Le rendez-vous incontournable de cette fin d’année, « Toromagie, » promet une journée mémorable. Organisé en soutien aux enfants de l’hôpital de la Côte Basque, cet événement taurin et caritatif est une date à ne pas rater pour tous les aficionados.
« Toromagie » clôturera la temporada avant l’année 2025 avec une célébration unique alliant passion pour la tauromachie et générosité. L’objectif est de recueillir des cadeaux pour les enfants hospitalisés, leur offrant ainsi des moments de joie et de réconfort.
Les arènes accueilleront des spectacles variés et la possibilité de se restaurer, permettant de savourer l’art taurin tout en participant à une cause noble. Marquez vos calendriers et rejoignez-nous pour cet événement inoubliable !
Paris est quoi qu’en pensent certains, une ville d’aficion et de grande aficion. Il se dit même qu’il y a plus d’aficionados à Paris que dans bien des villes du midi de la France. Et cela ne date pas d’hier, ainsi qu’en témoigne le dernier livre de l’UBTF sous la plume de Marc Thorel remarquable historien et écrivain de la corrida: « Toreros dans la ville lumière ».
Car même si la tradition taurine parisienne fut discontinue, elle a connu de grandes heures à la fin du 19 ème siècle et au début du 20 ème.
A l’occasion de la sortie du livre, l’UBTF invite les aficionados à une conférence de Marc Thorel qui se tiendra à la salle paroissiale de l’église Saint Séverin le 23 novembre à 14h30 : Le titre en sera Prospérité et décadence de la Gran Plaza du Bois de Boulogne
Une bonne occasion d’augmenter sa culture taurine et de compléter sa bibliothèque !
NOTA : pour ceux qui ne pourraient se déplacer, il sera possible de commander le livre sur le site de l’UBTF :
Jour de fête dans la plaza de toros centenaire du petit village d’Algar dans la Sierra de Cadiz La Fondation Cultura Taurina de Jerez inaugurait le premier cours de la nouvelle école taurine de la Province.
Rafael Valenzuela, Président de la Fondation, n’était pas peu fier de présenter avec le maire de la commune cette nouvelle école devant un public nombreux. L’école est dirigée par Pedro « Chotesco » ancien novillero et grand aficionado, la direction artistique est à charge de Paco Ruiz Munoz matador de toro de classe assisté par le banderillero Isaac Galvin.
L’école compte à ce jour huit élèves qui ont suivi leur premières leçons de toreo de salon avec beaucoup d’assiduité démontrant tous de bonnes dispositions. Dans la présentation de l’école les dirigeants leur ont expliqué qu’ils s’approchaient de la plus belle mais aussi de la plus difficile des professions. Ils leur rappelèrent au passage qu’une école taurine ne se contentait pas de former de futurs toreros, peu le seront, mais surtout de former des jeunes à devenir de bons aficionados et surtout des hommes et des femmes bien éduqués respectant leur prochain, une école de la vie.
Comme toujours dans la province c’est autour d’un bon verre de fino et d’un délicieux « arroz con mariscos » maison que se termina la cession.
Longue vie à la nouvelle école taurine D’Algar !!!
En cette période automnale, alors que les feuilles tombent et que l’odeur des carcasses de canard envahit l’airal , les aficionados se réunissent pour discuter de la temporada 2024. Les arènes de Rion des Landes deviennent le centre des débats animés, où l’on partage des souvenirs et des impressions de la saison écoulée, tout en spéculant sur ce que réserve la temporada 2025. La fin de la temporada est toujours empreinte d’émotion et de nostalgie, mais elle laisse également place à l’excitation de l’avenir et aux nouvelles perspectives pour les passionnés de tauromachie en attendant le début de la fiesta campera.
Public 3/4 d’arènes
Météo automnale et température printanière
Cuadrilla Bonijol
El Rafi. :une oreille et vuelta
Christian Parejo : deux oreilles
Alejandro Mora : une oreille
Julio Norte. : une oreille
El Rafi
Le novillo, de présentation correcte, exprime une noblesse évidente. Dès le début, El Rafi applique des véroniques et chicuelinas applaudies par le public. La charge franche au cheval se solde par une pique.
