Mois : août 2024

Huelva, génie (toujours) de Morante

Plaza de toros de La Merced, Huelva. 4ème de la Feria de Colombinas 2024. 3/4 d’arène. 

Toros de Zalduendo y Albarreal (2º), mal presentés et de mauvais jeu.

• MORANTE DE LA PUEBLA, ovation et ovation.

• MIGUEL ÁNGEL PERERA, oreille après avis et ovation après avis.

• DANIEL LUQUE, ovation et silenceción y silencio.

Les banderilleros Curro Javier, Alberto Zayas Joao Ferreira, Curro Javier, Daniel Duarte y Vicente Herrera  et Iván García ont salué.

Les Saintes

Azpeitia: “Almirante” grâcié par Colombo fait l’Histoire

JJ Colombo, Muteira Grave, le mayoral de la ganaderia et l’organisateur de la féria président de la commisssion taurine, Joxin Iriarte sont sortis en triomphe.

Plaza de toros de Azpeitia, Guipuzkoa. Troisième de la Feria de San Ignacio 2024. Plus de 3/4 d’entrée. 

L’abrazo de joaquin Muteira Grave et Jésus Colombo (Ph. N.Vidal)

Toros de Murteira Grave, bien présentés et de bons jeux dans l’ensemble, tous applaudis à l’arrastre.‘Almirante’, le cinquième n°47 negro mulato, né en 12/19 de 520 kilos a été gracié.

• CLEMENTE, oreille et vuelta al ruedo après une pétition.

 JESÚS ENRIQUE COLOMBO, ovation et saluts et deux oreilles et la queue symboliques.

JORGE MARTÍNEZ, ovation saluts et ovation et saluts après avis.

Il s’agissait du premier indulto dans l’histoire des arènes d’Azpeitia.

Après le paseo le prix du meilleur toro 2023 a été remis en piste à M. Muteira Grave

Les arènes d’Azpeitia une des plus anciennes du nord de l’Espagne (121 ans cette année) ont donc cette après-midi, vécue leur premier indulto avec celui d’”Almirante” qui après un long et puissant combat a pris de lui-même le chemin des corrals à peine sollicité. C’est un moment historique pour la longue tradition taurine du Guipuzkoa, pour l’éleveur portugais Muteira Grave qui voit-là la récompense suprême d’un long travail de remodelage de sa ganaderia, pour le matador Jésus Enrique Colombo et pour le public qui aura vibré comme rarement. Le fait que Colombo soit vénézuélien est une sorte de pied de nez à l’actualité qui voit les fossoyeurs de la tauromachie dans cette grande nation, contestés massivement par le peuple. Le succès de Colombo hier c’est l’aboutissement de la grande tradition taurine martyrisée par Maduro et ses sbires, obligée de s’expatrier mais qui triomphe tout de même comme avant lui les frères Gijon ou encore Morenito de Maracay.

Le lot de Muteira Grave parfaitement présenté, sérieux, armé, harmonieux a séduit par son comportement. Il y avait chez tous les toros de la caste qui ne s‘est pas toujours exprimée au cheval mais qui a permis des combats acharnés, mettant les matadors en difficulté par la pression prtée sur chacun d’eux. Le roi de la soirée fut donc “Almirante” toro exceptionnel réellement qui après avoir supporté une pique puis un tiers de banderilles musclé est arrivé à la muleta frais comme un gardon. Il plongea avec détermination dans l’étoffe, sans jamais mollir, sans s’épuiser. L’arène demanda la grâce unanimement et la présidente ne se fit pas prier. Bravo ! N’en déplaisent aux irréductibles pisse-froids.

La lumière ira donc sur Colombo mais elle aurait pu aller sur Clemente tant sa prestation fut volontaire et digne. On vit trop brièvement au capote ses bonnes manières; par la suite il lui fallut batailler à la muleta pour tempérer et dominer la caste de ses deux adversaires. C’était parfois un peu beaucoup pour le jeune bordelais mais on ne contestera pas son engagement, sa volonté de faire les choses bien et dans l’ensemble une prestation digne qui l’honore : sa réussite à l’épée en étant un des gages. Il aurait pu couper une seconde oreille à son second passage où son arrimon toucha les tendidos mais la pétition resta minoritaire. Une occasion manquée peut-être mais aussi une manière de dire aqui soy yo ! C’est la dialectique du verre à moitié plein ou à moitié vide…

Grande tarde de Colombo animateur né qui connecte avec le public et notamment avec les jeunes spontanément. Il brilla aux banderilles c’est son fonds de commerce, mais aussi à la cape avec un quite por zapopinas de derrière les fagots. Mais c’est avec “Almirante” que Colombo s’est grandi lors d’une faena complète, mettant en valeur les qualités de ce grand toro dans de longues séries animées, menées des deux côtés, dans le rythme parfait. Pas de trucage, pas de vulgarité, pas de cinéma pour obtenir la vie sauve pour son adversaire. Il le fit dans les règles, avec maîtrise et retenue. Il fut d’ailleurs chaudement remercié par l’éleveur qui sait de quoi il retourne.

