Catégorie : Actualité Page 65 sur 84

Saint Gilles : Andy Martin – ETPA – a remporté le Bolsín Nîmes Métropole…

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Seul l’arlésien repartira des arènes avec une oreille, lui valant également le prix de la meilleure faena et ce au terme d’une novillada sans picador dont on espérait un niveau un peu plus relevé de la part des trois finalistes, un constat à relativiser car ils n’en sont encore qu’au stade de l’apprentissage. Valentin Vindevogel a affiché le plus de décision, Andy Martin le plus d’envie, quant à Léo Pallatier, il montra le corte le plus torero mais aucun ne réussit vraiment à se démarquer. Certes, il y avait un vent particulièrement dérangeant mais les novillos des deux élevages ont affiché des possibilités, dans des registres différents, mais furent assez peu exploités.stg25bols2

Trois erales de La Paluna, propriété de Vincent Fare (2ème, 3ème et 4ème) et trois de la ganaderia Bernard Taurelle et fils (1er, 5ème et 6ème).
Valentin Vindevogel (vert et or), Centre Français de Tauromachie de Nîmes : Silence et vuelta après avis.
Andy Martin (blanc et or gris), École taurine El Toreo de l’Afap : Salut après avis et oreille.
Léo Pallatier (bleu ciel et or), École taurine José Cubero « El Yiyo » de Madrid : Silence et vuelta.
Pst : Ch. Arlac.
Temps ensoleillé et vent pas mal gênant. Un bon tiers d’arène…

Thierry Ripoll – Torería (in torofiesta)

Rion des Landes : Julio Norte triomphateur de la novillada

Rion des Landes. Belle entrée, température agréable, deux heures trente de spectacle, Six erales novillos de Valdefresno et un Alma Serena remplaçant, le troisième refusé pour faiblesse. Tous intéressant avec la force nécessaire.

Pablo Hernandez (bleu marine et or) au premier, deux pinchazos et une entière, silence ; au quatrième, six pinchazos, une entière et deux descabellos, avis, silence.

Jairo Lopez (blanc et or), au deuxième, un pinchazo et une entière, une oreille ; au cinquième, deux pinchazos, un quart de lame, cinq descabellos, avis, silence.

Julio Norte (bleu ciel et or), au troisième bis, une entière et cinq descabellos, une oreille ; au dernier, une entière, deux oreilles.

Déçu il y a quelques jours à Dax pour son échec lors de la finale des novilladas sans picadors, Julio Norte s’est vengé et rattrapé, dimanche à Rion en s’affirmant comme le triomphateur de la novillada de Valdefresno. Tout n’avait pas très bien commencé avec un novillo qu’il fallut, pour faiblesse, lui substituer par un Alma Serena. Un eral lourd et sérieux, qu’il attaqua sur les deux mains à genoux.

Il fut chaque fois applaudi pour les pechos avec lesquels il terminait ses séries. Un bonne épée à confirmer et un premier trophée. Il terminait avec un pensionnaire de Salamanque dont il sut tirer profit de la corne gauche, émaillant son parcours de quelques trincheras d’enfer dont la dernière ouvrit un grande série de naturelles, avec la muleta traînant sur le sable et beaucoup de lenteur ce furent les trophées majeur à l’issue d’un bon coup d’épée.

Bernard Langlade nous l’avait confié, voilà trente deux ans que les Fraile-Valdefresno sont à l’affiche de Rion. Mais cet anniversaire, avait un arrière goût de déception avec un lot qui a manifesté de la faiblesse. Le troisième qu’il fallut renvoyer au corral, le quatrième fut ensuite très faible, de même qu’un cinquième qui n’avait pas grande force. Vraiment dommage car ces erales manifestaient beaucoup de mobilité et d’agressivité, de vrai lutteur, mais il leur manquait la puissance.

L’après-midi avait été ouverte par Pablo Hernadez, qui parvint à faire humilier son contradicteur. Il tenta tout ensuite, prenant notamment les banderilles, livrant quelques passe changées dans le dos, et d’ultimes derechazos à genoux après une série de manoletinas. Il avait tiré le maximum d’un adversaire faible, mais fut trahi par l’épée.

