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Bolsin de Bougue

En France, le Bolsín de Bougue est la plus coté pour des valeurs émergentes des espoirs taurins. Depuis 1995, beaucoup se présentèrent à sa corbeille .Bolsin de Bougue. 30 ans d’existence et 28 vainqueurs…Espagnols. Ou français. Vingt-huit en sortirent vainqueurs et prétendants au top ten du CAC 40 de la gloire.

La liste d’aujourd’hui les distingue. :

1995 : Francisco Marcos, matador de toros (Santander, 26/06/1999 ;
Curro Romero de padrino ; José Tomás de testigo) ; aujourd’hui retiré.
1996 : Diego Luna, matador de toros (Huesca, 10/08/2005 ; Espartaco de padrino ; Tomás Luna de testigo) ; aujourd’hui retiré.
1997 : Luis Alfonso Oliveira Guzmán, novillero ; aujourd’hui retiré.
1998 : Vicente Del Río Diaz, novillero ; aujourd’hui retiré.
1999 : Miguel Ángel Franco, novillero ; aujourd’hui retiré.
2000 : César Jiménez, matador de toros (Nîmes, 9/05/2002 ; Paco Ojeda de padrino ; El Juli de testigo) ; aujourd’hui retiré.2001 : Fernando Cruz, matador de toros (Nîmes, 28/05/2004 ; El Juli de
padrino ; José María Manzanares de testigo) ; aujourd’hui retiré.
2002 : Ismael López , novillero ; aujourd’hui retiré.
2003 : Alejandro Talavante, matador de toros (Cehegín, 9/06/2006 ; Morante de la Puebla de padrino, « El Fandi » de testigo).
2004 : Carlos Guzmán González, novillero ; aujourd’hui retiré.
2005: Marco Leal, matador de toros (Arles; 2/04/2010; El Juli de padrino; Sébastien Castella de testigo).

2006: Román Pérez, matador de toros ; (Arles, 13/09/2009 ; Juan Bautista de padrino ; Sébastien Castella de testigo); aujourd’hui retiré.
2007: Miguel Cuartero, novillero ; aujourd’hui retiré.
2008: Cristián Escribano, matador de toros (28/02/2012; Parla; Ruiz Miguel de padrino; Enrique Ponce de testigo).
2009: Diego Fernández, novillero ; aujourd’hui retiré.

2010: Juan Ortega, matador de toros (27/09/2014; Pozoblanco; Enrique Ponce de padrino; José María Manzanares de testigo).
2011: Sofiane Benabderahmane “Sofianito”, novillero ; aujourd’hui retiré.

2012: Álvaro Lorenzo, matador de toros (14/05/2016; Nîmes ; El Juli de padrino; Sébastien Castella de testigo).
2013: Louis Husson, novillero ; aujourd’hui retiré.

2014: Daniel García Navarrete, matador de toros (5/10/2019; Ubeda ; Roman Collado “Román” de padrino; Luis David Adame de testigo).
2015: Tibo Garcia, matador de toros (25/08/2019; Saint Gilles ; Sébastien Castella de padrino; Emilio de Justo de testigo).
2016: Antoine Madier, novillero ; aujourd’hui retiré.

2017: Manuel Diosleguarde, matador de toros (3/06/2018; Santander ; Alejandro Talavante de padrino; Pablo Aguado de testigo).
2018: Solal Calmel, matador de toros (17/09/2023; Nîmes; El Juli de padrino; Tomás Rufo de testigo).

2019: Christian Parejo, matador de toros (12/08/2023; Béziers ; Sébastien Castella de padrino; Fernández Pineda – que iba de sobresaliente – de testigo).
2020: COVID
2021: COVID

2022: Manuel Román, novillero ; alternative à prendre le 25/05/2025 à Cordoue; Juan Ortega de padrino; Roca Rey de testigo..
2023: Samuel Navalón, matador de toros (14/09/2024; Albacete; José María Manzanares de padrino ; Roca Rey de testigo).

2024: Pedro Rufo, novillero ; début con caballos le 12/04/2025 à Tolède (palmas, oreja y oreja) en mano a mano avec Marco Pérez.

