Mois : août 2024 Page 16 sur 18

BÉZIERS : LES CARTELS DES NOVILLADAS SANS PICADORS DE LA FÉRIA 2024

Victor Clauzel

Béziers a dévoilé les cartels de ses deux novilladas sans picadors qui se dérouleront en matinée du 16 et 17 août prochain. Face à des erales de Robert Margé et La Paluna, ce sont 8 novilleros qui auront la chance de s’exprimer dans les arènes biterroises.

Le Vendredi 16 août, les erales de Robert Margé seront combattus par José Maria Rosado (Ronda), Abel Rodriguez (Castellon), Victor Clauzel (Arles) et Nicolas Cortijo (Albacete)

Le lendemain, Samedi 17 août, les erales de La Paluna seront combattus par Daniel Artazos (Valencia), Gonçalo Alves (Villafranca de Xira), Joselito de Cordoba (Granada), Luis Torres.

CHATEAURENARD: LE TRIO EN TRIOMPHE

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La terna a hombros, trophée, cornada et opération pour Clemente…Beau temps avec léger vent, 2/3 environ. Toros dans l’ordre de sortie de Gallon, Jalabert, Gallon, San Sebastián, Pagès-Mailhan. Laget, A noter que le Cuillé, blessé lors du débarquement, a été changé par un Gallon.


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Clemente a attaqué avec un Gallon veleto, monopiqué (comme d’ailleurs l’ensemble de la course). A la muleta, début par le haut au fil des planches puis séries droitières applaudies et suite inégale face à un adversaire juste de forces manquant un poil d’allant. Entière et première oreille. Ce fut plus enthousiasmant au quatrième, un castaño de San Sebastián  plus charpenté dont la faena sera brindée à Christian Rossi et son équipe. Dès son entame, passages relevés pas un cachet artistique dont Clément a le secret, la noblesse de son opposant collant bien à sa gestuelle allurée… jusqu’à un sérieux accrochage qui fit craindre un temps une sérieuse blessure. Mais Clemente a tenu à parachever son œuvre, terminant sa faena avant de placer un cañonazo qui lui valut deux oreilles. Il passa ensuite à l’infirmerie pour ce que l’on croyait n’être qu’un varetazo, mais plus tard, il dut subir une intervention pour une cornada interne à la cuisse droite…

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El Rafi démarra avec un castaño des frères Jalabert reçu par larga de rodillas et qui fit voler quelques planches, passant dans le couloir pour poursuivre un banderillero qui put éviter la rencontre de justesse ! Il brinda ensuite à l’assistance une faena débutée à genoux avant d’étaler un registre varié face à un toro juste de forces, trois lames et un coup de verdugo limitant l’affaire par un salut. C’est ensuite avec le quinto, un castaño oscuro bien roulé de Pagès-Mailhan, que le Nîmois allait donner sa pleine mesure. Encore brindée au public, la faena s’égrena au son de la Concha Flamenca au fil de mouvements al compás… jusqu’à ce que le bicho change de comportement, s’avérant dès lors rajado. Rafi ne désarma pas, s’adaptant à la situation en allant le provoquer le long des barrières. Final près des cornes par dosantinas avant un espadazo qui libéra pour lui les deux oreilles de la grande porte.

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Christian Parejo démarra avec un cinqueño de Gallon limité en forces, ce qui contraignit le Chiclanero à le combattre à mi-hauteur après brindis à l’auditoire. Il subit sans mal une voltereta, s’accrocha avec cran jusqu’à un final encimista parachevé d’une entière. Avec l’ultime, du Laget, la faena sera brindée à Clemente, Christian affichant des ganas qui le pousseront à aller chercher l’oreille qui serait synonyme d’autorisation de rejoindre ses deux compañeros dans leur sortie a hombros. Mission accomplie après avoir montré entrega et aguante, un spectaculaire accrochage précédant une entière au second envoi l’autorisant à son tour à sortir sur les épaules d’un costalero…Avant la sortie a hombros des trois diestros, il a été remis en piste deux prix :

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Meilleur matador : Clemente.
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Meilleur toro : San Sebastián.
Paul Hermé torofiesta.com

Villeneuve: sérénité et fraicheur de Solalito

Villeneuve de Marsan. Corrida des fêtes. Casi lleno.

