Mois : août 2024 Page 16 sur 18

Hugo Alquié entre Cauna et Madrid à découvrir à Maurrin vendredi soir

Un nouveau nom venant de l’école taurine d’Adour Aficion va s’ajouter à la liste des novilleros. La peña Toro Cardeño dans les Landes vendredi va présenter Hugo Alquié que l’on croise depuis quelques années lors des capéas publiques. Il mène une vie entre le sud-ouest et l’école de Richard Milian et Madrid.

Hugo Alquié au centre de la photo

Un entretien avec lui pour le mieux le connaitre avant de le découvrir devant les becerros de la Ganaderia Alma Serena ce vendredi soir à Maurrin.

Bonjour Hugo, tu vas faire dans quelques jours ta présentation en public. Peux-tu te présenter ?

  • Hugo Alquié : Je vais débuter en costume de lumières à Maurrin, ce 9 août. Je suis originaire de Gavarnie, un petit village de montagne des Hautes-Pyrénées. J’ai donc grandi loin des Toros, ce qui m’a amené a débuter un peu tard, mais le Toro ne demande pas la carte d’identité. J’ai également suivi des études de langue espagnole, que je poursuis toujours en rédigeant une thèse sur la naissance de la presse taurine en Espagne et en France. Cela me permet de lier mes recherches au reste de ma vie, c’est passionnant d’explorer la tauromachie des XIXes et XXes siècles au fil des revues et des ouvrages d’époque, finalement il n’y a pas tant de différence avec ce que l’on peut vivre aujourd’hui dans les arènes.
    En parallèle, j’ai rejoint l’école Taurine du Maestro Milian, et c’est ce parcours et cet apprentissage qui nous permettent aujourd’hui de débuter en sans picador, à Maurrin.
  • N.C : Depuis quand tu as le “gusanillo” ? Quel est ton cheminement ton aficion pourquoi vouloir mettre l’habit de lumière ?
  • Hugo Alquié : J’ai beaucoup d’afición depuis petit, cela me vient de ma grand-mère avec qui j’ai une relation très forte, et qui sera là à Maurrin.
    J’ai toujours eu énormément d’admiration et de respect pour les hommes que je voyais dans l’arène, et finalement j’ai ressenti le besoin de vivre ces émotions à la première personne. Ce n’est pas une décision que l’on prend à la légère, car celà implique beaucoup, ce n’est pas un métier, ou une activité, mais un véritable mode de vie, un état permanent, et au final, ce n’est même pas un choix, mais une évidence, c’était là avant même de le savoir.
    C’est à la fois un honneur et une grande responsabilité que de pouvoir revêtir l’habit de lumière, ce n’est pas quelque chose d’anodin, il faut être à la hauteur de ce qu’il représente.
  • N.C : Une partie de ta vie est à Madrid, tu viens régulièrement chez le maestro Richard Milian pour te former à ton éventuelle carrière de torero ? Que t’apporte t’il alors que tu pourrais aller au Batan à Madrid ?
  • Hugo Alquié : Oui, pour mes études j’ai du passer quelques années à Madrid, mais j’ai toujours tenu à maintenir mes entraînements chez le “Maestro”, ce qui a donné lieu a certaines anecdotes dont on se rappelle avec le sourire maintenant, surtout des pannes automobiles au beau milieu de nulle part. Chez le Maestro, c’est une véritable famille, c’était naturel pour moi de ne pas rompre ça malgré les difficultés que peuvent représenter l’éloignement et le temps de trajet.
    Le “Maestro”, il nous connaît parfaitement, et sait quels sont nos points forts ou faibles, comment travailler avec chacun, etc… Il y a toujours une grande exigence, ce qui est pour moi, une des raisons du choix de cette école, une recherche permanente d’amélioration technique, mais aussi un travail plus personnel de recherche artistique, toujours accompagné par le “Maestro”.
    Finalement, c’est beaucoup de travail mais surtout beaucoup d’affection, il se construit une vraie relation
    .
  • N.C : Décris-nous l’habit de lumière que tu souhaiterais enfiler ?
  • Hugo Alquié : Depuis petit ,je suis tombé amoureux des trajes sangre de toro y oro, mais j’aime aussi beaucoup les costumes azul marino ou tabaco y oro.