Cette année, le trentième Bolsín se déroulera le Dimanche 4 mai ; la ganadería de Camino de Santiago a été retenue pour le tentadero matinal à 9h30 et la novillada non piquée à 17h.

Par convention actée, le vainqueur du Bolsín de Bougue est assuré d’un contrat dans chacune des arènes des cinq villes partenaires : Bayonne, Dax ; Mont de Marsan, Vic-Fezensac et Plaisance du Gers..

Y participeront :

– Leo Pallatier – Ecole taurine « El Yiyo » – Mont de Marsan
– Pablo Hernández – Ecole taurine Adour Aficíon – Pampelune

– Israel Aparicio – Indépendant – Ciudad Real–

– Javier Torres « Bombita » – Ecole Taurine d’Ubrique – Séville–

– Alvaro Briones – Indépendant – Salamanque–

– Manuel Fuentes – Ecole taurine du Pays d’Arles – Nîmes–

– David Gutiérrez – Ecole taurine de Badajoz – Cáceres–

– Fernando Vanegas – Ecole taurine de Salamanque – Venezuela–

– Matías – A.F.A.P. El Toreo – Marseille–

– Clovis Germain – Ecole taurine de Béziers

Aire-sur-l’ Adour: Palha soft

Aire Sur L`Adour (Landes) France Arènes Maurice Lauche– Novillada des Asouillos. Près d’une demie arène.

Novillos de Palha, le sixième « Sardineiro » n°971, né en 12/2021, negro bragado vuelta al ruedo.

Eduardo Neyra, qui remplaçait Mariscal Ruiz blessé, silence et silence après avis; 

Nino Julián, vuelta al ruedo après 2 avis et vuelta al ruedo après avis; 

Pepe Luis Cirugeda, silence et oreille après avis.

Une minute d’applaudissements a été respecté à la mémoire du mayoral de Palha Joaquim Carlo récemment disparu

Prix au meilleur picador Adrián Majada pour le sixième.

Le novillero Bruno Martínez lidia le sobrero à puerta cerrada.

Comme il est de tradition la banda joua le paso doble Ivan Fandiño à la mémoire du matador d’Orduña tombé dans cette arène, avant l’arrastre du 3ème toro.

C’est toujours le cœur brisé que l’on entend, sur cette piste, les notes poignantes du magnifique paso-doble consacré à Ivan Fandiño dont aucun aficionado n’aura oublié le sacrifice. Il a été joué à la perfection et écouté dans un silence respectueux. Car pour l’aficionado la personnalité rayonnante d’Ivan est toujours présente et le cauchemar de ce drame épouvantable ne peut être gommé…

Présentation disparate des Palha très attendus. Elle ira à mas: les trois derniers plus sérieux, plus hauts et lourds et mieux armés, le dernier bisco. Dans l’ensemble, les portugais ont fait le boulot à la pique puisqu’on en recense 15 au total. Les plus spectaculaires étant le second, le cinquième et le sixième. Le premier juste de force et soso. Les autres rapidement arrêtés après l’épreuve du cheval exception faite du second et surtout du sixième, novillo complet qui humilia avec classe durant la faena. On termina donc sur une note positive.

Disons-le, Eduardo Neyra qui faisait sa présentation en France ne sut convaincre l’assistance. Peu d’entrega, une prudence excessive mais aussi -soyons juste- un capeo d’ouverture brillant à son second passage. Il tua d’une entière et d’un descabello efficient son premier animal mais s’en vit des pierres pour occire le second.

Beaucoup de détermination et une capacité de toucher les gradins chez Niño Julian dont l’enthousiasme fait plaisir à voir. Il banderilla ses deux adversaires alternant dans cette suerte le meilleur et le pire; on mettra en exergue un quiebro émouvant. Par la suite il débuta avec calme son premier adversaire qui le mit souvent en difficulté en le désarmant. La volonté du jeune homme plut cependant au public mais l’épée tombée limita la pétition à quelques mouchoirs. A son second faena volontaire mais peu cohérente conclue avec difficulté. Quelques mouchoirs encore et un nouveau tour de piste fêté.

