Mois : mai 2024 Page 3 sur 14

Madrid : nouvelle déception

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. 15ème de la Feria de San Isidro. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de El Capea (1º et 4º) Montalvo et José Vázquez (6º bis), bien présentés mais sans jeu sauf ceux consacrés au rejoneo.

DIEGO VENTURA, silence et ovation 

CAYETANO, silence et silence après deux avis. 

GINÉS MARÍN, ovation après avis et palmas. 

LLENO une fois de plus.
Malgré leur poids (560 et 610 Kg) les deux toros d’El Capea furent les plus mobiles. Arrivant dignement et bouche fermée jusqu’à la fin. Diego Ventura dans son style de centaure effectua deux faenas complètes. Un rejon  de castigo à son premier, deux à son second qui reçut entre autre une remarquable paire à deux mains. Un rejon de mort trasero provoqua une mort lente. Plusieurs pinchazos au second privèrent Ventura de trophées.

Les toros de Montalvo furent (presque) applaudis à leur sortie. Tous du trapio, une belle allure, un poids moyen de 560 Kg,astifinos . Tous sauf le sixième,infirme et remplaçé, firent illusion à la pique. Et puis tout est dit. L’un peu mobile, l’autre avec une charge totalement désordonnée, un autre avec une corne gauche impossible et allant à menos.

Avec tout cela Cayetano essaya sans y parvenir de lier quelques passes . Des estocades médiocres et descabello difficile au second justifient les deux « silences ».
Ginés Marin parut beaucoup plus décidé et avide de succés. A son premier il livra un combat volontaire et de grand mérite face à un adversaire aux réactions désordonnées et imprévisibles. Une demie épée et un descabello clôturèrent ce combat un peu perdu d’avance. Comme c‘était son jour de chance il vit sortir un sixième infirme, fragile et boitillant. Remplacement de l’infirme par un toro de José VAZQUEZ un peu plus léger et de bonne allure, bien armé, tout pour plaire. Sauf qu’il se révéla Manso de première classe refusant totalement la pique de Guillermo MARIN qui dut tricher pour lui infliger un châtiment minimum (bronca pour papa). Ginès Marin qui avait brindé ce toro à Curro Vazquez malgré la « mansedumbre » de ce drôle de toro décida de lui délivrer des passes, d’abord à gauche et le toro s’investit clairement ce qui permit au maestro de faire preuve à la fois de bravoure et de savoir faire. Mais tous ses efforts ne portèrent pas sur le public.Une estocade douteuse mais efficace.
Fin d’une semaine à Las Ventas qui vraiment manqua de TOROS BRAVES,devant une partie d’un  public bavard et manquant de respect.
A Arevalo l’a fort bien dit, il va falloir repenser sérieusement la notion de TORO DE MADRID.

Charles Figini

Brindis de Ginés Marin au grand torero madrilène retiré -apoderado de Cayetano- Curro Vasquez

Séville: efficacité du Melli, sincérité de Palacio

Plaza de toros de La Maestranza, Sevilla. 18ème d e la temporada. Plus d’un quart d’entrée;

 Novillos de Torrealba.

GERMÁN VIDAL ‘EL MELLI’, silence après avis et oreille après avis.

 AARON PALACIO, silence et oreille après.

MANUEL JESÚS CARRIÓNsilence après avis et vuelta al ruedo.

Roque Vega a salué au troisième.

Eloy Hilario a posé deux paires de banderilles très exposées au premier.

Rendez-vous important pour El Melli nouvelle promesse de Sanlucar de Barrameda qui faisait sa despedida de novillero avant de prendre l’alternative des mains de Roca Rey samedi dans ses arènes du Coso del Pino et pour Aaron Palacio qui débutait avec les castoreños après deux temporadas importantes en sans piquées. Rappelons qu’il avait porté le costume de lumières à Arzacq pour la première fois en gagnant le trophée. L’un et l’autre ont rempli leur contrat en coupant chacun une oreille face à un lot présenté comme il faut mais infummable par son manque de race et sa mansenumbre

El Melli a coupé son oreille à son second passage grâce à son expérience et à sa capacité à se mettre le public dans sa poche. à une habileté efficace. Après avoir échoué à la mort lors du premier passage, il débuta à genoux par la suite et put tirer quelques séries honorables et une entière bien placée permirent à ses partisans de sortir leurs mouchoirs.

Plus de sincérité et d’entrega chez Palacio qui avoir perdu les papiers face au premier manso de catégorie mit la gomme par la suite. Un très beau début de faena à genoux mit l’ambiance; la faena fut bien construite sincère menée par des séries autoritaires et templées à gauche surtout. Elle ira à màs avec un final par manoletinas. Une entière pour conclure permit au pupille du Tato de gagner à la loyale un trophée prometteur.

