Le matador franco-mexicain Michel Lagravère alias « Michelito » a annoncé hier soir sur sa page facebook dans un message émouvant qu’il renonçait à à la profession. C’est le plus jeune novillero de l’Histoire à avoir pris l’alternative le 25 novembre 2012 à Mérida (État du Yucatán)Mexique), parrain, Sébastien Castella ; témoin, Juan Pablo Sánchez. Sa carrière de novillero prodige à l’époque avait mobilisé les madias du monde entier. Fils aîné du matador Vicois Michel Lagravère c’est le frère d’Andrés « El Galo » qui continue sa carrière des deux côtés du Charco. Michelito a fait ,comme il le rappelle dans son communiqué une carrière menée pour l’essentiel au Mexique et notamment dans la Monumental de Mexico, à Merida et dans tout le Yucatan, mais aussi en Espagne et en France où il s’est produit à plusieurs reprises. Il l’a menée avec courage, persévérance et dignité; pour tout cela nous le félicitons et nous nous inclinons respectueusement devant sa décision.

Voici sa déclaration:

« Je tiens à informer après l’avoir dit aux personnes qui m’ont vraiment fait confiance depuis l’âge de 4 ans dans ce métier, sont mes parents et mes frères, qu’après des années sur le « banquillo », voyant comment la vie se passe devant moi et les signaux qui me sont apportés, j’ai pris la décision de quitter le métier.

20 ans après, – pratiquement toute ma vie-, j’ai 26 ans, je n’ai pas beaucoup de mots à écrire mais j’ai beaucoup à dire sur la réalité de cette décision qui m’a souvent hanté mais qu’aujourd’hui je prends en toute responsabilité.

Fier d’avoir mis les pieds sur une plaza de toros plus de 600 fois, que ce soit une place comme México ou Arles ou Vic et surtout reconnaissant envers mes parents, mes frères, mes grands-parents et mon oncle Luis et tante Nena (…)

Je le répète, j’ai 26 ans, peut-être que dans quelques années la vie changera de cap et que nous nous reverrons, mais pour le moment je pense que l’histoire de « Michelito » dans la tauromachie s’arrête là.

Michel Lagravere « Michelito »

23 août 2024

Depuis Progreso au Yucatán,

Merci beaucoup