Enfin Pepe Luis Ciruega discret à son premier passage appuya sur le champignon face à l’excellent sixième. Un toro sérieux qui demandait les papiers mais qu’il sut conduire avec autorité et une vraie dimension artistique. Très soutenu par le public libéré, Pepe nous offrit une faena cousue main où l’adversaire captivé par sa muleta bien cadencée fit l’avion à plusieurs reprises. Sa maladresse à l’épée le priva d’une sortie en triomphe, comme l’an dernier, le gaditano coupa néanmoins la seule oreille de la tarde.

Rien à voir avec la soirée orageuse de l’an dernier, pour cette après-midi enseoleillée nous avons eu droit à une version soft des Palhà; elle ne nous fit pas trembler mais elle eut son intérêt.

Pierre Vidal

Photos Roland Costedaot

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© Philippe Gil Mir - Aire-sur-l’Adour 01-05-2025 Novillos de Palha para Eduardo Neyra, Nino Julian,y Pepe Luis Cirugeda

Séville : émotions baroques

Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Cinquième de la Feria de Abril. Lleno de ‘No hay billetes’. Toros de Domingo Hernández, 

• MORANTE DE LA PUEBLA, ovation après avis et deux oreilles. 

• JUAN ORTEGA, ovation et ovation.

• PABLO AGUADO, ovation et ovation

Etrange corrida où Séville, folle, d’amour pour Morante a salué tous les gestes du maestro et l’a porté au pinacle.

Pourtant, cela partait médiocrement avec un lot de Domingo Hernandez juste de trapio (4 toros avaient été refusés par les vétérinaires) et au comportement parfois étrange comme celui du 3 ème qui ne suivait pas la cape et se retournait en sens inverse après avoir montré tous les signes du mansedumbre latente. Mais au fil des gestes des 3 toreros, on oubliera la médiocrité des toros dont la seule qualité aura été d’humilier (3 vueltas de campana).

C’est à la cape qu’ils brillent le plus : Morante dans quelques véroniques à son premier et surtout dans une remarquable série de largas alternées des deux mains au quatrième qui hypnotisent le toro et finissent par le fixer : elles seront honorées de la musique. Au même niveau, la série exceptionnelle d’une douzaine de véroniques templées, lentes, de Juan Ortega au second suivies d’un autre quite par véroniques et d’autres grandes passes en musique au 5 ème. Pablo Aguado ne sera pas en reste, même si ses toros permettaient moins et aura lui aussi un bon travail de cape à montrer notamment au dernier.

Après ces émotions artistiques, classiques ou baroques, les faenas ne se regardaient pas avec la vision un peu critique habituelle. Celle de Morante au quatrième, complète, ménageant un toro qui protestait par instants, conclue par une bonne épée provoquait inévitablement la neige des mouchoirs et les deux oreilles. A son premier, un peu faiblard, ce qu’il réussit à masquer, il avait déjà écouté la musique, mais tout perdu à l’épée.

Ortega a su gérer son premier toro qui avait une charge peu claire avec des extranos brusques sur les deux cornes. Le cinquième, après un début de faena très applaudi, se réservait et ne lui permettait pas de conclure, malgré une estocade foudroyante.

Aguado réussit à intéresser son premier toro par une trinchera lente après les doblones et à l’engager dans une série de chaque côté. Son beau combat devant un adversaire compliqué se termine par 3 pinchazos avant une entière. Le 6 ème, sans fixité, à la charge irrégulière, permettra cependant une belle série de naturelles avant quelques passes de châtiment, et un nouvel échec à l’épée.

A la sortie, tout le public toréait de la cape, mais espérait toujours voir de meilleurs lots de toros !

JY Blouin texte et photos

PS Jorge Fuentes de la cuadrilla de Jan Ortega a été soigné à l’infirmerie des arènes de Séville pour une « excoriation cutanée à la face interne de la cuisse gauche et une tumeur au mollet gauche avec une nette asymétrie par rapport au côté controlatéral qui se présente comme un hématome soudain ». Jorge Fuentes a été attrapé par le deuxième de l’après-midi à Séville à la cape à la fin du tiers de banderilles. Il a été soigné à l’infirmerie.

