Mois : septembre 2024

Madrid: bonnes sensations de Damian Castaño


Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Desafío ganadero. Un quart.

Toros de Saltillo (1º, 2º , 3º) et Valdellán (4º, 5º , 6º), 

SÁNCHEZ VARA, silence après avis et silence

RUBÉN PINAR, ovation et silence

DAMIÁN CASTAÑO, vuelta al ruedo et ovation

Feria de l’Atlantique, Bayonne : Julio Norte remporte la finale des NSP

Bayonne. Finale des novilladas sans picadors, une fort belle entrée, nuages, brumes et température agréable, deux heures dix de spectacle. Trois erales de Camino de Santiago, un de Alma Serena et deux de La Espéra. Bien présentés, mobiles dans l’ensemble, à part le cinquième.

Adrien Lucq (blanc et or), au premier, Camino de Santiago, une entière, deux descabellos, salut.

Pablo Hernandez (bleu marine et or), au deuxième, Camino, une entière, une oreille ; au cinquième, La Espera, un pinchazo, une entière, vuelta.

Pedro Rufo (bleu ciel et or) au troisième, Camino, une dmie-lame, vuelta.

Julio Norte (vert et or), au quatrième, Alma Serena, une entière, deux descabellos, avis, vuelta ; au sixième et dernier, La Espera, une entière,voltereta, jeté au sol, et une oreille.

Julio Norte a été déclaré le grand triomphateur des novilladas sans picadors de Bayonne, mais l’ACOSO, et les peña ont oublié de lui attribuer les prix du novillero ayant totalisé le plus de volteretas et toujours par sa faute de se découvrir au mauvais moment. En outre cette finale avait comme un goût d’injustice, comment expliquer que Julio Norte, commençant la vuelta qu’il s’est attribuée après le combat avec le quatrième novillo, un Alma Serena, fasse signe au public qui l’applaudit qu’il sera meilleur avec son second toro. C’est donc qu’il savait qu’il serait choisi comme un des deux finalistes. Tour ceci est bien curieux et pas très sympathique.

C’est Adrien Lucq qui avait ouvert cette matinée avec un novillo du Camino de Santiago, un peu attiré par les planches qu’il eut du mal à garder dans la muleta. Il nous a gratifié de quelques belles séries à droite, avec des changements de mains surprenants, mais sur la senestre, manifestement il n’était guère à l’aise.

Suivait le pamplonico, Pablo Hernandez, toujours avec un Camino, qui signait de belles véroniques très lentes. A la muleta il commençait par des passes changées dans le dos, un toreo de lenteur et de temple qu’il rematait d’une entière. Une oreille qui pesait pour sa participation à la finale avec un novillo de La Espera totalement incompréhensible, refusant à la cape et au moment des banderilles, toutes les sollicitations pour avancer d’un pas. A peine s’il a un peu plus bougé à la muleta. Avec dans ces instants une fâcheuse tendance à se retourner sur place et à infliger une voltereta à Pablo Hernandez. Avec un tel adversaire il n’y avait pas à espérer le moindre accessit en finale.

On attendait beaucoup de Pedro Ruffo, dernier vainqueur du bolsin de Bougue. Il attaqua le dernier Camino, lourd et bien armé par de belles véroniques. Le public était avec lui… mais à la muleta et c’est dommage il se montra plus à l’aise sur la main droite, laissant les choses venir de l’autre côté.

Julio Norte terminait cette première partie avec un Alma serena, farol et véronique pour se présenter, puis avec la muleta c’est à genoux qu’il cita les premières séries. Il passa d’une main sur l’autre et finit par prendre trop confiance… et se découvrant ce fut la première voltereta, qui vont se multiplier, chaque fois à la suite d’une faute du torero. Il fut pourtant choisi pour participer à la finale et il affronta un La Espera nettement plus intéressant que celui de Hernandez. Un très beau tercio de cape allant de véroniques en chicuelinas. Puis vinrent de longues séries sur les deux mains portées par le public et la musique. Il terminera par des naturells avec une muleta très basse et gagnera aussi à se découvrir une nouvelle voltereta. Et pourtant il sera le grand vainqueur de cette confrontation. S’il veut continuer avec des chances de succès, Julio Norte va devoir progresser dans sa tauromachie… S’il fut, hier, le triomphateur de Bayonne, il va devoir confirmer ailleurs.

Jean-Michel DUSSOL

Photos Gil Mir

Bayonne feria de l’Atlantique : Roca Rey sur un nuage

Foto Bruno Lasnier

Roca Rey (quatre oreilles) sur un nuage et déception d’Adriano

Bayonne. Troisième et dernière corrida de la feria de l’Atlantique, arènes bien remplies, deux heures quinze de spectacle, soleil et chaleur moite. Six toros de Zacarias Moreno, plutôt bien présentés, correctement armés, de 508 à 538 kilos chez l’éleveur. Tous deux piques à l’exception du premier et du dernier, trois châtiments. Toréables à la muleta avec certains compliqués comme le premier.