On aura apprécié le Mexicain, Jairo Lopez, qui voulait séduire son public par porta gayola interposée, banderillant chaque fois, même s’il fut bousculé lors de sa deuxième sortie. Il avait enluminé merveilleusement ses passes de cape. Lui aussi avec un deuxième novillo faible fut trahi par l’acier.

Malgré quelques regrets une novillada très agréable.

La novillada vu du président de la course

Jean-Michel Dussol et Nicolas Couffignal pour les photos

Parentis: magnifiques novillos d’El Retamar

Parentis-en-Born deuxième novillada des fêtes. 3/4 d’arène.

Novillos de Retamar

 Daniel Medina, pitos et vuelta après pétition;

 Juan Herrero, palmas et silence

Pedro Luis, vuelta et oreille. 

Novillada d’El Retamar très bien présentée. Le second astifino a pris une grande pique et applaudi à l’arrastre comme le troisième, le quatrième a pris quatre piques il a été applaudi aussi. Il y a eu du danger en piste toute la soirée.

Daniel Medina peu en confiance à son premier passage a montré plus d’engagement construisant uen faena sérieuse par la suite devant un toro compliqué. La récompense se limitera à une vuelta malgré une forte pétition.

Juan Herrero hérita d’un permeir opposant compliqué. Il bâtit un tasteo sérieux basé sur sa main gauche mais tua d’une entière basse. Il eut beaucoup de difficultés face à l’âpre cinquième.

Pedro Luis est le triomphateur de la journée. Il reçut son premier par des véronqiues profondes et effectua une faena très courageuse sollicitant l’animal sur les deux bords. Le novillo mit longtemps à tombe ce qui le priva d’une récompense qui aurait été méritée. Un grand coup d’épée permit à Pedro Luis de couper l’oreille du dernier, par ailleurs réservé et vite éteint.

Reportage Roland Costedoat

Tarifa: Escribano réussit son six contre un

Plaza de toros de Tarifa, Cádiz. Six toros en solitaire. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros, par ordre de lidia, de La Palmosilla, El Torero, Fuente Ymbro, Carlos Núñez, Núñez del Cuvillo y Salvador García Gavira.

• MANUEL ESCRIBANO, Unico espada: oreille, deux oreilles, deux oreilles, deux oreilles, deux oreilles et deux oreilles et la queue.

Bilbao: Héroïsme de Damian Castaño

Plaza de toros de Bilbao, dimanche 25 août 2024. Un tiers d’arène.

Toros de la ganadería de Dolores Aguirre, 5ème bis:

FERNANDO ROBLEÑOovation et silence après avis.

DAMIÁN CASTAÑOsilence et oreille.

JOSÉ GARRIDOsilence et silence.

La corrida torista a clôturé le cycle bilbaino. Elle a attiré un public réduit sur les gradins. Les Dolores Aguirre ont remonté le niveau assez pitoyable de la semaine -excepté les Fuente Ymbro- par la présentation de lots programmés. Lourde, dépassant les six cents kilos de moyenne, la corrida, dans le type, était haute et longue et astifina; les toros étant salués à leur sortie. Leur comportement a été décevant au cheval là où on l’attendait et aucun ne prit plus de deux piques, la plupart sans s’employer réellement. Par contre, les toros de Dolores ont suscité de l’intérêt par leurs combats s’avérant compliqués et dangerux, ne se livrant qu’avec parcimonie à condition de les consentir. Il y avait donc du suspens toute la tarde : le premier partit aux planches, le second âpre et calculateur, le troisième fut le seul à donner du jeu à la muleta, quatrième manso au cheval rompit par la suite, le cinquième (sobrero) avisé mais se laissa voler quelques muletazo, le sixième garbanzo negro du lot -une carne.

Fernando Robleño habitué à ces rendez-vous virils a débuté avec conviction à la cape d’abord puis à la muleta dans de premières séries qui donnaient de l’espoir. Le toro partit aux planches très vite. Le madrilène entreprit de toréer dans sa querencia mais ses efforts furent vains. Il tua d’une entière atravesada. Le second, manso au cheval, se révéla à la muleta et Fernando sut profiter de ses charges inattendues. Faena brève, intéressante qui se termina par des échecs successifs à l’estoc.