Et maintenant avec Hugo, un portrait chinois :

Ton pasodoble préféré ?Suspiros de España
Ton arène de coeur ?La Real Maestranza de Sevilla
Ton élevage ou encaste que tu apprécie ? “Santiago Domecq, surtout depuis Séville cette année
Ton ou tes maestros préférés ? “Rafael el Gallo et Curro Romero, en activité, Pablo Aguado et Juan Ortega”
Préfères-tu la cape ou la muleta ? “J’aimerais beaucoup dire capote, mais je me sens plus à l’aise avec la muleta”

Merci Hugo d’avoir pris quelques minute à répondre et qu’il y aura beaucoup de monde pour venir te découvrir cette fois devant les becerros “

Texte et photos Nicolas Couffignal

XVI éme. Édition du toreo de salon estival de San Jose Del Valle

San Jose del Valle est une petite commune située au pied de la sierra de Cadiz dont l’attachement à la culture taurine n’est plus à démontrer. Hier soir donc, nous nous sommes retrouvés, à la fraîche, sur la place du village pour initer les enfants au toreo de salon. Le matériel : capotes , muletas et carreton est fourni par la Fondation Cultura Taurina de Jerez dont le président Rafael Valenzuela dirige la séance.

Quel bonheur de voir tous ces enfants, dont certains savent à peine marcher, se précipiter sur les outils et commencer à les manipuler sous les yeux émus des parents et grands parents assis sur les bancs de la place . Les gestes issus de l’inconscient collectif reviennent dans une région où l’aficion est fortement enracinée. Jouer au toro fait partie de la vie de ces enfants.

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BÉZIERS : LES CARTELS DES NOVILLADAS SANS PICADORS DE LA FÉRIA 2024

Victor Clauzel

Béziers a dévoilé les cartels de ses deux novilladas sans picadors qui se dérouleront en matinée du 16 et 17 août prochain. Face à des erales de Robert Margé et La Paluna, ce sont 8 novilleros qui auront la chance de s’exprimer dans les arènes biterroises.

Le Vendredi 16 août, les erales de Robert Margé seront combattus par José Maria Rosado (Ronda), Abel Rodriguez (Castellon), Victor Clauzel (Arles) et Nicolas Cortijo (Albacete)

Le lendemain, Samedi 17 août, les erales de La Paluna seront combattus par Daniel Artazos (Valencia), Gonçalo Alves (Villafranca de Xira), Joselito de Cordoba (Granada), Luis Torres.

CHATEAURENARD: LE TRIO EN TRIOMPHE

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La terna a hombros, trophée, cornada et opération pour Clemente…Beau temps avec léger vent, 2/3 environ. Toros dans l’ordre de sortie de Gallon, Jalabert, Gallon, San Sebastián, Pagès-Mailhan. Laget, A noter que le Cuillé, blessé lors du débarquement, a été changé par un Gallon.


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Clemente a attaqué avec un Gallon veleto, monopiqué (comme d’ailleurs l’ensemble de la course). A la muleta, début par le haut au fil des planches puis séries droitières applaudies et suite inégale face à un adversaire juste de forces manquant un poil d’allant. Entière et première oreille. Ce fut plus enthousiasmant au quatrième, un castaño de San Sebastián  plus charpenté dont la faena sera brindée à Christian Rossi et son équipe. Dès son entame, passages relevés pas un cachet artistique dont Clément a le secret, la noblesse de son opposant collant bien à sa gestuelle allurée… jusqu’à un sérieux accrochage qui fit craindre un temps une sérieuse blessure. Mais Clemente a tenu à parachever son œuvre, terminant sa faena avant de placer un cañonazo qui lui valut deux oreilles. Il passa ensuite à l’infirmerie pour ce que l’on croyait n’être qu’un varetazo, mais plus tard, il dut subir une intervention pour une cornada interne à la cuisse droite…