Ce novillo nécessite une faena douce, mais la première série est un peu brusque. Cependant, El Rafi se ressaisit et offre une série de derechazos avec douceur au centre de l’arène. La faena est bien construite, remplie d’alegria et accompagnée par la musique. Le public approuve avec des applaudissements ķnkuƙ, surtout après une jolie série de naturelles.
Malgré une belle charge de loin du novillo pour un recibir, l’épée est un échec.
Christian Parejo affronte son second novillo, un colorado plein d’énergie que le précédent. Ce novillo est plus réfléchi et compliqué sur la gauche, et il pousse fort au cheval.
Lors du tercio de cape, les véroniques de Parejo manquent de douceur, mais sa chicuelina après la pique est bien plus aboutie, ce qui est apprécié par le public. La première série à la muleta commence près des planches, avec des derechazos appuyés qui déclenchent la musique. Cependant, le novillero se fait prendre à deux reprises.
Il termine par des manoletinas et un joli recibir pour conclure. Le novillo est aplaudi à l’arrastre.
Alejandro Mora affronte le troisième novillo negro, dont le trapío se distingue des précédents. Le torero, avec une belle tenue de campo, exécute de jolies véroniques, montrant une attitude de légèreté et d’alegria. Lors du tercio de pique, le novillo charge de loin. Jeremy Banti est applaudi à la pose des banderilles.
Avec douceur, le matador amène le toro au centre de l’arène par de jolies passes et des naturelles qui suscitent l’émotion du public. Les derechazos mi-hauteur sont appliqués avec précision, bien que le novillo soit un peu sur la retenue. Les naturelles, exécutées avec douceur, transmettent beaucoup d’émotion. La fin de la série se fait avec des passes à droite, les pieds ancrés dans le sable. L’estocade est propre. Il obtient oreille mais en mérite deux.
Julio Norte affronte le dernier novillo au trapío identique au précédent, exprimant également de la noblesse. Bien que le novillo ne pousse pas trop au cheval, le novillero exécute avec alegria de jolies véroniques. La paire de banderilles posée par El Monteño est vivement applaudie.
Cependant, Julio Norte se fait prendre par le toro lors des premières passes. Il s’applique néanmoins sur les premiers muletazos à droite. Le novillo, avec une charge courte, révèle la volonté de Julio Norte de faire aussi bien que ses prédécesseurs, mais cette détermination manque de réalisme face à la noblesse et la charge courte de l’animal. Les derniers derechazos sont plus concluants, mais l’épée se place en arrière de la croix malgré l’engagement du novillero. Une oreille pour conclure cette temporada 2024 et le clap de fin dans l’airal pour refaire ce bon moment.
La galerie photographique de la Fiesta campera de Rion-des-Landes au travers du regard de Philippe Gil Mir
Julio Norte triomphateur en 2024 accompagne de son Apoderado Domingo Lopez Chaves primé vendredi soir par la Pena Taurine a los Toros de Mont de Marsan se prepare cet hiver pour passer rapidement en Novillada piquee. Suerte a todos
Belle assistance en compagnie de Jose Ignacio Sanchez Directeur Ecole Taurine de Salamanque. On pourra voir ou revoir ce grand espoir de la tauromachie du Campo Charro ce matin lors du festival de Rion des Landes.
Plaza de toros de Sanlúcar de Barrameda, Cádiz. Finale de la Liga Nacional de Novilladas. Plus de 1/2 arène. Corrida télévisée par Canal Sur et par Aragontv
La présence de deux chaînes espagnoles (Canal Sur Andalucia et la T.V. Aragonaise) diffusant en direct le spectacle explique certainement le déficit de spectateur (une grosse demi arène) au coso del Pino cette après midi. Pourtant le spectacle valait le déplacement. Fuente Ymbro avait bien fait les choses en envoyant cinq novillos (470 kg. De moyenne) tous intéressants de comportement les second et cinquièmes primés de la vuelta al ruedo. Quelques petits défaut d’encornure expliquent certainement pourquoi Gaillardo n’a pas gardé ces quasis toros pour sortir l’an prochain en corrida.
