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L’engagement d’Hervé Galtier dans le milieu taurin ne s’arrête pas là. Impliqué depuis des années, on le croise dans les ruedo du sud-ouest et du sud-est, partageant sa passion et son savoir-faire. Grâce à lui, de nombreuses personnes ont pu découvrir les valeurs du toro, une véritable leçon de vie. Pour en savoir plus sur son parcours et ses motivations, je vous invite à découvrir dans l’interview suivante comment il continue de transmettre cet héritage culturel inestimable.

-« Nicolas C : Hervé Galtier, nous allons entamer cet entretien en apprenant à mieux
vous connaître. Peux tu décrire ta passion pour la tauromachie et expliquer
comment celle-ci est devenue une partie intégrante de votre vie ?
– Hervé Galtier : Issue d’une famille d’aficionados Nîmoise classique, ma passion pour la tauromachie m’est venue vers l’âge de 8/10 ans d’abord grâce à un cousin qui était proche à l’époque des pionniers de la tauromachie française. Celui-ci m’avait confectionné une muleta avec une couverture et il m’amenait aux ferrades le dimanche après-midi pour essayer de me faire toréer. Ensuite vers 13/14 ans c’est avec un groupe d’amis judokas dont faisait partie Alain Bonijol que ma passion et ma pratique tauromachique s’est affirmée. Très rapidement, en compagnie de Niméno II j’ai fait mon apprentissage lors de la fameuse période dite des « toros emboulés. » Il n’existait alors pas d’école taurine pour les débutants. Il fallait s’expatrier en Espagne. Durant cette période je participe entre1971 à 1974, à plusieurs capéas, principalement à Caveirac, Générac, Rodilhan, La Calmette, Le Sambuc, Seissan dans le Gers…etc. J’interromps ma pratique pour, après mon bac, faire mes études de professeur d’EPS à Strasbourg. En 1977, de retour dans la région, je reprends l’entraînement tout en commençant mon activité professionnelle, et en fréquentant régulièrement le milieu professionnel en particuliers à Caissargues. Je tue mon premier toro en 1983 lors d’une fiesta campera chez l’éleveur Jean Riboulet. Alain Bonijol, alors novillero, est mon compagnon de cartel. Nous sommes assistés par Jean-Marie Bourret, banderillero, et surtout Nimeno II.

En1992, à l’invitation de Denis et Stéphane Meca dont je partage depuis des années la préparation physique et technique, je participe à mon premier festival taurin, à Saint-Laurent d’Aigouze, face à des toros de Pourquier. Je Participe ensuite à plusieurs festivals en France, à Vauvert (2fois) Lunel, Caissargues (3 fois) Gimaux. Ensuite je participe à de nombreuses fiestas camperas en France et en Espagne. En Espagne je participe également à plusieurs festival d’aficionados practicos comme à Castillo de Las Guardas, Alalpardo ,Higuera de la Sierra. En Février 2005 je deviens professeur à l’école taurine de Nîmes au CTN et en 2006 le Directeur technique de cette l’école taurine.
En Décembre 2006 je reçois le trophée Relampaguito. En Mai 2009 je torée à Franquevaux pour les 20 ans de l’association six toros en solo.
Par ailleurs J’ai créé en 1989 l’association des aficionados practicos installée alors à Franquevaux afin de permettre à des passionnés de pouvoir se confronter réellement à du bétail. Au sein de l’association dans les années 2008 j’ai créé la section jeune « El Toreo » pour accueillir le jeune « Clémentito » aujourd’hui connu sous l’apodo Clemente. Cette section est composée à l’heure où je vous parle d’une dizaine de jeunes aspirants dont les plus avancés sont Andy Martin et Matias tous deux novilleros sans picador.
Installée maintenant à Nîmes depuis plusieurs années l’A.F.A.P. tourne à plein régime en programmant de nombreuses actions au campo, et hors du campo. Nous sommes partenaires de la ville de Nîmes, des arènes d’Istres, d’Arles et de Nîmes. Les actions le plus connues sont à Nîmes les actions de quartiers, l’hommage aux pionniers de la tauromachie française, les actions pédagogiques aux Bosquet à l’Espace toros à chaque feria Nîmoise en partenariat avec la ville de Nîmes et son adjoint à la tauromachie Fréderic Pastor. A Arles c’est dans le cadre du salon du Toros organisé par la société Ludi organisation avec l’empressa des arènes Jean Baptiste Jalabert que chaque année nous intervenons pour du torero du salon et un stand pédagogique durant la semaine ainsi que pour une tienta pour aficionados practicos.

