Mois : mars 2025 Page 5 sur 15

Arnedo: succÚs de David Guitérrez au Zapato de plata

Arnedo (La Rioja). XXIIĂšme Zapato de Plata. Plus de 1/2 arĂšne.

Erales de GalbarĂ­n.

Javier Torres “Bombita”, (E.T. de Ubrique): Ovation et saluts et oreille aprĂšs avis. 

Diego Mateos, (E.T. de Salamanca): Oreille et silence aprĂšs avis.

David Gutiérrez, (E.T. de Badajoz): Oreille avec pétition de la seconde aprÚs avis et vuelta al ruedo aprÚs pétition et avis.

David Gutierez, Ă©lĂšve de l’école taurine de Badajoz reviendra Ă  Arnedo, en septembre en novillada piquĂ©e. Dimanche face Ă  des novillos de Galbarin il s’est imposĂ© devant Javier Torres « Bombita » et Diego Mateos. DĂšs sa premiĂšre sortie avec le troisiĂšme Galbarin de la course il a dĂ©montrĂ© ses qualitĂ©s Ă  la cape dessinant une longue sĂ©rie de vĂ©roniques, lentes et profondes. Sa faena fut marquĂ© de belles suites sur les deux mains mĂȘme si par instant il se laissa aller Ă  torĂ©er le public. Une oreille aprĂšs un avis. Mais il allait livrer tout son savoir avec « Corresantos », le dernier Galbarin. Il fut obligĂ© de se battre Ă  la cape avant de pouvoir offrir une longue sĂ©rie de chicuelinas. A la muleta il poursuivit un combat contre l’animal et s’imposa sur les deux mains avec des changements frĂ©quents. Une tauromachie efficace et conquĂ©rante. David avait les deux oreilles au bout de l’épĂ©e et un triomphe majeur. Mais avec l’acier les choses se passĂšrent mal. Un premiĂšre voltereta Ă  la premiĂšre tentative d’entrĂ©e Ă  matar. Il dĂ» terminer en deux phases. Mas public et jury avaient compris qu’il y avait lĂ  de l’excellente graine de torero. Quelque heures plus tard le prĂ©sident du club taurin lui remettait le cĂ©lĂ©bre soulier d’argent
 qui doit permettre de franchir les chemins de la rĂ©ussite taurine.

Javier Torres « Bombita » avait ouvert la course sur un mode un peu brouillon, parfois Ă©clairĂ© par de belles sĂ©ries. Il Ă©choua Ă  la mort mais se rattrapait Ă  sa seonde sortie illuminĂ©e par quelques faroles Ă  genoux et d’immenses vĂ©roniques. Il donna ses premiĂšres passes de muleta assis sur une chaise
 Mais il ne parvint jamais Ă  trouver un style agrĂ©able.

Diego Mateos accueillit ses deux adversaires Ă  « porta gayola » mais il ne les transforma pas par une bonne domination de cape. Sa premiĂšre faena, sans grand originalitĂ© fut acceptable et l’épĂ©e lui permit d’empocher un pavillon. Son deuxiĂšme combat, fut marquĂ© par une belle sĂ©rie de droite, mais il ne parvint pas Ă  imprimer de la profondeur Ă  sa tauromachie. C’était plutĂŽt parfait mais on espĂ©rait mieux. L’épĂ©e ne lui permit pas de renouveler son prĂ©cĂ©dent succĂ©s.

Des novillos intéressants, une course entretenue et un beau vainqueur pour ce nouveau zapato de plata.

Jean-Michel Dussol

Le jury a déclaré David Guitérrez vainqueur du XXIIÚme zapato de plata.

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0000 - 2101 Arnedo 23-03-2025 Erales de Galbarin © Philippe Gil Mir

PARIS, JUAN LEAL À CULTURAFICION.

Juan Leal Ă©tait l’invitĂ© de Culturaficion cette semaine : il Ă©tait dĂ©jĂ  venu au Ruedo Newton il y a 3 ans (voir ci-dessous) mais a dĂ©voilĂ© d’autres aspects de sa personnalitĂ© et de son art.

