Mois : novembre 2024 Page 1 sur 4
L’emblĂ©matique Ă©mission estivale « Intervilles », vĂ©ritable institution du divertissement tĂ©lĂ©visĂ© français, s’apprĂȘte Ă effectuer son grand retour sur les Ă©crans de France TĂ©lĂ©visions en 2025, ravivant ainsi les souvenirs d’une Ă©poque rĂ©volue oĂč les jeux de prime time incarnaient l’esprit bon enfant et la convivialitĂ© estivale.
Pour lâoccasion, câest lâanimateur phare Nagui, figure bien connue de l’audience et dĂ©fenseur engagĂ© des droits des animaux, qui prendra les rĂȘnes de l’Ă©mission. Mais ce retour tant attendu suscite dĂ©jĂ de vives rĂ©actions, notamment en raison de l’absence de l’une des figures les plus emblĂ©matiques du jeu : les fameuses vachettes, ces bovins qui, au fil des annĂ©es, Ă©taient devenus les vĂ©ritables reines du programme.
Cette dĂ©cision de ne pas inclure les vachettes dans le cadre de la nouvelle version du jeu a suscitĂ© une onde de choc parmi les fans de l’Ă©mission. Pour certains, elle s’apparente Ă une trahison des racines mĂȘmes du programme et dĂ©nature ce qui faisait sa singularitĂ©. En effet, les vachettes, qui ont toujours Ă©tĂ© perçues comme un Ă©lĂ©ment emblĂ©matique et mĂȘme affectueux du show, ont Ă©tĂ© scrupuleusement Ă©pargnĂ©es de toute violence dans le cadre du jeu. Leur rĂŽle se bornait Ă ĂȘtre des partenaires des candidats dans des courses effrĂ©nĂ©es et des jeux d’agilitĂ©, dans un contexte d’amusement collectif. L’absence de ces animaux dans la version 2025 est donc interprĂ©tĂ©e par certains comme une tentative de rĂ©duire une tradition populaire au nom d’une idĂ©ologie personnelle, portĂ©e par Nagui, contre les pratiques jugĂ©es violentes envers les animaux.
Certes, la dĂ©fense des animaux et la lutte contre la maltraitance sont des causes d’une lĂ©gitimitĂ© indiscutable et dâune grande noblesse. Cependant, dans le cas prĂ©cis des vachettes d’Intervilles, il convient de nuancer cette position. Ces animaux, bien traitĂ©s et parfaitement en sĂ©curitĂ© dans le cadre des jeux, ne souffraient pas de maltraitance. Il semble donc pertinent de se questionner sur la portĂ©e de cette dĂ©cision, qui pourrait ĂȘtre perçue comme une forme d’imposition dâune idĂ©ologie extrĂȘme, allant au-delĂ des intentions initiales de l’Ă©mission.
Il serait peut-ĂȘtre nĂ©cessaire de rĂ©flĂ©chir Ă lâimpact que des positions radicales peuvent avoir sur des causes pourtant porteuses de valeurs sincĂšres et bĂ©nĂ©fiques. Ă trop vouloir imposer une vision unique de la moralitĂ©, on risquerait de dĂ©tourner certaines traditions populaires de leur nature originelle, en les privant dâune part de leur Ăąme, voire en fragilisant lâessence mĂȘme de ces formes de divertissement qui ont su toucher des gĂ©nĂ©rations de tĂ©lĂ©spectateurs.
Ainsi, si la dĂ©marche de Nagui, en tant qu’animateur engagĂ©, est respectable dans ses intentions, elle interroge quant Ă son application dans ce contexte prĂ©cis. Une remise en question des formes de divertissement populaires, en prenant en compte les spĂ©cificitĂ©s et les nuances de chaque situation, est sans doute nĂ©cessaire pour Ă©viter que l’Ă©volution de la sociĂ©tĂ© ne sacrifie des Ă©lĂ©ments de patrimoine culturel au nom de principes unilatĂ©raux.
TOP Ă LA VACHETTE !!!
