AprĂšs l’indulto de « Cara Alagre » l’abrazo Ă©mouvant de Jerome Bonnet le ganadero et du torero Jairo Lopez
Castelnau-RiviĂšre-Basse samedi. Novillada sans picador des fĂȘtes. Moins dâun quart dâarĂšne. Pluie ininterrompue.
Erales par ordre de lidia de Malabat, Lartet, Camino de Santiago, Camino de Santiago, Alma Serena et La Espera.
Le second du Lartet Cara Alegre numéro 9 né en avril 2022 a été gracié.
Jaime Padilla : un avis et vuelta, un avis et vuelta.
Jairo Lopez deux oreilles et queue symboliques aprĂšs un avis et une oreille
Juan Mi Vidal : un avis et silence et un avis et une oreille.
Les trois toreros ont échangé les banderilles face aux trois premiers toros.
Ce fut le grand soir de ces petites arĂšnes de Castelnau oĂč devant une chambrĂ©e trop restreinte en raison de cette maudite pluie -il nây a plus de saison ! â la grĂące de Cara Alegre fera date; non seulement pour lâĂ©leveur JĂ©rĂŽme Bonnet que nous voulons fĂ©liciter ici mais pour tous ceux qui aiment, soutiennent et admirent les Ă©leveurs de toros braves du sud-ouest. Ce fut un animal noble qui partait de loin, avec une charge vibrante, qui rĂ©pĂ©tait sans naĂŻvetĂ© et sans se lasser sous la muleta du jeune mexicain Jairo Lopez qui fut Ă la hauteur de ce comparse dâexception. Cara Alegre mit la pression sur le jeune torero qui ne cĂ©da pas un pouce, optant pour un toreo classique sans fioritures inutiles mais solide qui permit Ă lâadversaire de sâexprimer et finalement de sauver sa peau. Il faut ici fĂ©liciter ici la dĂ©cision du prĂ©sident qui en accord avec lâĂ©leveur mit le mouchoir orange sans trembler.
Le Malabat avait ouvert le bal: dernier de la tribu il Ă©tait bien dans le genre de la maison, haut, armĂ© pointu, sĂ©rieux. Il se cassa hĂ©lĂ s une corne rapidement sur un burladero. Juste de force mais noble il permit de se faire une premiĂšre idĂ©e des bonnes maniĂšres de Padilla, le neveu de Juan JosĂ© sa vraie personnalitĂ©, son goĂ»t et qui lâoccit dâun espadazo.
AprĂšs lâĂ©pisode glorieux du Lartet, le premier Camino, petit, eut du mal Ă sâimposer. Noble, il fit preuve de faiblesse et d’un pil de soseria. On vit que Juan Mi Vidal qui dĂ©butait en France avait lui aussi la volontĂ© de faire bien les choses. Il fallait de la douceur et du temple et il en eut par moment mais lâadversaire manquait de cette transmission nĂ©cessaire au succĂšs. L’ouvrage dura un peu trop, il entendit un avis. Coclusion sans gloire.
Le second Camino avait plus de prĂ©sence. Noble lui aussi,, il alla Ă mĂ s et prĂ©senta plus dâarguments que son frĂšre. Padilla eut de bons moments, notamment son entame genoux en terre. Bien que lâensemble de son travail connu des hauts et de bas, il y eut de belles sĂ©ries donnĂ©es dans un bon rythme, profitant de la suavitĂ© du Camino. Faena un tantinet longuette mais plaisante qui lui permis faire une vuelta.
RĂ©matĂ©, lourd, solide et dur lâAlma Serena, bronco aussi nâĂ©tait pas un client facile. Cela nâa pas rebutĂ© Jairo Lopez. Le jeune mexicain ne sâest pas dĂ©gonflĂ©, il domina le sujet, calma les ardeurs du chaland et lui imposa sa loi : la faena allant de menos Ă mĂ s il conclut dâun tiers de lame effective et coupa une nouvelle rĂ©compense.
Pour terminer, le novillo de La Espera eut un comportement positif : noble mais sans naĂŻvetĂ©, il dura sans mollir et permit au dĂ©butant Juan Mi Vidal de montrer ses qualitĂ©s. Il brinda son novillo Ă lâami Solal prĂ©sent sur les gradins et effectuant un trasteo classique, souvent templĂ© sans chercher d’effets superflus, il conduisit un travail cohĂ©rent et sĂ©reiux. Il y a de la chaleur chez le jeune homme, de la personnalitĂ© et une vraie volontĂ© de faire les choses bien.
Ce fut donc Ă tous Ă©gards une belle tarde, une aprĂšs-midi importante mĂȘme, marquĂ©e par la caste de Cara Alegre, la soliditĂ© de Jairo Lopez et les belles espĂ©rances gaditanas de Padilla et Juan Mi Vidal.
Ceux qui ont bravé la pluie pourront dire: « on y était ».
Pierre Vidal