Son parcours est connu, mais rappelons-le : il est nĂ© Ă  Paris, mais n’y a pas vĂ©cu puisque sa famille est retournĂ©e en Arles quelques semaines plus tard. Il vit sa jeunesse au milieu d’une lignĂ©e de toreros dont il constitue la 5 Ăšme gĂ©nĂ©ration. Il confirme que s’il souhaite que son fils soit aficionado, il ne veut pas qu’il devienne torero de la 6 Ăšme gĂ©nĂ©ration des Leal. Il a pu profiter de leur expĂ©rience et de leur entourage jusqu’à 14 ans, Ăąge auquel il est parti en Espagne Ă  l’école taurine d’El Juli. Il est encore surpris que ses parents aient approuvĂ© et accompagnĂ© sa dĂ©cision : « depuis que je suis pĂšre, je ne trouve pas ça normal Â».

Superbe arrucina de Juan Leal à un toro de Fuente Ymbro, à Bilbao, le 24 août 2019. ©JYB archives

InterrogĂ© sur l’évolution de son torĂ©o, il reconnait qu’il n’a pas encore atteint ce qu’il veut faire de son style.

« La tauromachie est un art et l’artiste doit avoir sa propre personnalitĂ©. Bien entendu, cela nĂ©cessite une expĂ©rience technique. Â»

Au dĂ©part il voulait surtout prĂ©senter quelque chose de diffĂ©rent, mais n’arrivait pas Ă  l’exprimer : il devait chercher autre chose en se dĂ©marquant ou plutĂŽt en Ă©tant lui-mĂȘme. Donc, il n’avait pas rĂ©ellement de modĂšle mĂȘme s’il admirait la façon de torĂ©er de Damaso Gonzalez ou Paco Ojeda.

Car « ĂȘtre proche de l’animal met en valeur le travail du torero : il contrĂŽle la charge au lieu de l’accompagner ce qui permet un dialogue avec l’animal et une relation intime. Â»

Juan Leal dans un desplante risquĂ© face au toro n°187 de Fuente Ymbro, Ă  NĂźmes, le 13 juin 2021. ©JYB archives

Sur une question : quid du courage ?

On sait qu’il s’expose beaucoup, mais le courage est le simple fait de dominer sa peur et face au toro, tous ont peur. Mais il faut se donner Ă  100% par respect pour l’animal et par respect pour le public. Le pire, c’est quand le public ne ressent rien n’a pas d’émotion et sort dĂ©senchantĂ©.

Naturelle de Juan Leal au toro n°62 de Miura, à Bilbao, le 26 août 2018. ©JYB archives

Q : Il a toréé des ganaderias trĂšs diffĂ©rentes ?

Au moins une soixantaine : « Le fait d’affronter des Ă©levages si diffĂ©rents permet d’ajuster les paramĂštres de son logiciel. Â» Par paramĂštre, il entend la solution technique Ă  choisir ; c’est pourquoi affronter des fers diffĂ©rents est ce qui enrichit. Pour lui, c’est un choix et non une obligation : ainsi la premiĂšre fois qu’il a affrontĂ© les Miura de Bilbao, cela lui a Ă©tĂ© imposĂ©, mais aprĂšs son succĂšs, l’annĂ©e suivante, c’est lui qui les a choisis. Devant les Miura, les choses se sont toujours bien passĂ©es y compris Ă  Madrid.

Véronique à pieds joints, de Juan Leal au toro n°88 de Fuente Ymbro, à Bilbao, le 24 août 2019. ©JYB archives

Les toros devant lesquels il se sent le plus a gusto sont ceux de Fuente Ymbro, car ils possĂšdent un Ă©quilibre entre transmission, torĂ©abilitĂ©, et possibilitĂ© de s’exprimer. Mais il s’entraĂźne dans une trentaine de ganaderias avec lesquelles il a une relation de confiance rĂ©ciproque, de Miura Ă  Garcigrande en passant par Cebada Gago, Luis Algarra, ou Torrealta etc.