Grande après-midi de Damian Castaño qui fit preuve d’héroïsme face au lot le plus complexe. Son engagement total, sa toreria aussi et sa rigueur dans la construction de ses travaux brefs mais intenses ont conquis le public. Il se révéla surtout à son second passage face au sobrero, un monstre, retors et vicieux qu’il obligea et qu’il sut assujettir. Il conclut d’une estocade atravesada et fut justement récompensé par Matias qui pour une fois ne se fit pas tirer l’oreille. Damian ce n’est pas une révélation mais la confirmation d’un torero solide doté d’une forte personnalité indispensable dans ce type de cartels.

José Garrido est tombé sur le plus comestible du lot : le troisième. Il a été bien avec lui à la muleta construisant un travail engagé sur les deux côtés sans jamais céder et sachant s’imposer à l’animal encasté. Hélas pour lui, il faillit à l’épée pinchant de nombreuses fois ce qui enleva tout prix à son travail. Il ne put rien faire face au dernier arrêté d’emblée et sur la défensive qui refusait toutes sollicitations.

Ainsi s’achève la Semana Grande qui résume à elle seule les interrogations que l’on est droit de se poser sur l’avenir : arrivée du mediotoro dans le temple du torotoro, manque d’investissement des figuras (à part Manzanares qui coupe une oreille), public réduit sauf lors de la présence de Roca Rey. Seul l’innamovible Matias du haut de son palco ne se pose pas de questions…

Pierre Vidal

Rion: Et un coup d’épée abolit les valeurs… !

Rion des Landes. Novillada sans picadors, première de feria, Excellente entrée, une heurs cinquante de spectacle,. Trois erales d’Alma serena, bien présentés, lourds, armés vers le bas et avec toujours beaucoup de piquants. Parfaits pour apprendre à toréer, se laissant faire à la muleta après avoir surmonté les difficultés.

Hadrien Lucq (blanc et or), au premier, une entière, une oreille.

Luis Torres (noir et argent) au second, quatre pinchazos, un mete y saca, deux entières, avis silence.

Hugo Tarbelli (bleu marine et or) au troisième, une entière, deux oreilles, vuelta au toro, déclaré triomphateur.

Présidence : Colette Lacomme, assesseurs, Christelle Lasserre et Jacquies Pommies

« Et un coup d’épée abolit les valeurs… » c’est un peu ce que l’on peut penser de la novillada sans picadors, matinale de Rion de Landes. Est sorti en grand triomphateur, Hugo Tarbelli, qui tout au long de sa faena fut obligé de rompre, de se replacer et de chercher un introuvable sitio. Il fut aussi désarmé et en position défavorable. Par contre il eut le courage de faire charger de loin ce dernier adversaire pour lui offrir des naturelles séduisantes. Certes sur sa dernière action, un magistral coup d’épée il n’y a rien à dire si c n’est une parfaite réussite. Hugo Tarbelli était à la hauteur des meilleurs moments de sa faena. Il eut le privilège de se comporter en seigneur.

Hadrien Lucq en chef de lidia des Alma Serena  vint interrompre ce dialogue avec quelque passes de grandes classes face à son premier toro auquel il servit véroniques et quelque chicuelinas. Chaque fois on aura apprécié ses changements de mains très subtils, pour donner un pecho de sortie. Du grand art !

Paraissait exclu de cette rencontre Luis Torres, malgré de bonnes séries de véroniques et de quelques tafalleras. Il fut obligé de se replacer après chaque  passe ; il était loin du niveau de ses deux compagnons de cartels.. Le grand triomphateur de cette matiné restera Hadrien Lucq avec une immense classe de torero. Autre roi de cette fête matinale, novillos d’Alma serena  Si le dernier fut récompensé d’un vueltaa les deux précédents méritèrnt la reconnaissance du public.

Une excellente novillada matinale.

Le regard du Palco

Jean-Michel Dussol

Photos Nicolas Couffignal

Olvera: rabo pour Léa

Olvera (Cádiz) Novillos de Montes de Oca (rejones) y toros de Julio

Toros de J. Puerta 3° de vuelta

Lea Vicens oreille et deux oreilles et la queue,

David De Miranda deux oreilles et deux oreilles et la queue 

Curro Duran deux oreilles et deux oreilles

Les blessés de ce samedi

Colmenar Viejo : Francisco de Manuel : « Coup de corne dans la zone axillaire de 17 centimètres avec une trajectoire ascendante et une plaie contondante sur la lèvre inférieure » (Rapport médical). Oreille et silence.