Fêtes de Garlin: cartel inédit

Le Comité des Fêtes de Garlin a le plaisir de vous dévoiler le cartel tant attendu de sa Novillada,

qui marquera le grand retour de la novillada des fêtes, 10 ans après sa dernière édition !

Rendez-vous le samedi 26 juillet 2025 à 18hpour un événement exceptionnel.

Pour la première fois sur le sable français, les novillos de l’élevage espagnol de la Familia Polo Saiz fouleront le ruedo Garlinois, promettant une tarde de passion et d’authenticité.

Ils seront affrontés par trois novilleros au talent confirmé :

Bruno Aloí, Cid de Maria et El Mene. 

Une affiche inédite et un moment historique à ne pas manquer !

Talamanca: novillo de vuelta de El Alamo

Talamanca del Jarama, Madrid- première demi-finale du Circuito de Novilladas de la Comunidad de Madrid

Novillos de Ángel Luis Peña Sánchez (3º, 4º , 5º) et El Álamo (1º, 2º , 6º). Le 5ème vuelta al ruedo. 

El Mene, ovation après avis et oreille; 

Álvaro Serrano, oreille et deux oreilles

Julio Méndez, oreille après avis et silence après deux avis.

Séville: Soseria des Alcurrucen, applications du trio de toreros.


Real Maestranza de Caballería de Sevilla.
Quatrième de la Feria. 1/2 entrée.

Toros de Alcurrucén

• EL FANDI, silence et ovation et divisions. 

• DAVID GALVÁN, ovation après avis et ovation après avis. 

 GINÉS MARÍN, ovation et silence

Les toros d’Alcurrucen avaient le poids qu’il fallait, mais sans doute pas la caste et rien d’autre qu’une noblesse un peu sosa. Même si le second a fait son devoir à la pique provoquant un batacazo, les autres se sont surtout défendus en agitant les cornes et le 4ème est sorti suelto.

Les maestros ont donc été au-dessus de leurs adversaires, même s’ils n’ont pas coupé d’oreilles.

El Fandi s’est signalé par ses banderilles al violin, les autres étant à corne passée, mais surtout par son entame de faena au quatrième : à genoux un derechazo en rond sur 3 tours complets puis un second sur 2 tours : les olé ont fusé et la musique a joué. Pour le reste une seule série liée à son premier et une bonne faena à son second, mais qui ne transmet pas.

Galvan torée avec élégance et classicisme : ses premières séries à droite déclenchent la musique ; il en sera de même à gauche et après une courte faena à un toro qui n’aurait sans doute pas accepté plus, une bonne estocade en entrant droit, mais qui ne sera pas concluante et l’obligera à plusieurs coups de descabello. Presque le même scénario à son second où il entendra encore la musique, et où après 5 séries, une nouvelle estocade bien portée sera ternie par 4 coups de descabello.

Marin tombera en premier sur un toro qui semble réfléchir et après un premier tiers quelconque, lui donnera une faena marquée par des passes profondes conclue en circulaire inversée avant un échec à l’estocade. Le 6 ème sera protesté mais surtout accusera de la faiblesse et ne transmet pas, se réservant après 2 séries. D’autres auraient pris l’épée de mort immédiatement, mais Marin ira jusqu’au bout de la faena avant une épée dans le haut, tendida mais concluante.

Une seule conclusion : pourvu que les toros des prochains jours sortent mieux !

JY Blouin texte et photos.

Nîmes: 20 000 places vendues en un mois pour la Feria de Pentecôte

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Déjà plus de 20 000 places ont été vendues en un mois pour la prochaine Feria de Pentecôte de Nîmes qui aura lieu du 5 au 9 juin. Un fort engouement du public qui confirme la qualité des cartels confectionnés par Simon Casas.


Il est toujours possible d’acheter ses places, sur internet uniquement, jusqu’au dimanche 4 mai sur le site www.arenesdenimes.com

Puis en ligne et aux guichets des Arènes à partir du lundi 5 mai de 9h30 à 18h00 au 4 rue de la Violette à Nîmes

Séville: oreille pour Román

Real Maestranza de Caballería (Séville). Troisième de la Feria. Mardi. 1/2 entrée

Corrida de Toros de Fermín Bohórquez

Curro Díaz, Ovation et ovation

Rubén Pinar, Ovation et ovation

Román, Oreille et ovation.