Estocade de Juan Leal au toro n°62 de Miura, Ă  Bilbao le 26 aoĂ»t 2018. On remarquera que malgrĂ© le saut pour enfoncer l’épĂ©e, la jambe droite du maestro est toujours en face de la corne droite du toro (mĂȘme si celui-ci n’a pas suivi la muleta), ce qui prouve qu’il est entrĂ© droit dans son estocade. ©JYB archives

Q : L’estocade ?

Le fait de faire un saut en portant l’épĂ©e a pu lui jouer quelques tours (il est moins facile de viser la cruz quand on n’a pas les pieds au sol), mais il a retrouvĂ© confiance en Ă©quateur oĂč il a trĂšs bien tuĂ©.

Q : Ses publics prĂ©fĂ©rĂ©s : exigeants ou festifs ?

Incontestablement les publics des arĂšnes de premiĂšre catĂ©gorie, aussi parce que c’est en lien avec un toro plus important. Donc : NĂźmes, bien sĂ»r, Bilbao, Albacete, Bayonne.

Saltillera de Juan Leal au toro n°155 de Fuente Ymbro, à Bilbao, le 24 août 2019. ©JYB archives

Q : À propos du film d’Albert Serra que pense-t-il des toreros qui parlent des toros en les insultant ?

C’est peut-ĂȘtre la peur ou le soulagement. C’est peut-ĂȘtre une rĂ©action de la cuadrilla qui veut protĂ©ger le moral du torero. Les toreros ont tous de l’admiration pour le toro. L’aficionado doit se rendre compte du niveau de danger et de peur et ça excuse surement certains propos du film.

Q : sa temporada 2025 ?

Il est allĂ© en Equateur, retournera au PĂ©rou en juin, Ă  ce stade ont seulement Ă©tĂ© annoncĂ©s ses cartels de Madrid et Arles (Riz), mais il y en aura d’autres, mĂȘme s’il ne peut pas les dĂ©voiler.

Q : sa relation avec les jeunes ?

Il continuera Ă  rester impliquĂ© auprĂšs des jeunes car ils mĂ©ritent de se faire leur propre opinion de la tauromachie. Il va de ce fait relancer la Fragua (la forge) oĂč il donnait leur chance Ă  des jeunes d’écoles taurines.

Juan Leal avec l’équipe de Culturaficion, Ă  Paris le 18 mars 2025. ©JYB

AprĂšs avoir posĂ© pour la photo souvenir et signĂ© la cape « livre d’or Â» de Culturaficion, Juan Leal a reçu le trĂšs beau livre de Marc Thorel Toreros dans la ville lumiĂšre en souvenir de son passage chez Culturaficion.

JY Blouin (texte et photos) https://facealacorne.fr/juan-leal-a-culturaficion/

« Tous les vivants ne se valent pas » avec Francis Wolff sur France Inter

« La vie a-t-elle une valeur ? » C’est la question posĂ©e par le philosophe Francis Wolff dans son dernier ouvrage. Pour le professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’École normale supĂ©rieure, ce n’est pas la vie qui a une valeur absolue, c’est chaque vie humaine. Pas le vivant, mais les ĂȘtres humains. DĂ©bat.

ttps://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-grand-face-a-face/le-grand-face-a-face-du-samedi-22-mars-2025-7237430

Un tĂ©moignage brut qui magnifie l’art de la corrida (ma critique de l’aficionado et cinĂ©phile que je suis) concernant Tardes de Soledad

D’aprĂšs les tĂ©moignages recueillis, ce documentaire connaĂźt un grand succĂšs lors de ses avant-premiĂšres, y compris Ă  Paris, malgrĂ© les critiques formulĂ©es par une association anti-corrida. Ce soir Ă  Dax ne fait pas exception.

La soirĂ©e dĂ©bute par un discours du rĂ©alisateur, qui prĂ©sente son Ɠuvre davantage comme un film que comme un documentaire, bien qu’il soit classĂ© dans cette derniĂšre catĂ©gorie. À travers ce documentaire, il tente de montrer des aspects jusqu’alors inexplorĂ©s. Son pari est rĂ©ussi, comme en tĂ©moigne une anecdote lors d’une projection Ă  New York oĂč une spectatrice vĂ©gane a affirmĂ© que le documentaire avait changĂ© sa vision des choses.