Jorge Martinez c’est aussi une bonne surprise, vert encore il est vrai pour ce genre d’affrontement qui demande des nerfs d’acier. Le murciano a un concept original du toreo mené par Ruiz Manuel, il cherche comme lui le graal du toreo c’est-à-dire le temple, la lenteur, la douceur. Mais s’il n’atteint pas ces sommets réservés à une petite élite, il eut des moments dans ses débuts de faena notamment où il s’en approcha. Sa maladresse à l’épée le priva de tout espoir de récompense.

Ainsi s’achève une féria exceptionnelle où tous les jours eut son lot de satisfactions. Il y a ici de nombreux sujets de réflexion pour les organisateurs français : choix des ganaderias et des toros, montage des cartels, animations des tardes. Le succès populaire est allé de pair avec le succès artistique. C’est bien! Tout cela on le doit à Joxkin cheville ouvrière de ces trois jours qui a bien mérité de sortir en triomphe.

Un férion !

Pierre Vidal    

Annonce des cartels de la feria de la Virgen Del Prado Ciudad Real

Vendredi 16 août . Corrida mixte. Taureaux de Valdefresno et bouvillons d’Enrique Ponce pour les toreros Fernando Tendero et Carlos Aranda, et le novillero sans picadors d’Arenas de San Juan, Israel Aparicio.

Samedi 17 août . Corrida. Des taureaux Murube pour Andy Cartagena, Diego Ventura et Leonardo Hernández.

Dimanche 18 août . Taureaux Gavira pour Miguel Ángel Perera, Daniel Luque et Borja Jiménez.

Lundi 19 août . Corrida avec picadors. Albarreal pilote Marco Pérez, Samuel Navalón et Cristian González.

Millas, Tristan Barroso est substitué par Samuel Navalon.

Le Comité d’Animations Culturelles de Millas, a choisi de confier à Samuel Navalón le remplacement de Tristan Barroso qui devait faire sa despedida de novillero à Millas mais qui a été blessé lors de la feria de Mont-de-Marsan.

Triomphateur à Arles et Nîmes (trois oreilles et vainqueur de la Cape d’Or), présent au cartel de toutes les grandes arènes espagnoles (triomphateur de la récente feria de Santander), Samuel Navalón est actuellement 5ème au classement des novilleros dont Jarocho est 3ème. Samuel Navalón affrontera les novillos de Gallon et de San Sebastian initialement destinés à Tristan Barroso auquel le Comité d’Animations Culturelles de Millas souhaite une prompte récupération.

Le Comité d’Animations Culturelles tient également à remercier les divers novilleros de talent qui ont postulé pour assurer ce remplacement.

La billetterie pour toutes infos et/ou réservations est ouverte au 06.21.35.22.93

SARAGOSSE

Tristan Barroso alternative à Saragosse

Tristán Barroso prendra l'alternative à la prochaine Feria du Pilar à Saragosse après n'avoir pas pu le faire à Dax en raison de sa récente opération à l'épaule après l'accident subi à Mont de Marsan.Barroso recevra son doctorat d' Enrique Ponce, qui accordera l'alternative en présence d'Emilio de Justo et avec des taureaux de Juan Pedro Domecq.

Azpeitia: “Quand la caste est présente on ne s’ennuie jamais”.

Plaza de toros de Azpeitia. Deuxième de la Feria de San Ignacio 2024. Casi lleno. 

Toros de Ana Romero, bien presentés, exigeants, encastés.

 DIEGO URDIALES, blessé.

• DANIEL LUQUE, oreille, oreille et oreille

• BORJA JIMÉNEZ, ovation et saluts et ovations et saluts.

Diego Urdiales est passé à l’infirmerie victime d’un coup de corne dans la poitrine -sans que la corne n’ait pénétré en mettant à mort le premier toro. IL a été transporté à l’hôpital de Saint Sébastien avec une côte cassée par le coup et trois autres fissurées.

Le banderillero Juan Contreras  a salué.

“Quand il y a de la caste on ne s’ennuie jamais” assurait à l’issue de cette course angoissante et prenante, dans un Français impeccable, mon voisin le président du club Cocherito de Bilbao, doyen mondial des clubs taurins. En effet, la vigueur des toros d’Ana Romero, le danger qu’ils ont fait peser sur la tarde humide et la grande maîtrise de Daniel Luque n’auront laissé personne insensible.

Fidèles à leur type, les toros d’Ana Romero tous gris, homgènes, ronds et petits, amrmé courts mais pointus, inexistants sous le peto, ont fini à màs, bouches fermées, cherchant la faille sous les leures qui étaient présentés, tous vendant chèrement leur peau.