Toros de Pagés-Mailhan. 

Adriano, silence après avis et silence après avis;

 Dorian Canton, ovation et saluts et ovation et saluts; 

Solalitooreille et vuelta al ruedo. 

La concurrence des JO n’a pas empêché le public d’être présent nombreux au rendez-vous Villeneuvois, comme les années précédentes. Ce succès populaire pérennise la corrida annuelle locale, elle récompense les bénévoles regroupés désormais autour de Colette Lacomme leur présidente et elle est à mettre en relation avec un cartel 100% français toros et matadors. Le pari est gagnant et nos coletudos sont aussi « bankables » que les autres, comme on dit dans les séries de Netflix.

Le lot de Pagnés Mailhan était bien présenté, raisonnable dans sa conformation en rapport avec la dimension du ruedo et la catégorie des arènes, tous armés pointus, dans le type; le dernier plus fort que ses frères. Au moral les quatre premiers bravitos sous le cheval, ont manqué de force et de chispa par la suite -le troisième transmit un peu plus. Le cinquième brave fit un départ sur les chapeaux de roues mais ne dura pas, le sixième violent à la pique auteur de deux batacazos s’avéra le plus complet. On termina ainsi par le meilleur.

Adriano eut un lot ingrat avec lequel il ne s’accorda pas réellement. Il passait en premier -un handicap toujours- et sa première faena trop souvent décentrée laissa le public indifférent. Une entière légèrement tombée. Par la suite il se montra batailleur face à un animal qui ne rompit jamais. Il le consentit sans réussir à bâtir un trasteo complet qui lui aurait permis de briller. Une entière atravesada et plusieurs descabellos.

Toujours cette volonté de bien faire chez Dorian Canton sous-jacente à ses deux passages. Il était là chez lui puisqu’à proximité de son Béarn et surtout le sable qui lui avait offert généreusement sont alternative après une série d’avatars malheureux. Face au faible second il eut de bons moments à gauche surtout ; l’inanité de l’opposant l’empêcha de valoriser suffisamment cette bonne main gauche. Il tua à l’encuentro et il y eut quelques mouchoirs. Il eut l’occasion de s’exprimer de meilleure façon par la suite car son second toro avait une vraie vibration au début de faena. Il eut alors de bonnes séries conduites dans un bon rythme. Le toro ne durant pas l’affaire tourna court. Echecs successifs à la mort.

Bonne surprise que la présence de Solalito qui est devenu un fils adoptif de la Gascogne. Il s’est comporté de manière décomplexée, avec naturel, connectant rapidement avec les tendidos. Il brilla à la cape optant pour un clacissicisme de bon aloi, il réalisa deux bons quites por delantales puis par Tafalleras. Il banderilla dans les règles menant le tiers avec aisance. A la muleta : une assurance sereine, du temple aussi, sans se faire toucher les trastos, avec une réelle autorité et un engagement véritable. Il tua d’un estoconazo le premier échouant par la suite avec l’acier. Il manqua là l’occasion de sortir de la placita landaise sur les épaules.

Villeneuve de Marsan placita historique rappelons-le puisqu’elle accueillit en son temps les génies andalous : Curro Romero, Rafaël de Paula notamment et le grand Manolo Cortés qui aimait tant ce coin des Landes. Une pensée pour lui qui repose désormais en sa terre natale.

Pierre Vidal    

Photos N. Couffignal

Morenito de Aranda remplace Tristan Barroso à  Dax

Suite à  la blessure et à  l’opération  Tristan Barroso avait annoncé qu’il ne pouvait venir à Dax pour son Alternative. La commission Taurine de Dax a décidé de le remplacer par Morenito de Aranda. Un choix judicieux après des prestations réussi dans le sud-ouest

Les adieux de Pablo à Estella

Plaza de toros de Estella-Lizarra, Navarra. Corrida mixte. Lleno de ‘no hay billetes’. 