Les cinq novilleros issus des éliminatoires des cinq régions autonomes participantes étaient censés représenter la crème de la crème novillèrile et ils n’ont pas démérité prouvant s’il en était besoin tout l’intérêt de ce concours initié par par par la Fondation de Victorino Martin et soutenu activement par les gouvernements autonomes.
BORJA ESCUDERO, (Valence) oreille.
SERGIO SÁNCHEZ, (Estremadure) oreille.
CID DE MARÍA, (Madrid) oreille.
IKER FERNÁNDEZ ‘EL MENE’, (Castilla Leon) ovation et vuelta après avis.
MARISCAL RUIZ, (Andalousie) deux oreilles.
Sergio Sanchez a été déclaré vainqueur par le jury.
Boja Escudero fut à mon goût les moins bon du lot. Désarmé au capote et approximatif, Il a construit une faena beaucoup trop longue transmettant peu abusant du pico de la muleta et toréant de très loin sans jamais peser sur son novillo le meilleur fut certainement son estocade entière qui quoique en arrière fut rapide d’effet.
Sergio Sanchez a fait preuve de beaucoup de volonté en exposant beaucoup. Son quite par tafalleras est impressionnant même si il se fait bousculer. Après avoir brindé à Victorino Martin, il entame sa faena à genoux de manière très volontaire et poursuit par la suite au centre de la piste. Ses deux premières séries à droite sont très templées et bien liées concluant de deux superbes pecho.Sur le bord gauche le novillo se livre aussi et permet de bonnes naturelles toujours au centre. Le final est par bernardinas conclu d’un trincherazo atteignant la perfection. La mise à mort sera laborieuse et lui coûtera l’oreille présidentielle.
Cid de Maria qui n’a peut être pas touché le meilleur du lot nous offre un quite des plus baroque qui porte sur le public une sorte de farol à deux mains d’un bel effet. Son début de faena est hésitant par statuaires certes mais bousculé sans mal à la seconde. Se reprenant il poursuit par deux bonne séries naturelles en baissant la main. Le novillo accuse rapidement une certaine faiblesse qui ne permet rapidement qu’ toreo de une en une puis le jeune homme se lance dans un toreo de proximité dans le berceau qui porte sur le public avant d’enchaîner une série de luquesinas à un toro presque arrêté. L’estocade est entière certes mais en avant et tombée.
Le novillo d’El Mene est distrait au capote il fonce sur le cheval dés sa sortie du patio de caballo et prend une vilaine pique. El Mene a bien compris qu’il fallait soumettre l’animal qui proteste dans ses premiers doblones. Il y parvient dans la première série à droite puis dans un excellent travail de la main gauche. Reprenant la main droite il enchaîne les séries avec bonheur dans un toreo très classique mais qui manque peut être un peu de cette douceur et profondeur du toreo andalou, je suis peut être devenu un peu chauvin. Le final par naturelles de la main droite est intéressant. Malheureusement les aciers mal utilisés le priveront de trophée et, appelé à saluer, il donnera la vuelta al ruedo.
Le novillo de Mariscal Ruiz est très violent en sortie derrotant à chaque passe. La pique est légère certainement pour épargner les forces de l’animal pour un tercio de banderilles effectué par le novillero, c’est assez rare pour lui en être gré, même si le résultat n’est pas toujours à la hauteur.
Muleta en main Marical Ruiz nous fait retrouver le charme du toreo sévillan (cf ; supra pour le chauvinisme). Les statuaires pied joints au centre sans bouger d’un millimétre sont superbes. Mariscal tout au long de la faena va baisser la main donnant à ses passes toute la profondeur requise et que dire de son temple les passes naturelles et dérechazos sont d’une lenteur à couper le souffle. Nul besoin d’adornos sophistiqués quand les passes fondamentales sont exécutées avec ce bonheur. La dernière série de naturelles mains basses sont un résumé de la faena qui aura été la plus courte mais certainement la plus intense de la soirée. Le pinchazo profond en place est suffisant et les deux oreilles du triomphe tombent d’elles mêmes ainsi que la vuelta al ruedo du novillo.
Depuis la piste, Yanis Ezziadi est venu notamment remercier le parrain de cette édition, le plasticien Claude Viallat.
Le paseo a été suivi de la Marseillaise puis la Coupo Santo.