Que dire d’une tarde décevante qui heureusement n’a duré que 2 heures ¼ ?

Bohorquez avait amené 6 toros très bien présentés, mais dont le fond n’était pas apparent : des signes de faiblesse pour les uns, un peu de mansedumbre pour les autres et pour 5 d’entre eux des coups de tête dans tous les sens. Au total la caste n’est pas là et la noblesse n’est pas évidente !

Devant eux 3 diestros d’expérience heureusement : Curro Diaz qui sera pris par son premier aura de beaux gestes : des véroniques superbes au premier, des naturelles de classe au quatrième.

Ruben Pinar, qui tombe sur le plus mauvais lot ne peut, malgré ses efforts, que constater que le 2 est décasté, le 5 immobile, devant lequel il devra abréger.

Roman tombe sur le seul toro ayant un peu de fond à la charge vibrante citée de loin. Il lui donnera une faena droitière essentiellement en baissant la main et coupera une oreille méritée malgré le descabello. Le 6, accueilli à porta gayola, aura une faena bien faite mais devant un toro qui ne permet pas de lier conclue par une demie épée après pinchazo.

Une tarde qu’on oubliera vite, en espérant que Bohorquez reprenne la sélection de ses toros s’il veut continuer à lidier à pieds !

JY Blouin texte et photos

Séville: le mano à mano juvénile

Séville, lundi. 1/2 arène

Novillos de Talavante, justes de présentation. 

Mano mano:

Marco Pérez, oreille, silence et oreille; 

Javier Zulueta, ovation et saluts, oreille et silence. 

Le paseo a été retardé de 20 minutes en raison de la panne générale d’électricité en Espagne

Novillada entretenue qui a fait sourire les spectateurs à la sortie! 2 styles très différents, Zulueta très classique avec quelques moments inspirés, Perez cherchant plus à impressionner le public avec un répertoire peut-être plus étendu. Beaucoup de rivalité dans ce mano a mano avec quites multiples, et porta gayola à 3 reprises. Perez est le gagnant numérique, mais on devrait revoir ce cartel à Séville: en matadors ce sera le lleno garanti.

JY Blouin texte et photos

Séville, première oreille pour Lama de Gongora

Plaza de toros la Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Première de la Feria de Abril. Près de moitié.

Toros de Fuente Ymbro, 

• LAMA DE GÓNGORA, ovation et oreille

• CALERITO, ovation après avis et vuelta al ruedo après pétition

 SAMUEL NAVALÓN, vuelta al ruedo après avis et silence

Une minute de silence a été respecté à la mémoire d’Alfonso Ordóñez Araujo, mort ce dimanche 27 avril.

Pour ouvrir le cycle férial, Séville avait choisi Fuente Ymbro pour une corrida qui devait être celle des espoirs, selon un revistero connu. (Du moins, si l’on peut qualifier Lama de Gongora d’espoir dans sa 10 ème année d’alternative !) Calerito et Samuel Navalon méritent le titre à 3 et 1 an d’alternative, mais disons que c’était surtout pour les 3 maestros, une opportunité car ils n’accumulent pas les contrats.

Avec en face d’eux des toros de beau trapio, notamment le premier au morillo impressionnant fortement applaudi à sa sortie, mais qui s’avérèrent durs et compliqués, les 3 matadors ont montré qu’ils avaient à la fois du courage et du répondant pour traiter ces problèmes. Si seul Lama de Gongora coupe une oreille, ses deux companeros donnent chacun une vuelta de poids.

En premier sort le plus beau Fuente Ymbro, mais s’il suit sur la corne gauche, il est compliqué à droite. Pas grand-chose à la pique où comme les suivants, il sera épargné. Lama de Gongora l’aborde par doblones puis enchaine en naturelles de belle facture avant de tenter quelques derechazos que le toro refuse.