Toros de Pablo Hermoso de Mendoza (2º, 5º y 6º), Herederos de José Rosa Rodríguez (3º) y Hermanas Azcona, (1º y 4º), bien presentés et de bon jeu.

OCTAVIO GARCÍA ‘EL PAYO’, palmas et oreille.

PABLO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles et deux oreilles et la queue

GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles et deux oreilles et la queue.

Il s’agissait de la ville natale de Pablo Hermoso de Mendoza qui y a fait des adieux triomphaux dans une arène comble que la précédente municipalité voulait consacrer aux « promenades pour chiens ». C’est l’occasion de féliciter Pablo pour son extraordinaire carrière, pour tout ce qu’il a apporté au rejoneo dont il est le grand révolutionaire -et le ccavalier le plus important de toute l’histoire de cet art- et à la tauromachie car il a drainé des foules énormes vers les arènes en Espagne, en France, au Portugal, en Amérique Latine -particulièrement au Mexique. Son fils Guillermo reprend avec talent le flambeau de la dynastie. Tout a commencé dans la petite bourgade navarraise d’Estella où il a encore ses écuries et diverses installations du génial cvalier. Ces adieux furent donc un grand moment d’émotions.

(Photos Pablo Lasaosa Navarra.com)

Mémoire d’Emma Calais

« Almirante » gracié à Azpietia a rejoint Galeana

« Almirante » l’exceptionnel toro de Joaquin Muteira Grave gracié vendredi à Azpeitia par le matador vénézuelien Jésus Colombo (deux oreilles et la queue symboliques) a rejoint les prairies de la magnifique ganaderia portugaise de Galeana. Rappelons qu’il s’agissait du premier toro grâcié dans toute l’histoire des arènes d’Azpeitia inaugurées il y a 121 ans…

Sans peine ni gloire, Roca Rey ouvre la Puerta Real du Puerto de Santa Maria

Casi lleno pour cette quatrième corrida du cycle estival du Puerto de Santa Maria; les touristes sont enfin arrivés pour voir et complimenter les deux figuras du jour à savoir le Morante et bien sûr celui qui remplit les arènes: Andres Roca Rey. Les pupilles de la ganaderia de Nunez del Cuvillo bien présentés et commodes d’armure maquant singulièrement de caste permirent aux trois protagonistes de s’exprimer chacun dans son style.

Morante de la Puebla ovation et oreille

Andres Roca Rey oreille et deux oreilles

Gines Marin oreille et ovation.

Le premier, grassouillet saute dans le capote du « cigarero ». Ses trincheras font hurler les morantistes ainsi que ses naturelles bien dans le style de la maison, lentes et profondes. Bien initiée, la faena tombe vite dans le commun par la faute du toro peut être plus que du torero. L’estocade est défectueuse et nécessite l’usage du descabello.Le second est plus collaborateur et Morante pourra se livrer un peu plus sans jamais toutefois atteindre les sommets. Ses véroniques d’entrée ont toute la suavité requise, les morantistes sont aux anges, les autres apprécient. Aux banderilles, Curro Javier fait jouer la musique en saluant après deux paire pour le souvenir. Morante ouvre la faena par une immense série à droite toute de temple et de profondeur, le passage à gauche est plus compliqué en raison des coups de tête de l’animal. On peut cependant savourer quelques bonne naturelles isolées. Une bonne estocade entière permet l’octroi d’un trophée.