Bétail par ordre de sortie d’El Campo (rej), Cuillé, Valverde, Turquay, Pagès-Mailhan et un eral d’El Campo, la plupart des toros, de bonne présentation pour la catégorie, donnant un jeu satisfaisant.
Cuauh et Ximana Ayala : vuelta.
Marc Serrano : deux oreilles.
Javier Cortés : deux oreilles.
Gómez del Pilar : oreille.
Andy Younes : deux oreilles.
Manuel Fuentes : saluts.
Cauahtemoc Ayala, déjà vu ici l’an passé, est revenu cette année depuis le Mexique avec sa fille Ximena dans son sillage. Une pareja qui eut à s’entendre avec un toro charpenté du Campo qui ne leur a pas vraiment rendu la partie facile. L’ensemble a résulté en fin de compte inégal et après deux pinchazos, le paternel dut mettre pied à terre pour conclure.
Marc Serrano reçut ensuite son opposant de Cuillé par larga de rodillas suivie d’un bon capoteo par véroniques. Deux puyazos de Jean-Loup Aillet, le second pour la forme, suivis d’un bon second tercio à charge de Hugo et Merenciano. Brindis à Claude Viallat, doblones allurés jusqu’au centre, la suite ponctuée de l’intervention vocale d’une cantaora, Camille Vignal, avant le Concerto d’Aranjuez.
Face à un opposant de bonne charge, Marc exécuta plusieurs mouvements bien cadencés avant de placer une entière en se faisant violemment repousser.
Apparemment plus de peur que de mal, mis à part le souffle coupé, c’est en tout cas ce qu’on lui souhaite !
Javier Cortés prit le relais avec un Valverde qui lui permit de tracer quelques bons muletazos avant une pique rectifiée de Sofiane. Brindis à l’assistance et entame suave précédant plusieurs échanges ajustés sur les deux ailes, Javier se distinguant par son temple et par moments son relâchement. Bref, un bon toro avec un bon torero…
Gómez del Pilar a pris un superbe Turquay qui poussa sur l’unique rencontre. Plus tard, il brinda à l’auditoire une faena débutée genoux en terre et poursuivie en affichant une gestuelle parfois remarquable avant une entière au second envoi.
Andy Younes a eu en partage un Pagès-Mailhan auteur de deux violents assauts bien contenus par Jean-Loup Aillet. Brindis à Marc Serrano après une bonne paire du Chino, doblones bien léchés en se ployant suivis de quelques derechazos templés. Andy a étalé des dispositions favorablement reçues sur les étagères, d’autant plus que sur la zurda il a su aussi convaincre. Demie d’effet rapide.
Manuel Fuentes était invité à clôturer la séance pour être sorti vainqueur du bolsín matinal. Il a étalé des ganas qui auraient pu le mener vers quelque chose de plus compact, mais il a dû faire avec un adversaire du Campo juste de forces qui l’a contraint à le faire passer à mi-hauteur, sans pouvoir vraiment transmettre, le tout manquant forcément d’émotion. Manuel n’a rien lâché, mais la conclusion ne lui a pas hélas permis de faire grimper la note, tout en restant digne…
Voilà, il ne reste plus à espérer que plusieurs enfants pourront réaliser leur rêve grâce aux fonds collectés. Ce serait évidemment la plus belle récompense pour tous ceux qui se sont investis pour cette noble cause… ainsi que pour les aficionados qui par leur présence l’ont soutenue…
Sous un soleil automnal et pour la troisième année consécutive, la Peña Julien Lescarret organise dans le ruedo du Plumaçon à Mont-de-Marsan l’Encuentro de Prácticos.
Cet événement permet à ces toreros du week-end de ressentir les mêmes sensations que les figuras qu’ils admirent depuis les tendidos. La matinée est dédiée à la découverte des tauromachies : course landaise avec l’écarteur Camille Rol et le sauteur Kevin Ribero, la tauromachie espagnole avec une capea de Hadrien Lucq, et pour finir, une démonstration de cocarde par les raseteurs du sud-ouest.
Camille Rol exécute plusieurs écarts extérieurs et intérieurs sur le bétail de la Ganadería Bel Aventure.