L’Ă©change qui suit la diffusion permet au rĂ©alisateur d’approfondir certains points abordĂ©s dans son travail. Il souligne que le choix de prĂ©senter des images brutes confĂšre plus de pertinence au documentaire que l’esthĂ©tisme souvent artificiel des films classiques.

Le tournage, qui s’Ă©tend sur onze corridas, vise Ă  trouver un Ă©quilibre entre la violence, l’Ă©motion sincĂšre et la beautĂ© esthĂ©tique. Le rĂ©alisateur a choisi Andres Roca Rey pour son visage moderne et photogĂ©nique, bien que la corrida soit perçue comme intemporelle.

Le film est construit de maniĂšre rituelle, Ă  l’image de la corrida elle-mĂȘme, et inclut des plans montrant la mort du taureau. Selon le rĂ©alisateur, ces scĂšnes sont nĂ©cessaires pour Ă©viter toute comparaison avec un spectacle purement divertissant tel que le Cirque du Soleil.

Aprùs le contexte et l’interaction avec le public ma critique du documentaire 

Les choix techniques des plans serrĂ©s expriment la violence de la charge du toro et l’insondabilitĂ© du maestro, qui s’exprime peu, ainsi que le rĂŽle protecteur et flatteur des acteurs de la lidia envers le chef. La musique discrĂšte accompagne sans excĂšs. Le grain du documentaire offre une alternative Ă  l’image numĂ©rique, qui est souvent perçue comme froide et parfaite. Contrairement aux commentaires entendus, le visionnage n’a pas suscitĂ© d’ennui. Le rĂ©alisateur a choisi une durĂ©e appropriĂ©e pour le film, Ă©quilibrĂ©e et sans excĂšs. Ce documentaire est destinĂ© aux aficionados et peut ĂȘtre enrichissant pour ceux qui ne partagent pas cette passion mais souhaitent en comprendre les aspects.

Nicolas Couffignal

ARNEDO (Rioja): Triomphe d’Urdiales et Talavante et grands moments de classicisme

Arnedo (La Rioja), corrida des fĂȘtes de Printemps. ArĂšne couvertes, trĂšs bien remplies, deux heures trente de spectacle. Six toros de Jandilla, pauvres de cornes et souvent faibles, tous une pique.

Diego Urdiales (vert bouteille et azabache), au premier, une entiĂšre, une oreille ; au quatriĂšme, avis, une entiĂšre, avis, une oreille.

Alejandro Talavante (violet et or), au deuxiĂšme, une entiĂšre, deux oreilles ; au cinquiĂšme, une entiĂšre deux oreilles.

Juan Ortega (bleu ciel et or), au troisiĂšme, un pinchazo et trois-quarts de lame, silence ; au dernier, quatre pinchazo et un quart de lame, silence.

Sortie en triomphe de Diego Urdiales et Aldejandro Talavante.

Cette corrida de Printemps d’Arnedo a Ă©tĂ© celle du classicisme. Il est vrai qu’avec Urdiales Talavante et Ortega, on Ă©tait trĂšs loin des rĂ©pertoires baroques. DĂšs le dĂ©but Diego Urdiales donna le ton en ouvrant sa faena par des statuaires ponctuĂ©es de quelques trincheras. Il suivait avec la main droite dans des mouvements trĂšs lents et Ă©purĂ©s et terminait sur une sĂ©rie de ayudados Ă  l’ancienne. Une tauromachie qui plait Ă  ses compatriotes qui lui accordĂšrent une oreille. Pour sa deuxiĂšme sortie, les choses furent plus compliquĂ©es mais il insista jusqu’à l’avis pour fabriquer le toro qu’il voulait. Trouvant aussitĂŽt la distance il lui servait une impeccable sĂ©rie de naturelles
 Une deuxiĂšme oreille.