Très vert encore Manolo Carrion qui débutait en piquées; à son crédit tout de même deux bonnes estocades.

Pierre Vidal

Hagetmau

Myriam Cabas gravement blessée

La novillera du Puerto Myriam Cabas a été grièvement blessée lors du IIIe concours de novilladas sans picadores à Villamanta (Madrid). Un incident qui s’est produit face au sixième de l’après-midi. Elle est entrée à l’infirmerie où, en plus d’être soignée pour une blessure au menton, elle a été opérée pour une cornada dans le tiers proximal de la jambe droite, face externe avec une trajectoire descendante et vers l’intérieur de 15 cm qui déchire le muscle tibial antérieur et touche le tibia, le laissant exposé. Pronostic : grave

Utrera: “Toreo caro” de Pablo Aguado pour l’alternative de Curro Duran

Plaza de toros de Utrera, Sevilla. Corrida de toros. Moins de demie arène.

 Toros de Luis Algarra, le sixième vuelta al ruedo.

ALEJANDRO TALAVANTE, deux oreilles et ovation

PABLO AGUADO, oreille et oreille.

CURRO DURÁN, qui prenait l’alternative ovation et saluts.

Le banderillero Javier Ambel a salué au quatrième.

Corrida inégale de présentation: terciada dans l’ensemble; aux modestes défenses. Noble elle s’est avérée souvent blanda et juste de force; inexistante à la pique mais permettant tout de même aux toreros les plus expérimentés de montrer leurs qualités.

Talavante a profité de la bonté du second pour dessiner un trasteo varié, souvent plein de surprises et engagé. On a revu Alejandro dans sa meilleure version avec cet inoffensif adversaire qu’il tua d’une entière tombée coupant deux oreilles fêtées. L’extremeño retomba dans son dilettantisme lors de son second passage. Absent, profilé, se donnant tous les avantages. Quatre coups de rapière et la messe était dite.

Toreo caro de Pablo Aguado réellement supérieur à la cape par véroniques de face données au ralenti par le bas. Il fut aussi l’auteur de deux quites marqués de son élégance naturelle : un par gaoneras et l’autre par chicuelinas. Pur moment d’inspiration sévillane dans leur exécution. A la muleta il fit un effort remarquable dans des faenas marquées par une recherche artistique authentique, données avec douceur mais limitées par l’absence de transmission des toros. L’épée est on le sait le point faible du Sévillan mais il aura produit de très bons moments de toreo sur le sable d’Utrera.

Il n’est jamais trop tard Curro Duran fils prenait l’alternative à l’âge de trente ans après une longue carrière de novillero. Il aura été par moment à la hauteur du sixième, un crack qui répétait ses charges à droite toute. Il y eut pétition d’indulto lancée du callejon. Cela aurait fait l’affaire de l’impétrant. D’indulto totalement hors sujet il n’y a pas eu et Curro se trouva à la peine lors de la suerte suprême. Comme dit la fable adieux veaux, vaches, cochons, couvées. Il lui faudra revenir à la dure réalité… Ce qui pouvait apparaître comme un nouveau départ soulevant un torrent d’espoirs sera sans doute demain une fin. Du moins peut-il se dire matador de toro. Un honneur et un bonheur octroyés par la cérémonie de l’alternative.

Pierre Vidal

Madrid: À qui la faute ?


Madrid, 25 mai. Lleno de no hay billetes. Cinq toros de La Ventana del Puerto, présentés dans le type, celui sorti en second fut protesté, faibles sur pattes et fades de comportement. Plus nobles premier et sixième, mais vite éteints. Un toro du Puerto, sorti quatrième, sans moteur.


Sébastien Castella salut après avis après petite pétition et silence.
Daniel Luque palmas et silence.
Christian Parejo salut et silence après avis.
Christian Parejo a confirmé à Madrid avec le toro « Bonoloto » de la Ventana del Puerto, n°101, castaño bragado, de septembre 2019, 581 kilos.


C’était un des cartels les plus attendus de cette feria avec une nouvelle fois le « no hay billetes » affiché. Une rencontre entre Daniel Luque, triomphateur de Séville et torero très attendu à Madrid pour sa consécration définitive en tant que figura et Sébastien Castella, dont c’était la deuxième corrida en cette feria de San Isidro et qui venait d’éblouir les aficionados nîmois lors de ses deux après-midi à la Pentecôte.