Roca Rey !… Que dire ? Je vais passer pour le rabat joie de service le vilain petit canard puriste, celui qui n’entend rien à la tauromachie moderne, le vieux ringard grincheux, mais tant pis. Ce soir le péruvien ne m’a pas convaincu. Certes son quite alternant chicuelinas et tafalleras fut bon et probablement le meilleur de son actuation au premier. Il donne des passes certes mais sans dessiner une faena intelligible il n’y a rien de mauvais mais rien de bon non plus, toréant de loin souvent derrière les cornes, fuera de cacho, en particulier dans les séries de circulaires inversées finales. Mais le public aime et a payé pour ça L’estocade portée droit mais en arrière et tendue nécessite l’usage du verduguillo. Les gens sont venu voir Roca Rey couper des oreilles il réclame la première qui ne s’imposait pas.

A son second, les véroniques d’entrée sont bonnes mais n’ont ni la lenteur ni la profondeur de celles de Morante. Viruta et Paco Algaba saluent aux banderilles. Commence alors une faena populiste au possible début à genoux avec passes dans le dos puis vient une bonne série à droite la première série à gauche est d’une en une. Nous tombons ensuite dans ce que Roca Rey maîtrise à merveille et que le public adore : le toréo de proximité, dans l’angle mort de vision du toro en citant sur la corne contraire la proximité donne l’impression de péril alors que le toro ne voit pas le torero ou plutôt le voit trop tard, lorsque emporté par son élan il l’a déjà dépassé. Suivent les circulaires inversées en rafale, le toreo de cul comme disent certains de mes amis aficionados espagnols. Enfin suprême de vulgarité le dernier desplante tournant le dos au toro en jetant les outils sur le sable. En suivant deux tiers de lame tombée et de travers encore l’usage du descabello permettent au péruvien de couper deux oreilles supplémentaires.

Il faudra attendre Gines Marin à son premier pour voir un vrai toreo de «verdad » Ses véroniques n’ont peut être pas la lenteur de celles de son confrère de la Puebla mais elles en ont la profondeur. Son quite par chicuelinas ultra serrées est à couper le souffle. Que dire des doblones d’entrée très longs et très templés ? La faena est ultra classique dans un toreo de face tant à droite qu’à gauche. Les séries sont souvent débutées d’un côté et terminées de l’autre grâce à de très élégants changement de main. Et cette arrucina que n’aurait pas reniée le mexicain qui vient en ponctuation d’une série extraordinaire. L’estocade entière est portée avec sincérité en rentrant droit. Elle tardera un peu à agir et privera certainement Gines Marin d’un deuxième pavillon qui lui tendait les bras.

A son second bien salué au capote par une alternance de véroniques et chicuélinas,l’estremeno natif de Jerez débute la faena par des aidées clôturées d’un bon trincherazo. La faena continue dans un toreo de face très classique mais le public ne suit pas trop alors lui prend l’idée saugrenue de vouloir faire du Roca Rey. Il se tourne vers le respectable, le prend à partie et se lance dans du toreo de proximité et moult circulaires inversées. La mayonnaise ne prend pas et comme de plus la mise à mort sera délicate, Gines ce contentera d’une ovation .

Une petite semaine de repos et nous reviendrons vendredi à la Plaza Real pour la suite de cette temporada estivale avec la corrida de rejon et le retour de Diego Ventura accompagné d’Andy Catragena et Léa Vincens devant des toros de Guiomar Cortes de Moura.

Jean Dupin

Huesca, la non piquée de préféria

Huesca (Aragón). Second Trofeo San Lorenzo. 1/4 d’entrée.

Novillada sans picadors avant la Feria de la Albahaca.

Quatre erales de Cayetano Muñoz.

Bruno Martínez: Vuelta al ruedo après avis.

Jorge Mallén: Vuelta al ruedo après avis.

David Sejas: Oreille. 

Brian Bautista: Oreille. 

Madrid, déçevants novillos de Dolorés Aguirre

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Novillada avec picadors. Un quart de plaza.

Novillos de Dolorés Aguirre, inégaux de présentation, de peu de jeu. 

 ÁLVARO SESEÑA, silence après avis et silence

JESÚS GARCÍA, silence après avis et pitos

JESÚS DE LA CALZADA, ovation et ovation

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