Talavante, mit la barre trĂšs haut dĂšs la cape, tercio remate par trois vĂ©roniques d’anthologie. Avec quelques quites par gaoneras, il avait dĂ©jĂ  tout dit. Mais il complĂ©ta par une sĂ©rie de passes de chĂątiments prolongĂ©es par une main droite trĂšs basse et des naturelles de grande lenteur. Un fulgurant coup d’épĂ©e et il arrachait deux pavillons. Il donna un peu dans le populaire a sa seconde sorti avec un faena ouverte Ă  genoux et citĂ©e Ă  mi-distance, mais il revenait dans son rĂ©pertoire de changement de mains pour de brĂšves sĂ©ries sur les deux cĂŽtĂ©s. Tout Ă©tait parfait et dĂ©bordant de lenteur
 Il rĂ©pĂ©tait son premier final et doublait une fois encore les pavillons.

Juan Ortega ne parvient pas encore Ă  convaincre le nord, un demi-Ă©chec Ă  Valdemorillo il y a quelques semaine et hier il n’a pas encore rencontrĂ© son toro de rĂȘve. Pourtant son premier tercio de cape avait Ă©tĂ© un modĂšle du genre, avec une somptueuse media pour terminer une sĂ©rie de quite. Il ne trouvait ensuite, jamais la bonne distance et Ă©chouait sur la main gauche. Pour terminer la course il brilla Ă  la cape mais sera trĂšs souvent dĂ©bordĂ© Ă  la muleta. Dommage qu’il n’ait pu parvenir Ă  la hauteur de ses compagnons de cartels qui ont laissĂ© un excellent souvenir dans cette arĂšne.

Jean-Michel Dussol

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Arnedo 22-03-2025 © Philippe Gil Mir

LES EVENEMENTS TRES GRAVES DE QUERETARO

A la suite des Ă©vĂ©nements trĂšs grave qui viennent de se dĂ©rouler Ă  QuĂ©rĂ©taro lors de l’inauguration des arĂšnes privĂ©es de El Salitre, c’est Ă  dire l’interruption policiĂšre du spectacle, voici le « factuel » donnĂ© par le site « Al Toro Mexico » par les journalistes tĂ©moins de l’Ă©vĂ©nement. Rappelons que QuĂ©rĂ©taro est un haut lieu de la tauromachie, que les arĂšnes ont Ă©tĂ© fermĂ©es rĂ©cemment pour vĂ©tustĂ© et que plus gĂ©nĂ©ralement le Mexique est le second pays taurin du monde loin devant la France par le nombre de spectateurs, de spectacles, de professionnels taurins et de ganaderias. Cette interdiction brutale par les forces de l’ordre intervient quelques heures aprĂšs la dĂ©cision du district de Mexico d’imposer des corridas « non violentes » sans picadors ni banderilles. Ajoutons que deux picadors qui se trouvaient dans la manifestation de protestation Ă  cet oukase ont Ă©tĂ© emprisonnĂ©s et ne sont toujours pas relĂąchĂ©s.

PV

Voici donc le récit des événements de El Salitre Quérétaro selon https://altoromexico.com/ :


« La suspension inattendue de la corrida qui se dĂ©roulait Ă  l’Hacienda El Salitre de QuerĂ©taro a provoquĂ© une grande confusion parmi le public prĂ©sent, les professionnels et le reste du personnel taurin, en raison de la maniĂšre dont se sont produits les Ă©vĂ©nements qui sont rapportĂ©s ici :

À 14h30, le tirage au sort des taureaux Ordaz a eu lieu dans l’une des salles de ce lieu, en prĂ©sence du juge des arĂšnes, Manuel Naredo et de son Ă©quipe de travail, en prĂ©sence des reprĂ©sentants de Joselito Adame et HĂ©ctor GutiĂ©rrez, ainsi que de l’Ă©leveur Quico Ordaz et de l’homme d’affaires Diego Niembro.