Avec le jeune Christian Parejo, comme nous le savons tous devenu torero à Béziers et devenu matador dans cette ville, qui pouvait créer la surprise. Mais la déception finale est totale. Sébastien toréa avec beaucoup de calme, de maestria son premier, il y eut même de très belles passes, d’un relâchement absolu, mais le toro de la Ventana del Puerto manqua de transmission et pire encore fut protesté dès sa sortie par son soi-disant manque de trapio. Dommage, cette faena bien construite ne permit à Sébastien que de saluer le public. Le quatrième fut d’une fadeur telle que la faena fut suivie par le public en silence de bout en bout.


Idem pour Daniel Luque à son premier, devant un autre animal insipide où il ne put même pas s’illustrer à la cape. Et encore moins à la muleta. Face au cinquième, qu’il brinda, tout comme Sébastien, il y eut une étincelle : trois superbes derechazos qui provoquèrent les olés puissants de Madrid. Mais ce ne fut qu’un mirage, le toro ne permettait pas l’enchaînement des passes et son manque d’engagement, son manque
de classe et surtout de pugnacité, refroidirent les esprits. Rien, silence une nouvelle fois sur les gradins de Las Ventas.


On y avait pourtant cru au premier, le toro de confirmation de Christian Parejo, noble, allègre à la pique, et avec un certain moteur à la muleta. Mais de courte durée, car il ne tarda pas à s’éteindre. Tout comme le sixième et dernier. Il y eut quelques détails de Parejo dont on peut saluer l’enthousiame, en particulier dans des quites très ajustés par véroniques ou tafalleras. Un bon placement à la muleta, il n’a pas pu convaincre mais il a laissé sa carte de visite et l’envie de le revoir.
On en arrive à l’équateur de la feria et pour l’instant pas de triomphe majeur. Que s’est-il passé aujourd’hui pour qu’une corrida aussi intéressante sur le papier devienne quelconque ? Sans doute la réponse est du côté du toro, pas de cet éleveur en particulier, mais du toro de Madrid, encore une fois trop lourd et comme le savent la plupart des aficionados, choisi non pour sa « reata », ses origines, mais pour sa corpulence, pour ne pas dire son poids, et ses cornes. Le problème est peut-être là, la question continuera de se poser et il faudra absolument faire le bilan du comportement des toros à l’issue de cette feria. Et comparer avec ce qui se passe ailleurs avec ces mêmes élevages.

Antonio Arévalo

Captieux

La féria de Saint Gilles

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Présentée ce vendredi soir par la municipalité saint-gilloise, avec notamment le maire Eddie Valadier et l’adjoint à la tauromachie Benjamin Guidi, ainsi que Julien Miletto et Pierre-Henri Callet pour l’empresa « Toro Pasión » face à un nombreux public, cette feria dont l’affiche a été réalisée par Jonathan Veyrunes réserve un bon quota de représentants tricolores, toreros et éleveurs.

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Le samedi 24 août, pour la première corrida de cette formule en deux temps, un lot de Blohorn sera opposé à El Rafi, Solal et le franco-chiclanero Christian Parejo…

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Le lendemain, novillada non-piquée avec les trois aspirants qualifiés pour combattre trois élevages du Sud-Est dans le cadre de la finale du Bolsín de Nîmes Métropole.

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On notera en outre pour la clôture du vendredi 30 août, la participation d’un des premiers de la classe. En effet, le maestro péruvien Andrés Roca Rey sera entouré de deux français, Thomas Joubert et Adriano, qui combattront une ganadería inédite ici, celle de Rocío de la Cámara. Un bien beau challenge pour nos deux compatriotes qui n’ont pas à chaque fois l’opportunité d’être en si bonne compagnie !

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A la fin août, il devrait y avoir du spectacle aux arènes Emile Bilhau !!!

Ecole taurine d’Arles

Chers amis, adhérents et sympathisants.

C’est avec fierté que le Président Yves Lebas et son conseil d’administration vous adressent le programme des sorties des élèves pour ce mois de juin 2024, après un mois de mai où nos élèves ont foulé les pistes de Nîmes, Alès, Vic avec succès.

Le programme vous invite demain Samedi 25 mai à 10h aux arènes des corrales du Sonnailler pour une rencontre entre l’ASSPA (sport, Santé, Inclusion) du Maestro Thomas Joubert et les écoles taurines de la ville d’Arles. Votre présence sera plus qu’un encouragement à ces échanges .

Un mois de juin très rempli où notre école voyagera du Sud Est vers le Sud Ouest et les arènes du Gard pour se terminer par une novillada sans picador dans les arènes d’Arles entièrement organisée par l’École le samedi 29 juin à 19 heures. Présence de nos sooios et de nos bénévoles indispensable !

Et le mois de juillet débutera à Tarascon le 6 à 11h avec une autre novillada sans picador organisée par l’École  avec le soutien de la municipalité de Tarascon. 

