Mois : janvier 2025 Page 4 sur 9

LUIS GERPE À CULTURAFICION

Culturaficion avait invitĂ© le maestro Luis Gerpe ce 14 janvier pour une soirĂ©e interview dont voici le contenu :

Luis Gerpe est nĂ© en Galice, la province celte de l’Espagne, oĂč bien que ce soit peu connu existe une aficion intense et fidĂšle. Peu d’arĂšnes effectivement hormis celles de Pontevedra toujours pleines, mais beaucoup de portatives et de spectacles de rue. Il est aujourd’hui le seul matador en activitĂ© originaire de cette rĂ©gion.

Son grand-pĂšre et son oncle ont eu une carriĂšre de novillero avant de se faire le premier impresario, le second banderillero, mais c’est surtout du cĂŽtĂ© de sa mĂšre que la passion taurine Ă©tait prĂ©gnante.  

Luis Gerpe a commencĂ© Ă  s’approcher des toros Ă  7 ans puis est entrĂ© Ă  l’école taurine de Madrid Ă  13 ans oĂč il a fait ses dĂ©buts en novillada non piquĂ©e. À 16 ans, il en avait toréé environ 80, en participant Ă  des concours d’écoles taurines, dont celui de Madrid qu’il a remportĂ©. C’est ainsi qu’on a pu le voir Ă  NĂźmes en 2010 pour une de ses premiĂšres apparitions en France.

VĂ©ronique de Luis Gerpe Ă  un novillo n°37 d’El Freixo, Ă  NĂźmes le 23 mai 2010. ©JYB archives

AprĂšs une brillante carriĂšre de novillero, oĂč il torĂ©era 55 novilladas, l’alternative vient en 2015, mais comme beaucoup de jeunes, il ne bĂ©nĂ©ficie pas de contrats et vit une pĂ©riode difficile, pendant laquelle il ira torĂ©er au Mexique et au PĂ©rou. MĂȘme Madrid lui refuse la confirmation d’alternative, ce qu’il ressent comme une injustice alors qu’il avait confirmĂ© en AmĂ©rique, et pour se rappeler au souvenir de l’empresa, sur les conseils de son entourage, il entame une grĂšve de la faim de 11 jours en 2019 devant las Ventas. Il avoue que ce fut une erreur qu’il ne commettrait pas aujourd’hui. En fait, c’est le manque de contrats en Espagne qui explique ces rĂ©ticences de Madrid, mĂȘme s’il torĂ©ait beaucoup en AmĂ©rique. Enfin la confirmation viendra en 2022, aprĂšs le COVID.

En fait, ses contrats en Espagne se passaient dans la vallĂ©e de la terreur : dans cette dizaine de villages, des arĂšnes petites, des toros immenses (jusqu’à 700kg), parfois trĂšs ĂągĂ©s, et des toreros sans autre opportunitĂ©.

Dans cette pĂ©riode, il Ă©tait le petit prince de la vallĂ©e de la terreur et coupait beaucoup d’oreilles.

Luis Gerpe pendant son interview à Culturaficion, à Paris, le 14janvier 2025. ©JYB

 Q : On remarque que son parcours est semblable Ă  celui d’Emilio de Justo 

Parfaitement et comme de Justo c’est en France qu’il va sortir peu Ă  peu du marais : le systĂšme français est moins fermĂ© et moins biaisĂ© que l’Espagnol. En particulier, le succĂšs ouvre automatiquement la porte Ă  la rĂ©pĂ©tition lors de la prochaine fĂ©ria. On l’a vu Ă  Vic oĂč il a obtenu d’ĂȘtre reprogrammĂ© aprĂšs une course de qualitĂ© « dans une arĂšne de qualitĂ© Â». Mais il prend ses aprĂšs-midi les uns aprĂšs les autres.

Geoffrey Calafell à Culturaficion, à Paris le 14 janvier 2025. ©JYB

Son apoderado en France, Geoffrey Calafell, raconte d’ailleurs qu’il ne connaissait pas Luis Ă  l’époque oĂč il apodĂ©rait un autre matador, mais qu’un des picadors de la cuadrilla lui avait conseillĂ© de s’intĂ©resser Ă  Luis « qui avait du potentiel, et deviendrait quelqu’un dans la tauromachie Â». AprĂšs s’ĂȘtre rencontrĂ©s, ils se sont aperçus qu’ils Ă©taient en phase.

Q : Comment gĂšre-t-il le stress ?

Par la mentalisation et le soutien de l’environnement familial. Il essaie d’atteindre ce niveau oĂč l’on est prĂȘt Ă  tout perdre -y compris la vie- en entrant dans la plaza. Avec le temps et la maturitĂ©, il aborde chaque course comme si c’était la derniĂšre. Donc avec un dĂ©tachement mental. Il mĂ©dite beaucoup notamment toute la semaine prĂ©cĂ©dent une corrida et est serein le jour J. Cependant il reconnait que plus jeune, il torĂ©ait de maniĂšre instinctive.