L’estocade en entrant droit, mais contraire et plutôt tendida, sera concluante et lui permettra de saluer. Quelques sifflets isolés accompagneront l’arrastre.

Le second pour Calerito a aussi un beau trapio, mais se montrera plus noble et moins compliqué que le premier, même si sa caste et son agressivité ne sont pas faciles à gérer. Calerito ouvrira sa faena en deux séries de derechazos liés qui feront sonner la musique. Il profitera bien de la noblesse du toro en le faisant venir de loin. Pour la corne gauche moins évidente, il choisira des circulaires inversées. La première épée tendida et tombée le trahira et il se reprendra à la seconde en place et concluante mais ne peut écouter que les applaudissements de l’arène.

Navalon qui débute à Séville et n’est pas andalou veut montrer qu’il n’est pas là pour la figuration et va à porta gayola. Après la larga réussie il enchaine sur de belles véroniques avant de mener le toro au cheval en chicuelinas marchées. Les piques seront légères encore une fois. A la faena, (menée sans zapatillas, ce qui passe un message), entamée en statuaires, 2 séries de derechazos bien liés donnent le ton, mais à gauche, le toro est plus compliqué à la première série avant de se fixer. Navalon revient à droite, mais le toro ne transmet plus et il termine par une série de bernadinas. L’estocade sera trasera mais concluante et déclenchera une pétition minoritaire que la présidence refusera avec raison mais qui lui permettra une vuelta méritée.

Au quatrième, Lama de Gongora, à son tour, se rend à porta gayola et enchaine sur de bonnes véroniques. Le toro est vif, encasté et pourtant ne s’engage pas à la pique. Les banderilleros, notamment Fernando Sanchez saluent. La faena commence par des doblones et des derechazos liés. Dès la deuxième série, la musique joue. Le toro plus noble suit bien aux séries suivantes et permet de lier les passes. A gauche, le toro est moins clair, mais après 3 séries, le matador passe à l’estocade entière et d’effet rapide qui lui permet de recevoir une oreille méritée.

Le cinquième toro va apporter de l’émotion, notamment au couple de Chinois derrière moi qui commentent abondamment la corrida depuis le début et semblent apprécier. Ojinegro sort en donnant des signes de mansedumbre, mais après les piques (légères) ils disparaitront ; Calerito entame par un cartucho de pescao suivi par des naturelles bien liées la Maestranza réagit par des olés sonores. Mais dès la série suivante le toro le prend et le fait voler à 2 mètres de hauteur. Sonné par la chute il se réveille dans les bras de ses compagnons et se relève pour repartir au combat : une série de derechazos et la musique joue. Sur une série de naturelles il est repris et reçoit un puntazo dans la jambe (qui nécessitera des examens à l’hôpital). Mais il veut tuer lui-même son toro et refuse l’infirmerie. Malheureusement après pinchazo, l’estocade bien portée sera légèrement desprendida. La forte pétition était surtout pour une oreille du courage mais la présidence ne cèdera pas et il donnera vuelta en boitant avant de partir pour l’infirmerie.

Navalon retourne accueillir le sixième à porta gayola et lui donne des véroniques et chicuelinas. Le toro puissant soulève le cheval à la pique mais perdra de ses qualités à la faena où il manquera de transmission n’acceptera pas plus de 2 passes successives et grattera beaucoup le sable. Navalon fera des efforts pour réveiller le public après les émotions du toro précédent, mais ne pourra réellement y réussir, surtout qu’après 2 pinchazos, son estocade entière sera basse.

Au total, une corrida intéressante, mais on aimerait voir ces toros dans des mains plus expérimentées que celles de ces jeunes qui n’ont que 3 ou 4 cartels ces dernières années.

JY Blouin texte et photos

P.S. Calerito a été soigné à l’infirmerie des arènes de la Real Maestranza après la mort du cinquième de l’après-midi suite à un traumatisme au genou droit avec des douleurs lors des manœuvres de flexion et d’extension de l’articulation. Aucune déformation ni signe inflammatoire. Selon le rapport médical, « une étude radiologique complémentaire est recommandée pour déterminer l’étendue de la blessure ».

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