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El Rafi démarra avec un castaño des frères Jalabert reçu par larga de rodillas et qui fit voler quelques planches, passant dans le couloir pour poursuivre un banderillero qui put éviter la rencontre de justesse ! Il brinda ensuite à l’assistance une faena débutée à genoux avant d’étaler un registre varié face à un toro juste de forces, trois lames et un coup de verdugo limitant l’affaire par un salut. C’est ensuite avec le quinto, un castaño oscuro bien roulé de Pagès-Mailhan, que le Nîmois allait donner sa pleine mesure. Encore brindée au public, la faena s’égrena au son de la Concha Flamenca au fil de mouvements al compás… jusqu’à ce que le bicho change de comportement, s’avérant dès lors rajado. Rafi ne désarma pas, s’adaptant à la situation en allant le provoquer le long des barrières. Final près des cornes par dosantinas avant un espadazo qui libéra pour lui les deux oreilles de la grande porte.

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Christian Parejo démarra avec un cinqueño de Gallon limité en forces, ce qui contraignit le Chiclanero à le combattre à mi-hauteur après brindis à l’auditoire. Il subit sans mal une voltereta, s’accrocha avec cran jusqu’à un final encimista parachevé d’une entière. Avec l’ultime, du Laget, la faena sera brindée à Clemente, Christian affichant des ganas qui le pousseront à aller chercher l’oreille qui serait synonyme d’autorisation de rejoindre ses deux compañeros dans leur sortie a hombros. Mission accomplie après avoir montré entrega et aguante, un spectaculaire accrochage précédant une entière au second envoi l’autorisant à son tour à sortir sur les épaules d’un costalero…Avant la sortie a hombros des trois diestros, il a été remis en piste deux prix :

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Meilleur matador : Clemente.
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Meilleur toro : San Sebastián.
Paul Hermé torofiesta.com

Villeneuve: sérénité et fraicheur de Solalito

Villeneuve de Marsan. Corrida des fêtes. Casi lleno.

Toros de Pagés-Mailhan. 

Adriano, silence après avis et silence après avis;

 Dorian Canton, ovation et saluts et ovation et saluts; 

Solalitooreille et vuelta al ruedo. 

La concurrence des JO n’a pas empêché le public d’être présent nombreux au rendez-vous Villeneuvois, comme les années précédentes. Ce succès populaire pérennise la corrida annuelle locale, elle récompense les bénévoles regroupés désormais autour de Colette Lacomme leur présidente et elle est à mettre en relation avec un cartel 100% français toros et matadors. Le pari est gagnant et nos coletudos sont aussi « bankables » que les autres, comme on dit dans les séries de Netflix.

Le lot de Pagnés Mailhan était bien présenté, raisonnable dans sa conformation en rapport avec la dimension du ruedo et la catégorie des arènes, tous armés pointus, dans le type; le dernier plus fort que ses frères. Au moral les quatre premiers bravitos sous le cheval, ont manqué de force et de chispa par la suite -le troisième transmit un peu plus. Le cinquième brave fit un départ sur les chapeaux de roues mais ne dura pas, le sixième violent à la pique auteur de deux batacazos s’avéra le plus complet. On termina ainsi par le meilleur.

Adriano eut un lot ingrat avec lequel il ne s’accorda pas réellement. Il passait en premier -un handicap toujours- et sa première faena trop souvent décentrée laissa le public indifférent. Une entière légèrement tombée. Par la suite il se montra batailleur face à un animal qui ne rompit jamais. Il le consentit sans réussir à bâtir un trasteo complet qui lui aurait permis de briller. Une entière atravesada et plusieurs descabellos.

Toujours cette volonté de bien faire chez Dorian Canton sous-jacente à ses deux passages. Il était là chez lui puisqu’à proximité de son Béarn et surtout le sable qui lui avait offert généreusement sont alternative après une série d’avatars malheureux. Face au faible second il eut de bons moments à gauche surtout ; l’inanité de l’opposant l’empêcha de valoriser suffisamment cette bonne main gauche. Il tua à l’encuentro et il y eut quelques mouchoirs. Il eut l’occasion de s’exprimer de meilleure façon par la suite car son second toro avait une vraie vibration au début de faena. Il eut alors de bonnes séries conduites dans un bon rythme. Le toro ne durant pas l’affaire tourna court. Echecs successifs à la mort.

