Mois : mars 2025 Page 12 sur 18

Boujan Ă  Soustons

DécÚs du photographe Joël Buravand

Nous avons appris le dĂ©cĂšs de JoĂ«l Buravand grand photographe taurin qui a parcouru l’ensemble de la planĂšte des toros et qui a Ă©tĂ© longtemps un collaborateur de ce site. C’Ă©tait un excellent camarade, discret, franc et loyal. Nous le regretterons… A sa famille, Ă  ses proches toutes nos condolĂ©ances.

Bolsin de Bougues: les qualifiés

Le Cercle Taurin Soledad est heureux de vous annoncer les novilleros sélectionnés pour les 30 ans du bolsín de Bougue.

Le bolsín aura lieu le Dimanche 04 Mai et la ganadería de Camino de Santiago a été retenue pour le tentadero matinal et la novillada non piquée.

Les novilleros qui participeront sont :

– Leo Pallatier – École taurine « El Yiyo » – Mont de Marsan

– Pablo Hernandez – École taurine Adour AficĂ­on – Pampelune

– Israel Aparicio – IndĂ©pendant – Ciudad Real

– Javier Torres « Bombita » – École Taurine d’Ubrique – SĂ©ville

– Alvaro Briones – IndĂ©pendant – Salamanque

– Manuel Fuentes – École taurine du pays d’Arles – NĂźmes

– David GutiĂ©rrez – École taurine de Badajoz – Caceres

– Fernando Vanegas – Ecole taurine de Salamanque – Venezuela

– MatĂ­as – A.F.A.P. El Toreo – Marseille

– Clovis Germain – École taurine de BĂ©ziers – NĂźmes

Au cercle taurin Cumpuzano

Report

Les taureaux blancs de Aurelio Hernando

Au nord de Madrid à Soto Del Real, Aurelio Hernando a des taureaux blancs magnifiques. Il fait partie, avec Tomås Prieto de la Cal, des derniers ganaderos à sélectionner des toros de sang Veragua. Ils ont la robe claire souvent blanche, la noblesse plutÎt rare et une grande endurance. Photographies Bertrand Caritey et Bruno Lasnier.

Sa devise caña y negro a fait sa prĂ©sentation Ă  Soto del Real Ă  l’occasion d’une novillada sans picador en 2004. L’annĂ©e suivante, l’élevage fait sortir ses premiers novillos en novillada avec picador. Suit en 2006 la premiĂšre corrida, toujours Ă  Soto del Real. La camada est courte mais Aurelio ne peine pas Ă  vendre son bĂ©tail qui est lidiĂ© principalement dans les alentours de Madrid. 2011 est une annĂ©e charniĂšre, l’élevage fait sa prĂ©sentation en France Ă  Orthez et un sobrero sort Ă  Madrid. DĂšs lors, elle y sera rĂ©pĂ©tĂ©e presque chaque annĂ©e. L’élevage commence Ă  se faire un nom et ses taureaux sortent rĂ©guliĂšrement maintenant.

Ses taureaux sont reconnus pour leur bravoure et sont parfois spectaculaires lors des piques.

Il a cette annĂ©e un lot de novillos pour Madrid Las-Ventas, trois taureaux pour une des deux 1/2 finales de la Copa Chenel le 14 juin 2025 Ă  Navas Del Rey (il y aura ce jour lĂ  3 autres taureaux de Montalvo) et un autre lot de novillos dans une arĂšne de la province de Madrid. Il espĂšre placer d’autres taureaux.

On lui souhaite bonne chance pour la temporada 2025 et les suivantes.

CLEMENTE chez Victoriano Del Rio

Nous avons vu derniĂšrement CLEMENTE dans l’Ă©levage de taureaux de Victoriano del Rio prĂšs de Madrid lors d’une tienta. C’est l’élevage de sa confirmation d’alternative Ă  Madrid le 9 mai 2025. Photographies Bertrand Caritey et Bruno Lasnier.

Il combattait trois vaches solides et bien armĂ©es et il est prĂȘt. Il a l’art et la cadence. Il n’y a pas de round d’observation et on sent qu’il est en confiance. Il a dĂ©roulĂ© toute sa tauromachie devant nos yeux et nous a enchantĂ©.

Il se prépare à fond en Espagne et on lui souhaite de bien débuter la temporada. La 1er date connue pour lui est le Samedi 19 avril à Arles à 16h30 : Toros de El Parralejo pour Sébastien Castella, Clemente et Tristån Barroso (alternative). Suerte Torero.