Juan Ortega (blanc et or), au premier, une entière, silence ; au quatrième, un pinchazo, trois-quarts de lame, salut.

Andrès Roca Rey (bleu marine et or), au deuxième, une entière, deux oreilles ; au cinquième, une entière deux oreilles et sortie en triomphe.

Adriano, Adrien Salenc (bleu marine et or) au troisième, une entière, avis, une oreille ; au dernier, trois pinchazos, une entière, silence.

Présidence, Christophe Robin, assesseurs, Bertrand Adoue et Gauthier Suhas.

Un peu chaotique et pas au mieux de sa forme depuis quelques semaines, hier à Bayonne, Andrès Roca Rey a fait taire tous ses détracteurs en revenant au mieux de sa forme et endossant les habits d’un grand prince de la tauromachie. Dès qu’il entra en piste avec son premier toro tout était parfait, notamment ces véroniques profondes et amples. Il brinda au public parce qu’il savait qu’il allait réussir et armé de la muleta, c’est par des statuaires qu’il ouvrit sa faena poursuivie par des séries sur les deux mains accompagnées par la musique. Il demeurera longtemps sur cette main gauche en extrayant même des ronds complets. Mise à mort impeccable, deux oreilles qui tombent du palco. Et ce n’était que les premières. Quand il revint, s’il ne se livra pas à fond dans le tercio de cape c’était probablement pour se réserver pour la suite. Brindis au public, quelques passes basses, histoire de faire humilier l’animal puis il cite de loin, immobile pour des passes changées. Il reprendra un rythme plus classique mais toujours avec une muleta, très basse, caressant le sable avec lenteur, ce répertoire complet et diversifié, il le termine par quelques ayudados pour alto et un pecho magique. On était au cœur de la tauromachie de Roca Rey… qui répétait ses deux premiers trophée.

Juan Ortega, n’aimait vraiment pas ce premier toro qui n’avait cessé de jeter les pattes dans la cape lors du premier tercio. Muleta en main, quelques passes basses de châtiment, une recherche de sitio sans véritablement le chercher et le trouver et il prit l’estoc pour en terminer. A la décharge du toro précisons que la troisième pique était sûrement de trop. Le sorcier de Triana donnait rendez vous pour la suite. Il était présent d’abord dans un beau et complet toreo de cape. Par la suite c’est avec une infinie douceur qu’il dessina des derechazo suivis par la musique et tout s’épura de simplicité et de profondeur lorsque surgit la main gauche. Dommage la mise à mort ne fut pas à la hauteur.

Pour Adriano (Adrien Salenc) on rêvait tous d’un beau sucés ; on l’imaginait déjà sortant en triomphe aux côtés de Roca Rey. Au cours de son premier toro il avait été parfait, avec une première série somptueuse, entrecoupée de trincheras d’enfer et remate par quelques beaux pechos. Lorsqu’il prit la main gauche il nous invita dans un toreo très épurée, tout le corps relâché, jetant l’épée et luttant jusqu’au bout., une oreille.

On espérait une suite dans le même registre mais malheureusement, après deux faroles à genoux et le tercio de pique, Adriano comprit que le toro avait des réactions curieuses. Effectivement l’animal avait un défaut de vision. Malgré plusieurs demandes du torero il ne fut pas changé… Aussi la suite ne pouvait être que celle de l’échec, avec un début de faena chiffonné et une suite impossible à dessiner le toro refusant les passes. Adriano abrégea très vite, il n’y avait qu’un mauvais coup de corne à prendre dans cette confrontation. Vraiment dommage pour celui qui espérait tant de cette course.

Jean-Michel DUSSOL

photos Bertrand Caritey

Coleta

tj31am

Émotion à son comble dans la course de vendredi à Saint-Gilles, avec Alain Montcouquiol coupant la coleta de Thomas Joubert pour sa retirada. Voir avec Feria TV…Il l’a accompagné tout au long de sa trajectoire dans les bons moments comme dans ceux plus délicats où une présence est le meilleur des réconforts. Evidemment, il s’agit d’Alain Montcouquiol qui plus que tout autre était la bonne personne pour manier la paire de ciseaux. Avec bien sûr, la sympathique approbation des tendidos. Alain, quelque part, en Maestro… Olé !!!

https://feria.tv/video/4445/emouvants-adieux-de-thomas-joubert/

(Photo : Daniel Chicot)

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