Mois : mai 2024 Page 10 sur 14

Jerez: à la recherche de l’aficion perdue



Si Marcel Proust était «  A La Recherche du Temps Perdu », Jerez est bel et bien à la recherche de son aficion perdue et la corrida de ce soir n’en est que la triste preuve : Un public réclamant à contre sens des trophées indus et ovationnant des mansos, sosos et décastés, Une présidence arrivant avec presque dix minutes de retard au palco et octroyant les oreilles avant même que le torero ne l’ait saluée et tout à l’avenant. La fondation CULTURA TAURINA qui vient de se voir accorder par la Mairie de Jerez la création du premier Centre de Divulgation et d’Apprentissage de la Culture Taurine, a bien du travail devant elle pour restaurer cette aficion jerezana qui fut jadis au plus haut niveau.

Revenons à notre corrida de ce soir : Six toros de Jandilla, totalement décastés d’une présentation indigne d’une place de seconde catégorie ( 450 à 500 kg), d’armures commodes avec un fort soupçon de passage au barbier, six piques symboliques voire inexistantes, ce qui fit crier par un spectateur au dernier toro, le plus léger, que nous assistions à une novillada non piqué. Et l’on n’était pas loin de la réalité. Pour :

Alejandro TALAVANTE deux oreilles (pétition minoritaire) et salut,
Andres ROCA REY une oreille et deux oreilles,
Pablo AGUADO silence et une oreille.

Salut de Javier Ambel au quatrième.

Inutile de préciser que ce tableau ne reflète en rien ce que les aficionados un peu éclairés ont ressenti.

TALAVANTE accueille son premier par delantales somme toute de bonne facture. Le piquero perd l’équilibre à peine a – il effleuré le dos de l’animal très en arrière et nous en resterons là pour le premier tiers. La première série de statuaires est élégante et se laisse regarder même si l’on sent l’animal faible. La première série à droite se fait entre les génuflexions de l’animal. Par la suite TALAVANTE travaillera à mi-hauteur tant à droite qu’a à gauche évitant habilement les chutes. La faena est sans émotion ni transmission mais le public est avide de triomphe et applaudira pour se faire plaisir et obtiendra deux oreilles après une épée en arrière largement tombée. A son second toro, on remarquera deux superbes paires de banderilles de Javier AMBEL qui saluera et ce sera le mieux avec peut être l’entame par doblones, après, la messe est dite : plus ennuyeux tu meurs !!! La mise à mort est difficile ce qui limitera les récompenses à un salut mais la sortie en triomphe est assurée et Simon Casas son apoderado jubile !
Andres Roca Rey est la coqueluche du public le seul fait pour lui de fouler l’albero et c’est le triomphe assuré. Son premier toro en fait de pique prend deux refilons au passage c’est un manso de gala mais la première série habilement donnée en rond suffit à déclencher les passions. Le péruvien est un bon connaisseur de ce type de toro il sait les garder dans sa muleta et exploiter le petit fond de noblesse de l’animal ce qui fait rugir les étagères. La dernière série de bernardinas se finit par un désarmé mais le public applaudit à tout rompre lorsque le torero ramasse la flanelle souillée. La mise à mort un pinchazo et une entière desprendida ne permet de couper qu’une oreille avec ici encore une pétition largement minoritaire ; un avis pour temps largement dépassé avait été sonné copieusement sifflé par le respectable qui en l’occurrence l’est fort peu.

Le cinquième est un »mastodonte » de 500 kilos de mansedumbre horriblement mal et peu piqué. L’entame par statuaires est intéressante. Par la suite on voit que dès que le torero tente de peser sur son adversaire, celui-ci proteste. Roca Rey n’insiste pas et laisse sortir seul l’animal de chaque passe, manso il est, manso il reste mais peu de spectateurs s’en aperçoivent et les autres sont persuadés avoir à faire au toro de l’année. Toute la faena se déroulera ainsi en allant vers la querencia. Bien évidemment à l’heure de tuer les choses se compliquent et le torero est bousculé dans une tentative de manoletinas, il en ressort avec l’ovation du public et même si il lui faudra un demi-tour d’arène pour fixer enfin l’animal et lui infliger une entière en avant, rien ne l’empêche de couper deux oreilles, la première tombant même avant que le président ne se lève pour répondre à son salut.