Au total, il est toujours impressionnĂ© en entrant dans une arĂšne : cette pression ne disparait pas avec le temps mais elle est nĂ©cessaire pour maintenir l’envie.

Luis Gerpe pendant son interview à Culturaficion, à Paris, le 14 janvier 2025. ©JYB

Q : Comment se prĂ©pare-t-il ?

Le torĂ©o de salon est fondamental. Mais il va aussi tienter dans les ganaderias dont il va lidier les toros. Il ne prĂ©pare pas ses corridas comme des corridas « dures Â» : il y a des toros nobles et des toros de sentido dans tous les Ă©levages. Donc il torĂ©e chaque toro comme il sort.

Par ailleurs la dimension physique est trĂšs importante : outre l’échauffement (1h30) avant chaque entraĂźnement, il pratique la boxe et le Muay ThaĂŻ.

Luis Gerpe en naturelle devant Caracorta1, n°12 de Dolores Aguirre, à Vic, le 27 mai 2023. ©JYB archives

Q : Son Ă©volution vers les corridas toristes ?

Il voit cette Ă©volution comme inattendue : il rĂȘve de toros « de luxe Â». Donc il accepte de ne pouvoir exprimer forcĂ©ment tout ce qu’il ressent et tout ce qu’il a envie de montrer. Il saisit l’opportunitĂ© des cartels pour s’exprimer et se veut plus artiste que belluaire, mĂȘme si toutes les corridas ne lui permettent pas d’exprimer son caractĂšre de torero artiste. Ses rĂ©fĂ©rences sont d’ailleurs : Antonete, RafaĂ«l de Paula, Manzanares Padre et Curro Vasquez. Parmi les toreros français, il admire Castella, Juan Leal avec qui il avait toréé de novillero, Cayetano Ortiz, Tibo Garcia et Clemente. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale il apprĂ©cie tous les toreros qui osent se mettre devant les Ă©levages toristes.

Naturelle de Luis Gerpe devant Perdigon, à la robe inhabituelle dans cet élevage, n°5 de Dolores Aguirre, à Vic le 19 mai 2024. ©JYB

Q : Vic 2024 ?

Il s’était bien senti Ă  Vic en 2023 et en 2024, son deuxiĂšme toro lui permet de couper une oreille, mĂȘme si le public et la prĂ©sidence de Vic sont trĂšs exigeants et trĂšs durs. Il Ă©tait trĂšs dĂ©terminĂ© aprĂšs sa blessure : ce toro donnait beaucoup d’émotion, serrait Ă  droite mais chargeait bien Ă  gauche. Cependant, le toro ne s’est pas exprimĂ© Ă  fond Ă  cause de la boue ( gros orage Ă  Vic et gros travail des areneros pour essayer de remettre la piste en Ă©tat).

Q : 2025 ?

Ce sera une temporada plus importante, plus intense selon Geoffrey Calafell. Il est dĂ©jĂ  annoncĂ© Ă  San Agustin de Guadalix et des contacts sont en cours pour Madrid (il n’est pas annoncĂ© dans les prĂ©visions de cartels dĂ©jĂ  sorties, mais l’officialisation n’interviendra que le 6 fĂ©vrier et peut-ĂȘtre est -il programmĂ© par l’empresa plutĂŽt pour la feria d’Otono). D’autres contrats sont sans doute signĂ©s, mais comme d’habitude, il faut attendre la publication par les organisateurs.

Luis Gerpe et Geoffrey Calafell avec les organisateurs de Culturaficion, à Paris, le 14 janvier 2025. ©JYB

À l’issue de cette soirĂ©e, Luis Gerpe et son apoderado, trĂšs applaudis, ont reçu la traditionnelle photo hommage des aficionados parisiens avant de laisser un message sur la cape des dĂ©dicaces du Club.

Luis Gerpe dédicace la cape de Culturaficion, à Paris, le 14 janvier 2025. ©JYB
Message de Luis Gerpe aprÚs la soirée de Culturaficion, à Paris, le 14 janvier 2025. ©JYB

J.Y. Blouin https://facealacorne.fr/

CARLOS OLSINA ENTRE DANS LA COPA CHENEL

La liste des toreros choisis pour la cinquiĂšme Ă©dition de la Copa Chenel est connue Álvaro AlarcĂłn, GarcĂ­a Pulido, Jorge Molina, Daniel Crespo, Francisco Montero, Ruiz Muñoz, El Melli, Oliva Soto, Álvaro Burdiel, Fernando Tendero, Sergio RodrĂ­guez, Alejandro Peñaranda, RubĂ©n Pinar, Nuno Casquinha et  Juanito (Portugal), Sergio Flores (Mexique), Carlos Olsina (France) l’Ă©quatorien David GarzĂłn.