Quelques nouvelles : le déménagement de la rue du 4 septembre vers le 14 rue des arènes a eu lieu jeudi 23 et a été rempli de surprises pour nos professeurs et membres du bureau, déménageurs d’un jour. Pas de clé pour ouvrir le nouveau local, l’association Les Suds nous héberge le temps que l’on nous remette le précieux trousseau.

Donc c’est officiel, l’ETPA a son siège 14 rue des arènes. Nous vous tiendrons au courant bien entendu.

L’équipe pédagogique de l’Ecole dirigée par le Maestro Mehdi Savalli vient d’être complétée par l’arrivée du Banderillero Marc Antoine Romero. Il rejoint Graziella Bortolin (section des plus jeunes) et Jérome Chan The Rang, banderillero (arrivé en 2023). Bernard Gabriel , mozo de espada complète le groupe.  

Votre soutien et votre accompagnement sont aussi notre fierté.

A très vite sur les gradins

Amitiés taurines

Le bureau.

ECOLE TAURINE DU PAYS D’ARLES

66 rue du septembre

13200 ARLES

Madrid : le jour où “el Numéro Uno” entendit les trois avis…

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Treizième de la Feria de San Isidro. Lleno de ‘No hay billetes’. 22 947 spectateurs.

Toros de Conde de Mayalde,

 CAYETANOen pourpre cardinalice et or: silence et silence. 

ANDRÉS ROCA REY, en Marine et or:  palmas après deux avis et pitos après trois avis.

JORGE MARTÍNEZ, en neige et or qui confirmait l’alternative, silence avis et silence après avis.

Au « numéro uno » on ne passe rien et avec lui le secteur le plus « radical » (sectaire ?) de Las Ventas est sans pitié. Roca Rey fut donc sifflé à sa sortie pour ces trois avis malencontreux : le mouchoir présidentiel tombant au moment même où le Mayalde s’effondrait après avoir longé la barrière. José Tomas lui-même avait entendu trois avis ici même dans un contexte bien plus polémique le torero de Galapagar avait subi une bronca monumentale. Les numéros uns ont toujours eu leurs détracteurs ce fut le cas d’Ojeda, de Tomas et du Juli qui garda, malgré ça, sa casaque de leader pendant près de vingt ans –les plus féroces de ses détracteurs l’adulant lors de ses adieux. La justice n’est pas de ce monde et il y en aura toujours pour rejeter les mérites des meilleurs. Tant pis pour eux…

Très bien présentée la corrida de Rafael Finat (à gauche sur la photo), dans le type Domecq, haute, lourde et astifina. Un lot parfait pour Madrid : enhorabuena señor Conde ! Varié aussi au moral ; pas toujours accommodant pour les toreros. Le premier brave, le second incertain, le troisième complet et meilleur de la corrida, le quatrième noble mais sans beaucoup de transmission, le cinquième manso, le sixième noble mais juste de force.

Volontaire Cayetano se fit accrocher dès le premier toro alors qu’il intervenait comme chef de lidia sortant le toro du batacazo et du cheval gisant sur l’albero. Sonné le torero de dynastie resta en piste et tua le second –pour cause de confirmation- rapidement, d’une entière. Il souffrait visiblement et partit à l’infirmerie pour tuer le sixième qu’il mena bien à la cape mais avec lequel il dut abréger compte tenu de son manque de force. Raza du torero rondeño, visiblement meurtri qui a toujours la côte à Madrid.

Roca Rey discret à la cape à son premier passage fut sensationnel à la muleta dans son premier trasteo. Dès la première série, donnée par le haut impavide alternant avec deux arrucinas, il saisit le conclave qui le soutint alors unanimement. La faena classique du péruvien ira de menos à mas, l’animal se rendant à ses séries autoritaires, données par le bas, avec lenteur et engagement. Faena larga, conclue par une entière légèrement delantera. Hélas ! le toro encasté se refusa à mourir et Andrés entendit deux avis : l’enthousiasme retomba comme  le soufflet de Mamie et la pétition resta minoritaire. Même mésaventure face à son second ennemi, un manso de catégorie dont il tira tout le suc mais qui tarda à tomber d’où les trois avis réglementaires.

Débuts dignes mais anodins de Jorge Martinerz qui évidemment souffrit de la comparaison. Le jeune homme ne propose rien de véritablement personnel et même s’il dessina quelques séries dignes d’intérêt à son second passage, l’ensemble laissa le public indifférent.

L’histoire retiendra que ce fut le jour où “el Numero Uno” entendit les trois avis dans la cathédrale du toreo.

Pierre Vidal

Parte de Cayetano

Contusions et érosions de surface. Contusion cervicale en attente d’étude radiologique. Érosion avec hématome dans le scrotum, la région pariétale droite et la face antérieure de la cuisse gauche.

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