Pablo AGUADO est passé en demie teinte à son premier aussi indigent que les autres il donnera quelques bonnes naturelles templées et tentera beaucoup dans l’incompréhension populaire. La mise à mort est en deux temps un pinchazo et une entière delantera provocant une forte hémorragie buccale : silence.

Son second, le novillo non piqué dont nous parlions plus haut, cherche lui aussi l’abri des planches. Outre la couardise, l’animal est aussi de peu de forces et ne peut répéter les charges c’est donc à une faena d’une en une que se livre AGUADO. Les passes sont propres templées et bien dessinées mais il manque l’émotion. Ici encore un pinchazo et une entière bien portée et en place mais longue à agir ne lui permettront que de couper une oreille, le privant de la grande porte avec ses deux compagnons de cartel.
Demain est un autre jour espérons mieux mais sans trop y croire des Juan Pedro.

Jean DUPIN

Jesulin: le retour…

Madrid: espoirs déçus

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Premier festejo de laFeria de San Isidro. Lleno de ‘no hay billetes’.

Toros de Alcurrucén,

MORANTE DE LA PUEBLApitos après deux avis et pitos. 

DIEGO URDIALES, vuelta al ruedo et silence

 GARCÍA PULIDO (qui confirmait l’alternative), ovation après pétition et avis et silence. 

Les banderilleros Joao Ferreira et Alberto Zayas ont salué au quatrième.

Aurelio Cruz le picador de Morante désarçonné à son premier passage est passé à l’infirmerie.

Les choses avaient bien commencé avec un tambour-major généreux à la muleta et un jeune Garcia Pulido sans complexe mais elles tournèrent en eau de boudin rapidement pour se transformer en une de ces tardes de détails vite passée aux oubliettes.

Belle prestance des Alcurrucen avec un lot inégal mais digne de Madrid, typique de la ganaderia, fleur de l’encaste Nuñez. Abantos de salida, ils se défendirent au cheval et attendirent les banderillos, perturbant la bonne exécution de ce tercio. Noble le premier sous la muleta avec de la vibration, sans transmission le second, noble aussi mais à menos le troisième, vite arrêté le quatrième, dangereux le cinquième et soso le dernier. Manque de race dans l’ensemble.

Eternel Morante qui eut des détails de grande classe et débuta ses deux toros avec profondeur ; le premier par doblones de luxe. Il conduisit au centre le quatrième donnant un éphémère espoir à ses fans mais l’Alcurrucen rétif ne broncha pas et « El de la Puebla » conclut d’un bajonazo. Il avait échoué à l’épée à son premier passage évitant le déshonneur du troisième avis grâce à un habile descabello avant que ne tombe le fatal mouchoir.

Bons moments de Diego Urdiales qui débuta avec élégance un travail toujours dans ce « grand style » qui fait sa marque de fabrique. Il y eut en effet de belles séries à droite surtout, données avec garbo et temple. Mais le toro se dégonflant, la faena n’eut pas l’effet souhaité sur les gradins et l’austère riojano ne connecta pas avec le public. Un estoconazo et un tour d’honneur. Le cinquième, sur la réserve, lui donnant du fil à retorde, il abrégea.

Bonne surprise du jour : Garcia Pulido qui non seulement confirmait mais dont cela n’était que le deuxième paseo comme matador. Le jeune homme ne s’en laissa pas compter : il fit preuve d’une belle assurance, dirigeant avec bon goût les charges spectaculaires du toro d’ouverture. Mais comme c’était le toro d’ouverture et que son épée était un poil tombée la pétition resta minoritaire. Il dut se contenter d’applaudissements nourris  Il confirma par la suite ces bonnes intentions mais la soseria de l’adversaire nuisit à l’émotion procuré par un ouvrage réalisé avec précision et rigueur. Un pinchazo, une entière : le jeune homme est à revoir.   