À 17h30, le juge Naredo a reçu un appel de la municipalitĂ© de QuerĂ©taro l’informant que la cĂ©lĂ©bration allait ĂȘtre suspendue et lui a demandĂ© d’en informer l’homme d’affaires, qui a exigĂ© une notification Ă©crite puisqu’il disposait de toutes les autorisations accordĂ©es par la municipalitĂ© pour cĂ©lĂ©brer la cĂ©lĂ©bration.

À 18h15, les toreros ont quittĂ© la place, puisque l’homme d’affaires n’avait reçu aucune notification Ă©crite pour suspendre la corrida et qu’il disposait de toutes les autorisations de la municipalitĂ©, qui avaient Ă©tĂ© demandĂ©es Ă  temps par ladite autoritĂ©, il a dĂ©cidĂ© de commencer la corrida par respect pour le public, qui remplissait presque les arĂšnes.

Une fois terminĂ© le combat du deuxiĂšme taureau, qui correspondait Ă  HĂ©ctor GutiĂ©rrez, le personnel municipal est entrĂ© dans le ruedo, accompagnĂ© de l’homme d’affaires, pour lui remettre publiquement le document ordonnant la suspension de la corrida, ce qui s’est produit Ă  l’incrĂ©dulitĂ© du public, qui a commencĂ© Ă  rĂ©primander l’autoritĂ©, arrivĂ©e accompagnĂ©e de plusieurs Ă©lĂ©ments de la police municipale et de quelques autres de la Garde nationale, dans une dĂ©monstration policiĂšre d’intimidation.



AprĂšs l’incertitude provoquĂ©e par tous ces Ă©vĂ©nements, le public, aprĂšs avoir lancĂ© diverses proclamations en chƓur en faveur de la tauromachie et de la libertĂ©, a dĂ» se rĂ©signer et quitter la plaza alors que l’autoritĂ© municipale avait dĂ©jĂ  placĂ© les scellĂ©s de suspension sur les portes d’accĂšs.

Les toreros ont quittĂ© la place et ont traversĂ© la zone oĂč se trouvaient plusieurs fourgons de la police municipale, avec leurs tourelles allumĂ©es, et une cinquantaine d’Ă©lĂ©ments, dĂ©ployĂ©s dans toute la zone entourant l’entrĂ©e du parc Ă  chevaux et le tunnel qui mĂšne au ruedo, dans une ambiance trĂšs inconfortable.

La déclaration de la municipalité de Querétaro

Santiago de Querétaro, QR, 21 mars 2025

Suspension de la corrida Ă  l’Hacienda el Salitre

Information 148/2025

DĂ©rivĂ©e d’une injonction accordĂ©e par un juge fĂ©dĂ©ral Ă  l’association civile Animal Defence Heroes, la municipalitĂ© de QuerĂ©taro a suspendu la corrida prĂ©vue aujourd’hui Ă  l’Hacienda El Salitre.

MĂȘme si l’Ă©vĂ©nement taurin disposait des autorisations correspondantes pour la tenue de spectacles, le rĂšglement taurin indique des caractĂ©ristiques spĂ©cifiques pour la construction des arĂšnes qui n’ont pas Ă©tĂ© respectĂ©es. (Clarification de la formulation : dans ce cas par la commune elle-mĂȘme et non par l’entrepreneur).

Nous assurerons le suivi juridique de la protection, en informant le juge de ce qui s’est passĂ©.

La municipalitĂ© de QuerĂ©taro reste en communication avec les entrepreneurs de la corrida pour la portĂ©e juridique de l’annulation.

Qu’indique le rĂšglement taurin ?

Il convient de noter que le RÚglement taurin de Querétaro, dans son article 3, stipule :

Les arÚnes qui fonctionnent dans la commune seront de deux catégories :

I. PremiÚre classe : celles qui ont une capacité de plus de quatre mille spectateurs.

II. DeuxiĂšmement : ceux d’une capacitĂ© de moins de quatre mille spectateurs.

La capacité sera déterminée par les autorités compétentes.

