Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 5 sur 141

Aire sur l’Adour, présentation du cartel

Le temps s’est mis au beau. Cet aspect météo loin d’être négligeable apparaissait indispensable pour une présentation du cartel de la corrida du 16 juin réussie. En effet pour l’occasion, Audaz Productions proposait n tentadero avec du bétail de La Pasion pour le béarnais Dorian Canton et avait opté pour un moment grillade comme moment festif une fois le cartel dévoilé.
Pour ce qui est du cartel proprement dit, la ganaderia retenue est connue depuis quelques semaines et c’est avec intérêt que les aficionados vont attendre la sortie des toros de Peñajara (casta Jijona) très rarement programmés dans le coin.

Pour les affronter:

Morenito de Aranda. Lidiador reconnu, déjà sorti en triomphe des arènes Maurice Lauche!, Xe sera un chef de lidia expérimenté.

Jesus Enrique Colombo. L’athlétique vénézuélien a su lui aussi triompher dans les arènes d’Aire sur Adour. C’est un défi pour lui d’affronter ce genre de toros qu’il faut savoir embarquer au dernier tiers.
Son côté spectaculaire aux banderilles va sûrement attirer un public plus large que celui qui vient juste pour les toros

Dorian Canton. Le béarnais avait dû renoncer à son contrat en 2023 à cause de sa blessure au poignet. Présent pour cette soirée, il se dit tout à fait prêt pour toréer cette ganaderia. Ce que l’on a entrevu de lui à Aignan et vu lors du tentadero qui a suivi la présentation des cartels le laisse en tout cas supposer.

Lanternes et vessies…

Il est toujours facile de dire: c’était mieux avant. Il y a quand même un fond de vérité dans ce regard nostalgique sur le passé. La Maestranza, temple adoré, référence mondiale du toreo, manque dans ce début de feria du sérieux qui l’honorait. Ce n’est pas Madrid mais tout de même nous sommes dans une arène de première catégorie et la présentation des corridas de Juan Pedro Domecq et Nuñez del Cuvillo, de jeudi et vendredi, lots pour vedettes, laissait à désirer. Sans doute va-t-on redresser la barre avec Victorino ce soir. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire faut-il le rappeler.

L’absence de critères sérieux et surtout homogènes du palco laisse l’observateur perplexe. Ainsi cette seconde oreille avec par conséquent une Puerta del Principe à la clé; cédée à Luque après une fanea encimista et sans profondeur réelle. Je ne chicanerai pas les mérites du torero de Gerena, sa technique, son sens du spectacle et son aguante, mais ce triomphe valait-il celui de Perera durement acquis deux jours plus tôt ?

On me dira et c’est vrai, le public a fait une grosse pression pour cette double récompense. Justement le président décide de cette récompense suprême, il est là pour tempérer l’ardeur populaire. Il ne doit pas lui céder. Le public de la Maestranza a beaucoup changé. Il est composé de nombreux touristes et d’aficionados récents ; ce n’est le public savant et mesuré d’antan. C’est tant mieux d’un côté que l’arrivée de ces nouveaux venus. Qu’ils ne prennent pas cependant cependant les vessies pour des lanternes.

Pierre Vidal

Algeciras: mano à mano Morante/Roca Rey

Palos: où on reparle de Curro Diaz

Garlin dimanche: les Pedraza

9h30: Casse-croûte béarnais – sur réservation

11h: Fiesta Campera de l’Opportunité – 2 Toros-Novillos de Pedraza de Yeltes pour Juan Herrero et Sergio Sanchez – au vote du public – GRATUIT pour les possesseurs d’un billet pour la Novillada

13h: Grand Repas de l’Aficion “Festi’Garbures”

16h30: 22ème Novillada de Printemps – 6 Toros-Novillos de Pedraza de Yeltes pour Juan Herrero ou Sergio Sanchez, Cristiano Torres et Aaron Palacio

Les réservations (sans frais) pour cette grande journée taurine se poursuivent, par téléphone au 07 72 26 42 45 ou directement au Bureau de location 14 cours de la République à Garlin, de 10h à 12h et de 16h à 19h.

Saltillo, Palha, Prieto de la Cal pour la concours le Vic

Le Phenix Extremeño

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Franchement s’il y a des succès qui affermissent l’âme de l’aficionado trop souvent à la peine c’est bien celui de Miguel Angel Perera torero notoirement décoté par le public -en France en particulier-  mais reconnu par les professionnels, minoré par le milieu qui se refuse à lui donner sa place. Hier à Séville comme l’écrit parfaitement Antonio Arévalo, il a  fait une démonstration définitive de sa capacité et de sa toreria. Personne ne pourra le lui enlever cette puerta du principe, il reviendra ainsi en grâce aux yeux du grand public.

Tout au long de sa carrière Perrera qui a débuté comme matador il y a vingt ans,, a fait preuve d’un esprit de responsabilité remarquable, montrant un engagement constant, quelques soient les circonstances. On ne lui a fait cadeau de rien et avec une abnégation remarquable il a toujours fait face. Il a maintenu son concept du toreo qui repose sur les valeurs fondamentales de cette pratique artistique : le courage, la lucidité, l’honnêteté vis-à-vis du toro et du public. Jamais il n’a cédé à aucune mode, jamais il n’a changé de ligne, jamais il n’a fait de concessions, jamais commis de vulgarité ni de bizarreries démagogiques : il a jours toujours toréé « a favor du toro », cherchant la perfection.

Gentil avec tous mais très indépendant, il mené son chemin sur des sommets escarpés où de mieux protégés ont eu plus de facilité et il est devenu démodé en quelque sorte ce qui était vraiment une injustice car Perera même s’il est dans un grand moment a toujours été Perera avec ses qualités intrinsèques. Ce succès sévillan le relancera sans doute. On le reverra en France il faut l’espérer. Le phénix extremeño renait de ses cendres…

Pierre Vidal

Peña taurine des Graves

Café-Toro

NIMENO II (le film) à Béziers

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