont l’équitation et le toreo, A son premier adversaire il servit une faena enlevée et puissante les banderilles ne sont que des ponctuation précises à un chef d’œuvre artistique et que dire du rejon de mort fulgurant. Je me laisse rarement aller à la liesse andalouse et à l’octroi parfois excessif de trophées mais cette fois je ne fus pas le dernier à sortir mon mouchoir, conquis par l’œuvre du maître.
Son deuxième passage fut aussi une merveille en particulier la pose à deux mains ne menant sa monture qu’avec les jambes et l’assiette. La mise à mort se fit en deux temps et cela l’empêcha de couper une nouvelle queue.


Lorsque Lea VINCENS entre dans l’arène son sourire et son charme ont déjà enlevé le cœur des andalous. Comme en plus l’amazone française est d’une grande élégance à cheval et qu’elle torée bien, cela ne gâche rien à la fête : avec maîtrise son premier adversaire enchaînant avec bonheur œillades au public et poses précises. La mise à mort en insistant pour enfoncer le rejon tarde un peu mais lui permet de couper ses deux premières oreilles.

Elle en coupera une troisième au dernier particulièrement compliqué qui ne lui laissera pas beaucoup d’options. Ce manso ne se laisse toréer que dans la querencia ce qui vaudra à Léa de fortes émotions pour elle et surtout son cheval.
En tout état de cause c’est avec une grande satisfaction que nous avons quitté une fois de plus les charmantes arènes de Sanlucar avant le prochain rendez-vous du 1er Juin avec l’alternative de l’enfant du pays EL MELLI des mains de Roca Rey.

Jean Dupin

Copa Chenel (suite)

Villarejo de Salvanés, Madrid – Demie entrée. Copa Chenel qualifications.

Toros de Hdras. de Cerrolongo (2º, 3º et 4º) et Castillejo de Huebra (1º, 5º et 6º bis). 

Antonio Puerta, silence et oreille; 

Miguel Ángel Pacheco, ovation et vuelta al ruedo;

Antonio Grande, silence après deux avis et oreille. 

Captieux

Feria de la Crau

UNE FERIA DEL CABALLO JEREZ 2O24 TRES CLASSIQUE

La plus grande nouveauté de la présentation de cette édition 2024 de la Féria Del Caballo de JEREZ DE LA FRONTERA est certainement la présence de Maria ose PELAYO, maire en exercice de la cité, qui dans son allocution de clôture rappelait tout son attachement à la liberté pour les toros et les taurinos, son appui indéfectible à fondation Cultura Taurina et annonçait la réouverture prochaine de l’école taurine municipale, La Maire de JEREZ sera présente dans les arènes ce qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps, Côté purement taurin pas de grandes surprises :

Le Dimanche 5 Mai corrida de rejon : des toros de Firmin BOHORQUEZ <pout Andy CARTAGENA , Diego VENTURA et Léa VINCENS,

Le jeudi 10 Mai toros de JANDILLA – VEGAHERMOZA pour Alejandro TALAVANTE ,

ROCA REY et Pablo AGUADO

Le Vendredi 11 Mai toros de Juan Pedro DOMECQ pour MORANTE DE LA PUEBLA, Sebastian CASTELLA et Jose Mari MANZANAREZ,

Certes on retrouve certaines figuras du moment avec des élevages souvent répétés dans les arènes de la calle Circo, On peut cependant regretter l’absence de la novillada piquée, pourtant promise l’an dernier et aussi de ne voir figurer aucun torero de la province au cartel,

J.D.

Alternative du Melli à Sanlucar

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