Bonne surprise que la présence de Solalito qui est devenu un fils adoptif de la Gascogne. Il s’est comporté de manière décomplexée, avec naturel, connectant rapidement avec les tendidos. Il brilla à la cape optant pour un clacissicisme de bon aloi, il réalisa deux bons quites por delantales puis par Tafalleras. Il banderilla dans les règles menant le tiers avec aisance. A la muleta : une assurance sereine, du temple aussi, sans se faire toucher les trastos, avec une réelle autorité et un engagement véritable. Il tua d’un estoconazo le premier échouant par la suite avec l’acier. Il manqua là l’occasion de sortir de la placita landaise sur les épaules.

Villeneuve de Marsan placita historique rappelons-le puisqu’elle accueillit en son temps les génies andalous : Curro Romero, Rafaël de Paula notamment et le grand Manolo Cortés qui aimait tant ce coin des Landes. Une pensée pour lui qui repose désormais en sa terre natale.

Pierre Vidal    

Photos N. Couffignal

Morenito de Aranda remplace Tristan Barroso à  Dax

Suite à  la blessure et à  l’opération  Tristan Barroso avait annoncé qu’il ne pouvait venir à Dax pour son Alternative. La commission Taurine de Dax a décidé de le remplacer par Morenito de Aranda. Un choix judicieux après des prestations réussi dans le sud-ouest

Les adieux de Pablo à Estella

Plaza de toros de Estella-Lizarra, Navarra. Corrida mixte. Lleno de ‘no hay billetes’. 

Toros de Pablo Hermoso de Mendoza (2º, 5º y 6º), Herederos de José Rosa Rodríguez (3º) y Hermanas Azcona, (1º y 4º), bien presentés et de bon jeu.

OCTAVIO GARCÍA ‘EL PAYO’, palmas et oreille.

PABLO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles et deux oreilles et la queue

GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles et deux oreilles et la queue.

Il s’agissait de la ville natale de Pablo Hermoso de Mendoza qui y a fait des adieux triomphaux dans une arène comble que la précédente municipalité voulait consacrer aux “promenades pour chiens”. C’est l’occasion de féliciter Pablo pour son extraordinaire carrière, pour tout ce qu’il a apporté au rejoneo dont il est le grand révolutionaire -et le ccavalier le plus important de toute l’histoire de cet art- et à la tauromachie car il a drainé des foules énormes vers les arènes en Espagne, en France, au Portugal, en Amérique Latine -particulièrement au Mexique. Son fils Guillermo reprend avec talent le flambeau de la dynastie. Tout a commencé dans la petite bourgade navarraise d’Estella où il a encore ses écuries et diverses installations du génial cvalier. Ces adieux furent donc un grand moment d’émotions.

(Photos Pablo Lasaosa Navarra.com)

Mémoire d’Emma Calais

“Almirante” gracié à Azpietia a rejoint Galeana

“Almirante” l’exceptionnel toro de Joaquin Muteira Grave gracié vendredi à Azpeitia par le matador vénézuelien Jésus Colombo (deux oreilles et la queue symboliques) a rejoint les prairies de la magnifique ganaderia portugaise de Galeana. Rappelons qu’il s’agissait du premier toro grâcié dans toute l’histoire des arènes d’Azpeitia inaugurées il y a 121 ans…

Sans peine ni gloire, Roca Rey ouvre la Puerta Real du Puerto de Santa Maria

Casi lleno pour cette quatrième corrida du cycle estival du Puerto de Santa Maria; les touristes sont enfin arrivés pour voir et complimenter les deux figuras du jour à savoir le Morante et bien sûr celui qui remplit les arènes: Andres Roca Rey. Les pupilles de la ganaderia de Nunez del Cuvillo bien présentés et commodes d’armure maquant singulièrement de caste permirent aux trois protagonistes de s’exprimer chacun dans son style.

Morante de la Puebla ovation et oreille

Andres Roca Rey oreille et deux oreilles

Gines Marin oreille et ovation.