Kevin Ribero, avec son agilité naturelle et son expérience des sauts, accomplit les différents types de sauts pratiqués régulièrement.
Lors de la démonstration de tauromachie espagnole, Hadrien Lucq se retrouve face à une vache mansa et distraite. La vache est plus compliqué sur la gauche que sur la droite. Malgré ses efforts pour capter l’attention de l’animal, il peine à la fixer, rendant difficile la transmission de l’émotion de cet art au public familial présent.
Le même public est présent l’après-midi qu’au matin, avec en ouverture les sévillanes, tandis que le parrainage de Julien Dusseig marque le lancement du troisième trophée des praticos.Il y a trois becerro de la Ganaderia Bonijol et deux de la ganaderia de l’Astarac qui possèdent un trapio plus imposant.
Jérôme Verneret de Culture Aficion, résidant à Paris, fait face à un becerro de la Ganadería Bonijol. Le becerro, faible et compliqué à gauche, met à l’épreuve les compétences du practico, qui montre des signes de fébrilité à la cape. Il brinde son becerro à Denis Loré. Sous les conseils de l’ancien matador, il parvient à mieux maîtriser la situation. Plein centre, le practico se libère de cette fébrilité pour exécuter une jolie série à droite. Il réussit ensuite sa tentative de mise à mort et une vuelta comme récompense.
On traverse la France et Mathieux Gonscalves qui vient de Arles. Le sorteo matinal lui donne le second becerro de la Ganaderia Bonijol. Il tombe sur un toro le plus noble des trois. Il ne crée aucune difficulté, tant à droite qu’à gauche, et son seul point faible est le manque de force. Comme le précèdent praticos la fébrilité règne. Il exécute des séries à la cape appliquée. La série de derechazo se font à mi-hauteur. La série de naturelle se fait plein centre. Une tentative de mise à mort est correcte avec comme récompense une vuelta.
Les trois derniers participants sont des practicos confirmés, ayant déjà pris part à cet encuentro. Le tirage a attribué le dernier becerro de la Ganadería Bonijol à Cyril Pinsol de la l’école taurine de la Marensina à Soustons.
Ce becerro montre un peu plus de force mais demeure faible. Lors du tercio à la cape, les passes sont plus profondes. À la muleta, il commence par des doblones, puis enchaîne plein centre avec des derechazos. Les naturelles s’enchaînent une à une. La tentative de mise à mort est bien exécutée. Vuelta pour le practico.
El Ministro, l’apodo de Sébastien Giordano le second landais des practicos, doit affronter un becerro de la Ganadería de L’Astarac. L’animal, doté d’un joli trapío, allie force et noblesse et charge de loin. Grâce à son expérience de practico, Serge Giordano maîtrise la situation, captivant le public par sa tauromachie. Le tercio de la cape constitue un authentique spectacle. À la muleta, il exécute des naturelles avec profondeur et des derechazos avec allégresse. La faena, l’une des plus longues de la tarde, charme tant le palco féminin que le chronomètre en est oublié, mais pas les deux oreilles.
David Donaville aficionado et practico qui n’arrête pas les aller retours pour assouvir son aficion a le dernier Becerro de la Ganaderia de l’Astarac. Ce dernier est le plus imposant. Son experience et sa technique permet de surmonter l’exigence du becerro. Il est compliqué à gauche mais exprime de la noblesse . Ses séries à droite comme à gauche sont appliqués de par sa maitrise du sujet . Il finit la mise à mort sur un julipié .
Sébastien Giordano a été couronné vainqueur par le palco lors de ce troisième encuentro. Les aficionados présents ont passé un moment agréable de tauromachie et les ganaderos mis à l’honneur ont à avoir amené du bétail qui a permis de se prendre pour les figuras.
Avant la partie taurine, les toreros sont entrés en piste en mode procession en soulevant l’effigie de Saint Martin.
Ensuite, place au paseo, avec quelques pitchouns venus étayer le « clan Leal » et ses invités.
Puis entrée en piste de Joël Jacobi, qui pendant très longtemps a notamment présenté des émissions taurines télévisées et qui en préambule, a remarquablement retracé la trajectoire de Frédéric, lors d’une intervention empreinte de souci du détail et de sensibilité.
