A Cazaubon, d’une année sur l ‘autre le public reste fidèle à la corrida portugaise. Fidélité aussi depuis quelques fins août du cavalier Roberto Armendariz… il avait pour cette dernière course de samedi, comme compagnon de cartel Paco Velasquez. N’oublions pas les inusables forcados de Chamusca qui ont été encore parfaits. La course fut ouverte par Roberto Armendariz, vêtu de bleu marine, qui fut très précis dans la pose des farpas et des banderilles. On a encore apprécié sa façon très coulée, harmonieuse et très souple de conduire son cheval. Avec son deuxième toro il nous régala d’un excellent quiebro sur les cinq banderilles qu’il posa. Toujours très à l’aise il signa ses deux sorties par, chaque fois, une vuelta accompagné par le forcado dont les sept compagnons bloquèrent le toro à leur premier essai.
On découvrait Paco Velasquez qui apparut en costume historique, rouge. Manifestement il a moins de pratique que son ami… mais au fur et à mesure de la course il prit confiance et réalisa de bons moments. Son premier adversaire était plutôt compliqué et malgré trois farpas et cinq banderilles le forcados durent s’y reprendre à deux fois pour l’immobiliser. Il décrocha tout de même une vuelta avec les hommes à pied. On appréciera par la suite ses poses de banderilles courtes, les seules de la course. Les forcados réussirent un arrêt spectaculaire d’un toro lancé à pleine vitesse. N’oublions pas le toros de la Chassagne, toujours surprenant dans ce genre d’exercice, le deuxième et le troisième avec leurs longues charges et leur agressivité, poursuivant le cheval sans le moindre complexe, ces Jalabert permirent la réussite de la course. Encore un bon après-midi pour notre ami Jean-Luc Courtiol le mayoral de l’élevage.
Seul regret le final de la course qui aurait dû être un feu d’artifice avec les deux cavaliers face au cinquième et dernier toro de Jalabert. Probablement, au cour du tercio de farpas le toro a dû recevoir une blessure létale qui l’a empêché de continuer de façon normale. Ainsi Paco Velasquez a renoncé à poser la dernière banderille. Le toro est mort après avoir été immobilisé par les forcados.
Episode malheureux mais vite oublié lors de la vuelta finale avec les cavaliers et les forcados. On pense déjà à la course portugaise de 2025.
Jean-Michel Dussol