L’association est composée de 80 practicos avec différents niveaux de pratique. Cela va du simple « toreo de salon à la participation pour les plus expérimentés à des « encuentros » d’aficionados practicos. Nous travaillons en partenariat avec l’association des matadors de toros français son président Marc Serrano avec qui nous échangeons nos idées régulièrement.
Nous sommes encadrés surtout en ce qui concerne la section jeune par le matador de toros Nîmois aujourd’hui retiré Denis Loré. Les practicos de l’Afap se regroupent tous les samedis matins à Caissargues, arènes emblématique pour la tauromachie française. Les jeunes avec Denis Loré s’entraînent sur Caveirac.
-« Nicolas C : Que peut apporter les toros ?
– Hervé Galtier : Les toros m’ont apporté des valeurs semblables aux sports de combat comme le judo que j’ai également beaucoup pratiqué. Ces valeurs peuvent s’exprimer suivant un « code moral » de comportement dont les principaux thèmes sont : le courage, la maitrise de soi, l’humilité, la sincérité, l’honneur, et le respect. Ces valeurs m’ont permis d’affronter les difficultés de la vie quotidienne et professionnelle en m’y réfèrent. Ce que j’aime dans le monde des toros comme dans celui des sports de combat c’est le respect des anciens, car il y a dans ces deux milieux une hiérarchie qui est respecté par les acteurs. Le « maitre » pour le professeur de judo et le « maestro » pour le torero c’est du respect envers les anciens qui transmettent leur savoir.

-« Nicolas C : Peux tu nous parler de votre action dans les quartiers et expliquer comment cette initiative est née ?
– Hervé Galtier : Cette initiative est née en 2011 il y a maintenant 14 ans. Au départ c’est sous l’impulsion de l’élu Nîmois Laurent Burgoa qui nous a encouragés à mettre en pratique notre idée d’intervenir dans les quartiers sensibles de Nîmes. Ensuite cette initiative innovante a été amplifiée par l’adjoint à la tauromachie Frédéric Pastor qui nous a installé des arènes portatives dans certains quartiers de Nîmes. Grace à cela certain jeunes des quartiers ont découvert l’art taurin et on fait un parcours plus qu’honorable dans ce milieu à l’image d’Antoine Sarroul ou de Fabien Castellani. Nous avons créé des liens importants avec tous ces habitants des quartiers ainsi que les responsables que nous retrouvons année après année.

-« Nicolas C : Comment cela s’organise et vas-tu essayer de développer cette initiative dans d’autres commune ?
– Hervé Galtier : Nous sommes en contact avec les responsables des différents quartiers dans lesquels nous intervenons. Nous établissons une programmation au niveau du calendrier.
Ensuite au sein des quartiers cela se passe dans l’après-midi environ 3 trois heures d’intervention ou nous faisons du « toreo de salon », l’habillage du cheval de pique un atelier dessin et un atelier lecture. Cette année en ce qui concerne l’atelier dessin nous avons comme intervenant Swan Soto matador retiré et artiste peintre qui a fait l’affiche des ferias de Nîmes en 2024. Nous organisons également des sorties au « campo » pour les habitants des quartiers afin de leur permettre de découvrir le milieu taurin et les diverses tauromachie à travers l’élevage du bétail.

Pour développer cette action dans d’autres communes sur le principe c’est réalisable cependant il est nécessaire avant toute action de tisser des liens avec les responsables des quartiers.
-« Nicolas C : Qui sont les jeunes qui participent à ces initiations, et quels avantages personnels peuvent-ils en retirer ?
– Hervé Galtier : Ces actions sont ouvertes à tous public de 7 à 77 ans hommes et femmes comme l’on dit. Il y a beaucoup de jeunes de moins de 16 ans qui y participent. Le principal avantage c’est de leur donner un accès à la culture taurine en général car souvent, surtout au début de cette action nous nous étions aperçus que des habitants de ces quartiers n’avaient jamais vu les arènes de Nîmes alors qu’ils y étaient très proches. Ce ne plus le cas maintenant car avec le partenariat de la ville de Nîmes et de l’empressa des arènes de Nîmes Simon Casas nous avons fait participer les habitants de ces quartiers aux diverses journées de portes ouvertes organisées dans l’amphithéâtre nîmois.
-« Nicolas C : Je te remercie d’avoir répondu à mes questions et de nous avoir fait découvrir tes diverses activités, y compris cette initiative dans les quartiers. »
Interview Nicolas Couffignal
photos fourni par Hervé Galtier
Valdemorillo dimanche 3ème de la féria de San Blas. Lleno de no hay billetes.
Toros de José Vasquez 1er et 2ème , de El Parralejo 3ème et 6ème , de Garcigrande 4ème, 4ème bis et 5ème
Mano a mano