Et dans l’article 5, il Ă©tablit une sĂ©rie d’observations liĂ©es Ă  diffĂ©rents aspects de la construction des places, selon lesquelles plusieurs d’entre elles ne sont pas envisagĂ©es dans l’Hacienda El Salitre.La question est trĂšs simple : pourquoi l’autoritĂ© municipale a-t-elle accordĂ© un permis pour exposer des taureaux Ă  El Salitre si, selon ce qui Ă©tait Ă©tabli dans la rĂ©glementation, elle ne disposait pas de toutes les spĂ©cifications correspondantes ? Et la deuxiĂšme : pourquoi des autorisations ont-elles Ă©tĂ© accordĂ©es dans le passĂ© pour que l’entreprise puisse organiser des corridas et des festivals ?



La commune Ă©tait obligĂ©e de faire savoir Ă  l’entreprise qu’elle ne disposait pas de certains points indiquĂ©s Ă  l’article 3, et ainsi refuser le permis demandĂ©. Concernant le lieu, il est impĂ©ratif de souligner qu’il s’agit d’une place d’une capacitĂ© d’environ 700 personnes, avec tous les services d’une place de sa catĂ©gorie, de magnifiques installations et les Ă©lĂ©ments pour cĂ©lĂ©brer tout type de cĂ©lĂ©bration taurine, comme cela a Ă©tĂ© le cas dans le passĂ©, oĂč ont mĂȘme combattu des personnalitĂ©s taurines telles que le rejoneador Diego Ventura ou Antonio Ferrera.

Il n’y a aucun rapport avec l’interdiction secrĂšte du CDMX

Il convient de noter que cette suspension n’a aucun rapport direct avec ce qui s’est passĂ© le 18 mars Ă  Mexico, car il s’agit d’une question relative au pouvoir judiciaire, et celle de la Chambre des dĂ©putĂ©s du congrĂšs de la capitale est une question liĂ©e Ă  une dĂ©cision du pouvoir lĂ©gislatif.

Cependant, l’initiative approuvĂ©e au congrĂšs de Mexico a dĂ©clenchĂ© une sĂ©rie d’actions de mĂȘme nature, et d’autres alternatives, comme cette protection Ă  QuerĂ©taro, encouragĂ©es par ces groupes animaliers qui profitent de la situation politique et mĂ©diatique pour poursuivre une stratĂ©gie systĂ©matique (qu’elle soit lĂ©gislative ou judiciaire) contre les taurins.

Dans le cas spĂ©cifique de QuerĂ©taro, c’Ă©tait une erreur de la part de l’administration municipale d’avoir accordĂ© un permis qui, en soi, Ă©tait illĂ©gal, c’est donc une erreur qui est imputĂ©e Ă  la municipalitĂ©, puisque l’homme d’affaires, qui avait auparavant organisĂ© plusieurs corridas et quelques festival de charitĂ© Ă  El Salitre, n’avait aucune responsabilitĂ© dans cet Ă©vĂ©nement. »

Niño Julian aux Arsouillos

Rteour des novillos de Palha, brillants l’an dernier, le 1er mai avec le novillero français Niño Julian et les espagnols Mariscal Ruiz et Pepe Luis Ciruega.

Queretaro (Mexique) : la police arrĂȘte la corrida au second toro

Les arĂšnes du Salitre, Queretaro (Mexique) inaugurĂ©es hier aprĂšs-midi, ont subi une attaque provoquĂ©e par un juge qui a accordĂ© la protection au petit groupe d’antis, provoquant la suspension de la corrida aprĂšs le combat, par les hydrocalides Joselito Adame et HĂ©ctor GutiĂ©rrez, de deux taureaux d’Ordaz.

Le troisiĂšme Ă©tait sur le point de partir lorsque l’entreprise familiale Niembro a reçu ce document et, pour ne pas enfreindre la loi, a informĂ© les aficionados que la corrida devait ĂȘtre suspendue sur ordre d’un juge. Inconfort dans les tribunes avec une grande entrĂ©e et, aux cris de « libertĂ©, libertĂ©.

Joselito Adame, qui a coupĂ© l’oreille du premier taureau combattu lors de la cĂ©lĂ©bration inaugurale, appelĂ© « ListĂłn Rojo », numĂ©ro 15 de la ferme d’Ordaz ; et HĂ©ctor GutiĂ©rrez, applaudi dans le second, ont montrĂ© leur mĂ©contentement de devoir laisser leur prestation inachevĂ©e.