Pierre Vidal    

Indulto d’un novillo de San Sebastian par Paco Lama de Góngora, une première à Saint-Etienne du Grès…

Arènes pleines, beau temps. Novillos de Barcelo (1, 2, 5 et 6), le 3 de San Sebastian et le 4 de Malaga. La palme est allée à “Ejecutivo”, de San Sebastian (Gilles et Mathieu Vangelisti), indulté” par Lama de Góngora.

Antonio Romero : oreille.

Thomas Joubert : deux oreilles. 

Paco Lama de Góngora : deux oreilles symboliques.

El Galo : vuelta.

Nino Julián : oreille.

Victor : deux oreilles.

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Le Mexicain Antonio Romero a ouvert le bal avec un Barcelo qui subit sur l’unique assaut et après un brindis à l’assistance, la faena a connu des hauts et des bas, limitée dans la transmission, mais comprenant tout de même quelques séquences gauchères plus relevées. Entière au second envoi.

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Thomas Joubert risque de se souvenir longtemps de son opposition  avec un Barcelo qui l’envoya au tapis à trois reprises. Après un bon capoteo, une première pique poussée puis une au regatón, Thomas a pégué un arrimón  au cours d’une faena brindée à Robert Del Testa et conclue par entière.

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Lama de Góngora, l’invité de la dernière heure, a pleinement justifié son inclusion dans ce cartel. Après une bonne pique puis un brinsis à Michel Segura, le Sévillan emballa la machine sur des séries artistiquement convaincantes qui ont transmis sur les étagères. Des minutes de bon toreo face à un animal qui répétait inlassablement.

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Arriva le moment où le président finit par lâcher le mouchoir orange avec l’approbation du conclave. Une première en ce lieu, paraphée par une vuelta émouvante des ganaderos Gilles et Mathieu Vangelisti entourés du talentueux maestro. Belle séquence émotion…

galo09k

El Galo a pris un bon exemplairee de Malaga allant deux fois au cheval avant un second tercio partagé avec Nino pour un salut aux deux. Ensuite, André brinda à l’assemblée une faena inégale comprenant plusieurs passages de bonne facture. Demie au troisième coup. 

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Nino rendit la politesse au Galo pour animer le second tercio après deux rencontres, et à la muleta, il brinda au ciel un trasteo entreprenant face à un Barcelo sérieux, sans excès néanmoins d’émotion, avant demie puis deux coups de v

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Victor a fermé le ban avec un autre Barcelo. Il parvint à convaincre pour avoir construit plusieurs séquences bien liées, le tout étant parachevé par un espadazo foudroyant…  

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A l’issue de la course, le maire Jean Mangion, qui a présidé la course, a remis en piste le trophée à Francisco Lama de Góngora qui a su séduire le public par une torería artistiquement aboutie.

Paul Hermé torofiesta.com

Bonne course camarguaise pour le trophée des as à Ales

Suite à l’ouverture de la feria d’Ales la veille, c’est autour des arènes du Tempéras d’ouvrir le long le week-end taurin. Chaque année, c’est par les traditions provençales et camarguaises avec la course des as. Sous le soleil, des Cévennes et une météo estivale.

Devant une arène comble les raseteurs ont donné de l’émotion au public avec des taureaux plus ou moins compliqué à rasé, mais qui ont permis de faire augmenter les primes.