Auteur : Cazaubon SĂ©bastien
Ndlr les maires de Dax et de Mont de Marsan ont déjà décidé que leurs villes ne participeraient pas à ce nouveau jeu sans les vachettes.
AprĂšs vingt-cinq dâannĂ©es comme matador de toros, Fernando Robleño vient dâannoncer sa retraite Ă fin de la temporada 2025. Dans un communiquĂ©, le MadrilĂšne a expliquĂ© les raisons de ce dĂ©part:
« Bonjour Ă tous. Jâai pris la dĂ©cision que la temporada 2025 sera la derniĂšre pour moi en activitĂ©. Une temporada spĂ©ciale au cours de laquelle je fĂȘterai mes 25 ans de matador de toros et je pense que câest le moment de dire adieu.
Une profession qui mâa tout donnĂ© et Ă laquelle je dois tout. Le toro est ma vie et ça continuera de lâĂȘtre. Ce sont des annĂ©es au cours desquelles jâai vĂ©cu des sensations inexplicables. Des moments trĂšs beaux et aussi trĂšs durs. Jâai senti la sympathie de tous ceux qui mâont suivi et jâespĂšre que 2025 sera le reflet pour vous de ma meilleure version.
Câest un adieu aux ruedos, mais je continuerai Ă me consacrer Ă dâautres activitĂ©s concernant le toreo, comme la direction de lâĂ©cole taurine « Yiyo » qui mâa apportĂ© tant de moments heureux. Il vient le jour dans la vie oĂč un torero doit prendre ces dĂ©cisions.
Ce moment est arrivé pour moi. Merci à tous. Merci pour le cariño. On se verra en 2025 et je souhaite que Dieu veuille que ce soit pour moi une année remplie de succÚs ! »
Fernando aura affrontĂ© pendant 25 ans les ganaderias les plus dures. On ne peut pas dire qu’il y ait gagnĂ© une juste place notamment en France oĂč il aura Ă©tĂ© sous-estimĂ© Ă part CĂ©ret qui l’a justement cĂ©lĂ©brĂ©. Fernando n’est pas seulement un belluaire comme on l’a trop souvent prĂ©sentĂ© c’est un grand lidiador, profond et Ă©lĂ©gant, avec de fortes capacitĂ©s face Ă tous les toros. Souhaitons qu’on lui fasse, pour cette derniĂšre tournĂ©e, la place qu’il mĂ©rite.
Daniel Luque est proclamĂ© une nouvelle fois vainqueur d’Azpeitia. Le torero de Gerena se trouve une fois de plus sur le podium du cycle Azpeitiarra comme vainqueur absolu d’un abonnement oĂč il sâest montĂ© deux tardes consĂ©cutives sur son meilleur aspect. Dans la section Ă©levage, le prix de la meilleure corrida a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă Murteira Grave, qui est entrĂ© dans l’histoire d’Azpeitia pour avoir prĂ©sentĂ© une fois de plus une corrida de grande envergure comportant le premier taureau dont la vie a Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e dans ces arĂšnes : Almirante. Pour Joaquim Murteira, le prix de la course de taureaux la plus brave.
La Commission taurine prĂ©sidĂ©e par JoxĂn Iriarte a dĂ©cidĂ© de l’attribution exceptionnelle d’une rĂ©compense au torero vĂ©nĂ©zuĂ©lien JesĂșs Enrique Colombo pour ĂȘtre l’auteur dâune grande faena face au toro Almirante, graciĂ©, faena rĂ©compensĂ©e de deux oreilles et d’une queue symboliques. Un fait historique qui mĂ©ritait une telle reconnaissance.
Les prix seront remis lors des festivités de San Ignacio 2025, un cycle pour lequel la Commission taurine travaille déjà et qui sera une fois de plus présidé par les caractéristiques de ces arÚnes : sérieux, rigueur, dévouement au toro et fidélité aux vainqueurs.
ArĂšnes d’ Acho , Lima. QuatriĂšme de la FĂ©ria du Seigneur des Miracles 2024. Deux tiers d’entrĂ©e.