Emilio de Justo silence, ovation après avis et deux oreilles

Juan Ortega : ovation, silence et silence.
Les deux toreros ont brindé à l’Infante Elena, présente dans les gradins.
Grosse déception hier à la Candelaria pour un mano a mano qui avait attiré la grande foule. Le panaché de ganaderias « de luxe » a pétardé et l’affaire a tourné en eau de boudin car on saurait oublier l’essentiel : le toro. Ce fut un concours de faiblesse à défaut de concours de beauté car sur ce point aussi il y avait à dire : les pupilles de José Vasquez armés correctement mais s’écroulant d’entrée, les Garcigrande juste de têtes et les Parralejo anovillados. Tous ont manqué de race, se défendant sur place et compliquant la tâche des coletudos. Seul le cinquième, d’une noblesse médiocre, a décroché la mention passable.

Au crédit d’Emilo de Justo sa détermination qui a sauvé la tarde. Il n’a pas laissé passer le cinquième qu’il a reçu à porta gayola. Cette volonté de triompher, de mettre le bain à son compañero et de nous dire aqui soy !, son pundonor pour tout dire, ont fait la différence et ont été bien accueillis sur les étagères. Il sut faire rompre ce dernier opposant et sa faena ira de menos à mas. Le final en naturelles de la main droite mit le feu et la conclusion fut à la hauteur : une entière en se mouillant les doigts d’effet rapide. Deux oreilles pour l’extremeño en forme dans ce début de temporada.

Déception pour Juan Ortega précédent triomphateur de la féria qui n’eut pas les adversaires idoines à son concept. Il a de bonnes manières, une élégance sévillane et l’amour du détail, on le sait et il en a parsemé ses interventions. Ce sont ces débuts genoux en terre, ses changements de mains et ces magiques trincherillas « de cartel ». Ce ne furent qu’instants agréables, insuffisants pour construire des travaux cohérents et complets. Ils comblèrent cependant les inconditionnels du bon goût. On ne saurait les blâmer.
Bien débutée lors des deux précédents spectacles, la féria de la Candelaria a fait mentir le dicton jamais deux sans trois. L’inattendu, l’incertitude, la déception cela fait aussi le charme de la corrida. Parfois deux sans trois… donc.
Pierre Vidal
Photos JY Blouin
Valdemorillo 1ère de féria de San Blas. Plus de ¾ d’’arènes.
6 novillos de Gudaira.
Alejandro Cicharro : silence et silence après deux avis.
El Mene silence et ovation et vuelta al ruedo

Javier Zulueta : oreille et oreille.
Salut de Ivan Garcia au 4ème et de Curro Javier au 6ème.
Bien présentée, lourde, diversement armée, sans exagération, la novillada de Guadaira a déçu dans son ensemble par son comportement : elle a manqué de force et de race, de transmission aussi ; le lot de Zulueta un ton au-dessus, Chcharro héritant de la mauvaise paire.
Alejandro Chicharro a semblé le plus vert du trio. Décidé il a reçu son premier opposant par une larga de rodilla. Le toro se décomposa rapidement et sa faiblesse ne permit pas au jeune homme de s’exprimer. Il eut le tort de faire durer son ouvrage conclu d’une entière d’effet rapide qui porta sur le public. Au second tour, Alejandro tomba sur un adversaire qui, peu amène, se défendait de la tête. Sans se dégonfler, Chicharro ne put bâtir un trasteo convaincant: un tantinet longuet et lassant; il conclut de trois pinchazos et une entière après qu’il ait entendu deux avis.
Beaucoup d’entrega de la part d’El Mene qui mit l’ambiance à la cape dès son premier toro. L’animal reçut un bon puyazo donné par Alberto Sandoval. Le banderillero Javier Gonzalo Gonzalez se fit prendre en sortant d’une paire de banderilles, sans dommage heureusement. Chose curieuse, il subit la même mésaventure à son second passage. Faena longue qui connecta avec le public par son engagement et conclue d’une entière : la pétition fut minoritaire. Deux très belles paires de banderilles de Curro Javier brillant aussi dans la brega au précédent. Le travail de l’Aragonais bien débuté ira à menos comme l’animal vite éteint. Trois pinchazos une entière.
Classe, maîtrise et séduction de Zulueta qui incarne le toreo sévillan dans ce ce qu’il a de meilleur : Javier appuie ses bonnes manières sur une technique solide. Il connecta à ses deux passages avec les tendidos, gardant le meilleur pour la fin trois séeies aux petits oignons qui firent une conclusion agréable à la tarde. Brillant à la cape par véroniques puis à la muleta dans des séries bien cadencées, conclues par des détails de classe, trincherillas, pechos, il tua le premier d’un estoconazo qui aurait pu lui valoir une double récompense. Au second malgré une demie basse il obtint un nouveau trophée et sortit ainsi en triomphe. Hier il était réellement au-dessus du lot…
Pierre Vidal