Colmenar Viejo: Miguel de Pablo: « Coup de corne dans le tiers de la jambe droite avec deux trajectoires de 8 et 15 centimètres » (Rapport Médical). Il a coupé 2 oreilles (1 et 1) et il est sorti en triomphe malgré tout.

Casavieja : le novillero Rafael Reyes, « coup de corne au sommet supérieur de la cavité poplitée de la cuisse gauche mesurant 10 cm » (Rapport médical)

Saint-Gilles: Pajero et Solalito en triomphe

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Triomphes de Christian Parejo, Solal et des Blohorn avec deux toros de vuelta…Arènes pleines. Temps finalement agréable avec ciel voilé, de quoi rendre la température agréable.
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Six toros de Blohorn correctement présentés, inégaux de forces, donnant un jeu varié, en retrait le quatrième pour problèmes de faiblesse et motricité, meilleurs les deux derniers qui ont été crédité du mouchoir bleu : Khorogo, le cinquième, et Cocody, l’ultime.bloh2
A l’issue du paseo, la Marseillaise a été jouée avant une minute d’applaudissements pour le décès de Thomas Guzman, un gardian récemment décédé.El Rafi : oreille et applaudissements.Christian Parejo : deux oreilles puis oreille. Solal : saluts puis deux oreilles.La première satisfaction à retenir de cette corrida provençale a été l’affluence car si l’on tient compte des places vendues sous les gradins, au niveau du ruedo, on peut affirmer sans se tromper qu’il y avait le plein. Comme quoi preuve est faite une nouvelle fois que le bétail et les toreros français ou assimilés peuvent attirer autant de monde qu’un cartel international !
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Rafi a obtenu la première oreille de la séance au terme d’une faena comprenant quelques passages relevés, sans que pour autant les gradins ne réagissent plus que de mesure. Déjà, à la cape, on pouvait noter une certaine finesse dans les gestes, le tout manquant nénmoins d’un peu d’émotion. Entière tombée. Le cuarto, à la robe au demeurant peu commune, en mélange de noir et blanc, avait visiblement de bonnes dispositions, mais il étala assez rapidement quelques problèmes de motricité. Il fut toutefois combattu et après deux largas arrodilladas de réception puis avoir été cuidé à la pique, le Nîmois dut y aller avec douceur dans ses gestes exécutés à mi-hauteur pour que la faena tienne la route. Une attitude à mettre à son crédit mais qui n’a pas été suffisante pour convaincre le palco après quasi entière au second envoi.
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Christian Parejo s’est retiré des arènes Emile Bilhau avec la sympathie de l’assemblée au terme d’une prestation aboutie qui lui a valu de remporter le Trophée de la Chaquetilla d’Or. Pour cela, il s’est imposé face au troisième, un sérieux client avec lequel il se montra plus à l’aise à tribord. Tout au long de son labeur, Christian s’efforça de soigner des séries qui ont maintenu l’intérêt tout en restant parfois plus heurtées. Belle résistance du Blohorn à l’heure du dernier souffle et les deux oreilles de la grande porte pour le Chiclanero. Avec le quinto qui s’illustra au cheval, il repartit à la bataille face à un opposant qui ne lâcha rien, le tenant jusqu’au bout sous la menace. Bel effort de Christian qui n’a pas démérité, justifiant en définitive le trophée remporté et sa sortie par la porte principale.
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Solal qui pourtant torée peu, a visiblement gagné en maturité et pour tout dire, a été entreprenant tout au long de ses deux combats, banderilles comprises. Las, il pincha sa première faena, au demeurant parsemée de tandas rondement menées et empreintes d’un cachet et d’un aguante remarquables. Auparavant, il avait été ovationné palos en mains. Malgré l’échec avec la ferraille, on sentait bien que le Nîmois en avait sous la pédale, ce qui laissait espérer une belle revanche avec l’ultime. Et ce fut le cas… En effet, Solal mit les bouchées doubles avec Cocody, lui aussi justement récompensé en fin de séance. Ce Blohorn se distingua sous le fer avant une nouveau second tercio à nouveau applaudi. A la muleta, Solal s’engagea avec décision et sincérité, le public l’accompagnant dans son entrega tout au long d’un affrontement délicat. C’était là tout l’intérêt de la faena, et tous les mérites de Solal qui après entière, reçut les deux oreilles lui permettant d’accompagner Parejo sur les épaules. Ajoutons encore que le mayoral Patrick Alarcon a été invité par Christian à l’accompagner à pied dans sa vuelta, puis lors de la sortie a hombros des deux compères comme on peut le voir sur la photo du haut. trophée24dc