Mais ce n’est pas tout, toujours avant le début de la partie taurine de ce festival, María Carmen, la maman de Frédéric, est venue en piste sur son fauteuil pour rendre hommage à son fils, mais également aux autres participants, fils, petits-fils, neveux, bref un moment de grande émotion qui a rougi pas mal de paires d’yeux. A 93 ans, Mme Leal n’a pas été avare de bises et de signes venus du cœur adressés à tous les siens. Une maman visiblement comblée et qui tenait à faire partager sa joie…
Enfin, Marco et les pitchouns se sont avancés pour offir un cadeau à Frédéric sous la forme d’une juvénile autant que sympathique création.
Puis place au festival qui allait nous réserver pas mal de bons moments…
Six novillos de Gallon frères correctement présentés pour la catégorie, formant un lot convenable, meilleurs les trois premiers. Vuelta pour le second et le troisième.
Frédéric Leal : deux oreilles.
Uceda Leal : deux oreilles.
Marco Leal : deux oreilles et rabo.
Juan Leal : deux oreilles.
Lalo de María : deux oreilles.
Joachim Cadenas : oreille.
Frédéric Leal a hérité d’un superbe castaño avec lequel il a exécuté plusieurs bons capotazos avant une pique de Gabin puis des palos à charge de ses fils Marco et Leandro, ce dernier étant d’habitude raseteur. Après un brindis de son ultime faena à son épouse, l’Arlésien s’est montré appliqué et varié, actuant avec une belle entrega récompensée après entière au second envoi par deux oreilles. Un aurevoir très digne.
Incontestablement, José Antonio Uceda Leal n’était pas venu faire du tourisme ! Pour tout dire, il a illuminé cette course de sa race torera, que ce soit avec cape et muleta, avec toujours le soin d’étaler une gestuelle élégante et templée. Dans l’ordre du déroulement, après un excellent capoteo puis un puyazo de Jean-Loup Aillet, une bonne pose de Hugo et une autre plus délicate de Fermín qui se blessa à la main, Uceda brinda à Frédéric pour nous proposer quelques minutes d’arte torero comme on n’en voit pas chaque semaine. Visiblement, à quarante-sept ans, le Madrilène a encore des choses à dire…
Vuelta au Gallon qui a affiché de belles qualités de combativité.
Marco Leal a accueilli son novillo qui sortit en trombe a portagayola. Deux rencontres avec Sofiane, palitroques pour Christian Romero et Chico, applaudis les deux, puis brindis au ciel avant un départ arrodillado et plusieurs séries décidées et ajustées. Suite encimista avec un bicho qui répond bien aux cites. Entière puis descabello.
Autre vuelta pour ce novillo.
Saluts de Michel Gallon
Juan Leal se distingua par véroniques, un puyazo de Sofiane, banderilles par Mehdi et David Romero, brindis à tonton Frédéric, deux cambios au centre. Le Gallon était noble, mais il baissa un peu en cours de route, Juan proposant assez rapidement un combat rapproché, « a camera lenta », dans un corte tremendiste par lequel il a maintenu l’intérêt, le tout étant conclu par demie.
Lalo de María se fit remarquer lors de sa réception capotera avant une pique poussée de Jean-Loup Aillet, des palos de Chico et Mehdi, puis un brindis à « Termite », longtemps au service de toreros, notamment Stéphane Meca. Début à genoux puis avec un autre novillo noble, mais manquant un peu de peps, Lalo exécuta un trasteo adapté lors d’échanges soignés, essuyant au passage une voltereta mais se reprenant bien, terminant par entière puis un coup de verdugo.
Joachim Cadenas était chargé de mettre un point final à la séance et il démarra en affichant une sacrée vaillance en allant se pointer au centre pour une réception a portagayola, exercice ô combien risqué à cet endroit. Un puyazo de Gabin, bon quite de l’as du crochet, bien Marco et Mehdi au second tercio, brindis à l’assistance avant deux cambios. Joachim fit preuve d’aguante et de décision, faisant fi d’un tampon puis concluant d’une entière trasera. Las, le novillo a été relevé puis tarda quelque peu à se coucher.