 Président de course : FABRE FREDERIC

Prix du meilleurs taureaux  Apollon, de la manade du Rousty,

Meilleur animateur de la course François Martin  et AG Glaize

Lauréat du prix “Coup de cœur” remis des mains de Miss Alès : Ziko Katif 

Ziko KATIF

Texte et photos Nicolas Couffignal

Santander: mano à mano Perera/Luque

– S 20/07. Novillada avec picadors. Samuel Navalón, Marco Pérez et Javier Zulueta (Casasola)

– D 21/07. Corrida de rejones. Pablo Hermoso de Mendoza, Andy Cartagena et Guillermo Hermoso de Mendoza (Benítez Cubero y Pallarés)

– L 22/07. Sebastián Castella, Emilio de Justo et Ginés Marín (Antonio Bañuelos)

– M 23/07. Enrique Ponce, Morante de la Puebla et Fernando Adrián (Domingo Hernández)

– M 24/07. José María Manzanares, Talavante et Tomás Rufo (El Pilar)

– J 25/07. Cayetano, Juan Ortega et Roca Rey (El Puerto de San Lorenzo y La Ventana del Puerto)

– V 26/07. Mano a mano. Miguel Ángel Perera et Daniel Luque (La Quinta)

– S 27/07. Concurso de recortes.

Murcie: le retour de Pepin

Dimanche 15 septembre corrida de toros de Luis Algarra Cayetano, Daniel Luque, Jorge Martinez.

Lundi 16 septembre: Corrida de toros goyesque toros de Juan Pedro Domecq, Garcigrande et Hermanos García Jiménez, pour Enrique Ponce y Pepín Liria, mano a mano.

Mardi 17 septembre: Corrida de toros toros de Victoriano del Río pour Talavante, Paco Ureña et Roca Rey.

Vendredi 20 septembre: Novillada con picadores novillos toros de Fuente Ymbro pour Marco Pérez les novilleros triunfatuers de la novillada final del Día de la Región.

Samedi 21 septembre: Corrida de toros. Seis toros de Hermanos García Jiménez y Olga Jiménez pour Morante de la Puebla, José María Manzanares et Paco Ureña.

Dimanche 22 septembre: Corrida de rejones. Six toros de Los Espartales pour Andy Cartagena et Diego Ventura, mano a mano.

Alicante Manzanares/Roca Rey mano à mano

Béziers: Clemente champion de la feria off

clem08pk

Clemente le plus en vue – deux oreilles – lors du festival de la Feria Off…Beau temps avec vent par intermittence, environ 2000 personnes. Quatre novillos de Camino de Santiago (Jean-Louis Darré) donnant un jeu inégal, toréables la plupart, en retrait le 3.Clemente : deux oreilles.Carlos Olsina : saluts.Christian Parejo : saluts.Lalo de María : saluts.clem08k
Clemente a débuté avec un client long à se fixer au capote. Après une pique applaudie de Sofiane, il brinda à l’assistance une faena appliquée qui sur l’air de Manolete prit progressivement de l’ampleur, l’affaire se concluant par entière d’effet rapide. co08k
Carlos Olsina eut affaire à un opposant accrocheur mais qui lui permit toutefois d’étaler un bagage technique dont il fit bon usage. Las, une entière au quatrième envoi limita la récompense à un salut.  cp08k
Christian Parejo, brillamment qualifié pour la demi-finale de la Copa Chenel pour laquelle on le retrouvera à Alalpardo le 22 juin, a été loin d’être le plus chanceux au sorteo, tombant sur le “garbanzo negro” qui lui laissa peu d’options lors d’une faena brindée au rugbyman local Charly Malié… Essai non trasformé, mais bien sûr, otra vez será…
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Lalo de María  a été discret au capote, mais après la pique, il se signala à la muleta sur plusieurs séries esthétiques avant un final au plus près qui aurait pu lui valoir quelque chose si la ferraille avait été plus efficace.
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Un cinquièe novillo, de Margé celui-là, est ensuite sorti pour quatre recortadores, écarteurs et sauteurs, tous chevronnés pour ces spécialités. Avec l’assentiment et le soutien du public, c’est dans une bonne ambiance que se sont déroulées leurs exhibitions empreintes de courage et d’entrega, seuls ou en pareja. Bravo donc aux champions de cette discipline Guy Sadji, Kevin Ribeiro, Baptiste Bordes et Bastien Meunier, ainsi qu’à celui qui a commenté au micro leurs exhibitions pour faciliter la compréhension de leurs spectaculaires mouvements…rec 
Paul Hermé torofiesta.com

Riscle, l’affiche

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