Diego Urdiales était venu ici en voisin de sa Rioja et il fut accueilli comme dans son jardin. Mais il eu du fil à retordre avec le premier auquel ii ne sut imposer sa loi. Sur le recul toute la faena, il fut même poursuivi jusqu’à la barrière sautée in extremis. Diego qui après l’avoir tenté ne put rien construire de cohérent eut du mal à concure. A la troisième tentative, le toro le prit à la hauteur de la poitrine et l’envoya bouler sur le sable gris. Visiblement, l’intention du fauve était criminelle: une dernière fois l’animal avait voulu éliminer son adversaire après le corps à coprs terrible auquel ils s’étaient livrés. Il y eut des minutes d’angoisse car on ne savait pas la gravité de la blessure. Il semble qu’en définitive elle soit limitée: la corne n’ayant pas pénétré… mais l’intention y était…

Luque, avec beaucoup de sécurité acheva le toro de Diego et partit pour une sorte de marathon puisqu’au total il aura tué quatre toros -celui d’Urdiales compris. Il le fit avec une déterminantion et un officio qui lui valurents tous les suffrages. D’un calme olympien, envisageant toutes les issues de ces duels à hauts risques, attentif à ces derrotes inattendus et maîtrisant cette caste pas toujours claire, il fit aussi le spectacle ne se contentant pas “d’assurer” dans un toreo défensif, ce qu’il aurait pu légitimement faire. Ce furent des faenas animées mais posées sur des bases solides. Il tua bien ses trois adversaires et se tailla un nouveau succès sur cette piste basque où il aura coupé 5 oreilles en deux jours.

Vert encore on l’aura bien mesuré le jeune Borja Jimenez venu là précédé d’une réputation flatteuse mais qui ne put ni dompter ni contraindre cette caste maligne. Il fut assez inégal à ses deux passages, volontaire et engagé certes mais souvent sur le recul, parfois même désarmé. A l’ épée, il ne brilla pas non plus. Un coup pour rien du côt de f’ambitieux andalou…

Après les délices sucrés des artistes la veille, on vit donc l’acidité d’un combat, où l’intelligence humaine -celle de Luque- s’imposa sur la force brutale des Ana Romero. Un autre aspect de la tauromachie, le combat, succédant à l’esthétique…

Pierre Vidal

AZPEITIA, TARDE COMME ON N’OSE PAS EN REVER…

Plaza de toros de Azpeitia. Première de la feria de San Ignacio. Lleno de ‘”No hay billetes”.

Toros de Loreto Charro, bien presentés de bon jeu: nobles et mobiles. Les meilleurs les seconds et quatrièmes. Le sixième noble mais juste de force.

• MORANTE DE LA PUEBLA, silence et deux oreilles. 

• DANIEL LUQUE, ovation et saluts après avis et deux oreilles

 JUAN ORTEGA, ovation et saluts après avis et deux oreilles. 

Salut des banderilleros Jao Ferreira au premier. Curro Javier au quattème. Ivan Garcia au cinquième.

Brindis de Daniel Luque à Morante de la Puebla (5ème toro).

Sortie en triomphe des trois toreros et de “l’héritier” de la ganaderia.

Daniel Luque reçut en ouverture le trophée de la melleure faena de 2023.

Grands moments sur le sable noir de la zezen plaza d’Azpeitia : trois toreros inspirés nous ont donné la meilleure version de leur art. Le lot de Loreto Charro dont on se souvient avec émotion à Mimizan où l’élevage est venu trois fois a permis à ces talentueux Maestros de briller dans le soir chaud du Guipuskoa. De bonnes présentations pour la plaza, armés correctement, ils ont fait preuve d’une noblesse de bon aloi comme le second et quatrième qui avaient de la transmission; certains montrèrent parfois une bonté excessive comme le sixième. Le premier : garbanzo negro de la fratrie.

On a retrouvé hier, à son second passage, le grand Morante ; Le torero unique, indispensable et ce retour en grâce a donné au public une immense joie. Le génie de La Puebla a fait une prestation miraculeuse face au quatrième de petit gabarit mais encasté et noble -après avoir brillé à la cape face au premier. Il prit la flanelle pour débuter par de splendides ayudados por lo alto, enchaînant ensuite les séries par le bas, avec lenteur et garbo dans un tout petit terrain vers le 7. Final à màs et estoconazo qui libérèrent deux oreilles. On a retrouvé l’icône de la Marisma meiux encore -devant une opposition plus modeste- que lors de son récent passage télévisé à Santander.

La course était lancée (il avait fallu attendre le quatrième) et Daniel Luque qui brinda avec humilité son travail au Maestro, se battit avec ses armes pour sortir lui aussi à hombros. Son adversaire manquant de chispa, il raccourcit les terrains et s’entrega entièrement, se mettant entre les cornes pour lui arracher les passes; ce aà quoi l’animal consentit sous les acclamations. Faena bien construite, de menos à màs, terminée notamment par des naturelles de face “de cartel” et conclut d’une entière desprendida.

Juan Ortega ne pouvait être en reste et ce fut un volet encore différent de ses deux compagnons : “LE” toreo sevillano dans son esthétique, sa lenteur et son engagement aussi. Ortega avait pour cette faena, un poil décousue, un adversaire candide qui convenait parfaitement à ses aspirations esthétiques, régal pour les yeux des amateurs. Une entière en place lui donna le droit de sortir  en triomphe.

Tarde comme on n’ose pas EN rêver, qui restera dans les annales de tauromachie en Pays Basque

Pierre Vidal

Photos Gil Mir

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