Paris: CULTURAFICION RECOIT JUAN LEAL

L’association CulturaficiĂłn est heureuse de vous inviter Ă  une soirĂ©e exceptionnelle avec l’un des plus grands matadors de sa gĂ©nĂ©ration, Juan LEAL !

Aficionados de longue date ou nĂ©ophytes curieux, cette soirĂ©e est un rendez-vous Ă  ne pas manquer. RĂ©servez vos places dĂšs maintenant et venez vibrer aux cĂŽtĂ©s de Juan Leal mardi 18 mars Ă  partir de 20h ! 🎉

Au programme, confĂ©rence et Ă©changes autour d’un apĂ©ritif dinatoire dans un cadre chaleureux typiquement espagnol đŸ»

Je m’inscris !
Juan Leal📆 Mardi 18 mars – 20h – Paris (lieu exact communiquĂ© 48h avant l’évĂ©nement)
Juan Leal, c’est avant tout une histoire de courage et de passion.
NĂ© Ă  Paris le 27 dĂ©cembre 1992, il trouve sa vocation taurine Ă  Arles, ville oĂč il arrive alors qu’il n’a que quelques mois. 
DĂšs l’ñge de 14 ans, il part en Espagne pour se former Ă  l’école de l’illustre matador El Juli.
AprĂšs des dĂ©buts prometteurs, il prend son alternative le 6 juin 2013 Ă  NĂźmes lors d’un mano a mano avec SĂ©bastien Castella. Cette date marque le dĂ©but d’une carriĂšre fulgurante dans les plus grandes arĂšnes. 
En 2019, aprĂšs une grave blessure, Juan Leal fait preuve d’une rĂ©silience incroyable et revient plus dĂ©terminĂ© que jamais. Il continue d’éblouir le public avec ses passes d’une rare intensitĂ© et d’un engagement sans faille. 
Ce 18 mars, Juan Leal sera avec nous Ă  Paris pour partager son parcours, ses anecdotes et ses projets pour l’avenir. Venez dĂ©couvrir l’homme derriĂšre le torero !

Ouverture des abonnements au Plumaçon

Les abonnements aux 7 spectacles taurins de la feria 2025 – 5 corridas, une novillada piquĂ©e et une novillada non piquĂ©e offerte – sont dĂ©sormais ouverts đŸ„ł

Les abonnements au #Plumaçon c’est une opportunitĂ© unique de rĂ©server ses places tout en bĂ©nĂ©ficiant d’avantages exclusifs đŸ‘‡

âšĄïžRĂ©duction de 4,5 % sur le prix unitaire des billets pour les corridas
âšĄïžExonĂ©ration totale des frais de location
âšĄïžPossibilitĂ© de paiement en trois fois
âšĄïžPrioritĂ© au renouvellement des abonnements
âšĄïžAccĂšs anticipĂ© Ă  la billetterie pour l’achat de places supplĂ©mentaires

🔍Plus d’infos sur les tarifs et les modalitĂ©s de paiement https://www.montdemarsan.fr/…/madeleine-2025-ouverture…/

TARDES.. PLEIN LA FIGURE !

Et on aime ça !

Avant la projection, salle de l’Arlequin. ©JYB

À l’invitation du Club Taurin de Paris, le cinĂ©ma L’Arlequin avait bien rempli sa plus grande salle pour accueillir l’avant-premiĂšre de Tardes de Soledad en prĂ©sence du rĂ©alisateur Albert Serra qui a explicitĂ© son projet et sa rĂ©alisation, Ă  la fin d’une projection trĂšs applaudie.

Albert Serra n’était pas aficionado quand il a lancĂ© ce projet. Il avait vu quelques corridas dans sa jeunesse, mais sans vraiment accrocher : « La base, c’est que je n’ai rien Ă  en dire, je filme donc pour voir ce qui se passe. Â» et donc, ce n’est pas un film sur la corrida et il ne satisfera pas non plus les anti-taurins : c’est une visite au plus intime du combat entre l’homme et le toro.

Les aficionados prĂ©sents Ă©taient unanimes : «  on n’a jamais vu une corrida comme Serra nous la montre ; on vit la corrida comme si on Ă©tait en piste. Â»

Francis Wolff l’explicite : « On ne l’a jamais filmĂ©e Ă  une telle hauteur, au ras du sable et avec un cadrage aussi serrĂ©. On ne voit jamais la charge complĂšte du taureau, ni une passe du dĂ©but Ă  la fin, ni une sĂ©rie complĂšte enchainĂ©e. On voit essentiellement le corps Ă  corps sans le dĂ©but ni la fin de l’assaut, du geste dont le sens est volontairement gommĂ©. On ne voit pas non plus la corrida, la fĂȘte. Â» (article dans les cahiers du CinĂ©ma)