Par ailleurs, Joselito Adame a Ă©tĂ© renversĂ© alors qu’il combattait avec une cape et a reçu un coup sĂ©vĂšre au mollet et va subir un examen mĂ©dical

La plaza de toros de Sanlucar de Barameda fĂȘte son 125Ă©me anniversaire

Ce n’est pas tous les jours que l’on fĂȘte les 125 ans d’une place de toros disait en prĂ©liminaire Mercedes Colombo, dĂ©lĂ©guĂ©e du gouvernement andalou, lors de la prĂ©sentation du programme des festivitĂ©s. Le comitĂ© d’organisation a mis les petits plats dans les grands pour l’occasion prĂ©voyant une quinzaine de manifestations de dĂ©but avril Ă  mi juin pour marquer l’évĂ©nement. Plusieurs tables rondes taurines sont prĂ©vues rĂ©unissant les matadors sanluquĂ©nios puis les hommes d’argent trĂšs nombreux dans la ville et une troisiĂšme sur l’aficion.

Le campo et l’Ă©levage sera Ă©voquĂ© dans un colloque entre Antonio Miura, Ricardo Gallardo et Javier Nunez de la palmosilla. Une discution sur la voix des femmes rĂ©unira autour de la prĂ©sentatrice de Canal Sur Noelia Lopez : Anna Mestre vice prĂ©sidente du parlement andalou et grande afficionada, Rocio de la Camara, ganadera, Pepita Rios , la derniĂšre torera de Sanlucar, Elena Aguilar et Fabiola Robles l’Ă©pouse de l’actuel impresario de la plaza.

D’autres aspects taurinos-culturels seront aussi prĂ©sent avec une rencontre entre toreo et cuisine en prĂ©sence de CĂ©sar Rincon matador et cĂ©sar Bigote chef Ă©toilĂ©. La musique sera aussi prĂ©sente avec la finale du concours national de paso-doble et l’élection du paso-doble « Coso del Pino. Les festivitĂ©s se clĂŽtureront le 15 Juin par la prĂ©sentation dans les arĂšnes d’un documentaire sur ces 125 annĂ©es de tauromachie Ă  Sanlucar.

A noter enfin la programmation particuliÚrement riche de Carmelo Garcia cette saison, débutée par un festival au mois de février et la premiÚre novillada piquée du circuit andalou la semaine derniÚre, le 5 avril la grande corrida de rejon puis la féria de la manzanilla en juin avec une novillada sans picadors et une grande corrida, puis la désormais traditionnelle corrida de Miura de mi août et enfin pour clÎturer la finale nationale des novilladas piquées.

JD

Session du Sud-Ouest à Bayonne du CPAC de la   FSTF entre  hommage et  transmission

La FĂ©dĂ©ration des SociĂ©tĂ©s Taurines Françaises (FSTF) rĂ©unit aujourd’hui, dans le local du Cercle Taurin Bayonnais, les sessions du Sud-Ouest du corps des prĂ©sidents de corridas. Ce lieu a Ă©tĂ© choisi afin de rendre hommage Ă  Roger Merlin, membre respectĂ© de la FSTF, pour son implication remarquable dans la cause taurine. 

Au programme des Ă©changes : la mise au point d’une grille d’aides destinĂ©e aux prĂ©sidences, une initiative pour accompagner les prĂ©sidents de corridas dans leurs responsabilitĂ©s.  

Sous la direction de Thomas Thuries, cette  session reflĂštent un engagement fort envers l’avenir de la tradition. La prĂ©sence de jeunes participants marque une volontĂ© affirmĂ©e de prĂ©parer la relĂšve et de pĂ©renniser les valeurs taurines.  

Cet Ă©vĂ©nement, placĂ© sous le signe de la mĂ©moire et du renouveau, symbolise l’attachement de la FSTF Ă  la fois Ă  ses racines et Ă  son futur.

Texte et photo Nicolas Couffignal

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