Taureaux de NĂșñez del Cuvillo et Sancho DĂĄvila (2Ăšme),
MIGUEL ĂNGEL PERERA, silence et oreille.
ALFONSO DE LIMA, silence et silence.
BORJA JIMĂNEZ -qui confirmait l’alternative-, oreille et oreille.
ArÚnes de Tlaxcala , Mexique . TroisiÚme de la féria. Lleno.
Taureaux Rancho Seco , inégaux dans la présentation et le jeu.
PABLO HERMOSO DE MENDOZA, ovation et deux oreilles
ISAAC FONSECA, applaudissements aprĂšs avertissement et oreille.
ALBERTO ORTEGA, applaudissements aprĂšs un avertissement et silence aprĂšs deux avertissements.
ArĂšnes de Zacatecas MEX toros de MarrĂłn (rejones) et de Torrecilla
Pablo Hermoso de Mendoza palmas et ovation,
Sergio Flores ovation et deux oreilles
Andre Lagravere « El Galo » vuelta et oreille et pétition
Xmatkuil (YucatĂĄn) MĂ©xique â Toros de La Estancia, Puerta grande (4Âș bis) et Guadiana (3Âș) Â
RomĂĄn, silence aprĂšs 3 avis et palmas;Â
Héctor Gutiérrez, palmas et oreille.
Jour de fĂȘte dans la plaza de toros centenaire du petit village d’Algar dans la Sierra de Cadiz La Fondation Cultura Taurina de Jerez inaugurait le premier cours de la nouvelle Ă©cole taurine de la Province.
Rafael Valenzuela, PrĂ©sident de la Fondation, n’Ă©tait pas peu fier de prĂ©senter avec le maire de la commune cette nouvelle Ă©cole devant un public nombreux. L’Ă©cole est dirigĂ©e par Pedro « Chotesco » ancien novillero et grand aficionado, la direction artistique est Ă charge de Paco Ruiz Munoz matador de toro de classe assistĂ© par le banderillero Isaac Galvin.
L’Ă©cole compte Ă ce jour huit Ă©lĂšves qui ont suivi leur premiĂšres leçons de toreo de salon avec beaucoup d’assiduitĂ© dĂ©montrant tous de bonnes dispositions. Dans la prĂ©sentation de l’Ă©cole les dirigeants leur ont expliquĂ© qu’ils s’approchaient de la plus belle mais aussi de la plus difficile des professions. Ils leur rappelĂšrent au passage qu’une Ă©cole taurine ne se contentait pas de former de futurs toreros, peu le seront, mais surtout de former des jeunes Ă devenir de bons aficionados et surtout des hommes et des femmes bien Ă©duquĂ©s respectant leur prochain, une Ă©cole de la vie.
Comme toujours dans la province c’est autour d’un bon verre de fino et d’un dĂ©licieux « arroz con mariscos » maison que se termina la cession.
Longue vie Ă la nouvelle Ă©cole taurine D’Algar !!!
J. D.
Le festival prĂ©vu Ă Madrid au Palcio de Vistalegre au bĂ©nĂ©fice des victimes des inondations dans la rĂ©gion de Valence (de la Dana) aura lieu de 1er janvier. Le cartel est connu: Enrique Ponce, SebastiĂĄn Castella, JosĂ© MarĂa Manzanares, Alejandro Talavante, Roca Rey, Fernando AdriĂĄn et Olga Casado.
En cette pĂ©riode automnale, alors que les feuilles tombent et que l’odeur des carcasses de canard envahit l’airal , les aficionados se rĂ©unissent pour discuter de la temporada 2024. Les arĂšnes de Rion des Landes deviennent le centre des dĂ©bats animĂ©s, oĂč l’on partage des souvenirs et des impressions de la saison Ă©coulĂ©e, tout en spĂ©culant sur ce que rĂ©serve la temporada 2025. La fin de la temporada est toujours empreinte d’Ă©motion et de nostalgie, mais elle laisse Ă©galement place Ă l’excitation de l’avenir et aux nouvelles perspectives pour les passionnĂ©s de tauromachie en attendant le dĂ©but de la fiesta campera.