Le premier, grassouillet saute dans le capote du « cigarero ». Ses trincheras font hurler les morantistes ainsi que ses naturelles bien dans le style de la maison, lentes et profondes. Bien initiée, la faena tombe vite dans le commun par la faute du toro peut être plus que du torero. L’estocade est défectueuse et nécessite l’usage du descabello.Le second est plus collaborateur et Morante pourra se livrer un peu plus sans jamais toutefois atteindre les sommets. Ses véroniques d’entrée ont toute la suavité requise, les morantistes sont aux anges, les autres apprécient. Aux banderilles, Curro Javier fait jouer la musique en saluant après deux paire pour le souvenir. Morante ouvre la faena par une immense série à droite toute de temple et de profondeur, le passage à gauche est plus compliqué en raison des coups de tête de l’animal. On peut cependant savourer quelques bonne naturelles isolées. Une bonne estocade entière permet l’octroi d’un trophée.

Roca Rey !… Que dire ? Je vais passer pour le rabat joie de service le vilain petit canard puriste, celui qui n’entend rien à la tauromachie moderne, le vieux ringard grincheux, mais tant pis. Ce soir le péruvien ne m’a pas convaincu. Certes son quite alternant chicuelinas et tafalleras fut bon et probablement le meilleur de son actuation au premier. Il donne des passes certes mais sans dessiner une faena intelligible il n’y a rien de mauvais mais rien de bon non plus, toréant de loin souvent derrière les cornes, fuera de cacho, en particulier dans les séries de circulaires inversées finales. Mais le public aime et a payé pour ça L’estocade portée droit mais en arrière et tendue nécessite l’usage du verduguillo. Les gens sont venu voir Roca Rey couper des oreilles il réclame la première qui ne s’imposait pas.

A son second, les véroniques d’entrée sont bonnes mais n’ont ni la lenteur ni la profondeur de celles de Morante. Viruta et Paco Algaba saluent aux banderilles. Commence alors une faena populiste au possible début à genoux avec passes dans le dos puis vient une bonne série à droite la première série à gauche est d’une en une. Nous tombons ensuite dans ce que Roca Rey maîtrise à merveille et que le public adore : le toréo de proximité, dans l’angle mort de vision du toro en citant sur la corne contraire la proximité donne l’impression de péril alors que le toro ne voit pas le torero ou plutôt le voit trop tard, lorsque emporté par son élan il l’a déjà dépassé. Suivent les circulaires inversées en rafale, le toreo de cul comme disent certains de mes amis aficionados espagnols. Enfin suprême de vulgarité le dernier desplante tournant le dos au toro en jetant les outils sur le sable. En suivant deux tiers de lame tombée et de travers encore l’usage du descabello permettent au péruvien de couper deux oreilles supplémentaires.

Il faudra attendre Gines Marin à son premier pour voir un vrai toreo de «verdad » Ses véroniques n’ont peut être pas la lenteur de celles de son confrère de la Puebla mais elles en ont la profondeur. Son quite par chicuelinas ultra serrées est à couper le souffle. Que dire des doblones d’entrée très longs et très templés ? La faena est ultra classique dans un toreo de face tant à droite qu’à gauche. Les séries sont souvent débutées d’un côté et terminées de l’autre grâce à de très élégants changement de main. Et cette arrucina que n’aurait pas reniée le mexicain qui vient en ponctuation d’une série extraordinaire. L’estocade entière est portée avec sincérité en rentrant droit. Elle tardera un peu à agir et privera certainement Gines Marin d’un deuxième pavillon qui lui tendait les bras.

A son second bien salué au capote par une alternance de véroniques et chicuélinas,l’estremeno natif de Jerez débute la faena par des aidées clôturées d’un bon trincherazo. La faena continue dans un toreo de face très classique mais le public ne suit pas trop alors lui prend l’idée saugrenue de vouloir faire du Roca Rey. Il se tourne vers le respectable, le prend à partie et se lance dans du toreo de proximité et moult circulaires inversées. La mayonnaise ne prend pas et comme de plus la mise à mort sera délicate, Gines ce contentera d’une ovation .

Une petite semaine de repos et nous reviendrons vendredi à la Plaza Real pour la suite de cette temporada estivale avec la corrida de rejon et le retour de Diego Ventura accompagné d’Andy Catragena et Léa Vincens devant des toros de Guiomar Cortes de Moura.

Jean Dupin

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