En définitive, à écouter les réactions des gens à la sortie, on peut affirmer que ce festival a été entretenu, tout le monde jouant le jeu. Une bien belle retirada pour Frédéric ! Enhorabuena a todos…
Après une riche semaine culturelle au cloître des Jacobins, conclue hier par une course landaise, la novillada non piquée marque la fin des festivités. Le cartel est particulièrement alléchant, avec le retour de la Ganadería El Palmeral après près de quarante ans d’absence dans cette arène. L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre.
L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre. Face à ce bétail, nous retrouverons Jesús Iglesias, triomphateur de l’Esparragal de Oro 2024, Julio Méndez, régulièrement vu dans diverses arènes du Sud-ouest et triomphateur de Dax, et enfin, Bruno Angosto, qui a fait ses débuts à Alès et s’est distingué dans le sud-ouest en remportant une oreille et le prix de l’ACOSO à Maurrin.
Fiche Technique
Président : Robert Desclaux
Musique Peña Al Violin
Météo Été indien
Public : 1/4
Jesús Iglesias : Salut / une oreille prix de la Villa Mirasol & Prix peña Jeune aficion
Julio Méndez : Silence / deux oreilles et vuelta Prix acoso
Bruno Angosto : Salut / avis et Silence
Sous le soleil au cœur de la Gascogne, les becerros de la Ganadería El Palmeral surgissent du toril. La présentation des beceros va crescendo, culminant avec le dernier exemplaire.
Certains montrent des signes de faiblesse, et le quatrième se blesse lors d’un début de vuelta de campana. Cependant, nous avons pu observer le comportement caractéristique de cet encaste, qui a posé de réelles difficultés aux novilleros.
Jesús Iglesias
Le premier becerro se montre quelque peu violent. Le novillero manque d’inspiration à la cape, et les premières séries à droite manquent de temple. La musique démarre rapidement. Au centre de l’arène, il exécute des naturelles plus abouties et sa seconde série à droite est mieux maîtrisée. La seconde épée est bien placée après un premier pinchazo.
Son second becerro se blesse lors d’une vuelta de campana. Bien que distrait, il montre une certaine noblesse. El Santo pose une jolie paire de banderilles, applaudie par le public. Jesús Iglesias exécute des séries à droite mihauteur. La faena du novillero gagne en profondeur. Une première épée atravesada et une seconde caida n’empêchent pas que le pañuelo blanc tombe.
Julio Mendez
Son premier becerro montre plus de fixité que le précédent, mais aussi plus de violence. Bruno Angosto exécute une jolie quite sur le becerro. Malgré un manque de sitio, le novillero réalise des faenas avec du temple et de la profondeur sur les naturelles. La mise à mort pose des difficultés avec un pinchazo et un bajonazo, pour finir avec le descabello. Le becerro est applaudi à l’arrastre.
Le second becerro exprime une grande noblesse et un galop agréable. Mathieu Guillon est salué pour sa pose de banderilles. Julio Mendez ne répète pas les erreurs du précédent. À droite et à gauche, l’émotion se dégage de la faena, accompagnée du concerto d’Aranjuez. Il termine par une série de Luquesina.
Bruno Angosto
Le novillero est déterminé en exécutant deux largas devant son premier becerro exigeant. Il s’applique dans l’exécution de ses véroniques et de ses faenas. Malgré sa volonté de bien faire, il est débordé. Surpris par la charge du becerro à l’épreuve de l’épée, il réussit à placer une belle estocade.
Son second toro est celui qui a le plus de trapío. Il commence sa faena au centre de l’arène, en le citant de loin, ce qui crée de l’émotion. Au fur et à mesure de la faena, la charge devient plus courte. Comme pour son premier becerro, il est débordé par l’exigence de l’animal. Sa seconde estocade manque de technique, car il ne baisse pas assez la muleta, ce qui le fait rater son épée, qui est atraversada. Il termine au descabello.
Le mayoral et l’éleveur Olivier Martin sont salué à la fin de la novillada
Le soleil se couche et le public sort ravi d’avoir assisté à un lot encasté et exigeant pour les novilleros.. Les discussions animées et les sourires sur les visages témoignent de l’émotion et de l’admiration ressenties tout au long de la soirée.
Photos Bertrand Caritey et Texte Nicolas Couffignal