Public 3/4 d’arĂšnes
Météo automnale et température printaniÚre
Cuadrilla Bonijol
El Rafi. :une oreille et vuelta
Christian Parejo : deux oreilles
Alejandro Mora : une oreille
Julio Norte. : une oreille
El Rafi
Le novillo, de présentation correcte, exprime une noblesse évidente. DÚs le début, El Rafi applique des véroniques et chicuelinas applaudies par le public. La charge franche au cheval se solde par une pique.
Ce novillo nĂ©cessite une faena douce, mais la premiĂšre sĂ©rie est un peu brusque. Cependant, El Rafi se ressaisit et offre une sĂ©rie de derechazos avec douceur au centre de l’arĂšne. La faena est bien construite, remplie d’alegria et accompagnĂ©e par la musique. Le public approuve avec des applaudissements Ä·nkuÆ, surtout aprĂšs une jolie sĂ©rie de naturelles.
MalgrĂ© une belle charge de loin du novillo pour un recibir, l’Ă©pĂ©e est un Ă©chec.
Christian Parejo affronte son second novillo, un colorado plein d’Ă©nergie que le prĂ©cĂ©dent. Ce novillo est plus rĂ©flĂ©chi et compliquĂ© sur la gauche, et il pousse fort au cheval.
Lors du tercio de cape, les véroniques de Parejo manquent de douceur, mais sa chicuelina aprÚs la pique est bien plus aboutie, ce qui est apprécié par le public. La premiÚre série à la muleta commence prÚs des planches, avec des derechazos appuyés qui déclenchent la musique. Cependant, le novillero se fait prendre à deux reprises.
Il termine par des manoletinas et un joli recibir pour conclure. Le novillo est aplaudi Ă l’arrastre.
Alejandro Mora affronte le troisiĂšme novillo negro, dont le trapĂo se distingue des prĂ©cĂ©dents. Le torero, avec une belle tenue de campo, exĂ©cute de jolies vĂ©roniques, montrant une attitude de lĂ©gĂšretĂ© et d’alegria. Lors du tercio de pique, le novillo charge de loin. Jeremy Banti est applaudi Ă la pose des banderilles.
Avec douceur, le matador amĂšne le toro au centre de l’arĂšne par de jolies passes et des naturelles qui suscitent l’Ă©motion du public. Les derechazos mi-hauteur sont appliquĂ©s avec prĂ©cision, bien que le novillo soit un peu sur la retenue. Les naturelles, exĂ©cutĂ©es avec douceur, transmettent beaucoup d’Ă©motion. La fin de la sĂ©rie se fait avec des passes Ă droite, les pieds ancrĂ©s dans le sable. L’estocade est propre. Il obtient oreille mais en mĂ©rite deux.
Julio Norte affronte le dernier novillo au trapĂo identique au prĂ©cĂ©dent, exprimant Ă©galement de la noblesse. Bien que le novillo ne pousse pas trop au cheval, le novillero exĂ©cute avec alegria de jolies vĂ©roniques. La paire de banderilles posĂ©e par El Monteño est vivement applaudie.
Cependant, Julio Norte se fait prendre par le toro lors des premiĂšres passes. Il s’applique nĂ©anmoins sur les premiers muletazos Ă droite. Le novillo, avec une charge courte, rĂ©vĂšle la volontĂ© de Julio Norte de faire aussi bien que ses prĂ©dĂ©cesseurs, mais cette dĂ©termination manque de rĂ©alisme face Ă la noblesse et la charge courte de l’animal. Les derniers derechazos sont plus concluants, mais l’Ă©pĂ©e se place en arriĂšre de la croix malgrĂ© l’engagement du novillero. Une oreille pour conclure cette temporada 2024 et le clap de fin dans l’airal pour refaire ce bon moment.
La galerie photographique de la Fiesta campera de Rion-des-Landes au travers du regard de Philippe Gil Mir
Photo Philippe Gil Mir
Texte Nicolas Couffignal