Un bon début avec ce premier acte de la Feria de la Pêche et de l’Abricot version corrida. Pouvou qué ça douré vendredi prochain…
Paul herméhttp://torofiesta.com

Bilbao: Être différent


par Antonio Arévalo

Samedi 24 aôut. Petite entrée. Temps humide avec des passages pluvieux.

2 toros de San Pelayo pour Pablo, nobles et avec du moteur. 1 sobrero deValdefresno, vite affligé sorti second, un du Puerto de San Lorenzo sorti cinquième,manso et deux de la Ventana del Puerto avec de la mobilité mais sans un réelengagement.

Pablo Hermoso de Mendoza silence et deux oreilles.

Diego Urdiales palmas et silence après avis.

Juan Ortega oreille et ovation

Etre différend. C’est l’obsession de tous les toreros, même des figuras, mais peu y parviennent. On a vu aujourd’hui dans l’arène de Vista Alegre deux toreros avec une conception unique et singulière de la tauromachie.


Pablo Hermoso de Mendoza, dont c’était le dernier paseo à Bilbao, nous a ravis dans une faena au quatrième où on a pu se régaler avec toutes les variantes qu’il a introduites dans le rejoneo et qui ont provoqué la plus grande révolution dans la tauromachie à cheval. Cette proximité avec le toro, ce temple, cette douceur, cette façon de toréer qui ne se limite plus à la pose du réjon. Que ce soit en prolongeant la
charge du toro de côté jusqu’à la domination absolue ou avec ces « hermosinas », alternant les va-et-vient d’une corne à l’autre, ou les quiebros, les pirouettes millimétrées et d’un total engagement. Il l’a fait avec « Nairobi », qu’il a sorti pour ses deux toros, mais aussi avec « Malbec », avec qui il a été éblouissant. Bon toro de San Pelayo qui se livrait quand on allait le chercher. Une despedida de Bilbao avec deux
oreilles méritées et la reconnaissance unanime du public pour sa septième sortie par la puerta des arènes de Vista Alegre. Sur son premier, noble mais qui accusa peut-être le deuxième réjon de châtiment, sa prestation fut inégale, même si avec « Nairobi » il annonça la couleur de ce qui viendrait plus tard.

Présentation à Bilbao de Juan Ortega qui a séduit l’aficion. Il ne ressemble à personne, il y a une langueur, une délectation dans chaque passe, qu’elle soit réussie ou non, qui hypnotise. Parfois cela tient presque du miracle, de l’invraissemblable, tellement c’est beau. Cela s’est produit sur ses deux toros. Au dernier, il a pu le toréer à la cape, avec des véroniques somptueuses et un quite par chicuelinas tellement exquis qu’il fit taire les toristes plus protestaires qui ne voulaient pas d’un toro avec du trapío et bien armé. Ce ne furent pas deux faenas complètes, même si la première fut plus aboutie, mais certaines passes relevaient de l’enchantement. Il y eut des accrocs, mais on se délectait dans dès le début du muletazo jusqu’à sa conclusion, tellement c’était lent et à la fois naturel. Quel torero ! On peut aimer d’autres toreros mais lui est unique. Il coupa une oreille au premier. Indéniablement, au-delà du score,
il a conquis Bilbao.
Diego Urdiales, qui revenait de sa blessure à Azpeitia, n’a pas eu de chance avec son lot. Son premier ne lui a permis que de tracer une belle série à son début de faena de muleta et le dernier, manso, âpre et violent, était intoréable.

A.A.


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