Castellon, féria de la Magdalena

Rencontres de Castries

Arzacq, ouverture de la temporada

Arzacq a annoncĂ© la composition de la novillada sans picadors qui ouvrira la saison en France le dimanche 23 fĂ©vrier. Alfonso Morales, de l’Ecole Taurine de JaĂ©n, Clovis Germain « Clovis », de l’Ecole BĂ©ziers-MĂ©diterranĂ©e, et Fernando Vanegas, de l’Ecole Taurine de Salamanca, qui fera ses dĂ©buts sans chevaux, affronteront du bĂ©tail salmantin de SepĂșlveda, qui revient en France.

La journĂ©e dĂ©butera le matin par la traditionnelle fiesta campera Ă  laquelle participeront les Ă©lĂšves de l’Ecole Taurine Adour Aficion, dirigĂ©e par Richard Milian. De plus, avant le dĂ©jeuner avec les aficionados, le matador bĂ©arnais Dorian CantĂłn combattra un taureau de SepĂșlveda.

Monumental de Mexico: débuts de féria décevants

Le troisiÚme toro « Hiciero » de Pepe Garfias a sauté la barriÚre du callejon, atteignant les barreras.

Monumental Plaza MĂ©xico, MĂ©xico D.F. PremiĂšre corrida de la Feria de Aniversario. Moins d’un quart d’entrĂ©e.

Toros de JosĂ© Garfias, le 3Âș comme sobrero, faibles et dĂ©castĂ©s.

‱ JUAN PABLO SÁNCHEZ, silence aprĂšs avis et et silence.

‱ BORJA JIMÉNEZ, silence et oreille.

‱ LUIS DAVID, silence et silence.

CARTELS DE MUGRON

Hadrien Lucq l’an dernier Ă  Mugron -une oreille-

 21/04. Novillada sans picadors matinale. Hadrien Lucq et Clovis (Alma Serena)

– 21/04. Novillada piquĂ©e le soir. Emiliano Osorno, ‘El Mene’ et Julio MĂ©ndez (Baltasar IbĂĄn)

La Puebla: phénoménal Manuel Dominguez

L’ensemble des toreros pour un brindis Ă  Morante (Ph. Zabala de la Serna)

Plaza de toros de La Puebla del RĂ­o (Sevilla). Lleno.

Novillos de Espartaco (1Âș et 6Âș bis), FermĂ­n BohĂłrquez, Garcigrande, Hnos. GarcĂ­a JimĂ©nez y Macandro. Le 3Ăšme de Garcigrande,  vuelta al ruedo.

‱ EL GALI, deux oreilles.

‱ ALEJANDRO GONZÁLEZ, deux oreilles.

‱ RAFAEL DE LA CUEVA, deux oreilles et la queue.

‱ DIEGO MATEO, deux oreilles.

‱ VICENTE SÁNCHEZ BERMEJO, deux oreilles.

‱ MANUEL DOMÍNGUEZ, deux oreilles et la queue.

Bravo au maestro Morante pour avoir rĂ©ussi ce premier jour de fĂ©ria Ă  La Puebla. ArĂšnes pleines et excellente novillada avec un ensemble d’oĂč on distinguera les novillos de Garcigrande et de Macandro pour leurs noblesses et aussi l’Ăąpre dernier de Espartaco pour son piquant. CĂŽtĂ© Torero un trĂšs bon niveau dans l’ensemble: estoconazo de Diego Mateo, bonnes maniĂšres du jeune portugais Bremejo et surtout impact populaire de Manuel Dominguez, toreo original, le nouveau phĂ©nomĂšne andalou. Le matin encierro limpio dans les rues de La Puebla…

Ce dimanche on remet ça en direct sur Canal Sur:

A LA PENA DES GRAVES…

La Ville de Parentis-en-Born annonce les élevages retenus pour sa temporada 2025

C’est l’un des temps forts de la Feria Sen Bertomiu : deux novilladas sont organisĂ©es traditionnellement dans les arĂšnes couvertes Roland Portalier durant le week-end des
festivités.
La Ville de Parentis-en-Born vous présente les élevages retenus pour la prochaine
temporada qui se déroulera les 09 et 10 août 2025.

  • Novillada du samedi 09 aoĂ»t 2025 : GANADERIA LOS MAÑOS
  • Novillada du dimanche 10 aoĂ»t 2025 : GANADERIA JOSÉ CRUZ

© 2025 Corridasi - Tous droits réservés