Avec la sélection d’El Mene, le plateau du prochain circuit des novilladas de la communauté de Madrid est complet. Il regroupe les 8 novilleros. Leurs noms : Álvaro Serrano, Joel Ramírez, Sergio Rollón, Luis Rivero, Jairo López, Cristiano Torres, Julio Méndez, El Mene.

Le torero sévillan participera à la sixième édition du Circuit après avoir été finaliste en 2024. Avec son ajout, le Circuit Andalou compte désormais huit toreros confirmés. Zulueta rejoint ainsi une liste composée d’Ignacio Candelas, « El Primi », Martín Morilla, Carlos Tirado, Ángel Pérez, Gonzalo Capdevila et Pedro Gallego.
Le Circuit Andalou, promu par la Fondation Toro de Lidia et la Junta de Andalucía, entre ainsi dans la phase finale de son développement. Le torero de 19 ans a participé à 36 corridas l’année dernière, au cours desquelles il a remporté 41 oreilles et une queue. Il fut également vainqueur de plusieurs corridas et corridas, soulignant son passage à la foire de Huelva, où il fut nommé meilleur torero avec picadors à la fin de la féria.

Ciudad de México.- Plaza México. Monumental. Mercredi. Corrida du 79 aniversario. Plus de deux tiers soit 28 000 spectateurs), belle soirée.
7 toros de Los Encinos (de regalo), bien presenés en général sauf les 5ème et 7ème de peu de trapio.
Enrique Ponce (blanco y plata con cabos negros): Silence, ovation et deux oreilles au toro de regalo. Il faisait sa despedida mexicaine.
Diego Silveti (obispo y oro): Deux oreilles et silence.
Alejandro Adame (blanco y oro), qui confirmait l’atlternative Oreille et silence.
Adame a confirmé avec le toro « Ferruco », numéro 17, cárdeno, de 493 kilos.
Fernando García hijo et Héctor García, ont salué au 7ème toro.
A la fon du paseíllo on a chanté l’ Hymne National.
Enrique Ponce, a été récompensé par l’Union des toreros mexicains.
Le banderillero Fernando García, a fait ses adieux à la profession et a fait une vuelta à la fin de la lidia du 5ème.
Enrique Reyes se lança comme espontaeo au 5ème et au 7ème ce fut le colombien Maicol Ramírez, qui donna plusieurs naturelles au toro de Ponce comme espontaneo lui aussi.
Beaucoup d’ambiance. Ce commentaire dans la « Chevelure d’André »https://www.facebook.com/photo?fbid=600883406127097&set=a.112838494931593 : « Un grand torero d’époque est parti. Les Mariachis jouent « El Rey ». Dans la nuit de lueurs de smartphones et de paillettes qui volent, le néon brille sur le ruedo tamisé, avec, en vert, blanc, rouge, écrit : « Enrique Ponce, Hasta Siempre ».


Voici les cartels de la San Jorge de Saragosse qui cette année passe à 3 corridas plus une novillada:
– S 19/04: Cristiano Torres et Aarón Palacio, mano a mano (José Cruz)
– D 20/04: Paco Ureña, Fernando Adrián et Ginés Marín (Villamarta)
– M 22/04: Marco Pérez et Javier Zulueta, mano a mano (Montealto)
– X 23/04: David Galván, Borja Jiménez et Tristán Barroso (Julio de La Puerta)