Albert Serra justifie ces gros plans : « les plans larges donnent de l’information comme un direct TV. Le Gros plan donne un film et permet de passer Ă  l’art. Â»

Albert Serra Ă  l’avant-premiĂšre de Tardes de Soledad Ă  l’initiative du CTP Ă  Paris, le 9 mars 2025. ©JYB

Pour Serra, la corrida est une Ă©nigme et pour la rĂ©soudre, son seul moyen est de s’approcher au plus prĂšs, afin d’obtenir dans la salle de cinĂ©ma les mĂȘmes rĂ©actions que le public dans l’arĂšne. Il faut « faire confiance Ă  la camĂ©ra pour dĂ©voiler la vĂ©ritĂ© d’un sujet Â».

Certes, quelques-uns trouveront qu’il met trop en avant la violence. Mais il s’en explique : « Je montre la mort du toro parce que c’est un moment de grande Ă©motion et qu’elle est trĂšs belle. La violence est nĂ©cessaire, c’est elle qui apporte la transcendance : le film parle du courage et de la mort. On ne peut pas apprĂ©cier l’engagement, la valeur du torero, si on ne voit pas la violence. Et surtout : il est moins question de violence que de mort et de sacrifice. Â» Au total, il aura filmĂ© 15 morts du toro mais n’en a gardĂ© que 3.

Albert Serra Ă  l’avant-premiĂšre de Tardes de Soledad Ă  l’initiative du CTP Ă  Paris, le 9 mars 2025. ©JYB

Le regard du toro, en ouverture du film, dans la nuit face Ă  la camĂ©ra, sans distraction est aussi un moment fort : Serra y voit la solitude de l’animal et (peut-ĂȘtre) une prĂ©monition d’une mort prochaine, mĂȘme si l’homme est seul Ă  savoir qu’il va mourir. De lĂ  le titre du film.

Autres moments d’émotion, les cogidas subies par Andres Roca Rey, Ă  Madrid et Santander. Mais elles mettent aussi en Ă©vidence l’extraordinaire engagement du (des) torero(s) : il retourne au combat comme si rien ne s’était passĂ©. « Mais surtout, il ne surrĂ©agit pas, jamais. Il avance Ă  un rythme plus lent que la normale aussi bien dans l’arĂšne que dans la vie : c’est trĂšs poĂ©tique et trĂšs cinĂ©matographique ! Quand on voit son calme au milieu de l’agitation, c’est que sa vie dĂ©pend entiĂšrement de sa capacitĂ© d’observation ; il doit rester calme et concentrĂ© afin d’étudier le toro. Â» On en retire une autre image d’Andres Roca Rey qui apparait bien comme le numĂ©ro 1 de cette dĂ©cennie !

Albert Serra Ă  l’avant-premiĂšre de Tardes de Soledad Ă  l’initiative du CTP Ă  Paris, le 9 mars 2025. ©JYB

Une grande partie de cette Ă©motion vient du son : Albert Serra a obtenu que Andres Roca Rey et sa cuadrilla portent des micros sur leurs Ă©paulettes. De lĂ  les commentaires en direct tant dans le combat de l’arĂšne que dans les moments plus intimes du coche de cuadrillas. Retenons cette phrase d’Antonio Chacon : « la vie ne pĂšse rien Â», au sens de il faut mĂ©priser la vie, il y a des choses plus importantes Ă  en faire « il faut l’utiliser pour en faire quelque chose de grand Â» ! Albert Serra y voit une mĂ©taphore de la corrida.

Mais ce qui frappe le spectateur dans ces moments, c’est la maniĂšre de la cuadrilla de veiller sur le moral du torero en multipliant non seulement les encouragements mais les compliments et les Ă©loges donnant parfois l’impression de symboles d’esprit de cour.

Il a aussi pu enregistrer le son du toro, le martĂšlement des sabots, le souffle que le public, mĂȘme en barrera n’entend jamais. Et pour complĂ©ter, il est allĂ© enregistrer des toros dans les ganaderias ! Quant au public, il a disparu sauf par le son ce qui paradoxalement renforce sa prĂ©sence !

Il y aurait sans doute encore bien des choses Ă  dire sur ce film : le mieux est d’aller le voir pour ressentir l’énorme Ă©motion qu’il transmet  (sortie en France le 26 mars prochain) et de lire les interviews du rĂ©alisateur dans le dossier de presse du distributeur (Ă  tĂ©lĂ©charger) :

https://www.dulacdistribution.com/film/tardes-de-soledad/194

ou ici :

Cahiers du Cinéma, mars 2025.

JY Blouin https://facealacorne.fr/

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